..Toi qui entres ici, abandonne tout espoir de trouver un contenu sérieux. Ici, on dérise, on batifole, on plaisante, on ricane.

mercredi 24 juillet 2013

Le retour du bricoleur fou



Je sors d’une douzaine de jours d’un labeur si intense qu’il m’a éloigné de ce blog et de pratiquement toute autre chose. Malgré une chaleur suffocante, malgré une fatigue grandissante, je n’ai pas lâché l’affaire et ce qui était cela :
est devenu ceci :


J’entends déjà mes détracteurs (car il en est et de cruels) déclarer que c’était mieux avant. Ce sont d’horribles passéistes avec lesquels l’extrémiste modéré  et le réac de progrès que je suis ne saurait polémiquer.


Ne croyez pas que l’affaire fut mince. Il m’a fallu démonter toutes les tôles et la porte avant de confectionner une porte sur mesure et bâtir une armature sur laquelle monter mon lambris d’extérieur.

Pour vous faire une idée visuelle de ce que fut ce travail, voici quelques vues :
Vue de face

Vue d'arrière

Vue de côté




Environ 70 mètres de chevrons (en 50*75 mm), 700 vis, une cinquantaine d’équerres ont été nécessaires. Le tout a été recouvert de quelque 20 m2 de lambris.

Je tiens à remercier particulièrement les deux perceuses, la meuleuse d’angle, la visseuse, la scie circulaire, l’équerre, la fausse équerre, les tournevis, les tenailles, les mètres-rubans, les crayons, les serre-joints, la boite à onglet, la scie à onglet, les marteaux, les égoïnes, la règle de maçon, le niveau, le pied-de-biche et tous les autres outils que j’aurais omis de citer  sans l’aide précieuse desquels cette transformation aurait été impossible.

Il ne me reste plus qu’à poser une gouttière dont le PVC gris rappellera judicieusement la couleur de la porte.  Ce sera chose faite dans un très proche avenir.

vendredi 12 juillet 2013

Pendant les travaux, le blogage continue (peut-être)

Le 5 juin, j'annonçai, dans un billet qui fit date, la prochaine réhabilitation d'un monument architectural de premier plan, à savoir la cabane en tôle ondulée qui orne avec une austère simplicité un côté de ma maison.  Le délai d'un mois suivant le dépôt de la   Déclaration Préalable de travaux ayant expiré sans qu'il me fût signifié que les services concernés voyaient le moindre inconvénient à cette entreprise, le temps est venu de passer à l'action.

Hier, j'ai commencé de démonter les tôles :


Aujourd'hui avec un camion de location, je vais aller chercher les matériaux nécessaires. Le projet a changé. La confection de murs en parpaings me paraissant poser problème, j'ai décidé de me contenter d'une armature en bois sur laquelle reposera un bardage de PVC. La structure demeurera donc légère.

Le travaux de démontage des tôles, de confection de l'armature et de fixation  du bardage risquant de prendre beaucoup de temps, il se peut que la régularité de mes bavardages s'en trouve affectée ou que ceux-ci se trouvent principalement axés sur l'avancement du chantier.

Je prie ma fidèle clientèle de bien vouloir excuser le dérangement que ces travaux pourraient lui occasionner.

jeudi 11 juillet 2013

A bas l'Europe !

Sur Facebook, je tombai par hasard sur cet article. L’intitulé m’intrigua. D’abord parce que je pensais qu’Helmut Schmidt était depuis longtemps parti dévorer à belles dents les pissenlits par la racine. Ensuite parce que sa décision de stocker 38 000 cigarettes m’intriguait (d’autant plus que ce chiffre impliquait qu’il achetât des paquets de dix-neuf).  Pourtant, jusque là tout allait bien. C’est quand j’en appris la cause que mon humeur changea.

Ainsi, l’Union Européenne a pris de nouvelles mesures anti-tabac.  On va faire monter la surface des avertissements sur les paquets de 40 à 65%. Vu la baisse impressionnante de la consommation  qu’a entraîné la présence de ces «  avertissements », on comprend l’urgence qu’il y a à l’augmenter. Mais ce qui fonda mon ire fut une autre mesure : l’INTERDICTION DES CIGARETTES NENTHOLÉES !  Oui, vous avez bien lu ! Et ceci d’ici trois ans.

Pourquoi ? Mystère ! Je suppose que c’est basé sur l’idée qu’aromatisé le tabac se fait plus doux et donc plus attirant pour les jeunes ou une connerie comme ça. De là à priver votre serviteur et ce bon vieil Helmut de leur poison préféré…

N’aurait-on pas pu en interdire la vente aux moins de 40 ans ?  Non, comme toujours l’Europe prend une mesure brutale sans s’inquiéter des douleurs qu’elle inflige.

Mon histoire avec les mentholées remonte au printemps 1974. Je vivais alors à Londres et fumais auparavant des Gauloises Disque Bleu filtre. Pour m’en procurer, je devais faire des kilomètres. Et pour une raison qui m’échappe, d’un seul coup comme ça, je me suis mis  à tourner le dos au caporal pour  fumer des Dunhill menthol. Rentré en France, le prix de ces cigarettes me fit me tourner vers ce qui s’en approchait le plus dans la gamme des produits de la défunte SEITA : les Royale menthol longues.  Et depuis je leur suis demeuré fidèle. Vous ne m’en ferez pas fumer des courtes ou des non mentholées.

Que vais-je devenir ? Me verrai-je, la mort dans l’âme, contraint d’arrêter de fumer, privant ainsi notre cher état de substantielles rentrées fiscales et prolongeant de quelques années ma vie augmentant ainsi le déficit de l’assurance vieillesse ?  Chercherai-je à adoucir la peine que me causera cette absence d’arôme en augmentant ma consommation de cette liqueur qu’on distille dans les Highlands boostant ainsi un taux de triglycérides déjà bien trop élevé ?

Je devenais au fil du temps de plus en plus Eurosceptique.  Cette mesure imbécile est la goutte d’eau qui met le feu aux poudres : je voterai l’an prochain pour le parti qui se montrera le plus anti-européen.

mercredi 10 juillet 2013

Deux ans déjà !



Voici deux ans que je quittai de manière définitive les confins de la Beauce et du Perche pour m’installer dans les vertes collines du Mortainais. Ce déplacement géographique s’accompagnait d’un changement de statut : d’esclave, je devins homme libre. En tant que tel j’aurais, si l’on en croit Baudelaire, dû chérir la mer mais mes préférences allaient vers la campagne qui présente le double avantage d’être moins salée et bien moins liquide quoi qu’on dise du climat normand.

Il faut dire que depuis quelques années j’avais de plus en plus de mal à supporter les contraintes diverses qu’impose toute activité salariée. Je me souviens avoir évoqué la question avec un collègue prof, retraité depuis quelques années déjà. Selon lui, durant  la première année d’oisiveté, on se sentait merveilleusement libre mais cet heureux sentiment était de courte durée  et bien vite on se sentait socialement inutile. Me sentant déjà  d’une parfaite inutilité sociale, je doutai de jamais partager ses angoisses.

Au bout de deux ans j’en ai eu la confirmation : la retraite et la liberté qu’elle offre me conviennent parfaitement. En fait, j’en suis venu à la conclusion que j’avais une vocation de rentier. Certains  esprits chagrins argueront qu’entre enseignant et rentier la différence est bien mince, voire inexistante.  Laissons-les à leurs sarcasmes. Ayant eu l’honneur et l’avantage d’expérimenter la vie  de prof et celle de commerçant, j’en ai conclu que si leurs inconvénients et leurs avantages diffèrent, aucun de ces deux statuts n’approche en sérénité celui de l’oisif. Encore faut-il, pour en profiter pleinement,  être naturellement doué  ou avoir tiré de la vie certaines leçons.

Dire que j’étais né pour serait excessif. Comme bien d’autres, étant jeune, j’avais de l’ambition. A un désir de réussite universitaire succéda celui de gagner de l’argent. Ces fumées dissipées, j’en suis venu à me dire que plus que des relatives satisfactions de vanité qu’apportent argent ou statut, j’avais surtout besoin de paix et de liberté.

Cette oisiveté est relative. Rares sont les jours où je ne bricole, jardine, lise, cuisine ou écrive. Je ne m’imagine pas passer des journées entières devant un poste de télé ou à m’écouter pousser les cheveux. Seulement, c’est moi qui décide et de l’activité et du temps qu’elle me prendra. Toute contrainte extérieure me perturbe désormais.  Le moindre rendez-vous m’est une épreuve aussi n’en ai-je pratiquement plus.  Combien de temps cela durera-t-il, ne me verrai-je pas, l’âge avançant, envahi par le pesant ennui ?  Qu’importe ? Ce n’est pas à l’ordre du jour et si je pouvais, ne serait-ce que quelques années encore, continuer de mener le genre de vie qui me convient, je me considérerai heureux.