Comme bien des blogueurs, je me fais plus rare. Non que je sois devenu inactif. Bien au contraire. Seulement, mon temps est pris par d'autres tâches. Comme par exemple les travaux dans ma nouvelle demeure. Quand j'y suis arrivé, voici la cuisine que j'ai trouvée :
Excellent exemple de ce qui se faisait de mieux à la fin des années soixante-dix. Du chêne massif de belle qualité. Du solide comme on en fait moins. Seulement, à l'époque, on faisait dans le sombre : bois et carrelages de couleurs foncées. De plus, le laurier au feuillage permanent ajoutait son ombre. Il fut vite abattu mais il demeurait nécessaire d'allumer la lumière malgré le beau temps. Il fallait donc agir. Je m'y attelai et après plusieurs semaines voici le résultat :
C'est quand même plus agréable, non ?
Pour obtenir ce résultat, il fallut poncer les éléments, les revêtir ensuite de trois couches de laque, changer leurs les poignées, repeindre le carrelage mural et les lambris en gris pâle, peindre le plafond en blanc, recouvrir le carrelage de lattes de PVC, coller un papier adhésif couleur acier brossé sur la hotte, créer un ilot central, transformer l'emplacement du réfrigérateur encastré (qui s’avéra hors d'usage) en étagères, et remplacer la plaque de cuisson par une nouvelle en acier inoxydable brossé.
Pour les amateurs de belles choses, j'ajoute quelques photos de détails.
J'apprends que d'ici peu des millions
de robots viendront remplacer des dizaines de millions d'emplois
jusqu'ici tenus par des humains. Et ceci dans les domaines les plus
divers comme la consultation juridique ou le BTP. Ça nous en promet
de belles, quand on pense ce que l'on vit déjà avec le téléphone.
Une des choses qui m'agace le plus est,
lorsque je désire un renseignement sur tel ou tel sujet que ce soit
à La Poste ou à ma banque, le numéro qui est censé me mener à
l'interlocuteur susceptible de m'informer me mène à un robot qui me
donne le choix entre diverses possibilités que je sélectionne en
tapant sur le clavier de mon téléphone le numéro indiqué. Il faut
parfois taper son code postal, son numéro de client, ou une
référence quelconque. C'est là un moment où on se félicite de ne
pas souffrir de la maladie de Parkinson ou de graves problèmes de
vue. Dans le meilleur des cas, on finit par obtenir la personne
souhaitée. Très souvent on aboutit à un interlocuteur qui ne
connaît pas grand chose à votre problème et n'est en mesure que de
vous donner des indications que vous aviez déjà trouvées sur le
site internet de l'organisme en question.
Parmi les pires expériences que j'ai
connues dans ce domaine, se trouve la conversation que je finis par avoir avec
une commerciale d'une société de téléphonie portant le nom d'une
couleur qu'on obtient en mélangeant le rouge et le jaune mais que je
ne nommerai pas. Visiblement, la personne que j'eus en ligne avait de
menues difficultés avec la langue généralement usitée en notre
beau pays. Ce qui ne va pas sans poser problème quand vous indiquez
votre nom ou l'adresse où vous souhaiteriez qu'on installât une
ligne. Vu que cette femme ne comprenait visiblement pas les
indications données, je me mis à épeler, sauf que, souffrant
peut-être d'une légère surdité, elle n'identifiait au mieux
qu'une lettre sur deux. Dans de telles circonstances, on se met au D
comme Denise, etc. Seulement, il semblait que sa connaissance des
prénoms français était un peu rudimentaire... Au bout d'un peu
plus d'une heure nous finîmes par atteindre le résultat souhaité...
Certains de ces services sont de plus
payants. Dès le bip chaque minute vous est facturée. Quand votre
interlocuteur connaît les difficultés ci-dessus décrites, ça
devient vite coûteux sans compter qu'il arrive que les informations
que vous finissez par obtenir sont parfois floues voire inexactes.
Pour que les choix proposés reflètent
plus honnêtement la réalité, je suggérerais que le robot propose
les choix suivants :
« Pour écouter durant un quart
d'heure à une demi-heure une musique en boucle interrompue toutes
les trente secondes par une voix suave vous annonçant que votre appel
sera pris en charge dans environ trois minutes avant qu'on ne vous
raccroche au nez, tapez le 1 »
« Pour taper la discute avec un
interlocuteur qui ne comprend rien à ce que vous dites et dont
chaque minute vous sera facturée 1 Euro, tapez le 2. »
« Pour taper votre numéro de
client et votre code postal avant qu'on vous renvoie vers un autre
robot qui vous demandera de répéter cette opération avant de vous
aiguiller vers un autre, tapez le 3 »
J'avoue que la dernière macronerie me
met hors de moi, ce qui ne m'arrive pas souvent. Je veux parler de la
réforme des droits de succession qui selon l'inepte Castaner serait
envisagée « sans tabou ». Y a-t-il en France un seul
abruti pour penser qu'il s'agit de les diminuer ?
Ce gouvernement devait réformer la
France. Ramener l'équilibre des comptes publics. Pour cela, il y a
deux méthodes : soit on baisse les dépenses, soit on augmente
les recettes. Seuls l'état et les collectivités locale disposent de
la deuxième. Pour le citoyen de base, afin d'éviter une sorte de
mise en tutelle pour surendettement, seule reste la première. Ce
gouvernement a visiblement choisi la seconde. Tout est bon pour taxer
davantage : on rogne les retraites, on s'apprête à faire payer
la taxe sur l'audiovisuel par ceux qui n'ont pas de téléviseurs, on
verbalise à tour de bras, on engrange des revenus sur les carburants
grâce à la TIPP, on compte surtaxer les résidences secondaires,
etc. ...Et on continue de dépenser à tout va.
Taxer davantage les succession est à
la fois démagogique et destructeur. D'une part on fait plaisir à
ceux qui ne peuvent attendre aucun héritage et d'autre part on
continue de saper les fondements de la famille, laquelle se trouve
déjà en bien piteux état. La famille est là pour transmettre :
un nom, une éducation, et, si possible, des avoirs. Mme Moulin,
propriétaire des Galeries Lafayette aime a déclarer : « Je
n'ai pas honte de ce que j'ai reçu, j'aurais honte de
ne pas transmettre » . Ça me paraît logique. Et totalement
opposé aux intentions de M. Macron. Il faut dire que pour un homme
qui naguère gagna des millions et qui déclare ne pratiquement rien
posséder, cela n'a rien d'étonnant. D'autant moins qu'à ma
connaissance il n'aurait aucun héritier à qui transmettre ce
presque rien.
En dehors de permettre à l'État de
continuer de mener un train de vie sans commune mesure avec ses
moyens, quel but pourrait viser une augmentation des droits de
succession ? Plus d'égalité ? Un abandon de la
thésaurisation au profit d'une plus grande consommation qui
relancerait l'économie ?
On ne voit pas très bien. Car si ceux
qui ont des moyens élevés, à l'exemple du président, se mettent à
tout claquer, leur mode de vie se différenciera davantage de celui
des démunis. D'autre part, l'augmentation de la consommation de
biens, en l'état actuel des choses, bénéficierait principalement
aux industries chinoises et allemandes.
Il se trouve que je possède un petit
patrimoine. A peine de quoi me payer un petit studio dans le XIXe
arrondissement de Paris. C'est dire si je suis honteusement riche !
Il mérite d'autant plus ce nom qu'en grande partie je l'ai hérité.
J'aimerais le transmettre à ma fille et qu'on évite de trop
l'écorner au passage.
Admettons qu'au lieu de me comporter
« en bon père de famille » je décide de me lancer dans
toutes sortes de ruineuses débauches. Il se trouve que je n'en ai
aucune envie. De plus, je me trouverais bien vite sur le sable. Dans
ce cas, et si la décrépitude venait à me contraindre à recourir
aux merveilleux services d'un coûteux EHPAD, mon héritière se
verrait obligée de cracher au bassinet pour pallier les
insuffisantes ressources de son père indigne. Car la famille, si
elle voit rogner ses avantages, continue d'imposer des contraintes...
La bande d'ahuris que tristes
magouilles et vote stupide ont portée au pouvoir semble avoir pour but
de transformer notre pays en une société de je-m'en-foutistes
asservis qui comptent sur les "bienfaits" de Sa Majesté
l'État.
L'être humain est sensé atteindre
l'âge de raison à sept ans. A quel âge la poule, le rhinocéros,
le cancrelat ou la pipistrelle de khul l'atteignent-ils ?
L'atteignent-ils jamais ? Est-il inné chez eux ? N'ayant
pas les lumières d'un Aymeric Caron, je n'oserai avancer de réponses
à ces délicates questions qui taraudent bien des consciences.
Avant d'aller plus loin, ne serait-il
pas bon de préciser ce qu'est ce fameux âge ? Il faut
remonter au quatrième concile de Latran qui, comme chacun sait, se
tint en novembre 1215 (ce qui ne nous rajeunit aucunement). Cette
auguste assemblée appela annos discretionis l'âge où
l'enfant devient capable de distinguer le bien du mal et de prendre
conscience des conséquences de ses actes. Avec pour corollaire la
possibilité de communier. Il y fut également décidé qu'afin que
les chrétiens cessent d'avoir, par erreur, des rapports sexuels
condamnables avec des personnes juives ou sarrasines, ces dernières
seraient contraintes à porter des costumes distinctifs. Pratique
depuis peu reprise volontairement par nombre de nos modernes
Sarrasins.
Mais trêve de digressions, revenons à
nos moutons, lesquels ne semblent jamais atteindre l'âge de raison
vu qu'ils persistent, au péril de leur vie à fuir le loup, animal
paisible et doux qui ne leur veut que du bien. Si je fais aujourd'hui
mention de ce fameux âge, c'est qu'en ce jour béni de l'an de
disgrâce 2018, ce blog fête ses
Sonnez hautbois, résonnez
trompettes !
Eh oui, sept ans déjà ! Et si ça
se fête, ça apporte aussi de nouvelles données Dorénavant, ses
orientations ne sauraient être innocentes, vu qu'il est en mesure de
distinguer le bien du mal et de réaliser pleinement les conséquences
de ses prises de position. Est-ce à dire qu'il se mettra à l'unique
service du bien en louant, par exemple, les incommensurables
mérites du président Macron, du véganisme ou de la pelote basque ?
Rien n'est moins sur ! Car le mauvais esprit, celui qui
dérise, batifole, plaisante, ricane n'a que trop d'inclination pour
le mal. C'est dans sa nature, que voulez-vous ?
M.Didier Goux, l'a dit et répété :
avec le temps, il arrive qu'un livre qui jadis avait recueilli nos
suffrages enthousiastes cesse de nous intéresser, que ses défauts
nous semblent l'emporter sur ses qualités. Bref, qu'on brûle ce que
l'on a adoré.
Je viens de vivre cette expérience en
relisant Mort à crédit de M. Destouches. Je dus faire bien
des efforts pour ne pas abandonner la lecture tant par moment elle
devenait pénible. Le pire fut quand le bon docteur se lançait dans
des délires qui plus que des envolées me semblaient autant de
noyades. J'avais l'impression de lire l’œuvre d'un dément !
Et que c'était long et ennuyeux ! Et puis la forme de paranoïa
qui parcourt en fil rouge tous ses ouvrages y compris les pamphlets
me fut insupportable. Le « héros » Célinien est
quasi-perpétuellement en butte à la maligne traîtrise de qui
l'entoure. Face à cela, une seule solution : la fuite. Fuite
qui, dans la vraie vie fut salutaire à Louis-Ferdinand, lui
permettant, de Sigmaringen au Danemark, de sauver sa triste peau
d'éternel "persécuté".
Même au joli temps de ma Célinolâtrie,
je pensais qu'il aurait dû s'arrêter d'écrire après Mort à
crédit. Que ce soit dans Guignol's band ou la trilogie
finale, je trouvais que l'auteur devenait caricature de lui-même et
pour tout dire illisible. Quant aux pamphlets qu'il est de bon ton de
juger anodins, si on les replace dans le contexte de la montée d'un
antisémitisme rabique qui mènera à ce que l'on sait, il est
difficile de ne pas y voir des appels au massacre.
Fut un temps où, comme si ce genre de
classement avait le moindre intérêt, je plaçais Mort à crédit
au dessus du Voyage ! J'ai relu ce dernier roman il y a
quelques années et l'ai trouvé aussi génial qu'il m'avait paru
lors de précédentes lectures. Après ma récente et cuisante
déception, j'en suis venu à redouter qu'une nouvelle lecture ne me
fasse revenir définitivement sur la haute estime en laquelle je
tenais cet auteur.
Il n'empêche que son influence sur le
style de nombre d'auteurs est incontestable et que, ne serait-ce que
pour cela, il tient dans la littérature française du vingtième
siècle une place prépondérante. Que sa place, dans un panthéon
personnel en totale ruine, soit remise en cause n'y change rien.
Après tout, peut-être est-ce moi qui vieillis mal...