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dimanche 16 août 2020

Incivilités, jusqu’où iront-ils ?

Peu avant mon départ pour la Corrèze, s’est produit sous mes yeux effarés un spectacle dantesque : une bande de gilets oranges, super équipés et entraînés est venue détruire ma rue. Pour cela, ils ont utilisé des engins d’une taille et d’une puissance énormes qui, dans un fracas d’enfer ont entrepris d’ôter le revêtement de la chaussée de manière systématique et parfaitement réglée. Un camion précédait un engin qui arrachait le bitume sur une vingtaine de centimètres de profondeur le broyait et grâce à un tapis roulant projetait ses débris avec violence dans la benne dudit camion. Vu qu’il est difficile de s’imaginer pareille œuvre de destruction, en voici une image :


Les seuls répits que nous connûmes de la journée furent quand, la benne du camion remplie, ce dernier allait, probablement dans une décharge sauvage, décharger les fruits de leurs ravages. A la fin de la journée leur œuvre terminée, notre naguère si belle avenue n’offrait plus, d’un bout à l’autre, qu’un spectacle de désolation. Heureux de leur forfait, les hooligans quittèrent les lieux de leur forfait.

Que se passa-t-il ensuite ? Je l’ignore ! La municipalité outrée avait-elle tardivement fait appel aux forces de l’ordre et aux autorités judiciaires ? Suite à un rappel à la loi, pris de remords et enfin conscients de l’horreur de leurs déprédations, les voyous étaient-ils venus à résipiscence ? Toujours est il que l’après midi du lendemain, équipés de nouveaux engins tout aussi impressionnants ils revinrent et entreprirent de réparer les dégâts de leurs méfaits. Il répartirent d’abord du gravier sur la chaussée puis un camion d’enrobé venait se délester de sa malodorante charge dans les entrailles d’un engin, qui, de manière surprenante, laissait derrière lui une épaisse couche de revêtement routier que des rouleaux compresseurs venaient égaliser. Vous vous dites « il délire ! Tout ça est impossible ! » Heureusement, aux sceptiques, j’ai à opposer des preuves :



En fin d’après midi, après quelques va-et-vient, l’affaire fut entendue : Notre avenue avait recouvré sa superbe. Certains allaient même jusqu’à dire qu’elle en était plus belle.


Je me refuse à porter un jugement esthétique sur cet épisode. Je reste scandalisé par le calme et la détermination des destructeurs. Qu’ils aient réparé leur faute n’y change rien : nous vivons une époque où, même dans notre riant bocage, la violence gratuite et le vandalisme règnent en maître.



7 commentaires:

  1. L'ancien revêtement a été recyclé et non détruit.

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  2. D'un autre côté, pendant qu'ils s'amusent à niquer sa race à votre rue (que le monde entier vous envie), ces soiffards ne sont pas dans les bistrots : toujours ça de gagner pour la moralité publique.

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    1. C'est une façon de voir les choses mais il en est une autre : après le confinement et les problèmes qu'il a occasionnés à la limonade, aller au bistrot n'est-il pas un devoir civique ?

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  3. Cet épisode, à n'en pas douter, vous donne droit au statut de victime qui, par les temps qui courent pourrait rapidement s'avérer indispensable pour, ne serait-ce que continuer, non pas à vivre - ça tout le monde y a déjà plus ou moins renoncé - mais du moins, à essayer de respirer entre les mailles du masque !

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    1. En fait, l'enviable statut de victime ne m'attire que très peu.

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  4. Règnent en maître, voir même en kilo-maîtres ...

    Domin'hic l'volta'hic

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