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mercredi 13 mai 2020

Déconfiné !




Pour ceux qui s'interrogeraient sur la nature exacte de mes achats chez M. Bricomarché, une illustration

Bien entendu, ce déconfinement n’est pour moi comme pour tous les Français que très partiel : les cafés où je n’allais jamais demeurent fermés, les restaurants que l’attente entre les plats et l’interdiction d’y fumer me rendent difficilement supportables n’ont pas rouvert, les théâtres, où l’on s’ennuie si bien, les cinéma, où le navet prospère, les spectacles divers non plus, les matches de foot, de bilboquet ou de rugby sont au point mort. Et, si cela n’avait aucune conséquence dramatique pour personne je m’en foutrais à un point que les adeptes de toutes ces sources de joies ne peuvent concevoir.

Vivant en anachorète sans foi ni règle, le confinement ne m’a pas particulièrement pesé. Sans pouvoir l’affirmer, il me semble même que durant cette période d’isolement il m’est arrivé de sortir plus qu’à l’accoutumée. Deux choses cependant m’ennuyaient : avoir à me signer une autorisation de sortie et devoir faire mes courses au plus près.

Le déconfinement, pour moi, ce fut deux choses primordiales. Dès lundi je suis allé me débarrasser de deux mois d’emballages divers dans les bacs de tri. Hier, je suis sorti pour la première fois de ma commune pour me rendre à Vire. J’ai ainsi pu constater que je savais encore conduire !

Vire, l’unique objet de mes désirs fous : revoir « mon » Leclerc ! Revoir « mon » Bricomarché ! Que le temps fut long sans eux ! Car, contrairement à bien des Français je n’ai eu, n’ai ni n’aurai (sauf cas de force majeure) aucune intention de changer quoi que ce soit à ma vie d’avant. Libre à qui voudra de penser qu’un nouveau monde d’après-Covid va émerger. Il émergera sans moi. Ce n’est pas parce qu’on aura, quelques semaines durant, imposé des modifications à mon style de vie qu’ensuite je vais me sentir obligé de continuer de m’y tenir.

Donc, hier, masque en poche, je pris le volant. Pas grand monde sur la route. Vire étant toujours à la même place, j’y parvins sans encombre et me rendis d’abord à Bricomarché car le changement de mes poignées de porte à l’étage nécessitait l’achat de carrés de 6mm et de fourreaux de 7mm pour adapter les poignées aux serrures. Indispensables accessoires que j’aurais été en peine de me procurer dans mon bled. Trouver l’entrée fut un peu difficile mais sinon, mis à part le fait que les caissières étaient bunkérisées rien n’avait changé et je fis vite mes emplettes, retirai le masque que j’avais mis et mis le cap sur Leclerc. 

Le parking n’était pas bondé, loin de là. Pas de file d’attente pour entrer. Parmi la clientèle clairsemée, beaucoup ne portaient pas de masque. J’avais remis le mien, histoire d’embrumer mes lunettes et de bien profiter des diverses gènes que cet accessoire entraîne. C’est néanmoins avec plaisir que je parcourus les rayons, chargeai mon caddie de victuailles et boissons variées, débarrassant mon compte de nombre d’Euros qui l’encombraient et rentrai.

Congélateur et frigo s’en trouvèrent pleins à ras-bord, comme il convient. De quoi tenir un bon mois. Pourtant, il est probable que je retournerai à Vire avant, histoire de m’y procurer des matériaux, de combler certains manques ou de pallier quelques oublis.

Mon après-Covid ressemblera à s’y méprendre à son avant, toujours aussi fascinant.

28 commentaires:

  1. Comme je vous envie, Oncle Jacques ! Ne pourriez-vous avoir la bonté de nous faire la liste de ces victuailles dont vous avez chargé votre caddie, histoire de me donner des idées ? Car pour ma part j'ai beaucoup de mal à me décider d'acheter quoi que ce soit devant ces étalages de nourriture de toute sorte dont la vue seule me gave déjà !

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    1. Vos désirs sont des ordres (et vice-versa) chère Mildred . Parmi ces denrées : Crevettes roses, côte de boeuf, magrets de canard, pavés de saumon, blancs de poulet, saucisses, Steaks (dans la hampe), courgettes, curry, crème fraîche, fromages, échalotes, rosé d'Anjou, whisky, cidre et j'en oublie.

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    2. Du rosé d'Anjou ??? P'tain ! faut avoir l'âme sacrément chevillée au corps pour s'avaler un truc pareil !

      J'en reste pantelant d'admiration.

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    3. Je vais rajouter à ma liste de courses : crevettes roses, magrets de canard confits, pavés de saumon… Merci !

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    4. @ Fredi : il s'agit de saumon du Pacifique ( à partir duquel je mitonne des parmentiers de saumon à l'échalote ) lequel abonde et est pêche à la ligne.

      @ Didier : J'ai des goûts simples, adaptés à mon statut social. L'hiver c'est Côtes du Rhône et l'été Rosé d'Anjou. J'attaque l'été cette semaine.

      @Mildred : Si je peux aider...

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    5. Et pas une seule andouille ???

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  2. @ Fredi : Un vieux souvenir de Voltaire...

    @ Midred : La bonne graphie, en Fredimien est "Mouarf".

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  3. C'est assez exaspérant ces gens qui bêlent qu'on ne vivra plus comme avant mais qui ne savent pas comment ou veulent imposer leur modèle
    j'irais bien me promener à Paris mais en heures creuses la RATP a mis l'horaire d'été et les cafés, les musées, les parcs, la plupart des magasins sont fermés… du coup j'ai l'impression d'être aussi confinée qu'avant !

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    1. Les gens qui veulent refaire le monde m'inquiètent. Les deux grandes écoles de régénération de l'humanité qui ont sévi au siècle dernier ont eu des résultats plutôt catastrophiques.

      Il est vrai qu'à Paris, en dehors de l'autorisation et de la limite d'un kilomètre et d'une heure, rien n'a beaucoup changé. Ma fille s'en plaint amèrement.

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  4. @ Fredi : Je me disais aussi… J'essaierai de m'en souvenir !

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  5. Vous ne nous dites rien de l'état de votre bibliothèque à l'aube du déconfinement.
    Comment se porte-t-elle après ces deux mois où les livres furent eux aussi confinés dans des librairies muettes ?
    L'homme a non seulement besoin de camembert et de bricolage pour vivre, mais il lui faut aussi des nourritures plus spirituelles...

    Vendémiaire

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    1. En fait, j'achète peu de livres depuis quelque temps. Je relis, ce qui vue mon Alzheimer sélectif me réserve de belles découvertes.

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    2. Là, c'est une faute d'inattention, vu que rien ne saurait justifier (paricipe ou pas) le féminin.

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  6. Je vous conseillerais bien, pour passer modestement au monde d'après, de tenter certains rosés corses (dits "de l'île de beauté").

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    1. Il faudra que je voie si vos recommandations sont compatibles avec mes faibles moyens d'étancher une soif qui, elle, est grande...

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  7. Vous allez à Vire , et vous n'achetez point d'andouilles.
    Voilà un billet fort déconcertant !

    Olivier Stirn était une célèbre andouille de Vire.
    D'après le Dictionnaire historique des Francs-Maçons du « frère » Jean-André Faucher, paru en 1988, Olivier Stirn serait initié au sein de la Grande Loge nationale française.

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    1. Je l'ai dit à Alix : l'andouille n'est pas un de mes plats favoris.

      Quant à Stirn, grand retourneur de veste devant l'Éternel, il y a bien longtemps qu'il a déserté le bocage.

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    2. C'est vrai que l'andouille n'est pas mon plat favori; mais j'aime bien l'andouillette (à la moutarde, notamment)

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    3. Stirn est le père spirituel de Nicolas Hulot.
      Vous en êtes débarrassé : c'est une bonne nouvelle !

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    4. @ Alix : une bonne andouillette de Troyes avec moutarde et frites est un régal. Il faudra que je pense à en acheter lors de ma prochaine escapade viroise !

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  8. Il va falloir que j'achète de la moutarde pour manger mon andouillette.. Mais pas de frites !

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  9. Andouillette, dans les 450 kcal et salade, 120 kcal avec l'huile. Ça fait 570. Deux desserts lactés à 250 kcal. Un repas à 820 kcal. Idem le soir plus petit déjeuner, plus un fruit et un morceau de chocolat en journée, on arrive à 1900... C'est largement. Je fais tout de même 83,5 kg et je trouve que c'est assez...

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