Les choses se sont précisées. Je suis
allé voir le gentil cardiologue et il m'a tout expliqué. Mon cœur
souffre d'un « flutter ». Craignant qu'un objet destiné
à favoriser la flottaison d'un autre se soit, on ne sait comment,
introduit dans mon muscle cardiaque pour y provoquer la pagaille, je
le priai d'épeler. Ainsi je reconnus un mot anglais utilisée dans
l'expression « I'm all in a flutter »* qui signifie « je
suis dans tous mes états ». Avouez que ça n'a rien de
rassurant...
Rentré à la maison, je m'enquis de ce
qu'il fallait entendre par là en bon français. Vu le faible niveau
de mes connaissances médicales et mon total manque d'envie d'y
remédier, j'ai retiré de mes lectures qu'il s'agissait d'un
dysfonctionnement de l'oreillette droite se transmettant au reste du
cœur. Le bon docteur me confirma, comme l'avait esquissé son
confrère tulliste, que par l'introduction d'un cathéter via
l'artère fémorale jusqu'au cœur, on parvenait à résoudre ce
problème par ablation.
Petite opération ne nécessitant
qu'une anesthésie locale (ouf !) accompagnée d'une sédation car
l'intervention peut parfois provoquer d'intenses douleurs. On est
hospitalisé pour deux jours, l'équipe chirurgicale n'en a que pour
entre un quart d'heure et deux heures, le taux de réussite y est de
95% et les complications rares . Bref, le genre d'intervention qu'on
ne rechignerait pas à subir même quand on n'en a pas besoin.
Seulement, une fois le problème du
flutter réglé, point ne sera question de me lancer à corps perdu
dans le marathon ou l’haltérophilie comme, innocemment, je le
croyais. Car mon arythmie cardiaque déjà bien installée ne
disparaîtra pas pour autant, pas plus que je ne retrouverai un
souffle de jeune homme, vu la légère bronchite chronique qui
m'affecte depuis quelque temps. Le bon cardiologue n'a pas jugé
utile de me conseiller d'arrêter de fumer. Je dois lui sembler sans
espoir. Il a probablement raison.
Donc, dans un avenir plus ou moins
proche, je devrais être contacté par une clinique de Caen qui me
proposera une date d'hospitalisation. Avant, après les fêtes ?
Nous verrons. Il va sans dire que me retrouver de nouveau incarcéré
en milieu médical me ravit à l'avance mais cette fois ça ne se
produira pas par surprise, ce qui est déjà ça !
* Notons que le verbe « flutter »
a également le sens de « voltiger », « battre des
ailes », comme le fait un oiseau ou... ...un papillon. Les
fantômes des piérides détruites seraient-ils venus par esprit de
vengeance s'installer en mon cœur ?
Flute alors!
RépondreSupprimerNe vous en faites pas : ça va s'arranger !
Supprimer"...comme, innocemment, je le croyais." Mon œil ; l'eussiez-vous cru, jamais vous ne l'auriez fait !
RépondreSupprimerC'est en effet indéniable.
SupprimerC'est bien fait pour votre vieille gueule ! Vous avez bu, vous avez fumé, vous avez vécu, vous continuez à faire des pieds de nez au principe de précaution ? Vous allez en chier ! Voire en mourir un de ces jours. Et ne venez pas vous plaindre, sinistre baderne ricanante !
RépondreSupprimerCe portrait est un peu flatteur mais pas si éloigné d'une réalité tout de même bien pire !
SupprimerYou made my heart flutter !
RépondreSupprimerCalm down, dear Mildred ! There's nothing to worry about.
SupprimerMonsieur des Collines :
RépondreSupprimerVotre combat contre les piérides du chou fut tellement épique, vous tuâtes tant de ces infâmes bestioles qu'il est NORMAL que les fantômes de ces bestioles viennent vous hanter au plus profond de votre coeur !
CQFD...
Normal de la part de mesquines bestioles animées d'un lamentable goût de vengeance !
SupprimerMa bonté ! Et toutes ces sortes de choses.
RépondreSupprimerUn grand merci pour tout ça !
SupprimerJe ne semble pas mais je suis quand même un peu...
RépondreSupprimerQuant à enterrer tout le monde, je n'y tiens pas vraiment.
Portez vous bien !