Quand le ciel
bas et lourd pèse comme un couvercle
Sur l'esprit gémissant en proie aux longs ennuis,
Et que de l'horizon embrassant tout le cercle
Il nous verse un jour noir plus triste que les nuits,
Sur l'esprit gémissant en proie aux longs ennuis,
Et que de l'horizon embrassant tout le cercle
Il nous verse un jour noir plus triste que les nuits,
c’est que novembre,
mois multiple en nos climats océaniques, est de retour avec pluie obsédante et
fraîcheur. Dire que mon esprit en gémisse et soit en proie aux longs ennuis
serait exagéré. Baudelaire, que, ne l’oublions
jamais, ses ailes de géant empêchaient de marcher, avait une tendance certaine à faire dans le lugubre
au point que je me demande si aucun de ses amis, organisant quelque
pince-fesses, a jamais eu l’idée de rameuter d’autres invités en leur disant « Venez,
Charles sera là, on va se bidonner à s’en pisser dessus ! ».
N’empêche, on s’était fait à l’été qui fut beau. On en avait
presque oublié qu’au septentrion la pluie est plus fréquente que le coup de
soleil. Et tout d’un coup on réalise que le rythme va devoir changer, qu’on
devra s’occuper à l’intérieur. Les récoltes légumières touchent à leur fin, le
potager s’apprête à de longues vacances, les première feuilles jaunissent, le
sol se jonche de pommes à cidre dont je n’ai que faire, la dernière tonte de pelouse comme l’ultime taille des haies s’annoncent,
les jours raccourcissent dangereusement, bref tous les signaux d’une prochaine
plongée vers des temps de froidure sont là et bien là.
Le 11 septembre, occupé à farcir tomates et écosser
flageolets que j’étais, j’ai totalement oublié de commémorer un événement
capital. Je ne parle évidemment pas de la malencontreuse rencontre d’avions et
de bâtiments à New-York ou du coup d’état
d’un général au Chili mais de la naissance, voici deux ans, de ce blog. Deux
ans ! C’est pas rien ! 663 billets (on approche du chiffre de la bête !) tous plus spirituels et instructifs les uns
que les autres. Parviendrai-je à l’avenir à maintenir ce
rythme soutenu ? Ça dépendra de mon
courage (lequel est sans bornes) mais aussi de l’intérêt que suscitera en moi l’actualité.
Qui vivra verra…
Allez, pour finir ce billet automnal sur une note aussi gaie
que je l’ai commencé, un extrait de poème d’un autre roi de la déconne,
Alphonse de Lamartine :
C’est la saison où
tout tombe
Aux coups redoublés des vents ;
Un vent qui vient de la tombe
Moissonne aussi les vivants
Aux coups redoublés des vents ;
Un vent qui vient de la tombe
Moissonne aussi les vivants
Y’a pas à dire, on savait rire au XIXe siècle !
c'est excellent ! Novembre en septembre ? Cela dit, je suis scorpion, c'est ma saison...
RépondreSupprimerIci novembre occupe parfois plus de 6 mois. Un vrai temps de Toussaint est souvent la norme.
SupprimerJ'aime bien les saisons froides mais je suis Décembre et c'est la renaissance du feu d'ou le signe du Sagittaire bandant son arc vers l'année future.
RépondreSupprimerComme bien souvent du beau et du bon, vous n'avez pas de voisins bouilleurs de cru pour les pommes.
Désolé pour les doublons pour les triplettes c'est "Un râleur de plus" qui en a hérité.
J'aurais dû me taire : ce commentaire m'est arrivé en triple !
SupprimerMais que nous chantez-vous là? Il ne faut pas généraliser, ici en Hte Garonne pas de pluie et un soleil étincelant.
RépondreSupprimerAh oui, mais la Haute-Garonne ce n'est déjà presque plus la France !
SupprimerLe climat du Mortainais n'est pas tout à fait le vôtre !
Supprimer@ Didier: on discrimine?
SupprimerQue serions nous sans la météo, qu'aurions nous à nous dire.
RépondreSupprimerPuis le soleil joyeux montant un peu plus haut
En fin de matinée y a quèqu' chose de nouveau
Il fait chaud
Ça s'aggrave d'heure en heure, bientôt nous étoufferons
On a un p'tit peu d'air quand y passe un avion
Il fait chaud
Les femmes sont adorables , comment peuvent-elles ranger
Dans si peu de tissu tant de choses à toucher ?
Il fait chaud, il fait chaud
Partout dans les bistrots on prépare les grands verres
On a beau être content, on s'fait monter de la bière
Il fait chaud, faut jamais s'en faire
On ne doit pas habiter la même région !
SupprimerPour essayer de détendre l'atmosphère et en espérant voir un sourire sur ce visage ravagé par la souffrance.
RépondreSupprimerL'un des gagnants des ig Nobel à Harvard est un chercheur qui après des années d'études financées par un gros budget est arrivé à la conclusion suivante:
plus une un vache est restée longtemps allongé plus il est probable qu'elle se relèvera bientôt.
J'ai bien rit. N'empêche, se moquer de ceux qui font ainsi avancer la science, ce n'est pas bien.
SupprimerÇa me semble aussi bidon que certaines études des chercheurs du CNRS, du genre "La reproduction des oursins en eau douce".
SupprimerJ'avais appris ça dans ma jeunesse "Les hirondelles sont parties, le brin d'herbe a froid sur les
RépondreSupprimertoits, il pleut sur les touffes d'ortie, bon bûcheron, coupe du bois" ; vous voyez, de quoi vous occuper !
Après ça, on n'a plus qu'à se pendre à la poutre la plus proche ou au cou de son amie.
RépondreSupprimerLes légumes, ça commence à bien faire !
RépondreSupprimerLa politique vous attend avec cette "alerte rouge" qui nous guette.
Non, nous n'avons pas fini de rire : pour tout dire nous avons à peine commencé !