Comme il avait raison Lao-Tseu quand il disait : « Qui
sème le flageolet récolte l’écossage »
Voilà ce que j’ai récolté hier matin :
Eh oui, un seau bien plein de savoureux
flageolets. Malheureusement, si le four auto-nettoyant existe, on a beau traficoter
les gènes, le haricot auto-écossant n’existe pas encore. Aussi ai-je dû
consacrer à l’extraction des grains de leurs cosses une bonne partie de la
journée. D’aucuns me diront que je pourrais les récolter secs, les battre et
que cela prendrait bien moins de temps. Sauf que je préfère les congeler frais
car ils sont bien plus moelleux ensuite et accompagnent agréablement un gigot.
Sauf que gigot « fermier » je n’aurai plus car ce vieux fainéant de
Raymond ne veut plus, prétextant de son âge, s’embêter à débiter le demi-agneau
que je lui achetais chaque année. Ça a
soixante-treize ans et ça ne veut plus rien foutre. Elle est belle notre
vieillesse ! Le pire, c’est que je suis loin d’être au bout de mes peines
car il en reste bien plus à récolter.
Et s’il
n’y avait que ça ! Mais les tomates c’est pas mieux. J’en récolte de
particulièrement impressionnantes :
Un
kilo cent à elles deux ! Ne comptant aucun ogre dans mes relation, à quoi
bon les farcir ? En faire de la sauce s’impose sauf que de la sauce, je vais finir par en avoir
plusieurs années d’avance. Et la préparer prend du temps…
Pas
facile, la vie de jardinier !
Jardinage et bricolage sont les deux plaies de la retraite à la campagne.
RépondreSupprimerMoi, j'ai abandonné (j'ai l'âge de votre Raymond) et je laisse la suite aux jeunes. A leur grande surprise, ils constatent que c'est fatigant.
Cela me fait me souvenir d'une conversation que j'avais eue avec mon fringant beau-père qui s'était trouvé veuf à soixante-cinq ans.
RépondreSupprimer"Comment-se fait il que vous n'ayez pas encore une nouvelle compagne ?
- Ah ! me répondit-il, ne me parlez pas de toutes ces vieilles qui ne pensent qu'à se faire promener en voiture et qui ne veulent rien foutre !"
Je connaissais les tomates cœur de bœuf mais couilles de taureau.
RépondreSupprimerVous pourriez offrir vos tomates à votre ami Michel Desgranges qui se ferait un plaisir de les tirer à la carabine au fond de son jardin.
RépondreSupprimerC'est le moment d'acheter des bocaux. Les journées sont encore assez longues pour tout cueillir et écosser. Un stérilisateur traditionnel posé sur un tripattes dans la buanderie, une grande table couverte de torchons blancs impeccables où finissent de s'égoutter les bocaux ébouillantés "Le Parfait", un faitout de trente litres où mijote la sauce, une lessiveuse dans laquelle on blanchit les haricots ou les tomates afin de les peler me semblent constituer un minimum nécessaire. Vous aurez l'air fin quand vous devrez jeter le contenu de votre congélateur après quatre jours sans électricité, alors que vous serez bloqué sous la neige, l'hiver prochain.
RépondreSupprimervenez les vendre sur le marché place de la Comète ? Didier vous emmènera prendre un verre dans son bistrot favori, je passerai vus dire bonjour et acheter les tomates
RépondreSupprimerDes tomates de plus d'une livre! En Normandie!
RépondreSupprimerDécidément le réchauffement climatique n'est pas une vue de l'esprit!
Mais il faut dire aussi que le génie du jardinier doit y être pour l'essentiel.
Félicitations admiratives.
A 73 ans il ne veut plus rien foutre? C'est honteux!
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