Pas plus tard que demain, je pars pour une semaine de
vacances. Youpi ! Cotillons ! Serpentins ! Ben justement pas tant que ça. Quand on vit
dans un petit paradis, on a du mal à le quitter. Même quand c’est un paradis du
genre frisquet. Surtout que ça fleurit de partout. Je n’aimerais
pas rater l’éclosion des pivoines rouges roses et blanches. Le lilas
embaumera-t-il encore à mon retour ? Un soudain redoux ne risquera-t-il
pas d’assoiffer tomates, poivrons, aubergines et melons ? La pelouse ne se sera-t-elle pas muée en jungle ? Décidément, ce n’est pas le moment idéal pour
s’éloigner !
En fait, ce n’est jamais le moment. L’hiver il fait trop
froid, l’été il y a trop de monde. En
automne comme au printemps il y a trop à faire au jardin et ailleurs. Partir m’angoisse
encore plus depuis mon expérience de l’incendie.
Quand je prends l’avion, ma peur cesse dès que je me suis résigné à mourir ;
quand je quitte la maison pour quelques jours, mon angoisse disparaît une fois
que je me suis fait à l’idée qu’elle allait brûler. Ce qui a ses bons côtés :
au retour je suis bien content de constater qu’elle est intacte.
Partir est le rêve de bien des gens. A croire qu’ils ne se
plaisent pas là où ils sont. Ayant trouvé un lieu qui me convient, j’ai envie d’y
rester. J’y bénéficie d’un confort supérieur à celui que je trouve en me
déplaçant. J’y suis au milieu de mes affaires. J’y dors mieux.
On m’objectera qu’être casanier révèle un coupable manque de
curiosité. Il est vrai que ma curiosité s’émousse. Voir de belles et nouvelles
choses m’intéresse toujours mais ce plaisir de la découverte se
trouve en partie gâché par l’obligation de quitter ma base qu’elle
implique. Je me demande parfois si le plus grand plaisir du voyage n’est pas le
retour…
Jacques, j'apprécie énormément votre billet. Il semble que vous ayez compris ce qu'est bonheur, et je suis heureux de pouvoir en partager une petite parcelle avec vous, en vous lisant, tout simplement.
RépondreSupprimerVotre jardin est un grand garçon, je suis presque sur qu'il sera sage en votre absence et qu'il saura vous accueillir à brins ouverts lors de votre retour.
Mon click le plus sincère pour vous en souhaiter de bonnes, des vacances, bien entendu.
Hors propos peut-être, mais relatif à un billet précédent, vous n'attendez pas la société ni les politiques pour être heureux. Ca me plaît bien cette histoire... :)
Friendly.
Je syuis heureux et flatté que vous appréciiez mes bavardages. Merci!
SupprimerCourage !
RépondreSupprimerj'en aurai !
SupprimerPour le redoux et la sécheresse, je crois que vous ne prenez pas grand risque…
RépondreSupprimerQuant aux vacances, je compatis et ne vous envie pas !
Les tomates sont sous la serre qu'un rien réchauffe...
SupprimerOn en arrive même à se priver du plaisir de revenir tant le
RépondreSupprimerdépart apparaît déplaisant, c'est dire!
Amitiés.
je n'en suis pas encore là !
Supprimer"A croire qu’ils ne se plaisent pas là où ils sont." Comme cela me semble juste ! Ils croient sans doute que c'est la même chose pourtousse. Tiens tiens, cela me rappelle autre chose, mais je ne me rappelle pas quoi :-/
RépondreSupprimerJ'espère que la destination vaut l'abandon, fût-il temporaire, de vos hauteurs (basses) normandes.
Amicalement.
Nous allons dans les Landes. Avec un petit tour en Espagne pour cause de charcuterie et de vodka à l'herbe de bison. Vu le temps annoncé, la plage ne sera pas au programme, ce qui ne me chagrine pas vu que je l'évite même par beau temps.
SupprimerBon courage. Pendant ce temps je commence les travaux, revenez vite, j’aurai besoin de tes conseils et comme dit Didier, pas trop de risque que les tomates prennent un coup de chaud !
RépondreSupprimerVu que j'emporte mon ordi, je serai joignable du moins si mon "beau-fils" obtient sa connexion...
SupprimerAllons maître Jacques, pensez à ce qu'aurait dit le docteur Petiot à son avocat, juste avant de se faire raccourcir : "Remettez-vous maitre, ce n'est qu'un mauvais moment à passer."
RépondreSupprimerIl avait raison, ce bon docteur ! Le tout est de se faire à l'idée...
SupprimerEt vous nous enverrez des cartes postales ?
RépondreSupprimerBien sûr ! Enfin, des trucs de ce genre...
SupprimerAlors bonne route te bonnes vacances et faites attention , le trafic de cochonnailles n'est pas encore considérée comme un délit, pas encore mais on ne sait jamais.
RépondreSupprimerEt puis les voyages coûtent cher.
RépondreSupprimerUne balade en Bretagne de 5 jours au départ de Clermont-Ferrand pour 2 personnes, sans excès particulier:
total 900 euros. (hôtel, restos, essence, péage)
je passe mon temps à me demander comment j'aurais pu utiliser cet argent en restant à la maison.
Voir partir aux Landes, ça fait rêver !
RépondreSupprimer.. et se réveiller c'est renaître!
RépondreSupprimerOn dit qu'il est difficile de s'éloigner quand on a des animaux de basse-cour.
RépondreSupprimerJe vois que c'est la même chose pour vous, pour vos fleurs et vos légumes.
Bonnes vacances !
Je n'y connais pas grand chose en jardinage mais il me semble qu'il pleut beaucoup depuis l'arrivée au pouvoir de Hollande. Je ne voudrais pas passer pour un riant obscurantiste péri-urbain mais imaginez qu'il porte la scoumoune ou qu'il soit VRAIMENT possédé par un esprit bien-pensant et malfaisant...
RépondreSupprimerDominique Venner est beaucoup parti, lui. Et nous restons.
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