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dimanche 24 février 2013

Qui en aura la garde ?




Notre société connaît des bouleversements profonds notamment au niveau de la famille.  Une loi prévoyant d’ouvrir le mariage à tous est en voie d’adoption, qui risque de rendre encore plus délicat le problème de la garde des enfants en cas d’échec de l’union. Y aura-t-il suffisamment de grues dans le port de Nantes pour permettre de résoudre les conflits opposant les anciens conjoints ? L’avenir nous le dira.

Cependant, tout douloureux qu’il soit, le problème de la garde des enfants n’est pas le seul qui se pose en cas de séparation. Il en est un sur lequel le législateur semble hésiter à se pencher tant il est épineux. Je veux parler de celui de la garde du beau-frère lorsque se sont créés des liens amicaux entre un mari et le frère de son épouse. Nous n’évoquerons pas le cas, somme toute assez rare, où des liens se créent entre une femme et le frère de son mari : si cette relation est à l’origine de la séparation, le problème se résout de lui-même.

Quand il est célibataire,sympathique et bricoleur le beau-frère est un  compagnon idéal pour un époux, si hétérosexuel soit-il. S’emmerdant chez lui, il est toujours prêt à rendre service. Les cuisines, les salles de bains à avoir été aménagées ou  repeintes en compagnie du beauf, comme on le surnomme affectueusement, ne se comptent plus. Un bon repas pour tout salaire en fait la main-d’œuvre la plus compétitive qui se puisse trouver sur le marché. Par ailleurs, il n’est pas rare que sous prétexte de rendre visite à sa sœur le beauf arrive à l’heure de l’apéro et offre au pochtron honteux une occasion de se livrer à de copieuses libations. Ça,c’est quand tout va bien.

Et puis il arrive que la zizanie s’installe. Souvent femme varie, comme disait le bon roi François… Et là se pose la question. Si le grief principal de l’ex-chère et tendre est que vous passez votre temps à vous arsouiller en compagnie du beauf, pas de problème. En revanche si le conflit porte sur un autre point, ça se corse. Bien souvent le beauf tendra à se ranger du côté de sa sœur par sens de la famille. Il feindra, comme le reste des siens, après bien des années (ce qui ne plaide pas en faveur de leur sens de l’observation), de s’apercevoir que vous n’êtes qu’un bon à rien doublé d’un triste con et qu’il n’a jamais pu vous blairer. Mais le cœur n’y sera pas. La solidarité familiale est certes une belle vertu mais elle peut être source de désarroi. Qui se soucie, en de tels cas, du devenir du beauf ?

Livré à lui-même, sans personne à aider et visiter il est fréquent que le beauf dépérisse. Vous me direz qu’il se peut que sa sœur trouve nouvelle chaussure à son pied et que cette dernière lui convienne. C’est possible, ce n’est pas assuré. Toutes les familles recomposées ne sont pas harmonieuses !

Il est donc urgent que les modalités du droit de garde du beauf soient  clairement définies, qu’après un entretien entre la juge des affaires familiales (en dehors de toutes pressions extérieures) et l’intéressé  il soit décidé si on accordera à l’ex-époux un simple droit de visite, une garde alternée ou si, dans des cas extrêmes, le beauf sera confié exclusivement à l’une des parties.

Il se peut aussi qu’en cas de nouvelle union la présence du beauf puisse poser problème : la nouvelle compagne peut en effet arriver avec un beauf de substitution  et tenter de l’imposer ; elle peut également ne pas apprécier cette présence « étrangère ». Dans ce cas, je pense que la solution consiste à lui faire écouter la chanson qui suit et au cas où elle ne serait pas convaincue renoncer à se lancer dans une telle union. Le bonheur est une question de choix…









8 commentaires:

  1. Souhaitons que ce billet qui transpire l'histoire vécue saura fléchir les juges aux affaires familiales et les inciteront à se pencher sur le grave problème que vous soulevez.
    Je ne me souvenais pas que Henri Garat chantait aussi faux !

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    1. Ce n'est pas un drame personnel qui m'a poussé à aborder cet important problème sociétal. Je n'ai jamais eu ce genre de rapports avec mes beaux-frères (hélas?). Seulement, le rôle du philosophe profond n'est-il pas d'identifier puis d'attirer l'attention du public sur les grandes questions qui parcourent le monde où il vit ?

      J'envisage de consacrer un prochain billet à un droit fondamental de l'humain : le droit au Tonton (et à la Tata). Encore une fois, ma réflexion ne découlera pas d'une frustration personnelle. J'ai eu mon lot de Tontons (jusqu'à 6 dont 3 par alliance aux meilleures périodes!) mais ce n'est pas une raison pour oublier le calvaire de l'enfant qui en est dépourvu.

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  2. Le plus difficile dans un mariage c'est de supporter la belle famille.

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    1. Ça se discute. Je suis certain qu'il existe des cas où les belles familles sont ravies que quelqu'un ait bien voulu les débarrasser partiellement d'un de ses membres particulièrement insupportable.

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  3. Encore une question sociétale qu'il convenait de soulever de toute urgence, heureusement vous êtes là.
    Amitiés.

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    1. J'espère que le gouvernement, soucieux qu'il est des problèmes de la famille, traitera au plus vite ce douloureux dossier.

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  4. Votre perfide remarque est stigmatisante envers les grues de la ville dont le Premier ministre fut le Maire, et toutes (loin s'en faut !) ne se laissent pas grimper gratis. En revanche, c'est en effet sur les quais de ce qu'il reste du port (quelques hologrammes tout au plus et un honteux mémorial à l'esclavage), quai de la Fosse précisément, qu'on les trouve.

    Mais votre attention est louable, et souligne si besoin en était votre générosité naturelle.

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    1. Il est vrai que la générosité fait partie de mes nombreuses qualités.

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