Depuis des années, je caressais le rêve de m'offrir un salon Chesterfield. On a les rêves qu'on peut. Seulement, soit je n'avais pas la place où le mettre, soit je n'avais pas les sous, soit je pensais à autre chose. Il m'arrivait encore, envahi par le sentiment de la vanité des choses, de me dire "A quoi bon?". Tout cela ne menait pas à grand chose...
Et voilà qu'avant-hier, cette rêverie familière se réveilla et que je m'aperçus en naviguant sur Internet que, pas plus loin qu'à dix kilomètres de chez moi, existait un spécialiste du Chesterfield d'occasion importé d'Angleterre. A condition que son cuir ne soit pas abîmé, un Chesterfield d'occasion ne peut que gagner à être patiné par l'usage. Je me rendis donc sur le site de ces braves gens. La syntaxe des descriptions me fit rapidement comprendre que l'entreprise était tenue par un de ces immigrés qui envahissent nos collines. Comme il était dit que l'on pouvait, sur rendez-vous, visiter leur entrepôt, je saisis mon plus beau téléphone et, dans mon anglais le plus raffiné, arrangeai une rencontre pour le lendemain.
Rencontre il y eut donc. J'avoue avoir été impressionné par le stock dont ils disposaient. Une sorte de paradis du Chesterfield. J'avais dans l'idée d'acheter une paire de fauteuils club dans les verts ou Ox Blood (élégamment traduit par "Bordeaux"). Mais de paires de ce type ou de cette couleur, point. Comme quoi, même au paradis on n'est pas assuré de trouver ce que l'on cherche... Après bien des hésitations, essais, questions, nous avons fini par opter pour un canapé trois place Bordeaux que le négociant nous proposa de nous livrer sur l'heure. Trente minutes plus tard, cette magnifique emplette trônait devant la cheminée où j'allumai un feu. Splendide !
A part que... Par contraste, le reste de l'ameublement paraît un rien minable. Il va donc falloir revoir l'ensemble... De plus, un canapé prenant moins de place que deux fauteuils, on pourrait envisager de lui adjoindre un autre siège. Ce qui ne sera pas de la tarte, vue la variété quasi-infinie des nuances d'Ox Blood...
"On a les rêves qu'on peut."
RépondreSupprimerVous avez des rêves d'homme heureux. J'espère un jour pouvoir caresser les mêmes...
Ce rouge, comment dire...n'est-il pas un peu trop anglais ?
RépondreSupprimerIl ne vous reste plus qu'à trouver la maison qui va avec.
Ah merde alors : je me consume de jalousie, là ! Moi qui rêve et bave, chaque fois que j'aperçois un fauteuil anglais dans un film ou téléfilm de même origine ! Vous pensez qu'ils livreraient jusqu'à chez moi ? Les prix sont intéressants ?
RépondreSupprimerSinon, je suis encore capable de louer une camionnette pour :
1) venir essayer votre canapé,
2) repartir avec un fauteuil dans ladite camionnette…
Eh bien ! Vous faites quoi, du "acheter français" de l'autre ?
RépondreSupprimerVous vous y asseyez dessus ?
@ Fik : "Homme heureux", n'exagérons rien, enfin si : autant qu'on peut le devenir...
RépondreSupprimer@ Fredi : Le rouge du canapé représenté n'est pas tout à fait celui du mien. Ce qui est curieux avec ces Chesterfield, c'est que leur couleur change sans cesse en fonction de la lumière qui les touche... Quant à l'Angleterre, j'ai déjà donné...
@ Didier : Ils livrent bien plus loin que le Plessis-Hébert... Voici l'adresse de leur site : http://chesterfieldfrance.com/. Si vous êtes intéressé, n'hésitez pas à me demander plus de précisions en MP (Je les ai contactés et connais leurs tarifs et conditions de livraison). Essayer le siège, le voir, me paraît indispensable. Les couleurs, les hauteurs de siège, l'état ne pouvant s'apprécier réellement que sur place. Ce sera avec plaisir que je vous servirai de base opérationnelle...
@ Mildred : Acheter un Chesterfield Français me parait aléatoire... Quant aux prix....
Le problème de ce genre de beauté c'est qu'après il faut aussi avoir la femme qui va avec, sinon ça fait complètement dépareillé.
RépondreSupprimerMoi, c'est pour ça que je garde mon vieux canapé tout avachi.
Bon, d'accord, je sors et je vais me cacher dans un coin très sombre...
Jacques Étienne : c'est génial ! Je sens que vous allez nous voir débarquer dans notre camionnette de location dès janvier ou février (avec les trois chiens dans leurs paniers, à l'arrière…)
RépondreSupprimerEn fait, ce que je voudrais – mais j'ignorais le nom jusqu'aujourd'hui –, c'est une bergère à oreillettes. Mais les fauteuils club ont belle allure aussi…
Et il va de soi que je n'achèterai pas sans avoir testé du fondement les sièges proposés.
RépondreSupprimerDu reste, si vraiment ils livrent chez moi, plus besoin de camionnette.
Oh purée, la tronche du canapé !! C'est pour jouer aux Dames que vous choisissez des horreurs pareilles, ou pour faire des cauchemars la nuit en laissant une veilleuse dans le salon ?
RépondreSupprimerMouhahahaha !
(Il doit y avoir une métaphore que je n'ai pas comprise dans votre texte ^^)
C'est très hideux, franchement. Ce genre de machin on en hérite, seulement.
RépondreSupprimer@ Aristide : Vous faites bien d'aller cacher votre honte ! On pourrait toutefois envisager que la compagne assortie à ce siège devrait avoir un teint sang-de-boeuf et plein de boutons...
RépondreSupprimer@ La Gerbille : je conçois votre jalousie et la pardonne.
@ Pétula : La prochaine fois que vous en hériterez d'un, faites-moi signe !
Chez les anglais et leurs autres cousins, j'aime leurs bagnoles comme une Bentley 8 litres mais pas celles de notre époque qui ne sont que des cousines germaniques,le Snooker,le boulingrin( les boules anglaises),le "Tourist- Trophy" de l Île de Man, le criquet et éventuellement la bière tant qu'elle est brune et épaisse et aussi leurs superbes fauteuils et canapés, heureusement que je suis anglophobe , je n'aime pas leur langue mais pourquoi n'ont ils pas continué à parler le vieux français et surtout Mers El Kebir.
RépondreSupprimerMais des fauteuils et un canapé Chesterfield, là je bave car je n'ai même pas la place.
Veinard!
grandpas: celui-ci fait dix mètres de long !
RépondreSupprimerMais est-ce vraiment un Chesterfield..
Pas ma came quoiqu'il en soit.
@ Grandpas : Je suis anglophile, ne serait-ce que par reconnaissance, car l'Angleterre m'a accueilli et bien accueilli alors que la France semblait ne rien vouloir m'offrir de bon. Je raconterai peut-être ça un jour...
RépondreSupprimer@Fredi : C'est un Chesterfield...
Aristide, vous dira que mon amour immodéré de l'automobile me pousse à certains travers mais l'anglophile que vous êtes, appréciera ce site automobile consacré uniquement aux vieilles anglaises.
RépondreSupprimerhttp://www.frankdale.com/
Mon côté anglophobe de moins en moins vivace l'est toujours malheureusement toujours pour leur idiome mais là je connais la coupable , une professeur d'anglais qui n' appréciait mon humour décalé sur les corbeaux de la Tour de Londres.
Depuis la langue se Shakespeare et moi, c'est à la vie à la mort.