..Toi qui entres ici, abandonne tout espoir de trouver un contenu sérieux. Ici, on dérise, on batifole, on plaisante, on ricane.

jeudi 31 décembre 2015

Ayez peur !

Ce soir, certains d'entre vous vont probablement s'empiffrer à s'en faire péter la sous-ventrière. C'est mal, très mal. Se livrer aux excès c'est non seulement se ravaler à un niveau inférieur à celui de la bête, mais c'est surtout DANGEREUX. « L'homme creuse sa tombe avec sa fourchette » ( Activité aussi peu productive qu'utile, surtout quand il souhaite être incinéré) se plaisait à répéter ma sainte et avare mère... Dieu merci, il s'agit là d'une métaphore. Il n'empêche que manger tue non seulement celui qui le fait mais participe à détruire la planète en épuisant ses ressources. Boire est encore pire, même avec modération. Respirer est fortement déconseillé vue la pollution. Écouter les vœux de M. Hollande nuit gravement à l'équilibre psychique. Fumer tue (c'est pas moi qui le dis, c'est marqué sur les paquets). Conduire met votre vie (et accessoirement celle des autres) en péril. Marcher, c'est prendre le risque de chutes et d'écrabouillage. Aller au concert est l'occasion de se faire kalachniquer.

Si vous voulez vivre sainement, ayez peur de tout et restez couchés sur un fin matelas posé au sol (ça évitera de périlleuse chutes). Après avoir étayé votre plafond (un écroulement est à redouter), mettez un casque et une armure, respirez de l'air filtré grâce à un masque et des bouteille. Ces quelques précautions vous mettront à l'abri de bien des périls. Le bonheur moderne est à ce prix. Il sera éphémère mais intense. Seuls les inconscients ne suivront pas mes conseils.

Je suis un inconscient.Ne partageant pas les multiples peurs qui obsèdent tout bon Français, je compte ce soir bien manger, bien boire et bien fumer. Sans modération.C'est lamentable !

Bon réveillon à tous !

mercredi 30 décembre 2015

Quoi qu'y n'ya là-dedans ?





A priori, on dirait une terrine. Ce constat amène à penser qu'au cas où elle contiendrait quelque chose, les probabilités pour qu'il s'agisse d'une sorte de pâté sont fortes.

Ouvrons la :




Si vous n'en avez pas la moindre idée, si vous n'y voyez qu'une sorte de bouillie infâme entourée d'une matière d'un jaune suspect, je ne vous laisserai pas plus longtemps dans l'ignorance : il s'agit du foie gras que pas plus tard qu'hier j'ai confectionné de mes blanches mains et cuit dans mon blanc four.

Cette activité fut pour moi nouvelle. En fait, c'est ma belle-fille (que Dieu l'ait en sa sainte garde!) qui m'en a donné l'idée. Lors des festivités de Noël elle nous mitonna un foie gras dont je ne vous dis que ça. De plus, toujours prête à rendre service, elle publia sur Facebook une série de photos montrant les diverses étapes de sa confection. J'en conçus une vive émulation aussi fis-je l'emplette, chez le bon M. Leclerc, en plus d'une terrine, d'un de ces foies hypertrophiés de palmipède dont les humains se gavent après que d'autres humains eussent gavé la bête, piétinant sans vergogne le droit élémentaire du canard à mener une vie saine et à mourir de vieillesse entouré des siens (car en plus, avant d'extraire son foie, on tue ce malheureux puis on débite son cadavre en magrets et autres cuisses).

Seulement, une fois en possession dudit organe, je me trouvai dans l'état de perplexité que ressent toute poule suite à la découverte d'un couteau qu'elle ne saurait ouvrir. Car déveiner le foie est sans doute essentiel mais le faire reste problématique pour le néophyte. Je cherchai donc sur le Net de plus amples informations. Je les obtins et, poursuivant mes investigation je trouvai moult recettes précises de préparation du foie gras. Le problème fut qu'au niveau de la cuisson et de l'assaisonnement, elles s'avéraient contradictoires. Pas ou peu d'Armagnac, disait l'un. Une cuiller répliquait l'autre. Les températures de départ du bain-marie ainsi que celle du four et la longueur de la cuisson variaient grandement. De plus, si certains préconisaient un jour de repos obligatoire au réfrigérateur, d'autres déclaraient l'étape inutile. Ma perplexité atteint celle d'un dindon ayant trouvé une ménagère complète dont il n'aurait l'usage.

Comme dans un congrès socialiste, le temps était venu de la synthèse. Je retins des conseils ici, en empruntai d'autres ailleurs, grillai faute de temps l'étape du repos, décidai d'une température et d'une longueur de cuisson moyennes, et obtins ce que vous vîtes ci-dessus.

Sera-ce infect, mangeable, bon, excellent ? Réponse dans deux jours.

mardi 29 décembre 2015

Que faire ?

Ce titre léniniste traduit la perplexité que provoque en moi les récents événements de Corse. Il serait facile de s'en réjouir, de n'y voir que la saine réaction d'une population refusant de voir la barbarie ou du moins une de ses formes) s'installer sur son territoire jusque là plus ou moins épargné. Seulement, était-il nécessaire que la manifestation s'accompagnât de slogans comme « Arabi fora » et qu'on en profite pour saccager un « lieu de culte » ? J'en doute, car de telles manières d'agir si on les encourage risqueraient, en se généralisant, de mener à des troubles de l'ordre public plus graves que ceux que créent les racailles et pourquoi pas, à terme, à une guerre civile larvée ce qui n'est souhaitable pour personne.

D'un autre côté, laisser s'installer comme nous l'avons fait depuis trop longtemps des zones de non-droit est inacceptable. Force devrait rester à la loi. Et d'une certaine manière, elle lui reste car plutôt que de se faire respecter dans une « rigueur » garantissant la sécurité publique, elle s'adapte à la situation, cette brave loi. Les apprentis sorciers qui la font vont même jusqu'à favoriser, au nom des « droits de l'homme », l'extension du domaine de la barbarie. Penser qu'on peut suppléer par des « milices » l'inefficacité d'une police qui, quelle que soit sa bonne volonté, travaille les mains liées dans le dos par une magistrature gangrenée par le gauchisme est illusoire et présenterait de grands dangers pour la paix publique.

Il me semble que la solution ne peut passer que par l'instauration d'un pouvoir fort capable de restaurer l'autorité de l'État. Seulement, il faudrait à ce pouvoir un soutien massif de la population afin que les partisans du désordre voient leur nocivité jugulée. Or s'il y a une chose que les Français refusent de plus en plus, c'est bien l'autorité. Non qu'ils soient opposés à ce qu'on l'impose aux autres ( les gauchos souhaiteraient embastiller les « fachos » (voire plus si affinités), les racistes que l'on expulse bien du monde, nombre d'électeurs (ou d'abstentionnistes) verraient bien leurs représentants en prison, etc.) mais parce qu'ils ne veulent à aucun prix qu'elle les concerne. Que ce soit à l'école, dans l'entreprise, face aux lois qui les dérangent, les Français contestent toute autorité.

A ce refus vient s'ajouter un conditionnement de type pavlovien qui fait que dès qu'on parle de fermeté surgissent des répugnances dues à la crainte que ne ressuscite le nazisme avec pour conséquence la reductio ad Hitlerum de toute personne défendant clairement ce à quoi une majorité aspire.

Dans de telles conditions, sans qu'ait lieu une véritable « révolution civique » qui amène à considérer que le droit de vivre en paix dans la sécurité est plus important que d'illusoires « libertés » ne concernant souvent que d'infimes minorités et qui ne font qu'accentuer l'atomisation de la société, il devient difficile de garder son optimisme.

dimanche 27 décembre 2015

Surprise de Noël !

Je ne suis pas friand de surprises. Même quand il s'agit de cadeaux. Pourtant, le vingt-six décembre, j'en ai eu une qui, du moins je l'espère, ne devait rien au Père Noël. Lors que je m'apprêtais à quitter Saint-Lô, je m'aperçus que mon rétroviseur extérieur pendait lamentablement le long de la portière. Je constatai qu'il avait été brisé à la base. Il ne pouvait s'agir d'un accident, vu que j'étais garé le long d'une haie. Je regardai de l'autre côté et là ne restait du rétro qu'un faisceau de fils. Ma compagne s'en émut. Je gardai mon calme. Après une réparation de fortune, je repartis pour les collines, bien décidé dès mon retour à chiffrer l'ampleur financière des dégâts, vu que n'étant pas assuré tous risques, j'aurais à en assumer la dépense. Ce que je fis. Là nouvelle surprise mais bonne cette fois : sur Oscaro je pouvais me procurer les deux pour moins de cent Euros, c'était bien moins que j'aurais redouté. Restait à savoir si les monter poserait problème. Ce matin, je me mis en devoir de démonter ce qui restait du plus abîmé et pus constater que la réparation serait extrêmement aisée. Ouf, car si j'avais dû confier le break à mon cher (au sens d'onéreux) garagiste, je craignais, non sans raison suite à de précédentes expériences, que la facture ne fût gravement multipliée.

Quoi qu'il en soit, ce léger désagrément m'a amené à tirer quelques leçons. D'abord que sur le parking d'une résidence privée, à une cinquantaine de mètres de la rue, on peut être victime du vandalisme. Ce qui suppose que le ou les coupable (s) soi(en)t venus rôder intentionnellement dans la résidence. D'autre part que pour une raison quelconque mes rétroviseur aient présenté un quelconque intérêt à ses (leurs) yeux. Car s'écarter de son chemin pour le simple et innocent plaisir de casser un ou deux rétroviseurs demande plus d'effort que n'est prêt à en fournir la racaille de base. Seulement, une fois cassé, je ne vois pas en dehors du miroir ce qu'on peut en récupérer. Mon voleur était-il un coquet impécunieux ? Avait-il une voiture semblable auquel manquait un miroir (mais dans ce cas pourquoi casser les deux?) ? Peu importe. Le résultat était là.

Je n'en fais pas un drame. Ce n'est qu'une petite contrariété. Seulement je pense à quelqu'un qui aurait du mal à finir son mois, qui ne serait pas bricoleur et qui se verrait, suite à cette « incivilité » contraint de sortir quelques centaines d'Euros qu'il n'a pas. Je conçois sa colère. On pourra toujours lui dire que ç'aurait pu être pire. Quand des milliers de voitures sont impunément brûlées tous les ans, comment se plaindre d'un si petit dommage ? Seulement, ces petites « incivilités », comme ils disent, pourrissent la vie des gens. Aller porter plainte mènerait à quoi ? Si l'on venait à surprendre le ou les gars en flagrant délit et qu'on était en mesure de le(s) corriger, qui risquerait la prison ? Les racailles participent activement à la déliquescence de notre société. Seulement, vu que des décennies d'endoctrinement gauchiste ont créé des juges pour qui seuls les cols blancs sont vraiment coupables, on laisse faire... Jusqu'au jour où, lassés, le gens réagiront peut-être...

jeudi 24 décembre 2015

Voyage en Terres Nauséabondes

Suite à une devinette de M. Goux, je suis tombé sur « Les Décombres »* de Lucien Rebatet, journaliste collabo de son état qui vit son action en faveur de l'hitlérisme récompensée par une condamnation à mort en 1946, commuée en travaux forcés à perpétuité, avant qu'une libération n'intervienne en 1952. Je n'entrerai pas dans le détail de ce livre. Disons simplement qu'écrit en 1942, il livre les états d'âme que connaît, entre 1938 et la débâcle de 40, un antisémite patriote et pacifiste qui passant par la case fasciste finira dans les bras d'Hitler.

Que les analyses de M. Rebatet l'aient mené à de graves erreurs d'appréciation- n'avait-il pas lu Mein Kampf pour imaginer possible une entente pacifique entre France et Allemagne nazie ?- , que son antisémitisme rabique ait fait de lui, comme de Céline et de bien d'autres, un soutien objectif des génocidaires hitlériens est incontestable. Malgré cela, on ne peut dénier à l'écrivain un talent certain. Son évocation de l'impéritie militaire, sa description de la débâcle et de l'exode sont des morceaux de choix, comme le sont certains de ses portraits de contemporains.

Au fil des pages, se rencontrent des noms plus ou moins connus qui, suite à des recherches googleuses, m'ont amené à mieux connaître les destinées de la fine fleur de l'extrême droite d'avant- et de pendant-guerre. Itinéraires divers sinon surprenants menant du communisme, de la gauche modérée, de la droite nationaliste et/ou monarchiste au fascisme, voire à l'hitlérisme et parfois même à une plus ou moins tardive résistance suivie ou non d'un pardon des erreurs passées. De manière générale, les condamnés de l'après-guerre, après un séjour plus ou moins prolongé dans les geôles de la république, se verront absous et continueront leur petit bonhomme de chemin souvent honteusement droitier. Ces incursions en Nauséabonderie, furent enrichissantes en ce qu'elles me firent découvrir de petites merveilles comme les portraits au vitriol de Léon Daudet et tout un monde révolu où l'idéalisme mena bien des intellectuels de l'erreur au crime (de plume certes, mais crime cependant).

J'y ai vu confirmée l'inanité des comparaisons que des ignares totaux établissent entre cette époque et la nôtre : Les élites, les puissances mondiales, les enjeux, les aspirations, les mentalités n'y ont rien de commun avec celles d'aujourd'hui. Seules demeurent d'actualité les piètres manigances des politicards.

* Que l'on peut trouver ici

mardi 22 décembre 2015

En arrière toute !

Il se dit que M. Hollande serait revenu sur son idée de déchoir de leur nationalité certains malfaisants binationaux. Il est vrai que priver de la protection de leur mère-patrie détestée des gens qui complotent contre elle serait non seulement inefficace (!) mais créerait deux catégorie de Français ! Ceux qui suggéreraient que les binationaux constituent déjà une catégorie à part vu que tout le monde ne l'est pas ont bien mauvais esprit !

De même, l'assignation à résidence est de plus en plus critiquée. Il paraîtrait qu'elle serait allée jusqu'à concerner des écologistes. Des écologistes, vous vous rendez compte ? Qu'y a-t-il de plus doux, de plus débonnaire, de plus pacifique qu'un écologiste ? Des fleurs dans les cheveux, à la bouche de douces chansons, un arrosoir en matériau recyclable en main, ça va arroser ses légumes bio. Est-ce là un crime ? Quand par aventure ça lance des cocktails Molotov sur les forces de l'ordre c'est que des zones humides ou l'habitat du bouzinaud fouisseur sont menacés, et ça justifie tout. Sans compter qu'ils les projettent avec gentillesse et à regret. De plus on assigne à résidence des gens qu'on présume capables de nuire à l'ordre public mais qui n'ont RIEN FAIT DE MAL (jusqu'ici) ! C'est inique ! Même si on peut faire remarquer qu'avant de tirer sur les spectateurs du Bataclan, leurs assassins étaient présumés dangereux mais n'avaient RIEN FAIT qui justifiât qu'on les assignât à résidence...

Quant aux perquisitions, leur inefficacité est avérée : une seule personne aurait été inquiétée. Moi qui croyais qu'on avait saisi moult  kalachnikov et  matériel de propagande un peu partout. On m'aura mal renseigné. Et quand bien même, en aurait-on trouvé, il n'y aurait pas là de quoi fouetter un chat...

On sent que toutes les mesures annoncées sous le coup de l'émotion vont tourner en eau de boudin et que nos braves socialos vont vite retrouver leur caractéristique principale : une impuissance teintée de complaisance vis à vis de l'insécurité quand elle n'est pas provoquée par des bourgeoises à serre-têtes et souliers plat et des jeunes BCBG qui sont les vrais ennemis de la république. Cette impression est confirmée par la bonne nouvelle dont Didier Goux se faisait l'écho hier : on va pouvoir réveillonner sur les Champs. Espérons qu'on pourra également y vandaliser un peu car sinon la fête serait incomplète. N'empêche, en temps d'état d'urgence, ça fait un peu désordre...

On me susurre à l'oreille que la dégringolade sondagière de M. le président serait entamée ! Quelle surprise ! Ne serait-il plus l'inflexible chef de guerre de naguère ? Aurait-il baissé la garde face au péril terroriste ? De quelle manière aurait-il démérité ? A moins que notre bon peuple n'ait en son sein un nombre non négligeable de girouettes ? Supposition aventurée...

lundi 21 décembre 2015

Un petit métier en péril : l'antifa

Quoi de plus sympathique que de voir et d'entendre un groupe de jeunes gens brillants parcourir nos rues aux cris de « Pas de fachos dans mon quartier, pas de quartier pour les fachos ! » ? Je vous le demande ! Hélas, je crains que comme l'ahuri Don Quichotte ils ne se battent contre des ennemis depuis longtemps disparus. Et ce n'est pas dommage. Il est juste un peu triste de voir tant de fougue indignée se dresser contre des phantasmes.

Car force est de le reconnaître, depuis les années vingt à quarante, les choses ont bien changé. Par exemple, nous ne sortons pas de la Grandes guerre. La Russie ne vient pas de connaître une révolution se proposant de changer l'ordre mondial. Il est passé de mode d'élever nos enfants dans un culte exalté de la Nation. La structure de la société a été totalement bouleversée. On connaît un confort domestique sans précédent. Les chômeurs sont indemnisés. Tout ça peut être considéré comme autant de détails, mais ça a son importance.

Par exemple, organiser des milices paramilitaires est plus simple quand existe encore le prestige de l'uniforme, que les gens ont une formation militaire et savent défiler. Le fait que nous ne sortions pas d'un conflit ayant causé des millions de morts et bien plus de handicapés divers, réduit l'intensité des rancoeurs comme l'esprit de camaraderie du front. Vu que le communisme n'a pas vraiment le vent en poupe on met moins d'empressement à le combattre. Grâce à une intense et longue propagande, la notion de patrie est devenue bien floue et mourir pour elle ne saurait être le sort le plus beau que pour un nombre très réduit de « citoyens ». Les prolétaires ont souvent été remplacés par les classes dites « moyennes ». Si ventre affamé n'a pas d'oreilles, ventre assisté craint pour ses allocs. D'autre part, aller défiler au pas de l'oie en faisant le salut romain ou en brandissant une torche est moins tentant quand on peut regarder les Miss ou un porno sur son grand écran plat confortablement installé sur un canapé. D'autant plus que la Révolution Nationale, c'est bien joli, mais ça ne paiera pas les crédits souscrits pour ces éléments de confort ou le logement...

Bref, les conditions pour l'émergence de mouvements fascistes ne sont pas plus réunies que celles qui favoriseraient une résurgence du catharisme. C'est comme ça. L'histoire ne se répète pas. Elle ne bégaie pas non plus. Elle suit son petit bonhomme de chemin, sans retours ni sens précis.

Du coup, les bon antifas en sont réduits à se battre contre des idées qui étaient défendues par des ennemis du fascisme comme De Gaulle au nom de fumeuses utopies qui n'attirent plus grand monde non plus. On peut imaginer qu'un jour ils se réveilleront, deviendront vaguement de gauche, et ne ressortiront, sans grande conviction, les slogans de leur jeunesse que les soirs de déculottées électorales. Mais tout n'est pas perdu : d'autres jeunes cerveaux de choc reprendront leur flambeau ou ce qu'il en restera.

vendredi 18 décembre 2015

Préférence nationale !

Qu'y a-t-il de plus haïssable que la préférence nationale (que pratiquent cependant de nombreux pays) ? Pourtant, il est un domaine où celle-ci s'exerce éhontément : celui des victimes du terrorisme. Cent-trente victimes en France et le pays en est tout bouleversifié. On revoit la constitution, l'ensemble des Français en a les larmes aux yeux (les ventes de mouchoirs en papier ont explosé comme celles de bougies, de fleurs, de blocs-notes de crayons de couleurs et de stylos (pour les messages et les dessins)).

Pendant ce temps, en Syrie, en Irak, au Nigeria, en Égypte et ailleurs, on étripe, on viole, on massacre à tour de bras et tout ce que ça mérite c'est au mieux une rapide mention dans les media. Ce qui laisse à penser que les vies françaises ont une valeur supérieure à celles d'autres régions. Et qu'on ne me parle pas d'éloignement et de proximité. Une fusillade en Californie, état qui est plus éloigné de nous que le Proche-Orient, a également droit à une couverture médiatique conséquente et provoque chez nos élites, faute de réel chagrin, consternation et questionnements.

Où voulez-vous en venir, cynique tourterellophobe ? A rien, sinon qu'il faudrait peut-être raison garder, ne donner aux événements hexagonaux (et occidentaux) que la place qu'ils méritent et qu'au lieu de verser des torrents de larmes (plus ou moins crocodilesques) tout en s'accusant d'être par nos péchés passés et présents à leur origine il vaudrait mieux tenter, de manière froide et déterminée, de prendre des mesures propres à enrayer leur propagation. Ceci sans que vienne s'y opposer d'a priori si « généreux » et « nobles » soient-ils.

Mais dans des pays où l'opinion préfère l'émotion à la raison, où les pleurs sont plus prisés que l'action déterminée, les marchands de bougies ont de beaux jours devant eux.

jeudi 17 décembre 2015

Image insoutenable !

Je ne veux pas parler du dernier hobby des journaleux. Il faut bien qu'ils s'occupent les pauvres ! Non, ce qui me révolte, c'est ça :


Eh oui, je sais, c'est violent, mais je ne saurais me taire ! Depuis plusieurs jours, chaque matin, cette vision d'horreur me poursuit. Au moment même où j'écris c'est en cours : une, déjà, est arrivée. L'autre ne devrait plus tarder. Chaque matin, donc, ces deux créatures du malin viennent s'installer dans MON cerisier-fleur, sur la même de MES branches. En vertu de quel droit, je vous le demande ? Est-ce que moi je vais folâtrer dans leur nid ?

Alors commence un lamentable spectacle : des heures durant, elles restent sur la branche à ne rien faire si ce n'est s'entre becqueter les plumes ! Des enfants pourraient passer ! Songent-elles seulement au traumatisme que la vue de leurs impudiques ébats pourraient infliger à ces êtres jusque-là innocents ? Sûr qu'elles n'en ont rien à cirer !

Par delà leurs multiples incursions dans mon petit domaine – elle vont jusqu'à squatter le resto des zoziaux destiné à de moindres volatiles- on peut s'interroger sur le bien-fondé de leur présence en France. Car ces tourterelles sont turques. Même nées en Normandie, elles n'en demeurent pas moins telles. Possèdent-elles ne serait-ce qu'un visa ? Ça m'étonnerait ! Elles violent notre espace aérien à tour d'aile, s'installent sur nos fils et branches, volent les graines de nos oiseaux autochtones et que fait le gouvernement ? Que fait la représentation nationale ? Pas le moindre projet, aucune proposition de loi ! Ce scandale reste impuni ! Des résidents illégaux pillent nos mangeoires, pervertissent notre jeunesse en toute impunité ! C'est ça la France d'aujourd'hui ! On amuse le peuple avec des tueries, des élections, des pseudo-scandales et pendant ce temps-là les vraies questions restent sans réponses.

Je n'ose même pas rêver que ce billet réveillera les consciences assoupies...

Dernière minute : Alors que je m'apprêtais à vous informer qu'il semblait qu'il y ait de l'eau dans le gaz du couple, vu qu'après avoir attendu en vain, un de ses membres s'en était allé avant de revenir toujours seul, l'autre vient d'arriver et ils ont recommencé leur triste manège.

mercredi 16 décembre 2015

Vers une guerre (civile) fraîche et joyeuse ?

M.Valls a prédit qu'une victoire frontiste pourrait mener à la guerre civile et on est tenté de le croire car un homme qui a de si belles oreilles ne saurait être un imbécile. Reste à savoir qui cette guerre verrait s'opposer. Car une bonne guerre civile suppose au moins deux camps. 

Transportons nous en mai 2017. Le soir du deuxième tour. Comme prévu, Marine Le Pen remporte une victoire très nette. Que se passe-t-il alors ?

On peut supposer qu'afin de protester démocratiquement contre le résultat sorti des urnes, des millions de citoyens battent le pavé parisien en clamant bien fort leur haine républicaine du résultat de la consultation. Comme d'habitude, en fin de manif, des troupes où se mêlent gauchistes et racailles de banlieue incendient voitures et bâtiments et se livrent au pillage de magasins. Car comment lutter plus efficacement contre le fascisme ? Quelques centaines de trublions incivils sont appréhendés par les forces de l'ordre avant d'être bien vite relâchés. La routine, quoi...

Les législatives qui suivent apportent une confortable majorité à la présidente, d'autant plus confortable que les émeutes auront efficacement ravagé un maximum de centres urbains. Au vu des résultats, re-manifs, re-émeutes, re- « répression », re-exaspération des braves gens et puis retour à la normale parce qu'on se lasse de tout même de saccager les centres-villes.

Car au scénario catastrophe de notre cher et avisé premier ministre (n'oublions jamais qu'il porte une cravate!) il manque quelques ingrédients, ne serait-ce que l'existence de ces milices para-militaires qui d'un côté comme de l'autre connurent leurs beaux jours dans les années trente. Une armée nombreuse et farouchement opposée au nouveau gouvernement fait aussi cruellement défaut. De plus, la population compte de moins en moins de membres aguerris voire simplement entraînés au maniement des armes du fait de la récente absence de bonnes et sanglantes guerres et de la suppression de la conscription. De plus, quand on a le choix entre regarder Cyril Hanouna ou un bon match de baballe et aller risquer sa vie dans un combat douteux, on a tendance à hésiter surtout les frisquets jours de pluie...

Je crains que M. Valls, aussi étonnant que ça puisse être de la part d'un homme en complet-veston, ne se mette le doigt dans l’œil jusqu'à l'omoplate. Une guerre civile c'est bel et bon, mais ça ne réussit vraiment que dans des circonstances favorables. Un pays où les témoins d'une agression baissent la tête ou regardent ailleurs n'y est pas prêt. Et puis, rien n'est moins assuré qu'une victoire de Mme Le Pen.

En fait, je soupçonne M. Valls de ne pas croire lui-même aux épouvantails qu'il agite sous le nez des impressionnables gogos. Même si une telle insincérité surprend de la part d'un homme dont les chaussures sont bien cirées.

lundi 14 décembre 2015

Un bien sympathique NAC : la hyène

Avec Noël approche le temps des cadeaux. Et vient la sempiternelle question : « que leur offrir ? Ils ont tout ! ». Vous voulez marquer le coup, vous voulez éviter les doublets, vous voulez un cadeau durable et que les plus blasés apprécieront ? Ne cherchez pas plus loin le présent qui s'impose : offrez une hyène !

La hyène fait partie de la famille des hyénidés, ce qui prouve qu'à la différence de la cane qui n'est pas un canidé, elle est franche du collier. Cette famille comprend de nombreuses espèces dont le poids et la taille varient grandement. Ainsi si les plus petites ne pèsent que 15 kg, les plus robustes en accusent-elles 85 sur la balance. Bien qu'elle ressemble à un gros chien, elle serait, selon certains, plus proche de l'écureuil, mais ça reste à vérifier vu qu'elle ne grimpe pas plus aux arbres qu'elle ne travaille à la Caisse d'Épargne. Une chose est certaine, c'est qu'elle est d'un naturel enjoué et que, comme la Fanchon de la chanson, elle aime à rire. Certain trouvent ce rire désagréable mais qui sont-ils pour porter de tels jugements ? La hyène rit quand elle est contente. Et quand est-elle contente ? Quand elle a trouvé de la nourriture. Si vous lui en fournissez en permanence, chez vous tout ne sera plus que jeux et ris. Car la hyène est également joueuse, mais sans excès, juste un tiercé ou un loto de temps à autre.

A l'état sauvage, les différentes sortes de hyènes vivent en Afrique, au Moyen Orient et jusqu'en Inde. Elle a totalement disparu de Chine où, elle fut victime du goût immodéré qu'avaient les habitants de l'Empire du Milieu (pays de gangsters !) pour les oreilles de hyènes laquées. Elle mène en ces régions souvent arides une vie paisible et, contrairement à ce que colportent ses détracteurs - car, hélas, elle en a de nombreux – elle ne se nourrit pas essentiellement de charognes mais des proies qu'elle chasse en bande (elle adore la compagnie). A bien des égards, la hyène est en avance sur l'homme le plus occidental : en effet, les meutes sont dominées par une femelle ! Ce qui s'explique par le fait que le mâle est plus petit que sa partenaire qui souvent le maltraite. A ce propos, quand un ménage bat de l'aile, il est judicieux d'en adopter un couple, car en observant leur comportement, le mari bafoué se dira qu'il y a plus malheureux que lui et l'épouse battue reprendra confiance en elle. Une autre caractéristique troublante est l'absence quasi-totale de dimorphisme sexuel : mâle et femelle sont à ce point semblables que c'est seulement en prélevant un poil de l'animal et en l'analysant que l'on peut déterminer son sexe. Ne disposant pas de matériel d'analyse, de nombreux malentendus se produisent dans la meute : un mâle peut tenter d'en prendre un autre en levrette sans être homo de même qu'une femelle peut se trouver fécondée par un mâle notoirement gay avant de lui coller une bonne peignée. Erreurs d'autant plus excusables que la femelle est dotée d'un clitoris très développé ressemblant à un pénis.

Tout cela est bien engageant, me direz vous, mais l'animal sera-t-il heureux de vivre dans un appartement où zèbres, antilopes et gnous qui constituent l'essentiel de son régime sont souvent rares ? Se poser ce genre de question c'est considérer que la hyène est moralement supérieure à l'homme : si on la nourrit à ne rien faire, il n'y a aucune raison pour qu'elle aille s'emmerder à chasser ! Elle se contentera d'os que sa puissante mâchoire broiera et qui donneront à ses déjections une élégante couleur blanche ainsi que d'un mélange de croquettes et de noisettes (cf. supra). Les jours de fête, offrez-lui un os d'éléphant ou de girafe (si vous avez la chance de vivre près d'un zoo): elle en raffole ! Elle sera pour vos enfants un excellent compagnon de jeux (belote, poker voire échecs pour le sujets les plus brillants) et, bien nourrie, ne les mangera pas.

Alors, vite à l'animalerie avant qu'ils n'en manquent !

Le (deuxième) tour est joué !

Tout le monde a gagné. Ou perdu. A moins qu'un seul n'ait gagné...

Résumons nous :

Un tiers de l'électorat réclame des patates. Un autre tiers condamne cet aliment et lui propose plus de salsifis. Le dernier tiers pense que le mieux c'est encore de faire du vélo.

La suite dans un peu moins d'un an et demi.

Comprenne qui pourra.

samedi 12 décembre 2015

Hollande, où serait ta victoire ?

Les fins analystes de la situation politique actuelle ont dans l'idée que, fin manœuvrier, M. Hollande ferait tout pour favoriser la montée du FN afin de se retrouver face à Mme Le Pen en 2017 et évidemment de gagner afin de nous offrir un de ces quinquennats aux petits oignons dont il a le secret.

Ce plan me paraît tout à fait stupide et accessoirement nuisible pour la France (même si, hélas, il n'a rien à cirer de cette dernière) et donc digne du personnage. Favoriser la montée du FN est certes une bonne chose, mais, pour M. Pépère, uniquement si elle se fait au détriment de LR. Dans le cas contraire, c'est lui qui ne serait pas au second tour. Ce qui serait bien triste (pour lui) et qui rendrait la suite de ma démonstration caduque. Supposons donc que sa « stratégie » fonctionne et que l' « habile » François se retrouve face à l' « ignoble » Marine. Une question se pose alors : s'il est parvenu à ce stade avec quel score y est-il arrivé ? On peut supposer que son soutien au FN aura fait monter ce dernier au-dessus de 30% et que le candidat LR (car il y en aura un!) serait quand même au-dessus des 25%, laissant au beau François et à tous les autres candidats (extrême gauche, écolos (pardon pour la répétition), éventuel centriste, souverainistes) un maximum de 45% à se partager. Dans ce cas de figure, s'il parvenait à un petit 30%, ça serait extraordinaire et pour tout dire inespéré. Le voici donc au second tour, organisant un nouveau référendum anti-Le Pen, heureux rappel du scrutin de demain. Encore faudrait-il qu'il le gagne, et, vu le mépris dont il bénéficie dans l'opinion, ce n'est même pas couru d'avance. Admettons qu'il gagne. Que se passe-t-il ensuite ? Il devrait y avoir des législatives, non ? Lui offriront-elle une chambre rose-horizon ? Peu probable dans ces conditions : haï sur son flanc gauche, ayant renforcé le FN, n'ayant pas fait disparaître LR, comment gagnerait-il beaucoup de triangulaires ? Admettons que suite à je-ne-vois-pas-trop quelle magouille il y parvienne. Le voilà président par défaut avec une faible majorité. Il aurait donc gagné son pari.

Maintenant dans de telles conditions, quelle politique pourrait-il mener ? Avec quel soutien populaire ? Depuis trois ans et demi la France est gouvernée par une équipe dont l'impopularité est exceptionnelle. Sera-t-elle prête à supporter cinq ans de plus une telle situation ? Cela ira-t-il sans la moindre conséquence ?

M. Hollande se veut roué et fin manœuvrier. De telles qualités sont peut-être utiles quand on vise à dominer un parti politique divisé en multiples chapelles mais ne suffisent pas pour gouverner un pays traversé de profondes crises auquel il faudrait un rassembleur, quelqu'un d'apte à faire renaître l'espoir. Pour ce dernier rôle, il ne fait pas l'affaire. Son éventuelle victoire en 2017 serait un malheur pour la France. Si plutôt que d'être au service de son ambition de continuer d'être le président le plus désavoué que nous ayons connu, il pensait au bien de son pays, il laisserait tomber ses combines d’apparatchik et retournerait au néant dont une série de hasards l'a tiré pour notre malheur.

jeudi 10 décembre 2015

La coalition vaincrait ? Et puis après ?

Deux sondages nous donnent le FN vaincu en PACA et dans le Nord. Avec un écart de 6 à 8 points ! Les trompettes de la victoire s'embouchent, des Alléluias fervents s'élèvent, la France est sauvée ! Le fascisme, la barbarie, le mal dans sa forme la plus abjecte sont rejetés dans l'abîme sans fond dont ils n'auraient jamais dû s'échapper ! La Patrie était en danger, les conscrits de l'an trois du règne socialiste se sont levés en masse pour terrasser la bête immonde ! On pourra de nouveau présenter un passeport français aux frontières qui restent sans que les policiers ne vomissent ! Les capitaux du monde entier, rassurés, continueront de venir assurer notre prospérité et finiront d'éradiquer le chômage ! On l'a échappé belle !

Mouais... Franchement, qu'il y ait ou non victoire de Marine, de Xavier, de Marion ou de Christian, franchement je m'en bats le coquillard (lequel, à force de se voir battu, se trouve en bien piteux état. Si vous savez où on peut s'en procurer, même d'occasion, faites moi signe). Avant de célébrer une victoire encore faudrait-il qu'elle soit acquise et surtout analyser ses causes et ses possibles conséquences.

Car pour sauver la France, il aura fallu que bien des carpes épousent bien des lapins. Quel sera le fruit de ces unions ? Si « les histoires d'amour finissent ma en général » qu'espérer de mariages où l'un des conjoints ne peut se résoudre à la nuit de noces que les yeux bandés et le nez bouché ?

Car pour l'éventuelle victoire sur la bête immonde il aura fallu que s'unissent patronat, syndicats, presse locale, artistes, droite, centre, gauche cathos, bouffeurs de curé et nombre de ratons-laveurs. Union nationale ? Coalition hétéroclite ? Je pencherais pour la deuxième solution. Verra-t-on ensuite M. Gattaz serrer amoureusement M. Martinez dans ses petits bras ? M. Peyon, touché par la grâce se fera-t-il pénitent après qu'il aura vu des prélats d'une église qu'il souhaite éradiquer partager son combat ? Les Républicains cesseront-ils d'incarner le mal aux yeux des socialos (et vice-versa) ? Permettez moi d'en douter !

Et puis, pour paraphraser l'autre, gagner une et même plusieurs batailles n'est pas gagner la guerre. Ce n'est pas M. Bonaparte ou M. Hitler qui me contrediront ! De quelles réserves disposeront les coalisés pour la prochaine ? Car d'autres batailles auront lieu !

En fait, remporter ou non une ou plusieurs régions relève de l'épiphénomène. L'important est l'idée qu'on se fait de la France et de son avenir. Simple territoire indifféremment occupé par des populations changeantes ou creuset d'une culture ? Fais ton choix, camarade. Le mien est fait. Avec calme, sérénité et sans grandes attentes. Le plus gros de ma vie est derrière moi, je vis ce qu'il en reste loin de la foule hurlante, mon bonheur ne dépend pas des politiques. Je laisse donc haines et colères à qui les aime. Moi, ce que j'aime, c'est la France. Si elle choisit de poursuivre son chemin vers le chaos, libre à elle. Si elle parvient à se ressaisir tant mieux. Quoi qu'il arrive, elle aura été belle.

mercredi 9 décembre 2015

Sacré Sarko !

Ce matin, M. Nicolas Sarkozy, ex-président de la république et président en exercice du parti Les Républicains, était l'invité du 7-9 de la RSC. Je ne peux m'empêcher d'avoir une certaine sympathie pour le personnage. Je le trouve brillant, habile. Arrêtez vos sifflets, je vous prie ! Et les quelques autres, au fond de la salle, qui s'apprêtent à applaudir, refrénez votre enthousiasme ! Je n'ai pas terminé : In cauda venenum !

Donc je le trouve sympathique. Ceux qui lui reprochent un manque de culture, un pitoyable français, des goûts vulgaires placent le débat sur un mauvais plan. C'est un peu comme s'ils reprochaient principalement à Edith Piaf d'avoir été nulle au lancer de marteau, à Louis-Ferdinand Céline son peu de connaissances en maçonnerie ou à François Hollande de chanter faux. Je suppose que ses détracteurs sont de nouveaux Pic de La Mirandole, ont tout appris à Maurice Grevisse et que le bling-bling ne saurait les tenter. Moi, ce que je vois en lui, c'est le roué politicien, l'homme qui sait entraîner dans son sillage hommes et foules. Qu'il soit loin d'enthousiasmer tout le monde est certain. Il n'est pas le Louis d'or. Seulement, parmi tous ceux s'agitent sur la scène politique, je n'en vois aucun qui lui arrive à la cheville, talonnettes ou pas.

Bien sûr, il m'a déçu. Mais je ne lui en veux pas pour autant. Finir cocu n'empêche pas qu'on conserve le souvenir ému de torrides parties de jambes en l'air. En 2007, un soir de mai, mon père et ma fille m'appelèrent pour exprimer leur joie de notre victoire. On est souvent réac dans la famille et moi plus que tout autre depuis des lustres. C'était la joie ! Si j'avais déserté mon camp pour Sarkozy, c'est qu'il avait mis le paquet, le bougre, reprenant les thèmes qui m'étaient chers. On allait voir ce que l'on allait voir. Et, hélas on a vu : débauchage de gens de gauche, suppression de la « double peine », reculades diverses. Bien sûr, il fut en butte aux railleries, aux attaques haineuses de la gauche et de ses relais médiatiques(qu'attendre d'autre?) mais était-ce une raison pour trahir ? Un homme d'État ne doit-il pas conserver le cap contre vents et marées ? Il fallut attendre la campagne de 2012 pour que, dans une tentative de recréer l'enthousiasme, il ressortît les thèmes de 2007. On vota pour lui au deuxième tour parce que ç'aurait pu nous éviter Hollande mais sans enthousiasme. Comme finit si bien par dire Émile dans La Cité de la peur (film cultissime!) : « On peut tromper mille fois une personne, on peut tromper une fois mille personnes mais on ne peut tromper mille fois mille personnes ». Alors cocufier ne serait-ce que deux fois des millions de Français...

Et le voilà qui repart en ces temps de montée du radicalisme sur la ligne de 2007 et de 2012. Comment lui faire confiance ? Surtout quand il a dans son parti des Raffarin, des Juppé, des Kosciusko-Morizet, quand, vue la force actuelle du FN, il se voit contraint à ménager la chèvre centriste et à flatter le chou nationaliste ? Ce matin, je l'ai écouté faire le grand écart. Je dis « Chapeau l'artiste,mais ce coup-là, tu nous l'a déjà fait ! ». Si on se fait mettre une fois, ça peut être un accident, si on se fait mettre à tous les coups, c'est qu'on aime ça. Et puis n'est-il pas trop tard ?

mardi 8 décembre 2015

Un métier d'avenir ?

Depuis dimanche soir, on voit se développer de manière fulgurante une profession pas tout à fait nouvelle mais qui n'a pas encore de nom. A mi-chemin entre l’éthologie et l'ethnologie, elle se propose d'étudier une créature difficilement situable entre l'animal et l'Électeur Républicain : l'électeur du FN.

La tâche n'est pas aisée car par bien des côtés cette espèce se rapproche de l'homme. Son physique, quoi qu'en disent certains, ne permet pas de le distinguer clairement. Par exemple, MM. Plenel ou Mamère ont un physique de gros beauf bien qu'ils soient des citoyens normaux voire exemplaires. Quand il se rend au bureau de vote, il est muni d'une carte d'électeur en règle. C'est dommage mais c'est comme ça. Ce n'est que dans l'isoloir que se révèle sa vraie nature : au lieu de glisser un bulletin acceptable (LR, UDI, PS, LO, PC ou FdG toutes formations éminemment démocratiques, surtout les trois dernières), il les néglige tous et, parfois sans même que sa main ne tremble ou qu'aucune bave n'apparaisse aux commissures de ses lèvres, il glisse un bulletin FN dans une enveloppe qu'il va déposer dans l'urne sans le moindre rire sardonique. Il est donc difficilement repérable, ce qui ne facilite pas le travail des spécialistes de son étude.

Toutefois, grâce à un travail que l'on suppose ardu, les Electorofrontnationalistes (j'aventure ce néologisme) sont cependant parvenus à définir ses caractéristiques principales que l'on pourrait résumer en deux mots : triste con. C'est du moins ce que je retire de l'intervention d'un certain Hervé Le Bras, démonologue et démographe de renom et dont l'objectivité ne saurait être mise en doute comme le démontrent ses prises de position passées. Les traits constitutifs de cette triste connerie sont une insondable inculture, une totale incapacité à raisonner comme à argumenter, une sensibilité hors norme aux rumeurs infondées (insécurité, immigration de masse, communautarisme, etc.) ainsi qu'un aveuglement face aux conséquences de son vote. A ce propos, la parole ayant été donnée à un spécimen se disant prêt à essayer le FN, quitte à le virer s'il s'avérait incapable, le brave Hervé rappela qu'une fois au pouvoir certains ne le lâchaient pas comme ça (parlait-il des communistes?).

Sans atteindre le niveau hautement scientifique de M. Le Bras, des amateurs se lancent dans l'enquête et vont sur le terrain interroger quelques spécimens, laissant au spectateur, comme le disait un mien ami Facebook, l'impression d'assister à un safari cheap. J'en veux pour preuve ce journaliste de la 2 qui, au mépris de la plus élémentaire prudence, osa s'aventurer en région d'électorat FN et, les animaux semblant posséder (à un niveau élémentaire) la faculté d'utiliser un langage articulé, insista pour qu'ils avouassent qu'ils n'avaient pas été directement victimes de la soi-disant violence qu'ils déclaraient refuser. Si ce n'est pas de l'argument, ça ! En suivant ce raisonnement, seuls les égorgés auraient droit de se plaindre des égorgeurs et les soi-disant « Charlie » de l'hiver dernier mériteraient d'être poursuivis pour usurpation d'identité.

Un bien beau métier donc mais peut-être un peu trop saisonnier pour qu'on en vive décemment vu qu'il s'exerce pratiquement uniquement les jours suivant une élection dont les résultats annoncés par les sondages provoquent chez ceux qui ne sont pas de tristes cons une compréhensible et médusée surprise appelant de doctes explications.

lundi 7 décembre 2015

Diabolisez, Bon Dieu !

Messieurs Estrosi, Bertrand et quelques autres sont investis d'une mission sacrée : sauver la France. Et pour ça, il ne leur reste que quelques jours. La tâche n'effraie pas ces titans. Seulement, ces partisans de l'Amour (vu qu'ils combattent le camp de la Haine, comment les décrire autrement?), justement parce que leur âme en déborde, me semblent y aller avec le dos de la cuiller quand ils s'en prennent à Satan. Ils parlent bien d'emplois perdus, d'entreprises fuyant la région, d'impéritie, de culture sacrifiée, d'éducation bradée, de société clivée,etc. Mais tout ça est bien mou et certains esprits mal tournés, à l'énoncé de leur litanie risquent de se dire : « Ça ne nous changera pas beaucoup, alors! ». Ce qui serait contre-productif. Sans compter que depuis le temps qu'ils abreuvent le peuple de ce genre d'arguments on ne peut pas dire qu'ils aient enrayé la montée du FN.

Il faut donc passer à la vitesse supérieure. Toujours ému par les grandes détresses, je sens de mon devoir de leur suggérer un argumentaire à la fois solide et efficace. Il faut créer chez TOUS une sainte pétoche et pour cela, il est nécessaire de taper là où ça fait vraiment mal.

Il serait donc bon sur les affiches, comme dans les discours, d'utiliser ce genre de slogans :

Le Front National à la tête de l'exécutif régional, ce serait (choisir dans la liste pour l'affiche, ou en totalité pour le discours avec emploi de l'anaphore fournie)

  • Plus aucun gagnant au loto ou au tiercé
  • Des nuages de sauterelles
  • Des pluies de grenouilles
  • La fin des belles chevelure
  • La chute de vos dents
  • Vos enfants mangés
  • Vos compagnes égorgées (après avoir subi les pires sévices sexuels (liste richement illustrée moyennant virement de 20€))
  • Des vaches qui ne donnent plus de lait (milieu rural)
  • L'interdiction des matches de football
  • Une seule chaîne de télé (Arte)
  • Cécile Duflot Miss France (Ça dissuadera Aristide)
  • Pétain au Panthéon
  • La fermeture des Macdos
  • Vos économies confisquées
  • Des voitures toujours en panne
  • Etc.

Bien sûr, certaines de ces points n'apparaissent pas vraiment dans le programme du FN mais ces gens-là sont dissimulateurs... Et après tout qu'importe ? Pour terrasser le démon, tous les moyens sont bons !

samedi 5 décembre 2015

Petit bonheur

La politique c'est bien, mais il n'y a pas que ça dans la vie. Il y a aussi et peut-être surtout le hachis parmentier, plat simple et roboratif que je fréquente depuis bien plus longtemps. Dire que ma mère en mettait dans mes biberons, serait exagéré mais cette façon d'utiliser les restes de pot-au-feu fait remonter en moi de bien anciens souvenirs. Samedi dernier, j'avais fait mitonner plat de côte, navets, carottes et choux trois heures durant en compagnie d 'un bouquet d'aromates du jardin, rajoutant la dernière demi-heure des pommes de terre de même provenance. Après que nous nous fûmes repu par deux fois de ce plat divin (contrairement à certains, je préférerais dans un paradis digne de ce nom qu'on me le servit plutôt que de me taper 70 vierges ou réputées telles) je constatai qu'il me restait beaucoup de bœuf, je me mis donc en tête de confectionner ce mets. Seulement qui dit hachis dit hachoir et qui dit hachoir dit bon vieux hachoir à main. Hélas, du bon vieux hachoir à main de ma jeunesse ne me restait que la mélancolie. Le mixeur-broyeur que j'avais utilisé lors de ma dernière tentative m'ayant beaucoup déçu, je me mis donc en quête dudit appareil.

Je fouillai Amazon, explorai Cdiscount, arpentai Le bon coin mais en vain et m'en sentis marri car le désir de hachoir est impérieux. Soit les délais de livraison étaient trop longs, soit ceux qui en proposaient à un prix raisonnable étaient trop loin, bref je restai sur ma faim. C'est alors que me vint l'idée d'aller à « Main dans la main » une œuvre charitable installée dans le bourg voisin qui récupère toutes sortes de bidules hétéroclites qu'ils vendent avant, je suppose, de faire bénéficier je ne sais qui de plus ou moins méritant du produit de leurs transactions. Si l'objet de mon désir ne se trouvait pas dans leur fourbi, c'est qu'il n'y avait plus de Bon Dieu ! Attendant le vendredi, jour d'ouverture, je m'y rendis donc et mes craintes de cieux désertés s'y évaporèrent comme fonds publics dans une mairie de gauche. Parmi des mixeurs et des hachoirs électriques, mollement alangui sur une étagère, il m'attendait. Dix euros en était le prix. Je fis donc d'une pierre trois coup : félicité, bonne action et bonne affaire. On pourrait même dire quatre vu que j'y dénichai aussi le moulin à légumes dont rêvait Nicole. Il est des jours bénis.

Aussi, après l'avoir débarrassé de sa poussière me mis-je en devoir de l'étrenner ce matin. Il hache à merveille. J'avance, je prouve :



Le hachis fut délicieux. Le plat, qui eût pu fournir matière à deux repas n'en dura qu'un. Comme se plaisait à dire  Lao-Tseu « Si l'homme heureux n'a pas de chemise, il ne saurait se passer d' un hachoir à main. ». Je confirme.

vendredi 4 décembre 2015

Inefficace !

Notre bon gouvernement, dans sa soudaine sagesse, aurait pour projet qu'il soit possible de déchoir de leur nationalité certains malfaisants binationaux dont les actions terroristes auraient démontré un attachement contestable à notre mère patrie. Et gauchistes de se scandaliser.

Un des arguments de ces braves gens est que cette mesure ne serait pas « Efficace pour lutter contre le terrorisme ». Comment leur donner tort ? On pourrait également dire que le rétablissement de la peine de mort ne dissuaderait pas les kamikazes de poursuivre leurs objectifs.

Ce qui est amusant dans la « logique » gauchiste, c'est ce souci affecté d'efficacité. Curieusement, il est rare qu'en dehors d'un changement radical des fondements idéologiques, économiques et sociétaux ils préconisent la moindre mesure qu'ils jugeraient « efficace ». En fait, le supposé ou réel manque d'efficacité des projets ou décisions qu'ils récusent n'est qu'un prétexte pour protéger leurs bien-aimés malfaisants. La prison ? Pas efficace pour lutter contre la délinquance ! La soi-disant double peine ? Elle n'empêchera personne de revenir ! L'armement des policiers ? Dangereux (autant qu'inefficace) ! En fait, toute mesure visant tant soit peu à sanctionner ceux qui nuisent à la paix publique est INEFFICACE. Il faut donc laisser la société suivre l'inexorable pente qui mène à sa destruction et laisser les braves gens désarmés face à des criminels qu'il serait INEFFICACE de ne serait-ce que menacer d'éventuelles sanctions.

Il faudrait être d'une innocence phénoménale pour penser qu'une quelconque punition est susceptible d'éradiquer totalement quelque crime que ce soit. Il est m'a-t-on dit des pays où l'on coupe la main des voleurs. Ça paraît un peu sévère mais ça ne dissuade pas pour autant certains de voler. Toutefois j'aimerais qu'on m'explique comment la relative impunité qu'implique le refus de mesures jugées INEFFICACES serait plus apte à lutter contre les maux qu'on est censé combattre.

Et puis efficace ou pas, la déchéance de nationalité me semble, dans certains cas, aller de soi. Appartenir à une nation implique certes des devoirs mais aussi des droits et des avantages. Ou du moins il paraîtrait logique que ce fût le cas. Logique que bien entendu contestent nos amis gauchistes, vu que tout un chacun est citoyen du Monde. Même si les avantages réservés aux nationaux tendent, comme leurs obligations, à se réduire comme peau de chagrin, le peu qu'il en reste ne devrait pas bénéficier à des personnes qui n'éprouvent que haine pour une nation à laquelle ils sont censés appartenir.

jeudi 3 décembre 2015

Le vote des cons


Un des arguments mis en avant par les détracteurs et autres farouches et viscéraux ennemis du FN est que ses électeurs sont des cons pusillanimes dotés d'un niveau intellectuel à nager dans le pétrole. Et, ils ont raison, du moins en partie. Au contraire, pour ces farouches « démocrates », ceux qui partagent leurs idées ou portent leurs suffrages sur des candidats qui leur agréent sont des êtres d'élite, esprits scientifiques mais aussi fins lettrés, nourris du riche lait de prestigieuses almae matres. Et ils se foutent le doigt dans l’œil jusqu'à l'omoplate.Même si certaines statistiques semblent confirmer leur impression.

Car aucun parti ne saurait se passer du vote des cons. M. George Frêche, qui était loin d'en être un, l'avait fort bien compris, comme le prouve cette très fine leçon de stratégie politique. Maintenant, ce n'est pas forcément la même catégorie de cons que les partis visent. Par exemple, après avoir subi sans broncher ni réfléchir plus avant quelques années d'endoctrinement dans un quelconque établissement d'enseignement supérieur, le con diplômé est souvent tenté par les sirènes de gauche. A l'opposé, le con prolétaire sera plus sensible aux slogans du genre « Tous pourris » et basculera facilement vers la droite dite extrême. N'oublions pas au passage qu'en matière de logement ou d'emploi le travailleur non qualifié est en concurrence plus directe avec l'immigré que ne l'est le sur-diplômé de base.

La tendance toujours vivace à amalgamer pousse les diverses tendances politiques à considérer leurs adversaires comme des cons. Or, il se trouve des gens qui ne le sont pas dans tous les camps. Ce qui fait que des gens de culture ou de capacités égales divergent, ce sont leurs valeurs de base. Selon qu'ils privilégieront telle ou telle conception de la société, la logique les amènera à opter pour un parti sensé la défendre et non vers ceux qui la combattent. Seuls les cons soutiendront ce qui leur nuit en prétendant les servir ou soutiendront une "juste" cause pour de mauvaises raisons.

mercredi 2 décembre 2015

Quo non ascendet ?

Ainsi 50% des Français auraient une opinion positive sur M. Hollande !

C'est du moins ce qu'annonce un sondage IFOP/Fiducial/Paris Match. 22 points de gagnés d'un coup. Le voilà de nouveau majoritaire selon cette publication que n'effraie pas plus le poids des mots que le choc des photos. Et pourquoi ce soudain revirement ? Eh bien à cause de son attitude suite aux attentats du 13 novembre, voyons !

Après ceux de janvier, il n'avait gagné que 21 points, vite reperdus.

Mais qu'importe, l'essentiel n'est-il pas d'annoncer du sensationnel, de l'inédit, même si ceux qui tonitruent la nouvelle savent pertinemment qu'il ne peut s'agir là que d'un feu de paille et que l'insolite revirement n'a rien d'insolite et n'annonce aucun revirement durable.

Car en fait, à quoi s'attendait-on ? Notre bon président pouvait-il faire autre chose que prendre des mesures plus drastiques que celles de janvier ? L'imaginait-on un instant déclarer, rigolard, qu'il se battait le coquillard des attentats ? Déclarer que contre le terrorisme un État droit-de-l'hommiste ne peut pas grand chose ? Qu'en des temps pas si lointains et de mœurs moins amollies on n'était rarement, quelles que soient les méthodes employées, parvenu à éradiquer le terrorisme ?

Ce que révèlent ces sondages, plus que la véritable opinion des sondés, c'est leur côté influençable, leur versatilité. Rien d'autre. Dans des circonstances émotionnellement exceptionnelles, tout président prenant les mesures qui semblent s'imposer ou que ses conseillers jugent appropriées bénéficiera toujours d'un regain de popularité.

On peut même se demander si l'ampleur du rebond constaté n'a pas pour source le peu de confiance qu'on accorde à l'intéressé. Quand un cancre invétéré atteint péniblement la moyenne, il est chaudement félicité par des parents qui dans d'autres circonstances déploreraient une telle médiocrité. Quand un incapable notoire se montre exceptionnellement à la hauteur de sa tâche n'en est-on pas heureusement impressionné ?

Il n'en reste pas moins que cette spectaculaire remontée ne se traduit pas dans tous les domaines car à la question de savoir s'il « est un président dont vous souhaitez la réélection en 2017 » malgré une remontée de 6 points, on ne trouve que 28% des sondés pour répondre par l'affirmative. C'est un peu court et pas très cohérent, non ?

mardi 1 décembre 2015

Cette page existe !

Suite à un cafouillage monumental de M. Blogspot, lorsque l'on cliquait  sur les liens de blogrolls pour lire l'article que j'avais consacré à la Corée apparaissait un message disant que la page n'existait pas.

CETTE ASSERTION EST MENSONGÈRE : ELLE EXISTE BEL ET BIEN ET VOUS POURREZ LA TROUVER LA

Je devais à mes lecteurs épris de science géographique de réparer cette erreur.

La Corée

En ces temps où les questions régionales passionnent mes compatriotes, je voudrais évoquer un pays où une politique régionale audacieuse montre s'il est besoin qu'on a tout à gagner en assurant aux autorités locales une totale liberté de manœuvre. Je veux, vous l'aurez deviné (surtout si vous avez lu le titre), parler de la Corée.

La Corée est souvent surnommée « Pays du Matin Calme » (朝鮮 en hanja, est-il besoin de le préciser ?). En fait, c'est suite à une erreur de traduction car en réalité, vous aurez rectifié de vous-même, il faudrait dire « Pays du Matin Frais », ce qui, reconnaissons-le, est plus tonique que, par exemple, « Pays du Lendemain de Cuite ».

Située sur une péninsule nommée par paresse intellectuelle « Coréenne », quelque 72 millions de Coréens (car c'est ainsi que nous nommons ses habitants alors qu'ils s'appellent entre eux « Han »*) s'entassent sur 220 000 km2, avec une densité particulièrement élevée dans le sud. Baignée à l'Ouest par la Mer Jaune et à l'Est par la Mer du Japon, ce charmant pays est généralement montagneux. Des fleuves d'une longueur qui fait sourire, voire s'esclaffer, ses voisins russes et chinois parcourent des vallées boisées avant d'atteindre la mer. Le point culminant, nommé Mont Paektu atteint plus de 2700 m, ce qui n'est pas si mal vu l’exiguïté du territoire. Comme bien des pays de l'hémisphère nord il y fait plus chaud au sud qu'au septentrion lequel est frontalier de la Sibérie et de la Chine du nord, régions où le nudisme a du mal à s'imposer, surtout en hiver. Cette proximité explique qu'y vivent des animaux exotiques comme le tigre, le daim, l'antilope, le léopard, la panthère, les ours bruns et noirs (dont les femelles, comme nous le verrons, font après transformation d'excellentes épouse), le tigre, la zibeline, le cerf et la sarcelle du lac Baïkal.

L'histoire de la Corée est longue et semée d’embûches. C'est, selon la légende, en 2333 avant notre ère qu'elle fut fondée par un certain Dangun, fils de Hwanung et d'une ourse transformée en femme (phénomène si ordinaire là-bas que certains impatients, n'attendant pas la transformation, se retrouvent, bien que ravis, profondément griffés et mordus après leurs ébats). Ensuite, comme bien des pays, elle connut moult problèmes avec ses voisins (Chinois et Japonais) qui eurent une fâcheuse tendance à l'envahir et à l'annexer, illustrant ainsi la maxime de Lao Tseu : « Le voisin est un loup pour l'homme » laquelle s'applique également aux Anglais et aux Allemands comme nous avons pu le constater maintes fois à notre grand dam. Sans entrer dans de fastidieux détails, venons-en à l'époque moderne et à la politique de régionalisation que j'évoquais plus haut.

Celle-ci commença en 1945 quand, libéré du joug nippon, le pays se trouva scindé en deux parties, le Nord se trouvant sous l'influence de l'URSS (alors bénignement dirigée par le brave Joseph Djougachvili dit Staline) et le Sud peinant sous le joug d'un gouvernement fantoche vendu à la cause de l'impérialisme américain. Désireux d'assurer le bonheur de la région sud, les nordistes, aidés par leur voisin soviétique, se lancèrent dans une guerre de libération. Hélas, les tenants de l'asservissement au capitalisme Étasuniens furent épaulés par le Grand Satan et après quelques années les gens du Nord (qui en Corée n'ont pas dans leurs yeux le bleu qui manque à leur décor, preuve que les vérités d'Enrico Macias n'ont qu'une portée locale) renoncèrent à aider ceux du midi**. Les deux régions poursuivirent donc leur chemin, qui vers la sagesse, qui vers la folie.

Au Nord, on a bien compris que « L'argent ne fait pas le bonheur ». On y mène donc une vie saine et frugale avec parfois même de ces légères famines propres à détourner de manière définitive le citoyen des biens matériels. « Pour vivre heureux vivons cachés » n'y est pas un vain proverbe. C'est pourquoi on ne possède pratiquement pas de données économique sur la région. Probablement pour épargner aux voisins un sentiment d'envie. A sa tête se trouve le petit fils du premier président du Conseil Régional car, afin d'éviter les clivages qui font tant de mal et les dégâts que provoquent l'arrivée de dirigeants inexpérimentés et extérieurs au sérail, le parti unique a choisi la transmission héréditaire du pouvoir. Ce beau, quoiqu'un peu replet, jeune homme, grâce à une coupe de cheveux avantageuse est quasi-irrésistible : toutes les Coréennes (surtout au Nord) et la plupart des ourses en sont folles ! D'humeur taquine, il menace de temps à autre les États-Unis d'une attaque nucléaire. Ce caractère enjoué ne l'empêche pas, quand nécessaire, de se montrer rigoureux comme ont pu le constater son entourage et sa famille. Résultat : les nordistes vivent dans un pays de rêve, distraits par des défilés militaires et n'hésitent pas, lors de manifestations aussi spontanées qu'impeccablement ordonnées à exprimer leur reconnaissance à celui qui assure leur bonheur**.

Il n'en va hélas pas de même au Sud : ils n'ont même pas de bombe atomique ! Pour se consoler, ils se livrent sans retenue aux délices frelatées de la société de consommation, vice que leur permet leur gras PIB. Selon des statistiques probablement truquées**, en termes de PPA, la région Sud serait la 12e puissance économique mondiale et son revenu par habitant n'aurait rien à envier à celui des Européens. Tout cela parce qu'il produisent et exportent en masse des biens matériels. Durant les années 70, le pays exporta également des orphelins qui devinrent parfois ministre de la culture ou sénateur EELV, notamment en France. Privés du culte du leader, les Sudistes continuent de chérir des superstitions étrangères comme le christianisme ou, à un moindre degré, locales comme le bouddhisme même si 43% se déclarent athées sans y être contraints.

J'espère que ces quelques informations, même si les situations de la France et de la Corée ne sont pas tout à fait identiques, vous aideront à prendre conscience de l'importance capitale des enjeux régionaux. L'avenir de votre région et donc votre bonheur dépendront de la justesse de votre choix : ne le faites pas à la légère !


*Du nom d'une ancienne tribu du sud de la péninsule. Ce terme n'a rien à voir avec les « Han » de Chine pas plus qu'avec Sainte Anne, grand-mère du Christ et patronne de la Bretagne.

** Je dois ces informations à M. Mê-Lan-Chong, historien et fin lettré d'origine communiste et peut-être un peu chinoise dont l'objectivité scientifique ne saurait être mise en cause.

lundi 30 novembre 2015

Régionales

Dimanche prochain, à l'heure ou blanchit la campagne (pour les matinaux) ou plus tard (pour les fainéants), Françaises et Français prendront la direction de leur bureau de vote et après être passés par l'isoloir, déposeront dans l'urne le bulletin de leur choix, la mine grave mais résolue. Scrutin d'une importance extrême qui permettra à notre cher Président de constater à quel point il a su unir autour de sa personne une France naguère clivée et en proie aux plus pernicieuses tentations extrémistes.

Ces élections sont d'autant plus passionnantes que rares sont ceux qui ont clairement saisi le mode de scrutin qui les régira et que, suite à une audacieuse réforme visant à en réduire le nombre et à en assurer le poids les anciennes régions se sont vues, à l'exception de l'Île-de-France, PACA (déjà assez puissantes comme ça), de La Corse (parce qu'insulaire) de la Bretagne (parce que Bretonne) et de la Région Centre (car sans centre comment se repérer?), regroupées de manière fantaisiste. La Région Centre, faute de regroupement a vu son nom modifié en Centre-Val-de-Loire, prouvant ainsi que quand on on a une profonde volonté de réformer, on y parvient. Curieusement, les noms de la Bretagne, de la PACA , de la Corse et de l'Île-de-France n'ont pas changé signe qu'on peut être novateur tout en conservant l'essentiel.

On va donc voter et le parti qui obtiendra une majorité de sièges se verra à la tête de l'exécutif d'une région dont le nom n'est pas encore déterminé et dont l'adoption n'ira pas sans poser problème ni engendrer diverses frustrations. Une solution raisonnable serait de leur donner des numéros comme pour les arrondissement parisiens : La région capitale porterait le numéro 1 puis suivant un mouvement hélicoïdal (dans le sens des aiguilles d'une montre), les autres seraient numérotées. Les nouvelles régions n'ayant aucune unité géographique, historique, ou culturelle, je ne vois pas ce qu'on pourrait reprocher à cette méthode. Une autre serait de leur donner pour nom des indications géographiques : Nord, Sud-Ouest, Sud-Central, Nord-Est, Centre-Est-Du-Dessus, Centre-Est-Du-Dessous etc... N'importe comment, on ne m'écoutera pas, je le sais bien...


Donc on va voter et le suspens est total. Certains sondages (mais que valent-ils?) annoncent de possibles victoires du FN. M. Éric Ciotti , qui n'est pas un imbécile, vu qu'il est député des Alpes-Maritimes, a balayé cette hypothèse d'un revers de manche : comme il le disait si bien à Mme Léa Salamé mardi dernier (à partir de 7:26), une telle victoire est inconcevable et donc M. Estrosi va l'emporter. Imparable, non ? Sans compter qu'il se peut qu'exceptionnellement notre vénéré président prononce un de ses discours quotidiens autant que définitifs propre à faire tomber l'ensemble des régions dans l'escarcelle socialiste. Hasarder un pronostic serait aventureux sauf pour la Région PACA comme l'a si judicieusement fait M. Ciotti, qui n'est pas un sot, vu qu'il est Président du Conseil Départemental des Alpes-Maritimes.

C'est pourquoi je ne saurais trop encourager mes lecteurs à prendre part à un scrutin dont dépend l'avenir des régions, donc de la France et accessoirement du Monde.

dimanche 29 novembre 2015

Riche d'enseignements !

Riche d'enseignements, c'est ce que fut mon dernier séjour au pied des Monédières. Ce qui le motiva fut le rendez-vous pris avec le sous-traitant d'ERDF afin que, pour la modique somme de 500 € (ils sont quand même restés une heure et demie à deux pour faire le travail!), ils fissent passer mon raccordement du haissable triphasé à l'aimable monophasé,ce qui impliquait de leur part un peu de câblage et la pose d'un nouveau compteur :
Magnifique (et moderne) !





Avant l'intervention de ces mercenaires, il me fallait tirer une ligne permettant de raccorder ledit compteur au tableau situé à une dizaine de mètres de là. Ce que je fis. Il eût également fallu que je repérasse les divers circuits électriques afin de les raccorder au nouveau tableau dont j'avais fait l'emplette chez le bon Leroy (vive lui!) et son enchanteur d'associé. Et c'est là que les choses se corsèrent car sur cette installation ancienne seule les phases étaient protégées tandis que les neutres se cachaient derrière ledit tableau sans que rien ne permit d'identifier à quelle phase ils pouvaient correspondre. Les initiés me comprendront. Sans rentrer dans d'inutiles et lassants détails, disons que douze heures durant, je me bagarrai avec un embrouillamini de fils afin de rétablir le fonctionnement des éclairages et prises. J'y parvins terminant l'opération à la lumière d'une lampe à pétrole, ma baladeuse à leds ayant rendu l'âme.

Les jours suivants furent dédiés à un meilleur repérage des circuits, à l'installation des nouvelles lignes requises et au remplacement des anciennes. Ce qui eut pour conséquence l'amoncellement des déchets électriques suivants :






 

Bien que le temps fût très clément, l'installation de radiateurs électriques s'imposa :




 
La salle d'eau se contenta d'un sèche-serviettes supposé y assurer une température convenable :





 

C'était sans compter sans l'arrivée inopinée d'une bise glacée qui, comme c'est parfois l'usage me laissa fort dépourvu. De quasi-printanières, les températures se firent hivernales. En un jour on passa de mai à janvier. Ce qui fut l'occasion de vérifier que l'absence totale d'isolation et l'état lamentable du plancher rendaient ma maison quasi inchauffable. Par les nuits de gel et les journées où le mercure monta péniblement au-dessus de zéro je ne parvenais à obtenir que 14 à 16 degrés avec le chauffage à fond. De plus, tirer les lignes électriques dans le jardin entraînait de pénibles onglées. Bref, la fin de mon séjour ne fut que moyennement réjouissant. Profitant d'un redoux, je décidai d'aller revoir ma Normandie sans prendre le temps de raccorder correctement les nouvelles lignes au tableau : 



Qu'importe au fond, vu qu'ainsi il fonctionne et qu'il bénéficie des sécurités requises.

Venons-en aux enseignements : cette expérience peu cuisante m'a amené à de clairs constats :
  • Faute d'une isolation du sous-sol, des murs et des plafonds, point de confort possible
  • L'installation des isolants nécessite que soit terminée la rénovation des circuits électriques
  • Lors de ma prochaine campagne de travaux, prévue pour mars-avril, je vais de ce fait devoir à nouveau me geler sévère !

Mais cela ne devrait que renforcer ma détermination à rendre confortable mon séjour Corrézien. D'ailleurs, si on excepte le désagrément passager de la froidure, ça commence à se dessiner, non ? :







vendredi 27 novembre 2015

Un curieux sentiment d'appartenance...

Me voici rentré d'un séjour riche d'enseignements divers en Corrèze. Le temps est ce qu'on peut attendre des collines du bocage en une fin novembre : frais sans excès, brumeux et crachineux à souhait. Les sanglots longs des violons de l'automne ne se font pas entendre aussi ne suis-je en proie à aucune langueur particulière. Pour des raisons sur lesquelles je reviendrai, ce retour est plutôt heureux.

Il n'empêche que la Corrèze me semble plus que jamais l'endroit où vivre. Je ressens vis-à-vis de ce département un curieux sentiment d'appartenance. J'ai vécu ma jeunesse en Île de France, j'ai résidé en Touraine, dans le Berry, en Beauce, en Bretagne, au Sénégal, en Angleterre, en Normandie mais aucun de ces endroits ne m'a procuré l'étrange sensation d'être à ma place que je ressens en ce coin du Limousin.

Il y a vingt-cinq ans, au cœur des heures les plus sombres de mon histoire, c'est la mort dans l'âme que je quittai Brive pour Londres, poussé par les circonstances. Il aura fallu un quart de siècle pour que se réalise mon rêve d'alors : y posséder une petite maison.

Les paysages sont agréables, les gens aimables et polis mais le monde regorge d'endroits de toute beauté, grosso modo les gens sont les mêmes partout et mon bien être ne dépend pas d'eux.

Cet attachement est donc et restera probablement un total mystère...

mardi 17 novembre 2015

Seul le silence est grand

Les Français sont des héros au cœur farouche mais tendre. Rien ne saurait altérer leur indomptable courage. La preuve : ils continueront à aller au bistrot et en terrasse, s'il vous plaît ! Ils se rassemblent, font des minutes de silence, déposent fleurs et bougies, entonnent de ferventes Marseillaises, expriment leur unité, leur peine, leur résolution, sont abreuvés d'éditions spéciales, d'interprétations divergentes autant qu'indiscutables, bref : ILS FONT FACE. Leur chef de guerre, l'invincible Hollande, promet des actions formidables autant qu'aptes à écrabouiller l'hydre terroriste, envisage une modification de la constitution, décrète l'état d'urgence, largue des bombes, recrute des flics, etc. On va voir ce qu'on va voir et tout va changer.

Tout ça est beau, grand, admirable. Seulement, face à toutes ces manifestations, si j'étais terroriste, je me dirais que j'ai réussi mon coup au-delà de toute espérance. Donner un formidable retentissement à l'événement n'était-il pas le but de la manœuvre ? N'a-t-il pas été atteint ?

Quitte à passer pour un sans cœur, j'avouerai ne pas avoir été plus que ça ému par ce drame. Je conçois la peine , le deuil, des victimes survivantes, de leurs proches comme de ceux des défunts seulement je n'ai pas suffisamment d'empathie pour m'en déclarer profondément bouleversé.

Des attentats étaient prévisibles. Inévitables même, quelle qu'eût été la forme qu'ils eussent pris. Et il y en aura d'autres. On pourra être aussi Charlie qu'on voudra, être ému aux larmes ou déclarer un calme olympien, ça n'y changera rien.

Je ne sais pas comment on vient à bout du terrorisme. Je ne suis même pas certain qu'il soit possible de l'extirper car il s'agit d'une véritable hydre dont les têtes poussent et repoussent ici, là et ailleurs au gré des troubles locaux et que Paris continuera d'être à même de donner du retentissement à ses actions.

Plutôt que de déclarations tonitruantes, nous avons besoin de silence et d'actions. Lesquelles ? Contrairement à une immense majorité des Français, je n'en sais rien. J'espère que certains spécialistes en ont une idée et que s'ils se veulent efficaces il serait contre-productif qu'ils en informent tout un chacun.

Si je n'ai pas peint mon profil Facebook en bleu-blanc-rouge, si je n'ai pas assisté à la minute de silence organisée au village, si je ne me sens pas contraint d'afficher une peine infinie, c'est que je pense que la meilleure réponse aux terrorismes est de ne rien changer à sa routine. Une fois l'information communiquée, moins on lui consacrera de place, moins on relaiera les émois, plus on prendra des mesures rigoureuses et adaptées et plus les terroristes seront en échec.

Toutefois, pour que cela soit envisageable, encore faudrait-il qu'à la tête du pays se trouvent de véritables hommes d'état investis d'un minimum de confiance par un peuple adulte plutôt qu'une foule sentimentale se défiant de politiciens timorés autant qu'opportunistes.