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dimanche 31 août 2014

Le bon vieux temps du matraquage fiscal !



Je vous parle d’un temps que les moins de vingt ans ne peuvent pas connaître : l’an de grâce 1985. François (Mitterand) en cette époque bénie nous vidait les poches avec un entrain que son successeur d’aujourd’hui n’oserait même envisager…

Et il se trouvait qu’en 1984, avec ma chère ex-épouse nous en avions gagné, des picaillons… Lors de la destruction de mes archives, je n’ai pu me résoudre à jeter mon avis d’imposition de cette année-là tant il me rappelait le cruel souvenir de ma gloire passée, comme disait l’autre. J’ai raconté, dans une série nommée Warehouse blues, les 18, 20 et 21 décembre  2012 mes aventures commerciales.  Je n’y reviendrai donc pas. Pourtant, mon billet d’hier où l’on parlait des « riches » m’a amené à me demander à quoi correspondraient aujourd’hui mes revenus et mon imposition d’alors. J’ai trouvé sur le site de l’INSEE (auquel on peut, j’espère accorder un certain crédit) un convertisseur franc-euro permettant de transformer le pouvoir d’achat des francs d’alors en euros d’aujourd’hui. Eh bien, les résultats qu’il m’a donnés m’ont surpris. A l’en croire les 488 587 F de 1984 correspondraient à 135 389 € de 2013. Ce qui portait le revenu de notre foyer à plus de 11 000 € mensuels, ce qui, reconnaissons-le n’est pas trop mal pour deux petits jeunes qui se lancent. Sans compter la Mercedes et nos petites excursions commerciales (hôtel correct et bon restau) qui passaient en frais. Certaines petites magouilles plus ou moins innocentes mais que, bien qu’il y ait prescription, je ne révèlerai pas sous la torture, venaient garnir nos poches d’argent du même nom. Bref, d’après les critères évoqués hier, nous étions RICHES !

 

Cette enviable position nous valut donc d’être en butte aux attentions des services du bon Bérégovoy qui nous adressa sa petite note, laquelle, en monnaie 2013 s’éleva à la bagatelle de 40 391 € soit 29 % de nos revenus. Il faut dire que leur partie supérieure était taxée à 65% et qu’à partir d’un certain seuil, vous vous voyiez octroyé une majoration de 3%.

 

Tous ces chiffres sont scrupuleusement exacts. Quand on compare la pression fiscale d’alors à celle d’aujourd’hui on se dit que les « riches » de 2014 vivent au paradis avec une tranche maximale de 45 %.qui ne s’applique qu’à partir de 151 000 € par part. Dans ces conditions, avec un quotient familial de 54155 € (revenu divisé par 2.5 parts) je n’aurais sur la tranche  supérieure été imposé qu’à 30 %.

 

Seulement personne ne s’en réjouit car on ne voit que les augmentations par rapport aux années récentes.  Pourtant le bon vieux temps n’était pas si bon que ça…

samedi 30 août 2014

Comment définir les classes moyennes (et accessoirement les riches) ?



Définir ce que sont les classes moyennes est souvent dit malaisé. Il y a pourtant un moyen très simple de savoir si on y appartient ou non : consulter son avis d’imposition.

Cette année, notre bon gouvernement a décidé, dans sa grande bonté et face à la montée du  mécontentement d’une poignée de paranoïaques jugeant l’augmentation de la pression fiscale insupportable, de baisser la contribution des plus bas revenus. L’an prochain, c’est aux classes moyennes que l’on fera des cadeaux. Donc, si, a revenus égal votre impôt a un tout petit peu augmenté cette année vous faites partie des classes moyennes et vous pouvez toiser de la hauteur de votre statut social enviable la masse des défavorisés qui constituent les classes populaires. Bien qu’étant d’un naturel simple, en consultant mon avis ce matin, j’ai eu la joie de constater que j’appartenais au monde des privilégiés dont on pouvait sans remords augmenter les prélèvements. Et on ne s’en est pas privé : ma contribution au redressement de la France s’est élevée de 16.14% tandis que mes revenus ne baissaient que de quelques Euros. C’est beaucoup, ce n’est pas trop.  Les 6 organismes qui ont la gentillesse de me verser une retraite amènent mes revenus mensuels à une somme de 1500 € qui me permet de satisfaire mes goûts modestes. Je ne me plains donc pas. Si j’avais un logement à payer et de menus crédits, peut-être que la somme que l’on me prélève me chagrinerait mais ce n’est pas le cas. Et puis vu que depuis belle lurette je sais que socialisme  rime avec plus d’impôt, je n’en suis aucunement surpris.

L’an  prochain, nos généreux dirigeants combleront les classes moyennes de leur munificence. Nous saurons donc quelle est la limite supérieure de ces classes. Il est question de fixer ce plafond à deux fois le SMIC, soit environ 2200 € pour un célibataire.  Ainsi, lorsqu’on dispose d’un revenu supérieur  à ce seuil, quitte-t-on sans regret les médiocres pour rejoindre les gens aisés et peut-être même la catégorie aussi enviable qu’exécrée des riches. Il est vrai qu’avec 2201 € mensuels, notre nanti pourra, s’il habite Paris, déployer toute son aisance  dans un studio d’une vingtaine de mètres carrés à condition de bénéficier d’une bonne caution et de ne pas se montrer trop exigeant sur le quartier(les excentricités des nantis sont sans limites !).

Résumons-nous : si l’on considère que les réductions d’impôts de cette année n’ont concerné que ceux dont les revenus n’excédaient pas 1,1 fois le SMIC, les membres des classes moyennes ont un revenu situé entre 1200 et 2200 Euros pour un célibataire. A quelques dizaines d’Euros près, c’est la fourchette dans laquelle L’observatoire des inégalités inscrivait  ces classes en 2011. On ne peut donc pas dire que le gouvernement Valls se soit foulé la rate pour délimiter ses catégories. Riches, vous qui gagnez des sommes faramineuses, des 2300, 2500, 3000 €, tremblez !  Pour vous point de répit ! Faute d’être corvéables, vous demeurerez taillables à merci ! Car faute d’enrichir le pays, M. Hollande a su multiplier le nombre des riches qu’il poursuit de sa haine. Et cela grâce à l’idée simple que pour y parvenir il suffit d’abaisser le seuil à partir duquel on ne mérite aucune pitié.

Tweet of the twit


Eh oui, c’est bien le brave Jegoun alias M. BDG qui est l’auteur de ce tweet dénonçant mon racisme ordinaire et étalant ce faisant sa parfaite incapacité à comprendre des phrases simples. Notez au passage la profonde honnêteté intellectuelle  du conseil donné : "Ne lisez que la dernière phrase ". Priver une phrase de son contexte permet les interprétations les plus échevelées. Surtout aux handicapés de la comprenette.

Vu qu’il semble aimer les homonymies, je lui  en offre une nouvelle en titre. Les puristes me diront qu’il s’agit d’une homonymie imparfaite, vu que le i du premier terme est long et que celui du deuxième est bref. Ils auront parfaitement raison, mais vu que la quantité des voyelles échappe généralement aux Français, ça le fait.

Pour les non anglicistes je traduis : Le tweet du crétin. M. le BDG va pleurer, geindre, m’accuser de harcèlement, mais quand on tend des bâtons, il ne faut pas s’étonner de se faire battre.

vendredi 29 août 2014

Peut-on être mal-comprenant à ce point ?




« Vous me direz qu’on ne peut pas être à la fois au « genre », au Bled et au Bescherelle… »
 


Cette phrase sur laquelle se concluait mon billet d’hier, aurait été, si j’en crois un commentaire de l’ami Koltchak, considérée sur Twitter comme raciste. Les bras ne m’en sont pas tombés (sinon comment pourrai-je utiliser mon clavier ?) mais j’avoue que poussée à ce point la connerie atteint de relatifs sommets.

La formule, calquée sur « on ne peut pas être au four et au moulin », pour toute personne sensée signifie que le temps passé aux études de genre (entre autres inutiles fariboles) à l’école primaire l’est forcément aux dépens de celui qu’on pourrait consacrer à apprendre l’orthographe et la conjugaison.

Pour ne pas le comprendre, il faudrait ne pas avoir noté la majuscule de Bled, ignorer que depuis 1946 les ouvrages d’Édouard et d’Odette Bled, ont été et continuent d’être utilisés pour l’apprentissage de l’orthographe dans nos écoles et ce faisant se montrer bien ignorant de la culture française. Il est vrai qu’on tend à lui préférer aujourd’hui la collection O.R.T.H. de Jean Guyon mais,  que voulez-vous, je suis de mon époque et qu’on le veuille ou non les Bled demeurent auprès de beaucoup bien plus célèbres que les O.R.T.H. .

Le Bled se trouvant associé au Bescherelle, manuel de conjugaison dont la première édition remonte à 1842 et qui continue d’être la référence en la matière, tout contresens quand à sa nature demanderait une aptitude à l’incompréhension particulièrement développée.

Quoi qu’il en soit comprendre que ma phrase puisse contenir la moindre allusion au bled, intérieur des terres au Maghreb mais aussi synonyme de patelin ou de trou (j’habite personnellement un bled perdu) est absurde. Elle supposerait que j’oppose les « études du genre » à je ne sais quel séjour au bled qui nuirait au niveau d’information en ce domaine de ceux qui le feraient. Que viendrait dans ce cas faire Bescherelle là dedans ? A moins que l’on ne suppose que le Bescherelle désigne de manière péjorative la campagne mongole ou papoue. Personnellement, je n’ai jamais entendu prononcer la phrase « Retourne dans ton Bescherelle, sale Papou (ou Mongol) ».

Mais je m’emporte, je m’emporte. Peut-être ai-je mal compris le commentaire de Koltchak ? Peut-être qu’il n’existe personne d’assez stupide pour voir quoi que ce soit de raciste dans ma phrase ? Je dois confesser que je l’espère.