..Toi qui entres ici, abandonne tout espoir de trouver un contenu sérieux. Ici, on dérise, on batifole, on plaisante, on ricane.

vendredi 28 février 2014

Parlons un peu de la France



Le texte qui suit m’a été communiqué par un lecteur  Mongol suite à, je cite, « l’excellente synthèse que vous  avez écrite sur mon pays ». Titulaire de la chaire de géopolitique et de biniou  à l’Université Jean-François Kahn* d’Oulan-Bator, mon correspondant  a, en quelques lignes empreintes d’une science profonde, brossé un  tableau si fidèle de notre cher pays qu’il serait dommage de ne pas vous en faire profiter quitte à donner à ce blog une orientation géographique de plus en plus marquée. S’il arrivait que vous n’approuviez pas certains passages, n’hésitez pas à exprimer vos critiques.

La France est un pays largement surpeuplé. 64 millions d’hommes, de femmes et de transgenres s’y bousculent sur un territoire d’environ le tiers de la Mongolie où pourtant le voisin est déjà une nuisance.  Seules l’Espagne, l’Italie, la Suisse, l’Allemagne le Luxembourg et la Belgique l’empêchent d’être une île en se collant à elle, attitude que les Français déplorent amèrement. La déploration amère est le sport favori de ce peuple qui le pratique en toute saison que ce soit en extérieur, en salle ou dans l’intimité.  Judicieusement situées aux frontières, ses plus hautes montagnes tiennent certains  étrangers (pingouins et ritals) à l’écart. Les fleuves y coulent  jusqu’à la mer, les rivières, plus raisonnables,  se contentant de couler jusqu’aux fleuves.  

Le pays est si humide qu’on comprend difficilement que les Français ne s’y noient que rarement. Le record de précipitations régulières y est tenu par la Bretagne et la Normandie  (province en outre célèbre pour ses vaches, ses fromages, son cidre, son alcool de cidre et sa concentration exceptionnelle de blogueurs réactionnaires de talent).  Sinon, hiver et été y sont d’une chaleur étouffante (certains mois de janvier y dépassent allègrement les 0°C de moyenne !) Les cultures y sont variées en fonction du climat (blé au nord, vigne au sud, arabe et africaine à Marseille et en Seine-Saint-Denis). L’industrie y fleurit : aviation, automobile, parfumerie, armes, fanfreluches, articles de luxe, sabots et  lunettes assurent sa prospérité et son prestige dans un monde où acheter français est un must pour l’homme et la femme de goût. Les services y sont souvent publics quand les filles le deviennent de moins en moins suite à de récentes lois.

Mais ce qui fait l’intérêt principal de ce fascinant pays est son peuple et sa culture.

Le Français est volontiers ivrogne et bougon. Si son goût marqué pour l’ivrognerie tend à s’atténuer, celui qu’il entretient pour le mécontentement semble aller croissant. Plutôt satisfait de lui-même, ce sont les autres qui le chagrinent. Cette tendance naturelle à râler est savamment stimulée par un système scolaire (dont le nom,  « Éducation Nationale », indique clairement qu’il n’est aucunement destiné à instruire) qui apprend avant tout aux jeunes à identifier les multiples tares de leur pays. Riche d’une longue histoire de crimes aussi divers qu’impardonnables, c’est pourtant à la période des années trente à quarante-cinq du XXe siècle qu’on s’y intéresse essentiellement, vu qu’elles virent succéder à un moment de bonheur total (appelé Front Populaire) les heures les plus sombres de [leur] histoire (ou HLPSDNH) avant que n’arrive la Libération. Le Français a une telle tradition de méchanceté que, malgré des décennies de rééducation, il continue trop souvent de cultiver ses mauvais penchants. Entre autres caractéristiques spécifiquement françaises, il faut mentionner un goût certain pour les grèves, les manifestations, les émeutes et les longues pauses déjeuner.

La culture française est mondialement appréciée. Elle est d’une richesse inouïe et particulièrement féconde grâces aux êtres d’exception qu’elle produit. Nommés « intellectuels » (=très intelligents), ils sont de gauche, et, quand leurs moyens le leur permettent, vivent à Saint-Germain-des-Prés (quartier de Paris où malgré son nom on ne rencontre que peu de vaches ou de moutons). Bien qu’ils ne soient pas à proprement parler des « manuels » (= andouilles) les soi-disant penseurs de droite sont en fait des fascistes (=criminels) n’ayant  pour but que de ressusciter le HLPSDNH (cf supra). Une liste exhaustive des étoiles qui illuminent le firmament de la culture française étant trop longue à établir, je ne citerai que la plus glorieuse d’entre elles, M. Bernard-Henri Lévy (ou BHL), un milliardaire dont le brushing et les chemises immaculées ont révolutionné la pensée mondiale.

Du point de vue politique, on assiste de temps à autre à une alternance entre la gauche et la gauche. Mais qu’ils soient de gauche ou de gauche, les élus demeurent impopulaires. A la droite de la gauche se trouvent des très méchants (=fascistes) qui soulèvent des questions imaginaires et à la gauche de la gauche des très gentils qui cassent tout pour le bien général.

Voilà ce qu’on peut dire de la France, pays des droits de l’homme et  du camembert.

*il arrive aux Mongols de faire les mêmes confusions que je signalais hier

jeudi 27 février 2014

Parlons un peu de la Mongolie



Vu le succès rencontré par mon premier billet géographique consacré à l’Ukraine, je me sens investi du devoir moral  de continuer d’éclairer la lanterne de mes contemporains sur de petits pays auxquels on ne consacre, malgré leurs grands mérites, pas suffisamment d’attention.

Je vous parlerai aujourd’hui de la Mongolie, dont la caractéristique principale est, comme son nom l’indique, d’être totalement extérieure, ce qui, vous en conviendrez, n’est pas banal.

La Mongolie se trouve littéralement coincée entre deux pays modérément sympathiques nommés Chine et Russie.  Ses habitants s’expriment dans un charabia incompréhensible. Ils utilisent une écriture qui ne ressemble pas à grand-chose. En voici un exemple : ᠭᠠᠳᠠᠭᠠᠲᠤ ᠮᠣᠩᠭᠣᠯ. C’est ainsi que les mongols écrivent le nom de leur pays. Amusant, non ? Dans ces conditions, comment s’étonner  qu’on ne les prenne pas vraiment au sérieux ? On a pourtant tort car le Mongol mérite plus que bien d’autres, comme par exemple le Belge ou l’Ouzbek, qu’on le considère avec un certain respect.  Ce fut d’ailleurs le cas du temps de Gengis Khan (dans son galimatias : ᠪᠣᠷᠵᠢᠭᠢᠨ ᠲᠡᠮᠦᠵᠢᠨ ) ou de son petit fils Kubilaï Kahn. Lorsque les populations asiatiques voyaient arriver  leurs hordes conquérantes juchées sur leurs chevaux ridiculement bas sur pattes, il était rare qu’avant de se voir joyeusement massacrées elles  fussent prises d’un irrépressible  fou rire. Peut-être que l’hilarité qu’ils provoquent de nos jours est due à la pardonnable confusion que beaucoup font entre ces deux grands empereurs et les frères Kahn (Jean-François et Axel).

Trêve d’histoire, revenons à nos moutons qui sont géographiques, ne l’oublions jamais. Or donc, la Mongolie est un pays plutôt vaste et peu peuplé. Moins de trois million d’habitants sur un pays grand comme trois fois la France, c’est vraiment du gâchis !  Surtout qu’un tiers d’entre eux habitent la capitale, Oulan-Bator, dont la principale caractéristique est de compter de nombreux lecteurs de ce blog, regroupés en un fan club dont je tiens à saluer le dynamisme. Un tiers des autres sont des nomades. Ce qui prouve bien que le Mongol est plus tolérant que le Français. Que dirait-on ici si plus de vingt millions de gens du voyage sillonnaient les routes de France ? Le nomade Mongol vit dans une yourte, sorte de tente où règne une atmosphère feutrée du fait du caractère débonnaire de ses occupants et de la matière qui la constitue.  C’est à tort que l’on raconte qu’il s’y livre sans réserve à son sport favori, le vélo d’appartement. Dire que le Mongol pédale dans la yourte n’est qu’un jeu de mot très approximatif et moyennement drôle qui n’a aucune place dans un billet sérieux.

Le faible peuplement de la Mongolie est parfois expliqué par l’aridité de son sol et la rudesse d’un climat où les températures peuvent varier de + à – 40° selon les régions et les saisons. Politique de l’excuse, quand tu nous tiens ! En réalité, c’est surtout  dû au fait qu’on y fait pas beaucoup d’enfants, ce qui est d’autant plus étonnant que dans le désert de Gobi ou dans les solitudes glacées de l’Altaï on manque bougrement de distractions, que les programmes de la télé y sont remarquablement ennuyeux et que boire du lait de jument fermenté constitue un bien piètre dérivatif.

Une agriculture médiocre, une industrie quasi inexistante, des services très approximatifs font de ce vaste pays un nain économique dont le PIB nous ferait rire si nous n’étions gens austères.

Vous savez maintenant tout ce qui vous sera nécessaire pour briller dans les dîners en ville si d’aventure la conversation venait à  rouler sur ce pays. Maintenant, me demanderez vous, après cet exposé objectif mais peu enthousiasmant, en quoi consistent les grands mérites de la Mongolie que vous évoquiez dans votre introduction ? Bonne question. Eh bien disons qu’un voyage en Mongolie vous guérira à jamais de l’envie d’y émigrer et vous fera trouver qu’en comparaison, vivre en France, même sous Hollande, présente bien des avantages.  Ce n’est pas rien !

mercredi 26 février 2014

Valls VS Goasguen




La jeunesse est l’âge des excès. Je le sais d’autant mieux que je suis très longtemps resté jeune. Il arrive qu’en ces temps immatures où l’on découvre un monde que les aînés vous décrivent comme injuste tout en se gardant bien de vouloir le changer, on adopte des positions extrémistes.  Avec le temps vient en général plus de mesure. Il arrive qu’on s’accroche à ses idéaux de jeunesse, mais, si l’on continue de déclarer être prêt à mourir pour ses idées, on y pousse plutôt les jeunes  et quant à soi, on préférerait, comme disait Brassens, que ce soit de mort lente.

Reprocher ses « errances » de jeunesse à un quasi-septuagénaire comme le fit hier M. Valls à M. Goasguen me semble ridicule. Je suis d’autant plus à l’aise pour l’affirmer que naguère je m’étais montré un peu ironique dans un commentaire sur un billet de Corto qui blâmait Jean Zay pour un poème qu’il écrivit à vingt ans.

Pour en revenir à l’ « affaire Valls-Goasguen » dont bruissent nos media et qui menace la séance des questions au gouvernement de se voir boycotter par les parlementaires UMP, elle met plus qu’autre chose en évidence la différence existant entre l’attitude de la droite et la gauche face à leurs extrêmes respectives. Un ministre reproche à un député d’avoir été en son jeune âge proche voire membre d’un mouvement d’extrême droite. C’est ressenti comme une grave insulte. Le contraire ne le serait pas. Il est acceptable de ce côté-là d’avoir un temps non seulement flirté avec  le trotskisme mais d’y avoir pleinement adhéré. On sait pourtant à quel point l’ « entrisme » a été pratiqué par cette tendance du marxisme afin de noyauter les organisations modérées.

Cette différence découle  en fait du refus permanent, de la part de la gauche modérée, à renoncer à toute alliance avec ses extrêmes. Comme je n’ai cessé de le souligner récemment, le communisme, en dépit des dizaines de millions de victimes qu’il compte à son actif, est considéré comme plus maladroit  que criminel. En revanche, fascisme et nazisme allègrement amalgamés, le sont, comme tout mouvement susceptible d’être assimilé par amalgame à ces mouvements même s’ils ne reprennent aucunement les programmes des régimes autoritaires des années trente ou quarante et ne sauraient prôner l’avènement d’un « homme nouveau ».  Tout « conservateur » (comme si le fin du fin était de ne rien conserver), tout « réactionnaire » (comme si refuser certaines évolutions sociétales équivalait à un désir de retour au temps du bon Charlemagne) se voit donc taxé de fascisme.

Ces amalgames comme cette tolérance pour l’extrême gauche ont tellement bien pénétré les mentalités que la soi-disant droite les partage et en vient à omettre de fustiger l’alliance gauche-extrême gauche, à refuser d’envisager une possible alliance avec ceux qui sont à sa droite, à  parfois blâmer ceux qui en son sein se montrent un peu radicaux et à considérer comme inadmissible  et offensante toute allusion à une possible adhésion passée d’un des siens à un mouvement radical. Avec pour effet final de faciliter l’accession et le maintien au pouvoir d’une gauche souvent minoritaire.

La solution serait-elle de s’ingénier à diaboliser l’extrême gauche ou d’envisager  des alliances avec l’extrême droite ?  A moins bien entendu qu’on ne se résigne à être gouvernés par une gauche de laquelle une partie non négligeable de la soi-disant droite se sent assez  proche que ce soit au niveau de l’interventionnisme étatique ou des questions sociétales ?   Libre à vous de répondre…

mardi 25 février 2014

La vente (Fable moderne)



Gilbert  était amoureux. Pas juste un petit peu, non : amoureux fou. Il ne pensait qu’à elle, lui trouvait toutes les qualités, doutait qu’il put en exister de plus belles, de plus tendres, de plus douces, de plus fines, de plus gaies, de plus tout ça… Et évidemment elle ne l’aimait pas. Sinon où eût été le problème ? Ils se fussent livrés dans un premier temps à d’effrénées  galipettes, les premiers feux passés, ils eussent envisagé un avenir radieux à base de pavillon de banlieue et de Renault Clio, un ou deux rejetons seraient plus tard venus parfaire leur félicité avant qu’ils ne divorçassent ou ne poursuivissent ensemble leur chemin dans un bien être mou teinté d’ennui. La vie, quoi.

Hélas, Marguerite, car tel était le délicieusement suranné prénom de son  aimée, si elle le considérait comme un agréable compagnon avec qui partager sorties et confidences, lui avait d’emblée signifié qu’elle n’envisageait rien de plus avec lui qu’une douce amitié. Loin  de doucher ses ardeurs, cet aveu ne fit que le consumer davantage de ce genre de feu qui brûle d’autant mieux que les frustrations l’alimentent. Il avait tout essayé pour qu’elle en vienne à  partager sa passion. Il pouvait se montrer prévenant, généreux, humble, soumis, enthousiaste, serviable, attentionné à son endroit, ça ne changeait rien. Tout au plus se félicitait-elle que la vie lui eut offert un tel ami à qui conter ses turpitudes autour d’un bon repas.

Un jour qu’il cherchait des informations sur Fausto Coppi (car il s’intéressait à l’histoire du cyclisme, c’est vous dire a quel point sa personnalité était fascinante), suite à une erreur de frappe, il se retrouva sur une page de résultats de recherches consacrée à Faust. Il lut la partie de l’article de Wikipedia consacré à la version qu’en donna Goethe. L’histoire du vieux savant et de Marguerite (quel hasard !) malgré son côté grandguignolesque (ces allemands, tout de même !) lui apparut comme un signe du destin. Et si, afin de séduire sa Marguerite, il vendait son âme au diable ?

Seulement, encore faudrait-il qu’il ait un contact. Car les Méphistophélès se font rares de nos jours et ne semblent plus venir proposer leurs services à grand monde. Nullement découragé, il se dit que si le diable était aussi malin qu’on le dit, il aurait probablement aujourd’hui un site Internet. De ses doigts fiévreux, il tapa dans google les mots clés Méphistophélès+achat+âmes. 192 000 pages furent trouvées en 0.36 secondes. Ecarter celles qui parlaient de l’œuvre de Goethe ou qui n’avaient aucun rapport avec sa quête lui prit beaucoup de temps. Mais Gilbert était patient. Il finit par dénicher au milieu de tout ce fatras ce qu’il cherchait : le site « Méphisto’s France SA.fr, achats en tous genres, Gros, Demi-Gros, Détail (le Diable s’y trouve, comme chacun sait) ». Cliquant sur « Nous contacter », il envoya un mail demandant un rendez-vous avec M. Méphisto afin de l’entretenir d’une affaire importantissime et sur lequel il indiqua son numéro de portable et son adresse. Il reçut presqu’immédiatement un mail. La célérité de la réponse lui parut de bon augure. Hélas, ce n’était qu’un simple accusé de réception lui signifiant que le service commercial de Méphisto’s SA prendrait au plus tôt contact avec lui.

Dès lors, la vie de Gilbert ne fut qu’une longue attente. Jour et nuit il espérait un appel, un mail, une lettre. Après quelques spams, quelques pubs, quelques appels de Marguerite, le moment tant attendu arriva  sous la forme d’un coup de téléphone.

-          Bonjour, pourrais-je parler à M. X (il s’agit d’un pseudo !), s’il vous plait ?
-          Lui-même.
-          Ici  Isabelle Y (encore un pseudo), je suis l’assistante commerciale de M. Méphisto, vous nous avez contacté au sujet d’une transaction. Pourriez-vous nous préciser ce que vous désireriez nous vendre ?
-          Eh bien, Mme Y, c’est un peu délicat, répondit Gilbert embarrassé, j’aimerais vendre mon âme au diable en échange de l’amour d’une jeune femme de ma connaissance…
-          Vous voudriez nous vendre votre âme ? Êtes-vous un leader d’opinion,M. X ?
-          Un leader d’opinion, non pourquoi, interrogea Gilbert, intrigué ?
-          Eh bien, cher Monsieur, parce que nous n’achetons plus qu’une catégories d’âme : celles des leaders d’opinions, politiciens, hommes de média, intellectuels influents, car ils mènent les foules sur des chemins qui conduisent à coup sûr à l’enfer. Le tout venant, grâce à eux,  est suffisamment perverti  pour que nous les obtenions suite à une décision de justice, je veux parler du jugement dernier,  sans bourse délier. Paieriez-vous pour obtenir ce que vous avez pour rien, M. X ?
-          Bien sûr que non, Mme Y, bien sûr que non.  Mais si j’étais un saint, une âme pure, une exception, mon âme vous intéresserait-elle, s’enquit x, s’accrochant à ce mince espoir ?
-          Voyons, M. X, soyez un peu logique : si vous étiez un saint, il ne vous viendrait pas à l’idée d’échanger votre salut éternel contre quelques parties de jambes en l’air, c’est plutôt le fait de porcs libidineux ça,non ?
-           
X en convint, exprima à  Mme Y ses regrets de l’avoir inutilement dérangée avant de tomber dans des abîmes de réflexion. Et il arriva à la conclusion que, dans le fond, une âme, c’est un peu comme un cul : il ne suffit pas d’être prêt à les vendre, encore faut-il trouver preneur. Ce qui n’est pas gagné d’avance quand on en trouve autant qu’on veut gratuitement.

Quelque temps plus tard, Marguerite convola en justes noces avec un voyou qui la rendit malheureuse mais qu’elle n’aurait quitté à aucun prix. Se trouvant ainsi délaissé, Gilbert se consola en fréquentant davantage Robert, le jeune frère de son amour perdu. Il avait le même charme, la même grâce, le même allant, la même gaité, le même tout ça... Quand Robert le couvait de ses yeux de biche enamourée, Gilbert se sentait fondre. Ce qui devait arriver arriva. Ils se marièrent et, grâce à la GPA, eurent beaucoup d’enfants qui après leur divorce furent confiés à l’Aide Sociale à l’Enfance.

On dira ce qu’on voudra, mais à notre époque, les histoires d’amour finissent bien mieux que du temps de cette vielle baderne de Goethe !