..Toi qui entres ici, abandonne tout espoir de trouver un contenu sérieux. Ici, on dérise, on batifole, on plaisante, on ricane.

lundi 30 avril 2012

Xénophobie


Xénophobe (portrait flatté)


Toute personne s’opposant à une immigration incontrôlée, à la « libre circulation »* des hommes,  comme on tente de nous la vendre,  est selon la « bien-pensance »  un xénophobe et donc un raciste, un fasciste, bref un bien mauvais sujet qui mérite de se faire  démocratiquement casser la gueule.

Le xénophobe est selon M. Petit-Robert « hostile aux étrangers, à tout ce qui vient de l’étranger ». Son opposé, le xénophile (terme noté comme rare),  « a de la sympathie pour les étrangers, est ouvert à ce qui vient de l’étranger ».

Les deux termes me paraissent,  dans leur manichéisme, d’une totale idiotie. Ainsi un bon  xénophobe devrait faire une poussée d’urticaire à la seule vue d’un Belge et refuser le pétrole, le gaz, le thé, le café etc. Le xénophile, lui, se sentirait attiré par tout ce qui est étranger. Un narcotrafiquant pourvu qu’il ne soit pas français serait donc ‘achement sympa à ses yeux.

Soit les définitions sont stupides, soit en dehors de quelques malades monomaniaques  il n’existe pratiquement pas de xénophobes ni de xénophiles.

Disons qu’en gros, on taxe de xénophobie quelqu’un qui ne serait pas totalement  xénophile. On aurait même tendance à appeler xénophobe toute personne n’étant pas en faveur d’une immigration de masse et d’un métissage généralisé. Ceux qui adhèrent à ces deux belles causes étant eux-mêmes non pas xénophiles mais tout simplement « normaux ».

Pour les « normaux » je suis donc  xénophobe en dépit de mon anglophilie (il est vrai qu’elle est plus globale que systématique), de mon goût pour les cuisines chinoise et indienne, du fait que je ne m’assure pas que mon pétrole vient bien de France,  que depuis de nombreuses années je conduis des voitures fabriquées en Allemagne et que, faute d’amour profond,  je n’éprouve aucune animosité particulière à l’égard de ceux qui plongent leurs racines dans des terres étrangères pourvu qu’ils s’assimilent à notre culture. Je suis un affreux xénophobe du simple fait que recevoir à bras ouverts n’importe qui, aussi inassimilable soit-il, ne m’emballe pas.  Parce que je ne vois aucune raison pour que le « métissage » devienne une obligation quand il ne devrait découler que d’une initiative personnelle et qu’une société multiculturelle me paraît présenter plus de dangers que d’avantages.

On ne m’ôtera pas de l’idée que les « normaux » marchent sur la tête. Qu’ils sont les jouets de manipulateurs dont, sauf à avoir  la manie du complot, j’ai bien du mal à discerner les motivations profondes si ce n'est un humanisme mal compris.

*en confondant circulation et stationnement.

dimanche 29 avril 2012

L’Arabe facile !





Toujours assoiffé de nouvelles connaissances, j’ai profité du « Printemps Arabe » et des magnifiques avancées démocratiques  qui l’ont suivi pour apprendre les rudiments de la langue arabe. Je retire de cette expérience une double conclusion : l’Arabe est une langue très simple et de cette simplicité découle une certaine ambiguïté.

Prenons quelques exemples.

Lors des premières manifestations, les insurgés défilaient au cri d’ « Allahou akbar », expression que l’on pourrait traduire par « A bas le tyran ! Vive la démocratie ! »

Lors de l’enterrement des premières victimes de la répression , on put entendre « Allahou akbar » c'est-à-dire « Nous vengerons le sang de nos martyrs ! Leur sacrifice n’aura pas été vain ! Nous placerons nos pas dans leurs pas jusqu’à la victoire de la démocratie ! » (Notons au passage combien cette langue est concise !)

Des « Allahou akbar »(On a gagné ! On a gagné ! ) frénétiques saluèrent la fuite ou la chute des dictateurs .

En Libye, on entendit les habitants de Bengazi s’exclamer, ivres de joie, « Allahou akbar » (Vive la France ! Vive le pays des droits de l’homme auxquels nous sommes si attachés !)

Un peu plus tard, des heurts opposèrent les tenants de « Allahou akbar » (La charia, c'est maintenant !) aux partisans du « Allahou akbar » (Nous ne nous laisserons pas confisquer nos conquêtes démocratiques !).

Ces quelques citations  vous auront permis, je l’espère, de comprendre à quel point cette langue est, comme je l’expliquais plus haut, parfois difficile à interpréter.

Comment savoir, quand,  grâce à une politique communautariste salutaire, dans quelques années,  des cortèges vociférant parcourront les rues de nos villes au cri d’« Allahou akbar » si ces braves gens réclament l’établissement de la charia ou la baisse du prix des nouilles ?

Ne vous inquiétez pas  : comme ils l’ont fait lors des événements que j’évoquais, les journalistes nous renseigneront.

samedi 28 avril 2012

Confession d'un hollandolâtre masqué


Une La mâle grave constipation détermination se lit sur son visage !



Le temps est venu de l’avouer, comme tous les Français dignes et indignes de ce nom, je voue un culte à François Hollande. C’est le résultat d’années d’observation. Car plus on connaît François, plus on l’aime. Difficile d’échapper à son charisme ravageur. Par-delà l’irrationnelle attirance,  une foule de raisons font qu’on l’admire. Génial  tribun, grand rassembleur, économiste distingué, ouvert au dialogue, homme de science et de vaste culture humaniste, lumière des philosophes, gourou des gourous, meilleur danseur du Limousin,  élu « Homme le mieux habillé de Tulle » pendant 27 années consécutives, à la fois spirituel et profond, simple et pur de cœur, ami des humbles, hostile aux puissants, sportif de haut niveau, la liste complète de ses qualités lasserait votre patience…

Alors pourquoi affecté-je de le traiter si mal ?  Eh bien c’est la peur qui me guide. En effet, comment posséder un  tel trésor sans susciter l’envie ? Vanter ses immenses mérites risque d’attirer sur lui l’attention du monde. Quoi qu’en disent certains xénophobes bas de front, les étrangers ne sont pas plus sots que nous. Enfin pas tous. Si nous attirons trop leur attention sur celui qui tient dans ses mains les clés du redressement national, je crains qu’on ne nous le vole tant ce qui est bon pour la France l'est pour le monde !

Tous ces Italiens, ces Grecs, ces Espagnols, ces Irlandais, ces Portugais, ces Islandais, tous ces peuples d’Europe, d’Amérique, d’Asie, d’Afrique ou d’Océanie et bien des manchots de l'Antarctique, bien que n’ayant pas subi les ravages de cinq ans de dictature sarkozyste, connaissent tout de même quelques menus problèmes. Ne risquent-ils pas de vouloir nous le prendre ? 

Les Etats-Unis, la Chine, l’Inde, le Brésil, la Russie, le Burkina-Faso toutes les puissances d’aujourd’hui ou de demain se rendront vite compte que menée par un tel homme la France les reléguera  au rôle de figurants sur la scène économique et diplomatique mondiale. Resteront-elles les bras croisés face à l’irrésistible montée en puissance de notre pays ? J’en doute. On peut craindre le pire.

Faute de pouvoir le corrompre (le bougre est intègre !) elles tenteront de l’enlever, puis, sous la torture (le bougre est patriote et ne souhaite de bien qu’à la France), de lui extorquer les recettes infaillibles et que lui seul connaît qui mènent sans effort à la totale félicité. Toutes les puissances le voudront. Le désir de se l’approprier  amènera le monde à se déchirer en d’innombrables conflits armés d’une violence inouïe.

Pour sauvegarder la paix mondiale, pour assurer la puissance de la patrie, une attitude s’impose : faire tout pour qu’il échoue, couvrir sa voix de quolibets, tenter par tous les moyens de le ridiculiser,  mettre sa lumière sous le boisseau. Et faire réélire M. Sarkozy.  Nul doute que ce dernier, également fasciné par M. Hollande appliquera les recettes qu’il aura su glaner au  cours de sa campagne et lors du débat (vous comprenez  maintenant pourquoi il en voulait trois ?) et sera ainsi  en mesure de redresser la nation. Et lui, si j’en crois nos amis de gôche, il n’y a pas de danger pour qu’on nous le vole.

J’appelle donc solennellement tous les français de droite, de gauche, de dessous, de dessus, de devant, de derrière, au sud au nord, à l’est, et même complètement  à l’ouest et de tous les rabicoins   à voter  en masse pour Nicolas Sarkozy, seule manière de faire appliquer la politique de Hollande sans déclencher de cataclysme mondial. 

(Applaudissements frénétiques, Marseillaise, youyous, cris de joie, liesse générale, Allahou akbar, vive la sociale, dors mon p’tit quinquin, Bob is your uncle, youpi et à demain si vous le voulez bien!)

vendredi 27 avril 2012

Y’a vraiment pas d’quoi pavoiser, mon p’tit gars !




Je ne sais pas pour vous, mais moi, cette campagne commence à me les briser menu. Hier soir, j’ai regardé la belle émission sur la 2. C’était moyen. Les deux protagonistes, on les connaît. On a eu des mois et des mois, même des années pour s’en faire une idée. Le socialisme et l’UMP on les a vus à l’œuvre. On sait à quoi s’en tenir. Je me demande comment on peut encore hésiter. Pourtant, selon les sondages, ils seraient encore 20 % à ne pas trop savoir.

Ces gens-là me posent problème. Je me demande s’ils se montrent aussi hésitants dans tous les domaines. Au moment d’aller aux toilettes, repoussent-ils la décision au dernier moment avec les risques que ça implique en cas de gastro?

Peu importe. Il semblerait que les choses soient pliées. Selon les sondages les lignes sont stables. M. Hollande  gagne à tous les coups et largement.  Mais qui rassemble-t-il ? Au-delà des troupes de gôche, c'est-à-dire 43,76 % des votants du premier tour, il est censé trouver, en l’état des intentions de vote,  10 gros pour cents de plus.  Qui ? Où ? Question rhétorique. Ce vote sera dû à l’antisarkozysme.

Position d’autant plus inquiétante  qu’à l’intérieur de « son » camp, nombre de « soutiens » ne sont là que pour battre le sortant  et verraient bien  Hollande pendu à un croc de boucher. Écoutez Mélenchon : pour lui, voter Hollande, sans états d’âme ni conditions, c’est virer Sarko. Point à la ligne. Après commenceront les choses sérieuses. De même pour les miettes poutouistes ou arthaudistes.  En fait, le « candidat du rassemblement » n’entraîne, avec plus ou moins d’enthousiasme,  que 31 % des électeurs.

Une fois qu’ils auront réussi leur coup, qu’auront en commun ceux qui auront sorti le sortant ?

Le dernier sortant à avoir été sorti, M. Giscard d’Estaing, l’avait été par un candidat qui rassemblait autour de lui une gôche forte écarté du pouvoir depuis 23 ans.  Qui avait même eu peu avant un programme en commun. Nombreux étaient alors ceux qui croyaient que  François allait remplacer Noël comme image du père.  Les alouettes allaient tomber toutes rôties dans les becs de gôche. On allait voir ce qu’on allait voir ! Et on a vu.

M. Hollande élu, saura-t-il trouver une majorité parlementaire solide pour le soutenir ? Ce n’est pas gagné d’avance, tant ceux qui l’attendent au coin du bois sont nombreux, fourbissent leurs armes et semblent déterminés.  Même élu largement, le président normal n’aura probablement  aucune marge de manœuvre, tant sur les plans économique que politique.

Quant à une victoire arrachée au finish par le sortant, elle ne pourrait être que de justesse. Quand on connaît le peu de respect que montrent pour les urnes la gôche et ses relais médiatiques et syndicaux quand ce qui en sort ne leur convient pas, ça ne présagerait rien de très bon non plus.

Je crains que notre pays ne soit à la veille d’années très difficiles.

jeudi 26 avril 2012

Chapeau l'artiste !


 Les nouveaux clowns n'ont pas besoin de nez rouge !


Ce matin, M.Erik  Izraelewicz, directeur de publication du journal Le Monde,  était l’invité de Mme Pascale Clark,  sur France Inter (Radio de Service Comique ™). Une telle affiche promettait un moment de haut comique digne de la mission que s’est assigné cette radio. Nous n’avons pas été déçus.

L’humour de cette station est parfois subtil. Il n’est pas donné à tout le monde de le pratiquer.  C’est le genre pince sans rire. Le danger, c’est qu’il passe inaperçu.  Il s’agit donc, tout en ne se départant pas de son sérieux, de glisser  quelques facéties, de préférence absurdes, dans son discours.

Le numéro de clowns fut de haute volée. M. Izraelewicz, jouant les augustes, n’y est pas allé avec le dos de la cuiller. Mme Clark, en bon clown blanc, le corrigea avec un sérieux  de marbre.

Le fond du discours portait apparemment sur un éditorial "La fin ne justifie pas tous les moyens" dénonçant la reprise par M. Sarkozy des thèmes inacceptables du Front National, démarche, reconnaissons-le, honteuse. Depuis quand prend-on en compte les préoccupations, soyons précis, d’un français sur  5,58 ?  Mais peu importe, il s’agissait de divertir.

Or donc, M. Izraelewicz, dans un premier temps  glissa dans son discours deux blagounettes irrésistibles. A zéro minute 54, il présenta Nathalie Kosciusko-Morizet comme «  la porte-parole du Front National ». La bonne Pascale le corrigea en riant, parlant de lapsus,  afin d’éviter que le gag ne passe inaperçu.  A 3 minutes 59, il qualifia Laurence Parisot de « patronne du Front National ». Mme Clark, lui signala, imperturbable, que tout le monde ne dirigeait pas le FN.

Mais le meilleur restait à venir. Le bon Erik, se voyant demander si  l’éditorial dont il était question ne signait pas l’engagement du journal en faveur de François Hollande répondit que son journal ne se ferait le porte-parole d’aucun candidat, qu’il ne serait pas partisan, qu’il ne choisirait pas mais que blablabla, valeurs humanistes, blablabla, tolérance, blablabla ouverture, blablabla, respect…

Et tout ça sans le moindre éclat de rire ! Il est vrai que son intervieweuse parvient à se décrire comme une journaliste objective sans pouffer ! C’est quand même un sacré challenge. Israelewicz l’a relevé. Avec succès. Bravo !