Me voici rentré d'un séjour riche
d'enseignements divers en Corrèze. Le temps est ce qu'on peut
attendre des collines du bocage en une fin novembre : frais sans
excès, brumeux et crachineux à souhait. Les sanglots longs des
violons de l'automne ne se font pas entendre aussi ne suis-je en
proie à aucune langueur particulière. Pour des raisons sur
lesquelles je reviendrai, ce retour est plutôt heureux.
Il n'empêche que la Corrèze me semble plus que jamais l'endroit où vivre. Je ressens vis-à-vis de ce département un curieux sentiment d'appartenance. J'ai vécu ma jeunesse en Île de France, j'ai résidé en Touraine, dans le Berry, en Beauce, en Bretagne, au Sénégal, en Angleterre, en Normandie mais aucun de ces endroits ne m'a procuré l'étrange sensation d'être à ma place que je ressens en ce coin du Limousin.
Il n'empêche que la Corrèze me semble plus que jamais l'endroit où vivre. Je ressens vis-à-vis de ce département un curieux sentiment d'appartenance. J'ai vécu ma jeunesse en Île de France, j'ai résidé en Touraine, dans le Berry, en Beauce, en Bretagne, au Sénégal, en Angleterre, en Normandie mais aucun de ces endroits ne m'a procuré l'étrange sensation d'être à ma place que je ressens en ce coin du Limousin.
Il y a vingt-cinq ans, au cœur des
heures les plus sombres de mon histoire, c'est la mort dans l'âme
que je quittai Brive pour Londres, poussé par les circonstances. Il
aura fallu un quart de siècle pour que se réalise mon rêve
d'alors : y posséder une petite maison.
Les paysages sont agréables, les gens
aimables et polis mais le monde regorge d'endroits de toute beauté,
grosso modo les gens sont les mêmes partout et mon bien être ne
dépend pas d'eux.
Cet attachement est donc et restera
probablement un total mystère...
A propos de petite maison, lorsque toute la nomenclature socialo-wallonne s'est retrouvée emprisonnée dans les années 2005-2008, l'épicentre étant la mairie de Charleroi, une boutade belge disait que "En Amérique c'est la petite maison dans la prairie, et chez nous c'est la mairie dans la prison" ...
RépondreSupprimerTiens, je l'avais faite celle là mais avec une variante : "la petite prison dans la mairie".
SupprimerAllez où le Coeur vous mène.
RépondreSupprimerVu que j'ai deux amours, il va falloir alterner...
SupprimerA chacun son coin de paradis.
RépondreSupprimerVous avez retrouvé le vôtre et c'est bien !
SupprimerJ'imagine qu'il va vous falloir adapter vos techniques de jardinage : on ne doit pas faire pousser les mêmes choses en Corrèze qu'en Normandie, je présume !
RépondreSupprimerPas de jardinage en Corrèze : le potager continuera d'être Normand.
SupprimerHaute Corrèze du côté d'Ussel, les hauts plateau, les vaches, les hivers glacés, l'ancienne Chiraquie, ou bien
RépondreSupprimerla basse Corrèze, la Dordogne, l'accent de Brive, le début du midi?
Les vaches oui, mais entre Seilhac et Treignac, au pied des Monédières.
SupprimerAyant passé ma jeunesse à Nice, il en est un peu de même pour moi. Dès que la voiture quitte l'autoroute pour s'engager sur la Prom', je me sens chez moi. Et ce qui est étrange c'est que moi qui n'ai jamais parlé le niçois, et n'aurais pour rien au monde accepté de le parler lorsque je vivais à Nice, je me mets à parsemer toutes mes phrases de mots et d'expressions nissartes.
RépondreSupprimerComme quoi l'humain est contradictoire.
SupprimerQue diantre, Cher Jacques, ressaisissez-vous !
RépondreSupprimerEn ces temps de repentance à la mode, vous revendiquez un sentiment d'appartenance ...
(quasi anagramme)
Pour me ressaisir, il eût fallu que je me désaisisse !
SupprimerJe serais heureux pour vous que ces misères s'arrangent.
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