..Toi qui entres ici, abandonne tout espoir de trouver un contenu sérieux. Ici, on dérise, on batifole, on plaisante, on ricane.

lundi 19 novembre 2018

On s'est trompé ?

J'entends dire qu'une, sinon la la seule, raison de nos problèmes actuels est l'erreur qui fut faite par nos gouvernants, locaux ou centraux, lorsque leurs politiques ont encouragé les gens à aller s'installer loin des centres-villes, ce qui les amène à avoir recours à des transports individuels pour se rendre à leur travail qui, lui, est demeuré dans les centres ou à leur immédiate périphérie. Si les vingt-cinq millions de personnes qui sont venus s'ajouter à la population depuis le début des années 50 ainsi que tous les ruraux qui depuis ont quitté la campagne avaient eu le bon goût de venir s'installer au centre des métropoles on veut nous faire accroire que tout le monde pourrait bénéficier de transports en commun.

Raisonnement spécieux. Car quand la population des métropoles explose sauf à la loger dans des tours de plus en plus hautes on ne voit pas comment leur surface n'augmenterait pas. Tout le monde n'ayant pas un goût immodéré pour les cages à lapin, on ne voit pas comment on aurait pu éviter qu'elles ne s'étendent et de plus en plus. L'augmentation de la demande tendant à faire monter les prix bien des gens se trouvent contraints d'aller s'installer de plus en plus loin, là où les transports en commun n'existent pas. Sans compter que dans un pays longtemps resté rural, les gens ont tendance à rêver de posséder une maison qu'entoure un peu de terrain. Que ce soit par contrainte ou par goût de plus en plus de gens se trouvent donc vivre dans ce qu'on appelle depuis peu la « France Périphérique ».

Une autre donnée du problème est le sort des campagnes. Celles-ci se vident. Le village d'où j'écris comptait dans les années 50 du XIXe siècle plus de 2700 habitants. Il en reste aujourd'hui un peu moins de 800. Ainsi beaucoup sinon la majorité des maisons y sont-elles partiellement ou totalement inhabitées quand elle ne tombent pas en décrépitude. Ce qui n'a rien de pimpant. Dans ces conditions, comment s'étonner que les services y soient réduits, qu'on n'y trouve ni transports en commun, ni Théâtres, ni Opéra ni salle de spectacles ? Les jeunes gens qui ont repris la petite supérette sont certes sympathiques mais la gamme des produits qu'ils proposent y est réduite. Néanmoins, je m'y plais car j'aime le calme de la vie rurale et ai horreur de la vie urbaine. Goût que je partage avec tous ces Anglais qui fuyant la promiscuité de leurs cités trouvent leur paradis dans nos campagnes.

Et c'est tant mieux car si on on suivait les collectivisto-écologistes qui aiment tant la nature qu'ils l'évitent au maximum, nous devrions tous vivre en ville. Que deviendrait la France ? Un pays de villages en ruines ? Je ne suis pas certain qu'alors elle attirerait le tourisme... C'est pourquoi, plutôt que de prôner un urbanisme concentré (voire concentrationnaire) je pense que pour bien des raisons, il faudrait trouver des solutions pour que survivent nos villages. Le télétravail est possible. Bien sûr, il supprime le merveilleux enrichissement qu'apportent les relations de bureau mais on n'a rien sans rien. Je suis prêt à parier qu'avec un vieux diesel parcourir 15 km en campagne pollue moins qu'en parcourir le tiers en ville avec une voiture plus « propre ». Qu'on arrête donc de nous emmerder ! Ne serait-ce que parce qu'une grande majorité des gens continuera de préférer la vie urbaine à la vie rurale. Et surtout parce que, ne produisant que 1,2% des émissions de CO2, la France, même en n'en produisant plus du tout ne serait pas en mesure de changer quoi que ce soit au destin de la planète*

*Je m'étonne que dans aucun débat personne ne signale cette évidence et qu'on continue à nous dire sans rire que l'avenir de la terre repose sur nos frêles épaules de nains.

vendredi 16 novembre 2018

Gilets jaunes et poumons noirs

A ma grande surprise, j'ai pu remarquer hier en me rendant à Tulle (Tula en occitan) qu'une grande majorité des automobilistes se déplaçaient sans avoir au préalable placé leur gilet jaune sur leur tableau de bord. Je l'avais fait car pour la première fois depuis que cet accessoire est devenu obligatoire ça lui donnait une utilité. J'avoue ignorer dans quels cas il est obligatoire de l'endosser. Lorsque je m'arrête au bord de la route pour satisfaire un de ces besoins que l'âge et les traitements médicaux rendent de plus en plus urgents, devrais-je m'en vêtir ? Surtout en période de chasse afin de ne pas être pris pour un sanglier, un faisan ou un lièvre ? Mystère !

Mais revenons à nos pigeons. On peut trouver plusieurs explications à ces absences de gilets. Par exemple, certains, revenant de vacances sur la planète Mars n'auraient jamais entendu parler de ce mouvement. Il se peut que d'autres , j'en frémis de honte, NE POSSÈDENT PAS DE GILET. D'autres encore peuvent trouver ce mouvement ridicule ou inutile. Certains timorés, un brin complotistes, pourraient craindre qu'afficher leur mécontentement ne les amène à se voir fichés comme des éléments séditieux sur lesquels d'impitoyables sanctions ne sauraient manquer de s'abattre. Enfin, rien n'interdit de penser qu'une grande partie des automobilistes soient contents de voir les taxes sur le carburant augmenter voire considèrent que cette augmentation est insuffisante.

Quelles qu'en soient les raisons, mon constat n'en reste pas moins valide : une immense majorité de Corréziens ne manifestent pas visuellement leur soutien. Est-ce à dire que, le faisant, je compte participer à un quelconque mouvement de blocage ? La réponse est non vu que j'évite les foules et que j'ignore où ceux-ci, s'il y en a, auraient lieu. Je pourrais cependant bloquer le chemin de Goulmy en garant ma voiture devant ma porte d'entrée. Seulement à part obliger à un détour la factrice et un éleveur qui, en tracteur, va visiter ses vaches et leurs veaux, je ne gênerais pas grand monde et mon blocage risquerait de passer totalement inaperçu.

Mais venons-en à un mouvement qui n'existe pas mais pourrait s'appeler « Les poumons noirs ». Je veux parler de celui que pourraient mener les 16 millions de fumeurs que compte la France à se révolter lorsque, en janvier prochain, leur paquet augmentera d'un Euro. Chacun d'entre eux fumant en moyenne 11 cigarettes par jour, ils se verront ponctionner quotidiennement de 0,55 Euros supplémentaires soit de 200 Euros par an, ce qui n'est pas rien et apportera à l'État la bagatelle de 3,2 milliards d'Euros. Ce qui n'est pas si mal. Et cela se fera sans douleur et à la satisfaction générale. Celle des non-fumeurs qui trouvent que c'est bien fait pour ces vicieux et celle des fumeurs qui, culpabilisés à un degré extrême de leur sale manie, finissent par penser que ces augmentations peuvent les aider à y mettre un terme, ce qui est, de plus, le but avoué du gouvernement alors que, peut-être, son but véritable est de prendre quelques milliards de plus dans nos poches afin de boucler ses fins de mois.

Des études plus ou moins sérieuses (je n'entrerai pas dans leur détail pour ne pas faire trop long), déclarent que le coût du tabagisme est faramineux. Même en admettant que ce soit le cas, il ne faut pas oublier que les coûts ne sont pas supportés par qui perçoit les taxes. L'état encaisse et l'assurance maladie paie. D'autre part, si les gens arrêtaient tous, grâce à la taxation, de fumeur, les « bénéfices » ne se feraient sentir qu'à moyen voire long terme tandis que le manque à gagner serait immédiat.

Et puis penser que l'on fume parce que ça ne coûte pas assez cher est profondément stupide. Si on suit cette logique, les pays où le paquet est le moins cher devraient être ceux où l'on fume le plus. Ce n'est pas le cas.

J'en conclus que la culpabilisation de celui qui utilise tel ou tel produit est le meilleur moyen de lui faire accepter les taxes qui le frappent. Il faut croire pour revenir à nos gilets jaunes qu'une grande partie des français ne l'est pas encore suffisamment pour accepter les taxes sur les produits pétroliers. Il reste donc tout un travail de propagande à effectuer pour que ces derniers aient vraiment honte de faire tant de mal à la planète et paient de bon cœur. Dieu merci, les Français ne réalisent pas que, vu que le pays ne produit que 1,2 % des émissions mondiales de CO2 et que donc, si nous arrêtions totalement nos émissions, cela ne changerait pas grand chose au triste sort promis à la planète. C'est triste de se sentir plus négligeable que responsable, mais c'est comme ça.

mercredi 14 novembre 2018

Surprise !

Hier, en fin d'après-midi, je suis arrivé en Limousin. Tout semblait aller bien : la maison n'avait pas brûlé, elle n'était pas squattée, l'humidité n'empêchait pas l'ouverture des portes, le terrain ne s'était pas transformé en jungle. Le seul petit inconvénient, ô combien prévisible, était qu'il y faisait un brin frisquet. Rien à quoi la remise en route du chauffage accompagné d'une bonne flambée ne puisse remédier. J'allumai donc un feu et descendis à la cave pour y chercher plus de bois et c'est là qu'une surprise m'attendait.

Lorsque je m'approchai du tas de planches qui me sert de combustible, une chose me sauta aux yeux : de curieuses excroissances blanches sortaient ici et là dudit tas. Je soulevai les morceaux de bois supérieurs et pus constater que pratiquement toutes les planches étaient envahies d'une substance généralement blanche et par endroit brune. Immédiatement je pensais à « Un mal qui répand la terreur, Mal que le Ciel en sa fureur Inventa pour punir les propirétaires La mérule, puisqu'il fat l'appeler par son nom ». Ayant ensaché mes planches malades dans des sac à gravats, j'en débarrassai la cave avant de me précipiter sur le Net pour vérifier si mon appréhension était fondée. J'examinai moult photos. Je sais que nous sommes supposés avoir six sosies sur Terre. Eh bien en l’occurrence, si mon envahisseur n'était pas une mérule, il s'agissait d'un de ses sosies parfaits !

Cela n'avait rien d'étonnant. Voici 4 ans, le plafond de la cave fut en partie traitée pour une attaque de mérule par un spécialiste pour la modique somme de 2000 et quelques Euros. Seulement, l'homme de l'art avait bien précisé que sa garantie décennale ne pouvait concerner que la partie par lui traitée et à la condition que fussent supprimées les sources d'humidité et que les bois concernés fussent asséchés. Si cette dernière condition semblait avoir été respectée, pour l'autre, il n'en fut rien. Ce qui peut s'expliquer par le fait que la cave ayant été grossièrement taillée ans la roche, en assurer l'assèchement semble problématique. Quoi qu'il en soit, le technicien semblait penser probable une récidive.

En entreposant mon bois à même le sol de la cave, j'offrais à d'éventuelles spores de mérule les conditions optimales pour se développer : du bois humide et une atmosphère confinée. Sans compter que les persistantes chaleurs de cette année ne pouvaient que favoriser leur développement.

Il semble cependant que dans mon malheur j'aie un peu de chance : mon bois se trouvant entreposé dans une encoignure entre deux murs de pierre à joints cimentés et loin de tout plancher ou charpente, il ne semble pas que ces éléments aient été contaminés. D'autre part, le bois n'ayant pas été dévoré il se peut que cet aimable champignon se soit contenté de vivre sur ses acquis. Il est donc probable que l'infection soit localisée.

J'ai donc décidé pour l'instant de me contenter de brûler tout le bois visiblement ou non contaminé, de passer murs et sols au chalumeau et de contacter un homme de l'art afin de voir ce qu'il siérait de faire pour diminuer l'humidité et la ventilation des lieux, conditions sine qua non d'une efficace et pérenne lutte contre ce fléau. En attendant une solution, je me contenterai de surveiller de près les parties boisées de la maison lesquelles ont été rendue visibles grâce à la suppression de l'isolation qui les recouvraient naguère.

Toutefois, vu que,comme dit le proverbe « A quelque chose malheur est bon », l'incinération des planches fait qu'au lieu des 13 petits degrés qui régnaient à mon arrivée nous atteignons maintenant allègrement les 23° sans que les radiateurs tournent. Elle est pas belle la vie ?

vendredi 9 novembre 2018

Toujours pas en route !


Décidément, ça ne s'arrange pas : mon optimisme me perdra (ou me sauvera). Je pensais partir samedi et maintenant j'ai repoussé la limite à lundi. D'abord parce que je me suis avisé que voir les rails des rideaux n'était pas souhaitable. J'ai donc réalisé un coffrage en bois pour les masquer. Ce qui a pris l'essentiel de ma journée d'hier. Ensuite, le rangement du bureau a duré bien plus que prévu. Bref, ce n'est pas demain que j'aurai fini de ranger mes outils de sélectionner ceux dont j'aurai besoin en Corrèze avant de les charger dans le break et de faire un ménage que quelques mois de chantier réclament. Je ne pense pas avoir besoin de deux jours pour ça, mais un peu de repos ne me fera pas de mal avant les 8 heures de route. De plus, il semble que jusqu'à lundi nous bénéficierons d'un temps pluvieux et venteux qui ne me plaît qu'à moitié.

Quoi qu'il en soit, j'ai désormais un bureau et mon salon est bien moins encombré de cartons. A mon retour, m'attendra la préparation d'une chambre pour ma fille qui viendra passer quelques jours à Noël.

Et voilà le travail :



On a vu pire...



jeudi 8 novembre 2018

On se croirait à l'Opéra !

« Quand reverrai-je, hélas ! de mon petit village
Fumer la cheminée, et en quelle saison
Reverrai-je le clos de ma pauvre maison,
Qui m'est une province, et beaucoup davantage ? »


J'en suis à me poser des questions comme le pauvre Joachim exilé en terre romaine. Voilà des semaines que je suis sur le point de partir pour « mon petit Lonzac ». Le délai qui me sépare du jour de mon départ a des airs d'asymptote : il tend vers 0 sans l'atteindre. A l'heure où j'écris,je devrais, suite à mes dernières déclarations, me trouver sur la route, approcher de Poitiers peut-être. Mais je n'ai pas bougé d'un poil. Je ne cesse de dire « je pars !» et,comme à l'Opéra, je reste immobile non à le chanter mais à le dire ou à le projeter.


Il faut avouer que je trouve chaque jour une nouvelle raison pour retarder mon départ. Avec le reste de colle de la cuisine,j'ai commencé à poser le papier du couloir. Seulement, l'idée de laisser ce chantier en plan m'a poussé à le terminer. Et puis il y avait tous ces cartons de livres qui encombraient le salon depuis déjà des mois. N'était-il pas indispensable que je l'en débarrasse ? Pour cela, il fallait que je monte mes bibliothèques. Mais à quoi bon les monter et les garnir de livres si le poids qu'elles auraient alors m'interdisait de les déplacer pour poser le papier ? Je posai donc le papier sur les murs où elles s'adosseraient avant de les garnir. Seulement, une pièce à demi-décorée ne ressemblait pas à grand chose. Je terminai donc la tâche.


Il ne reste plus qu'à remettre dans les tiroirs du tiroir du bureau ce qu'ils contenaient mais qui en y ayant été placé avant aurait rendu impossible (pour cause de poids excessif) les déplacements de ce meuble qu'exigeait la pose du papier. Il serait également souhaitable, pendant que j'y suis, que je décore ces murs de gravures anciennes. Aurai-je fini tout ça ce soir ?


N'importe comment, il faudra que je fasse du rangement et le ménage avant de partir. Donc, il est inconcevable que je puisse enfin prendre la route avant samedi. Espérons que d'ici là aucune nouvelle idée ne viendra repousser mon départ...