..Toi qui entres ici, abandonne tout espoir de trouver un contenu sérieux. Ici, on dérise, on batifole, on plaisante, on ricane.

lundi 20 février 2017

Dilemme ?

Dans un peu plus de deux mois, on nous conviera à glisser un bulletin de vote dans une urne afin d'élire celui qu'on pense le mieux à même de présider aux destinées de la France. C'est la démocratie. Et c'est beau comme de l'antique. Seulement, le choix de l'électeur un rien conscient est forcément biaisé par des considérations autres que la confiance, le respect, l'estime, la fiabilité, la crédibilité et tout ce qui devrait amener à un vote selon sa conscience.

Supposons que le candidat Toto ait toute ma confiance et que son programme me convienne. Seul petit bémol : Toto n'est soutenu que par une très faible minorité de l'électorat. En votant pour lui, je refuse mon soutien à Bidule qui me plaît bien moins mais que je préférerais voir au second tour plutôt que de voir s'y affronter Machin et Truc-Chouette alors que je ne souhaite voir ni l'un ni l'autre de ces personnages accéder à la magistrature suprême. Dois-je voter selon mon cœur ou selon la raison que m'inspire la stratégie ? Telle est la question.

Il me semble que vue la dispersion des intentions de vote, les électeurs de droite se trouvent contraints au vote utile en espérant que ceux de gauche, fidèles à leurs querelles partisanes resteront divisés. 

Toute ressemblance avec des Dupont-Aignan, Fillon, Macron ou Le Pen existant ou ayant existé serait purement fortuite.

mardi 14 février 2017

Apprentis-sorciers, pompiers-pyromanes ou simples salopards ?

J'entends les bons journalistes faire un bien triste constat : les « affaires » Fillon et Théo feraient le jeu du Front National. Or le FN, c'est le diable. Du coup, ils sont tout désolés. Curieux, non ? Car ces fameuses « affaires » qui les crée, les amplifie jusqu'à leur donner une importance qu'elles n'ont pas ?

De quatre choses l'une. Soit, tel l'apprenti-sorcier, ces imbéciles déclenchent des phénomènes dont ils sont incapables d'endiguer les conséquences. En admettant cette hypothèse, ce sont des imbéciles irresponsables.

La deuxième possibilité c'est qu'ils sont des pompiers-pyromanes que fascine le spectacle des incendies qu'ils allument et prétendent combattre. Nous aurions dans ce cas affaire à des malades mentaux.

Reste l'hypothèse qu'ils organisent le buzz de manière à faire monter le FN afin que le candidat d'une gauche qu'ils chérissent ait des chances d'être élu par défaut. Dans ce cas, on aurait affaire à d'ordinaires salopards prêts à tout pour assurer une victoire à la Pyrrhus.

Et s'ils étaient les trois à la fois, déclenchant d'involontaires catastrophes, prenant plaisir à voir les flammes tout dévaster après avoir, par machiavélismes de bazar, appliqué la règle selon laquelle les ennemis de mes ennemis sont mes amis.

Le problème c'est qu'il n'y a peut-être pas, comme dans le Fantasia de Disney, de sorcier capable de mettre fin au désastre, qu'il y a toujours danger à jouer avec le feu et qu'on a déjà vu des ennemis se réconcilier pour éliminer des gêneurs.

Mais peut-être m’égare-je ? Peut-être ne font-ils, comme ils le soutiennent, que remplir leur devoir d'information. En écrivant cela, je suis heureux de n'avoir pas les lèvres gercées.

lundi 13 février 2017

Larry Boisière

Certains personnages bien qu'ayant de manière insigne contribué au progrès de la science ou de la civilisation sont tombés dans un total oubli au point que l'on ait perdu toute trace de leur œuvre. C'est le cas du docteur Larry Boisière , qu'une curieuse homophonie effaça de nos mémoires.

Fils de Charles Oscar Nestor Népomucène Adrien Robert Daniel Boisière, explorateur et homme d'affaires d'origine québécoise et de Lorraine Smith, jeune américaine rencontrée lors d'un voyage d'études à l'origine de sa thèse Étude comparative des moeurs dans les bobinards du Wisconsin et du Connecticut, qui fait encore autorité sur le sujet,  Léon Aristide Robert René Yves Boisière naquit le 29 février 1808 à Paris où ses parents s'étaient installés suite à un malentendu avec la justice du comté de Hartford qui contraignit le couple à s'expatrier en catastrophe.

Connaissant des débuts difficiles, l'inventivité commerciale de son père, qui devait plus tard lui valoir une condamnation à vingt ans de travaux forcés, permit à celui qui préférait qu'on le nommât Larry ( acronyme de ses cinq prénoms*) de vivre une enfance aisée. Après des études secondaires au Lycée Louis-Le-Grand où il s'illustra en décrochant un 3e accessit en macramé ainsi qu'en jouant un rôle déterminant dans la victoire de son établissement lors du championnat inter-académique de bilboquet en 1824, Larry, suite à une cuisante expérience, décida de poursuivre des études de médecine et de se spécialiser dans la vénérologie où il excella.

Exerçant à l'Hôpital du Nord, il devint bien vite médecin chef de son service et s'acquit une réputation d'excellence qui fit y accourir tout ce que Paris comptait de personnalités des mondes politique et littéraire. Se rendre chez Larry Boisière devint bien vite un must et un espoir de guérison pour les poètes et les ministres victimes de leur désir de mieux cerner les arcanes de la féminité (ou de la masculinité, au choix) au point que la phrase devint proverbiale et que l'on tendit à appeler Larry Boisière l'ensemble de l'établissement que les vicissitudes de l'histoire firent successivement nommer Hôpital Louis-Philippe puis « de la république ».

Hélas, le grand médecin, uniquement préoccupé de la santé d'autrui, négligea d'appliquer sa thérapeutique aux petits soucis que lui avaient valus sa constante exploration des sources des maux qu'il soignait. Il succomba à l'action combinée de la maladie et du surmenage le 18 mars 1849. Un deuil de quatre jours fut observé en sa mémoire Rue Saint-Denis.

Un étonnant concours de circonstance voulut, alors qu'on s'apprêtait à donner officiellement à l'hôpital le nom de celui qui avait tant fait pour sa renommée, que mourût en décembre 1851 une obscure comtesse d'empire qui, sans héritiers, laissa par testament la plus grande partie de sa fortune pour la fondation d'un hôpital à Paris. Elle se nommait Élisa de Lariboisière ! Profitant de ce hasard, l’hôpital du Xe arrondissement eut beau jeu de réclamer que l'on consacrât l'argent de la généreuse donatrice à la construction de ses nouveaux bâtiments. Faisant d'une pierre deux coups, on pourrait ainsi honorer la bienfaitrice et, indirectement, le grand praticien. Le ministre de la santé publique, grand habitué du service de Larry souscrivit à cette demande. C'est ainsi que fut inauguré en 1854, l'hôpital sis au 2 rue Ambroise Paré et classé aux monuments historiques.


* Cette inventivité réjouit son père qui se garda cependant de l'imiter.

samedi 11 février 2017

Pauvres media !

On pleure à France Inter et ailleurs ! C'est honteux ! M. Fillon ose se dire en butte à un lynchage médiatique ! Mais où est-il allé pêcher une telle idée ? Tous les gens raisonnables ont pu remarquer à la fois le peu de place qui fut faite à son « affaire » et surtout avec quelle objectivité elle fut traitée dans les media. Qu'ont-ils fait sinon leur devoir d'information ? Et avec cette honnêteté que tout le monde leur reconnaît. D'ailleurs, il suffit de voir quelle place a été accordée par ces mêmes media aux soupçons qui pèsent sur M. Macron concernant ses frais de représentation au Ministère de l'Économie pour voir à quel point se poser la question de leur impartialité ne saurait être posée.

Ces derniers temps, estimant l'affaire jugée et le « coupable » bientôt sanctionné, nos guides vers la lumière comparent notre pauvre pays avec d'autres où honnêteté, désintéressement règnent en maîtres et sans partage. On vous cite cette ministre scandinave qui est logée dans une HLM et ne bénéficie même pas d'un vélo de service. Puis telle autre qui a démissionné après avoir que la presse eut révélé qu'elle avait emporté chez elle un toast rassis, reste d'une réception au ministère afin d'en nourrir son hamster. « François Fillon serait-il encore candidat au Canada, en Suède ou en Allemagne ? » s'interroge le Huffington Post. Question rhétorique ! Bien sûr que non, surtout qu'on ne voit pas à quel titre il aurait été candidat à un quelconque poste dans ces pays...

Nos « informateurs » pleurent et en même temps se réjouissent. Car ce qu'il faut bien nommer leur apostolat s'avère payant. Il semblerait, pour l'instant du moins, qu'une majorité de Français les suivent et souhaitent le retrait de la candidature Fillon. Ce qui ne manque pas de sel, vu que nos concitoyens se déclarent volontiers sceptiques quant à la fiabilité des média. C'est un peu comme si des gens qui disent n'avoir rien à faire de telle ou telle religion suivaient cependant scrupuleusement ses préceptes.

Les media n'ont donc pas trop à s'en faire : quoi qu'on dise, on les écoute et on les suit dans leur désir de faire de nous des sortes de Scandinaves mâtinés d'Anglo-Saxons. 


Parlant de media, une pétition circule réclamant le rétablissement de la pluralité d'opinions dans l'audio-visuel public. C'est là :https://www.change.org/p/c-u-s-p-a-r%C3%A9tablissons-la-pluralit%C3%A9-d-opinion-dans-l-audiovisuel-public?

jeudi 9 février 2017

Et avec ça ?

De temps à autres je descends au bourg voisin acheter une baguette en vue de mon casse-croûte du midi. Aussi étonnant que ça puisse paraître, sur les trois boulangeries, il y a une dont la baguette est meilleure que celle de chez Leclerc ce qui, vu le niveau général du pain « artisanal », mérite d'être signalé.

Le boulanger bien que relativement jeune doit donc être de la vieille école. Tout comme l'est son épouse. En effet, respectant probablement une tradition ou une vieille charte du petit commerce, après m'avoir tendu ma baguette, elle me gratifie d'un « Et avec ça ?» auquel je réponds par un « Rien » en place et lieu du traditionnel « Ce sera tout. ».

Je trouve cette question particulièrement agaçante. Ça me donne l'impression d'être ressenti comme atteint soit d'une maladive timidité, soit de la maladie d’Alzheimer. A croire qu je serais venu pour acheter une baguette, 6 pains de quatre livres, 36 croissants, deux douzaines de pains au chocolat (à 10 cents), trois bûches de Noël, une tarte pour 15 personnes, tout un tas d'autres pâtisseries et que, saisi par le trac ou victime d'un perte soudaine de mémoire, je n'aurais osé ou su demander qu'une baguette. Ça me donne envie de répondre, selon mon humeur du moment : « Une petite turlute si vous avez le temps. » ou « Un raton-laveur, comme d'habitude. ».

Je me souviens d'un temps où les commerçants ajoutaient à leur « Et avec ça ? » des suggestions d'achats possibles : « On a des choux/de la bavette/du merlu/des godemichets/ du pâté d'alouette/des paquets de clous/ de la peinture de sol/du champagne brésilien/etc.(en fonction du type de commerce) en promotion ». Je ne sais pas si ça se fait toujours. Je ne fréquente pratiquement pas les petits commerces leur préférant la grande distribution. En dehors d'animateurs extérieurs, on m'y fout une paix royale. Le pseudo-lien qui est supposé se créer entre commerçant et client ne m'intéresse pas vraiment. Que le boucher déclare sa viande « tendre comme le cœur du boucher » ne provoque chez moi qu'un rire forcé. Ayant une tendance affirmée à savoir ce que je veux, les conseils d'un commerçant me sont généralement inutiles et lorsqu'ils s'avèrent nécessaires, je suis assez grand pour les solliciter.