..Toi qui entres ici, abandonne tout espoir de trouver un contenu sérieux. Ici, on dérise, on batifole, on plaisante, on ricane.

mardi 2 septembre 2014

Courrier des lecteurs



Ce blog, vous vous en doutez, provoque un très nombreux courrier provenant de lecteurs curieux de connaître mon opinion sur certains sujets que je n’ai pas encore traités ou des précisions sur d’autres qui ont fait l’objet d’un ou plusieurs billets. Je mets un point d’honneur à y répondre mais jusqu’ici, je n’avais pas songé à divulguer ces correspondances. Le peu d’intérêt que présente en ce moment l’actualité* m’amène cependant à vous faire part des plus passionnants échanges auxquels elles ont donné lieu.

Cher Jacques,
d’abord permettez-moi de vous remercier pour les nombreuses heures d’enrichissantes lecture que me procurent vos écrits qui savent si bien allier la profondeur du style à l’élégance du fond (suivent trois pages de louanges que la modestie m’interdit de citer)
Ainsi donc, vos billets m’ont rendu le goût de vivre et une soif d’expériences nouvelles qu’elles soient intellectuelles ou sexuelles. Parmi ces dernières, le plus cher de mes désirs serait de me faire niquer par un  socialiste. En connaîtriez-vous avec lesquels vous pourriez me mettre en rapport (si j’ose dire !) ?  Sinon pourriez-vous m’indiquer quelle serait, selon vous, la meilleure manière d’y parvenir ?
Merci d’avance !
Christiane T
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Chère Christiane,
Je vous remercie de votre missive dont les trois premières pages montrent que vous êtes personne à apprécier les vraies valeurs, qualité hélas rares par les tristes temps que nous traversons. Mais je ne suis pas là pour flagorner, venons-en donc au projet qui vous occupe
A mon grand regret, je ne compte parmi mes relations aucun socialiste. Et puis je voudrais vous mettre en garde contre les élans naturels que votre généreuse nature (la photo jointe me montre qu’elle l’est extrêmement !) et votre goût de la vie retrouvé vous fait éprouver. Nous ne sommes pas des bêtes, Christiane ! Il n’y a pas que le sexe dans la vie ! Sans compter qu’à trop courir le guilledou, comme le font ordinairement les socialistes, il n’est pas rare que l’on finisse VRP en MST. Croyez-vous qu’il soit prudent de prendre de tels risques ? 
Je répondrai cependant à votre question : la meilleure manière de se faire niquer par un socialiste c’est encore de voter pour lui. Mais c’est également plus dangereux.
J’espère vous avoir satisfaite.
Cordialement,
J. Étienne

Cher Roi des Blogs,
J’ai été convaincu par votre article concernant ce nouvel animal de compagnie qu’est le lombric. J’ai donc profité d’un séjour chez un cousin qui possède un jardin pour m’en procurer. J’ai, suivant vos conseils, installé plusieurs lombrics dans un terrarium. Je m’amuse à les observer à travers la vitre et à leur adresser de petits signes de la main (auxquels ils ne peuvent hélas pas répondre). Toutefois, il m’a semblé ces derniers temps discerner dans leur physionomie une certaine détresse probablement due au mal du pays. Comme de plus je m’apprête à prendre des vacances sur le littoral azuréen, je crains que mon absence n’aggrave leur tristesse.
Pensez-vous qu’il serait bon que j’emmène mes compagnons avec moi ? Ils pourraient prendre des bains de mer, bronzer, jouer à s’enfoncer dans le sable, sortir avec moi en boîte…
Salutations respectueuses,
Manuel V.

Cher Manuel,
Bien que partant d’une bonne intention, votre idée ne me paraît pas judicieuse. Il est parfaitement normal que le lombric que l’on transfère d’un jardin à un terrarium traverse des périodes de dépression, surtout si vous lui adressez des signes lui rappelant cruellement qu’il est dépourvu des membres qui lui permettraient de vous les rendre. Il se sent donc en position d’infériorité et sa nature fière en souffre. Cessez donc ces pratiques !
Mais revenons-en aux vacances et aux activités que vous suggérez. Les bains de mer sont à proscrire absolument : le lombric est un piètre nageur et le sel lui irrite la peau. L’habitat qu’il a choisi prouve clairement son aversion pour le soleil. Quant au sable, il lui pique les yeux. Pour les sorties en boîte, je ne saurais trop vous prêcher la prudence : un des rares défauts de ce sympathique animal est d’avoir le vin mauvais. Vu qu’il n’est généralement pas très porté sur la danse, à part se murger et ensuite provoquer des esclandres qu’y ferait-il ?
 Pour éviter tout problème, croyez-moi, laissez vos lombrics à la maison et partez en vacances l’âme sereine : la peine de la séparation sera largement compensée par la joie des retrouvailles.
Cordialement,
J. Étienne
*Oui, je sais, il y a le(s) discours quotidien(s) de M. Hollande, mais comme je suis certain que vous ne sauriez en  manquer la diffusion et qu’il(s) épuise(nt) le(s) sujet(s) dont il(s) traite(nt), tout commentaire serait superflu.

lundi 1 septembre 2014

Moustache



Ce billet est spécialement dédié à Léon, troll en résidence de ce blog. Je suis certain que la profondeur de son contenu le confortera dans l’opinion que je ne suis qu’un triste moustachu.

« Du côté de la barbe est la toute puissance » dit Arnolphe à Agnès dans L’École des femmes de l’exécrable Molière dont les œuvres, malgré de telles énormités, continuent d’être étudiées (de moins en moins et c’est heureux) dans nos écoles. Espérons que notre nouveau ministre de l'Éducation Nationale y mettra bon ordre. Mais revenons à nos barbus. Si M. Poquelin dit vrai, je ne puis m’étonner que ma puissance n’ait jamais été que très relative. En effet, j’ai pratiquement toujours été glabre.

Oh, bien sur, dans ma prime vingtaine j’ai bien laissé pousser barbe et cheveux mais ça ne dura pas très longtemps et puis, pour bénéficier d’un minimum de crédibilité, n’était-il pas indispensable, dans les années soixante-dix, qu’un enseignant fût barbu et chevelu ? Cette brève parenthèse passée, je renouai avec les plaisirs du rasage quotidien.

Et puis voilà que l’idée saugrenue d’arborer une moustache m’a pris il y a quelques jours. J’en ignore la raison. Désir de ressembler aux grands moustachus de l’histoire ?  Ruse destinée, puisqu’une caractéristique chasse l’autre, à ce que d’éventuels (et grossiers) détracteurs me traitent de vieux moustachu plutôt que de vieux con ? Qu’importe !

Une fois la décision prise, reste à déterminer  au style de quel célèbre porteur de moustache elle s’apparentera.  Hitler ? Staline ? Brassens ? José Bové ? Noêl Mamère ? Didier Goux ? Charlie Chaplin ? Salvador Dali ?  Certaines personnes citées sont un peu trop marqués politiquement. Restent le chansonnier, l’auteur, le comique-qui-ne-m’a-jamais-fait-rire, et le peintre. Le choix n’est pas simple !  Et qu’est-ce qui me garantit que ma pilosité sub-narinale me permettra de rivaliser avec ces grands hommes ?  Pour l’instant rien n’est moins sûr…

Je reste donc dans l’expectative. Toutefois, une chose est certaine : alors que les froidures approchent inexorablement, faute de jardiner, je pourrai passer le temps que me laissent blog, mots-croisés, lecture, cuisine et bricolage à écouter pousser ma moustache. Voilà qui donne tort à Blaise Pascal pour qui « tout le malheur des hommes [venait] d'une seule chose, qui est de ne pas savoir demeurer en repos dans une chambre » car ce passe-temps aussi paisible qu’absorbant peut, et c’est même préférable, se pratiquer loin de la foule et des vains divertissements qu’elle procure.

D’ailleurs j’envisage d’y consacrer ce qui reste de cette journée que je vous souhaite bonne.

dimanche 31 août 2014

Le bon vieux temps du matraquage fiscal !



Je vous parle d’un temps que les moins de vingt ans ne peuvent pas connaître : l’an de grâce 1985. François (Mitterand) en cette époque bénie nous vidait les poches avec un entrain que son successeur d’aujourd’hui n’oserait même envisager…

Et il se trouvait qu’en 1984, avec ma chère ex-épouse nous en avions gagné, des picaillons… Lors de la destruction de mes archives, je n’ai pu me résoudre à jeter mon avis d’imposition de cette année-là tant il me rappelait le cruel souvenir de ma gloire passée, comme disait l’autre. J’ai raconté, dans une série nommée Warehouse blues, les 18, 20 et 21 décembre  2012 mes aventures commerciales.  Je n’y reviendrai donc pas. Pourtant, mon billet d’hier où l’on parlait des « riches » m’a amené à me demander à quoi correspondraient aujourd’hui mes revenus et mon imposition d’alors. J’ai trouvé sur le site de l’INSEE (auquel on peut, j’espère accorder un certain crédit) un convertisseur franc-euro permettant de transformer le pouvoir d’achat des francs d’alors en euros d’aujourd’hui. Eh bien, les résultats qu’il m’a donnés m’ont surpris. A l’en croire les 488 587 F de 1984 correspondraient à 135 389 € de 2013. Ce qui portait le revenu de notre foyer à plus de 11 000 € mensuels, ce qui, reconnaissons-le n’est pas trop mal pour deux petits jeunes qui se lancent. Sans compter la Mercedes et nos petites excursions commerciales (hôtel correct et bon restau) qui passaient en frais. Certaines petites magouilles plus ou moins innocentes mais que, bien qu’il y ait prescription, je ne révèlerai pas sous la torture, venaient garnir nos poches d’argent du même nom. Bref, d’après les critères évoqués hier, nous étions RICHES !

 

Cette enviable position nous valut donc d’être en butte aux attentions des services du bon Bérégovoy qui nous adressa sa petite note, laquelle, en monnaie 2013 s’éleva à la bagatelle de 40 391 € soit 29 % de nos revenus. Il faut dire que leur partie supérieure était taxée à 65% et qu’à partir d’un certain seuil, vous vous voyiez octroyé une majoration de 3%.

 

Tous ces chiffres sont scrupuleusement exacts. Quand on compare la pression fiscale d’alors à celle d’aujourd’hui on se dit que les « riches » de 2014 vivent au paradis avec une tranche maximale de 45 %.qui ne s’applique qu’à partir de 151 000 € par part. Dans ces conditions, avec un quotient familial de 54155 € (revenu divisé par 2.5 parts) je n’aurais sur la tranche  supérieure été imposé qu’à 30 %.

 

Seulement personne ne s’en réjouit car on ne voit que les augmentations par rapport aux années récentes.  Pourtant le bon vieux temps n’était pas si bon que ça…

samedi 30 août 2014

Comment définir les classes moyennes (et accessoirement les riches) ?



Définir ce que sont les classes moyennes est souvent dit malaisé. Il y a pourtant un moyen très simple de savoir si on y appartient ou non : consulter son avis d’imposition.

Cette année, notre bon gouvernement a décidé, dans sa grande bonté et face à la montée du  mécontentement d’une poignée de paranoïaques jugeant l’augmentation de la pression fiscale insupportable, de baisser la contribution des plus bas revenus. L’an prochain, c’est aux classes moyennes que l’on fera des cadeaux. Donc, si, a revenus égal votre impôt a un tout petit peu augmenté cette année vous faites partie des classes moyennes et vous pouvez toiser de la hauteur de votre statut social enviable la masse des défavorisés qui constituent les classes populaires. Bien qu’étant d’un naturel simple, en consultant mon avis ce matin, j’ai eu la joie de constater que j’appartenais au monde des privilégiés dont on pouvait sans remords augmenter les prélèvements. Et on ne s’en est pas privé : ma contribution au redressement de la France s’est élevée de 16.14% tandis que mes revenus ne baissaient que de quelques Euros. C’est beaucoup, ce n’est pas trop.  Les 6 organismes qui ont la gentillesse de me verser une retraite amènent mes revenus mensuels à une somme de 1500 € qui me permet de satisfaire mes goûts modestes. Je ne me plains donc pas. Si j’avais un logement à payer et de menus crédits, peut-être que la somme que l’on me prélève me chagrinerait mais ce n’est pas le cas. Et puis vu que depuis belle lurette je sais que socialisme  rime avec plus d’impôt, je n’en suis aucunement surpris.

L’an  prochain, nos généreux dirigeants combleront les classes moyennes de leur munificence. Nous saurons donc quelle est la limite supérieure de ces classes. Il est question de fixer ce plafond à deux fois le SMIC, soit environ 2200 € pour un célibataire.  Ainsi, lorsqu’on dispose d’un revenu supérieur  à ce seuil, quitte-t-on sans regret les médiocres pour rejoindre les gens aisés et peut-être même la catégorie aussi enviable qu’exécrée des riches. Il est vrai qu’avec 2201 € mensuels, notre nanti pourra, s’il habite Paris, déployer toute son aisance  dans un studio d’une vingtaine de mètres carrés à condition de bénéficier d’une bonne caution et de ne pas se montrer trop exigeant sur le quartier(les excentricités des nantis sont sans limites !).

Résumons-nous : si l’on considère que les réductions d’impôts de cette année n’ont concerné que ceux dont les revenus n’excédaient pas 1,1 fois le SMIC, les membres des classes moyennes ont un revenu situé entre 1200 et 2200 Euros pour un célibataire. A quelques dizaines d’Euros près, c’est la fourchette dans laquelle L’observatoire des inégalités inscrivait  ces classes en 2011. On ne peut donc pas dire que le gouvernement Valls se soit foulé la rate pour délimiter ses catégories. Riches, vous qui gagnez des sommes faramineuses, des 2300, 2500, 3000 €, tremblez !  Pour vous point de répit ! Faute d’être corvéables, vous demeurerez taillables à merci ! Car faute d’enrichir le pays, M. Hollande a su multiplier le nombre des riches qu’il poursuit de sa haine. Et cela grâce à l’idée simple que pour y parvenir il suffit d’abaisser le seuil à partir duquel on ne mérite aucune pitié.

Tweet of the twit


Eh oui, c’est bien le brave Jegoun alias M. BDG qui est l’auteur de ce tweet dénonçant mon racisme ordinaire et étalant ce faisant sa parfaite incapacité à comprendre des phrases simples. Notez au passage la profonde honnêteté intellectuelle  du conseil donné : "Ne lisez que la dernière phrase ". Priver une phrase de son contexte permet les interprétations les plus échevelées. Surtout aux handicapés de la comprenette.

Vu qu’il semble aimer les homonymies, je lui  en offre une nouvelle en titre. Les puristes me diront qu’il s’agit d’une homonymie imparfaite, vu que le i du premier terme est long et que celui du deuxième est bref. Ils auront parfaitement raison, mais vu que la quantité des voyelles échappe généralement aux Français, ça le fait.

Pour les non anglicistes je traduis : Le tweet du crétin. M. le BDG va pleurer, geindre, m’accuser de harcèlement, mais quand on tend des bâtons, il ne faut pas s’étonner de se faire battre.