..Toi qui entres ici, abandonne tout espoir de trouver un contenu sérieux. Ici, on dérise, on batifole, on plaisante, on ricane.

mercredi 11 septembre 2013

Les ravis de la télé



Deux personnages de notre modernité télévisuelle me laissent  particulièrement pantois : l’Approbateur  et le Ricaneur niais. J’ai récemment évoqué mon quiproquo au sujet de l’homme de la rue. Ils en sont les nouveaux avatars.

Quel que soit le sujet qu’on soumet à son appréciation, l’Approbateur trouve que c’est très bien.  Le gouvernement annonce-t-il qu’il compte bien piquer tous leurs sous à ceux qui gagnent plus de 800 Euros par mois, il trouve l’initiative judicieuse. Lui annonce-t-on qu’en mangeant plus de quatre kilos de rutabagas par jour on divise par deux ses risques de souffrir de l’amollissement du genou, il se montre intéressé et  se déclare prêt à suivre ce régime au plus vite. Lui demande-t-on son avis sur  la prochaine interdiction d’interroger les imbéciles sur des questions ineptes, il y adhère.

Ce personnage doit traverser l’existence sourire aux lèvres, ravi de tout.

Le Ricaneur niais se caractérise par un penchant irrésistible à ponctuer ses phrases d’un petit rire ridicule, vu que ce qu’il dit n’a rien de particulièrement drôle.  Prenons un exemple : le reporter nous annonce qu’avec le temps chaud, les affaires des marchands de glaces, aussi surprenant que ça paraisse,  reprennent. Une affirmation si audacieuse se doit d’être corroborée par des témoignages. C’est là qu’intervient le Ricaneur niais. Interrogé sur ce curieux phénomène, il confirme: « Quand il fait très chaud, c’est bien agréable de manger une glace, hi hi hi ! ». Annonce-t-on que le beau temps pousse inexplicablement plus de gens à s’exhiber en maillot sur la plage que la pluie ? Le Ricaneur niais confirme : « C’est bien agréable, ce beau temps ! On en profite pour aller bronzer sur la plage, hi hi hi ! » On voit à travers ces deux exemples que l’on peut être à la fois Approbateur et Ricaneur. C’est possible mais  pas nécessaire. D’accord ou pas d’accord, le ricaneur ricane. Ainsi il peut se déclarer réticent au régime rutabaga : « Ah, non, je n’aime pas le rutabaga, tant pis pour mes genoux, hi hi hi ! » ou préférer aller à la plage quand il pleut : « Il y a quand même moins de monde, hi hi hi ! »

Le Ricaneur trouve matière à hilarité en toute  circonstance.

Ces deux personnages incontournables des journaux télévisés tendent à laisser  une image peu reluisante de la population française comme des  journalistes, les questions ne présentant pas plus d’intérêt que les réponses qu’on y apporte.  Mais après tout, la mode n’est-elle pas à la télé réalité ?

mardi 10 septembre 2013

On n’échappe pas à son destin…



Nous voilà rentrés d’un voyage d’un peu plus de 1000  km qui nous fit découvrir  la beauté des autoroutes de Normandie et de Paris-Rhin-Rhône avec un passage des plus agréables par le périphérique parisien, l’A 6a et cette petite merveille  routière qu’est la nationale 102. Au retour, mon plaisir de conduite fut un peu gâché par les trombes d’eau qui tombèrent sur les alentours de Paris  à la mi-journée.  Cela me permit de constater que l’unique essuie-glace accomplissait sa tâche avec conscience et détermination  sans pour autant empêcher la pluie de nuire gravement à la visibilité. Ce fut stressant mais pas mortel. Nous rentrâmes donc dans les collines le cœur content, sains, saufs et rassurés quant à la consommation de ce joli véhicule : 10 l. au 100 sur tout le périple, c’est bien raisonnable.

Entre autres joies, je fus en mesure d’essayer pour  vous le plein à plus de cent Euros. C’est un peu cher et ça prend du temps. J’ai également testé le « cruise control ». Excellent. Vu qu’à part bouger un peu le volant de temps à autres, on n’a pas grand-chose à faire, on serait tenté de dire au véhicule de nous réveiller à l’arrivée et de faire une sieste réparatrice…

Tout aurait donc été parfait si un contretemps de dernière minute n’était venu jeter une ombre sur notre félicité. Ma fille, pleine d’attention, m’avait laissé sa place de parking afin que la carrosserie de la Daimler ne courût aucun danger. Elle avait donc garé sa voiture sur la voie publique. Et c’est là que le destin a frappé : après notre départ, se rendant au travail, elle retrouva l’avant de son Audi un rien écrabouillé. Un phare, une aile, le pare-choc et un antibrouillard avaient été victimes de la manœuvre approximative d’un conducteur indélicat qui s’était empressé de prendre la fuite en omettant de laisser, comme l’on fait toujours dans les films mais exceptionnellement dans la vraie vie, ses coordonnées précises ou même imprécises. Plainte fut déposée, mais  les quelque mille Euros de réparations, s’ils n’occasionnèrent aucun malus, n’évitèrent pas une franchise de trois cent et quelques Euros.

Ému par tant de détresse, mon sang de père ne fit qu’un tour et je lui fis parvenir par virement ledit montant. Comme quoi, il arrive qu’en voulant, comme dit l’Anglois, éviter sa chaleur, on saute de la poêle dans le feu. De même, les voies du Malin paraissent  aussi impénétrables que celles de Dieu. Deux grandes leçons en un seul week-end, que demander de plus ?

samedi 7 septembre 2013

Les autos, c'est fait pour rouler !

Une fois encore Lao-Tseu, à qui j'emprunte ce titre, avait raison.

Je vais donc prendre la route pour la Champagne au volant de mon joli joujou :


A lundi (ou mardi) chers amis ! Bon week-end à vous !

vendredi 6 septembre 2013

La cerise sur le gâteau hollandais



Je voyais hier des reportages sur  l’affluence que connaissent les Centres des Finances Publiques en ce joli début de mois. On pourrait imputer cette soudaine tocade à la crise : n’ayant plus les moyens de se payer de coûteux loisirs, les braves gens,  afin de se distraire sans bourse délier,  iraient taper la discute avec leur percepteur ou perceptrice, gens de bonne compagnie et souvent fins diseurs.

Hélas, il n’en est rien. Ils se rendraient  en ces lieux vénérés pour y demander qui des explications, qui des délais de paiement et souvent l’un puis l’autre.  Car comme je le pronostiquais en mars, la récente réception des feuilles d’impôts sur les revenus de 2013 a été source de surprises pas toujours agréables. Il se peut que parmi la foule des mécontents se glissent quelques « contribuables de gouvernement » (Le "contribuable de gouvernement" est au contribuable ordinaire ce que le "blogueur de gouvernement" est au blogueur  normal) qui viennent manifester leur  satisfaction de voir leur trop maigre contribution  à l’effort de redressement national augmenter de manière conséquente. Gageons cependant qu’ils ne seront pas majoritaires.

Il paraît que 20 millions de contribuables ont vu  le montant de leur impôt augmenter. Ce n’est pas rien. Outre le cas que je signalais dans le billet ci-dessus mis en lien, ceux dont  les heures supplémentaires sont devenues imposables, ceux dont le coefficient familial a été révisé, vont connaître de substantielles augmentations. Plusieurs centaines d’Euros parfois. Payables au 16 septembre  ou en novembre et décembre pour ceux qui auraient pris la sage décision de se faire mensualiser. De telles ponctions sur le budget de personnes modestes ayant déjà du mal à joindre les deux bouts risquent d’avoir de menues conséquences sur  leur consommation. Cela ira-t-il jusqu’à faire baisser l’activité économique sur le dernier trimestre de 2013 ? L’avenir nous le dira.

Une chose est cependant certaine : mis à part les « contribuables de gouvernement », il se peut que beaucoup, se voyant contraints de serrer une ceinture déjà au dernier cran, en ressentent une sorte de ressentiment vis-à-vis du gouvernement.  C’est, je vous l’accorde volontiers, un rien mesquin mais la mesquinerie n’est pas une caractéristique négligeable de l’humain.  L’intervention en Syrie suffira-t-elle à compenser une probable baisse de popularité du Chef de gare Guerre Hollande ? Ce n’est pas assuré, surtout  si elle provoquait de manière collatérale une instabilité au Moyen-Orient avec les conséquences sur le prix de l’énergie habituelles en pareil cas…

Faute d’être chaude, la rentrée risque d’être bougonne.

jeudi 5 septembre 2013

Chronique de la vie de jardin



Comme il avait raison Lao-Tseu quand il disait : « Qui sème le flageolet récolte l’écossage »

Voilà ce que j’ai récolté hier matin :

 

  
Eh oui, un seau bien plein de savoureux flageolets. Malheureusement, si le four auto-nettoyant existe, on a beau traficoter les gènes, le haricot auto-écossant n’existe pas encore. Aussi ai-je dû consacrer à l’extraction des grains de leurs cosses une bonne partie de la journée. D’aucuns me diront que je pourrais les récolter secs, les battre et que cela prendrait bien moins de temps. Sauf que je préfère les congeler frais car ils sont bien plus moelleux ensuite et accompagnent agréablement un gigot. Sauf que gigot « fermier » je n’aurai plus car ce vieux fainéant de Raymond ne veut plus, prétextant de son âge, s’embêter à débiter le demi-agneau que je lui achetais chaque année. Ça  a soixante-treize ans et ça ne veut plus rien foutre. Elle est belle notre vieillesse ! Le pire, c’est que je suis loin d’être au bout de mes peines car il en reste bien plus à récolter.

Et s’il n’y avait que ça ! Mais les tomates c’est pas mieux. J’en récolte de particulièrement impressionnantes :



Un kilo cent à elles deux ! Ne comptant aucun ogre dans mes relation, à quoi bon les farcir ? En faire de la sauce s’impose sauf que  de la sauce, je vais finir par en avoir plusieurs années d’avance. Et la préparer prend du temps…

Pas facile, la vie de jardinier !