Non, M. Darmon n'est pas en train de vanter ses qualités viriles,
il milite, c'est tout ! Belles bagouzes, quand même ! La classe !
Ici, on gagne pas gros, mais on se marre disait-on pour se consoler d’un emploi ingrat.
Si Hollande est élu, on perdra gros, mais qu’est-ce qu’on se sera marrés !
J’en veux pour preuve le clip du signe de ralliement du PS « Le changement c’est maintenant ». Franchement, comment ne pas penser que nos braves socialistes sont tombés dans un piège grossier que leur aurait tendu un infiltré de l’UMP ?
Qu’y voit-on ? Des énergumènes qui déclarent que « Le changement c’est maintenant » en faisant exécuter à leurs mains un mouvement de translation horizontale. Les mains ne se touchent pas mais passent l’une au dessus de l’autre. Comment ne pas se souvenir de la blague cruelle (et pas très drôle, reconnaissons-le) du trisomique à qui on avait promis une glace s’il parvenait à faire se toucher l’extrémité des doigts de ses deux mains ? Si c’est le même but qui est recherché par les pathétiques politiciens, artistes et militants qui se sont prêtés à l’exercice, visiblement, ils n’y parviennent pas.
On me dira qu’il ne s’agit aucunement d’un défi psychomoteur raté, que ce geste est rempli d’une symbolique profonde, tellement profonde qu’elle n’apparait clairement à personne. Il paraît que les mains et avant bras formeraient ainsi le signe « égal ». Je veux bien.
Je ne puis adhérer à ce signe pour toutes sortes de raisons, la première étant que je ne veux pas de leur changement, ni maintenant ni plus tard. Ensuite, parce qu’il est anti-français : le monde entier sait que tout bon Français se reconnait à la baguette qu’il tient sous son bras. En faisant ce signe, la baguette tomberait. Du point de vue de la sécurité routière, les dangers sont évidents. Imaginons que deux partisans de F H se croisent en voiture et s’adressent mutuellement le signe de ralliement. Combien de collisions frontales, de classes de maternelle fauchées sur le trottoir s’ensuivraient ?
François Hollande, dans son discours historique du Bourget, déclarait refuser la France de la peur. Ses supporters ont décidé de le suivre en montrant que le ridicule ne les effrayait pas.
Je doute cependant que ce signe prenne dans le public, le sens du ridicule étant plus développé chez les gens ordinaires qu’au sein des « élites ».