..Toi qui entres ici, abandonne tout espoir de trouver un contenu sérieux. Ici, on dérise, on batifole, on plaisante, on ricane.

vendredi 22 mars 2013

Vive la justice !



Ça y est ! M. Sarkozy est mis en examen ! Pour abus de faiblesse ! Il y a donc une justice en Doulce France !



Qui en a jamais douté ? Il y en a une depuis bien longtemps.On lui doit même l’expression « payer en espèces »  .  Je ne sais pourquoi mais cette justice ne m’inspire qu’une confiance relative. Je n’ai eu affaire à elle, en tant que plaignant, qu’une fois. Voir une personne évidemment coupable être innocentée ne m’a pas encouragé à  lui accorder du crédit.




Je suppose que le bon Edwy Plenel  doit être aux anges. Son éternel sourire du-gars-a-qui-on-ne-la-fait-pas-et-qui-est-bien-plus-fin-que-vous-pauvres-cons doit illuminer ce visage de beauf qu’une moustache  de garçon-coiffeur des années trente ( ou de Nawel  Mamère, c’est la même) tente  en vain de viriliser. Personnellement, voir un homme heureux me réjouit toujours, quel que soit le mépris qu’il m’inspire.



Donc M. Sarkozy aurait abusé de la faiblesse de Mme Bettencourt. Je veux bien. Voici ce qu’en dit le communiqué du parquet : « Dans le cadre de l'information judiciaire suivie à raison de faits d'abus de faiblesse, d'abus de confiance aggravés, d'escroqueries aggravées au préjudice de Mme Liliane Bettencourt, trois magistrats instructeurs co-saisis, ont, ce jour 21 mars 2013, recueilli l'audition de M. Nicolas Sarkozy, lequel était assisté de maître Thierry Herzog, avocat au Barreau de Paris. Au terme de cet acte, M. Nicolas Sarkozy, qui bénéficie de la présomption d'innocence – s'est vu notifier une mise en examen du chef d'abus de faiblesse commis en février 2007 et courant 2007 au préjudice de Mme Liliane Bettencourt Schuller.»



En clair, on l’accuse d’avoir délesté de son oseille une pauvre vioque qui yoyottait de la touffe. Cela pose questions : avant de savoir si ladite oseille a été obtenue par abus de faiblesse, encore faudrait-il prouver que de l’argent a bien été versé. Ensuite, il faudrait établir qu’au cas où il serait prouvé que de l’argent aurait été versé , ce versement n’aurait été fait qu’en raison du yoyottage de la vioque. Laquelle n’aurait, en possession de tous ses moyens, jamais donné un radis à M. Sarkozy.



La somme en question est un rien ridicule : 150 000 Euros.  Soit 1 deux cent millième de la fortune  de la dame !  En admettant que cette fortune rapporte deux pour cents (et il semblerait qu'elle rapporte beaucoup plus), ça fait quand même 600 millions par an, soit la bagatelle d’un peu plus de 1.64 millions par jour, les cent cinquante mille Euros ne représentant que moins d’un dixième des revenus quotidiens de la pauvre dame. Ramené au niveau de mes finances, c’est  comme si par cautèle on parvenait à m’extorquer  un peu moins de 5 Euros !  Le préjudice, s’il était prouvé, serait bien mince !



D’autre part, Mme Bettencourt, à la différence du chafouin Edwy, n’a pas un long passé trotskyste. On pourrait en dire autant de son père, M. Eugène Schueller ou de son mari, M.André Bettencourt, qui furent un temps bien plus proche de la Cagoule que des copains de Lev Davidovitch Bronstein. On pourrait penser qu’au cas où l’envie de subventionner discrètement un candidat, M. Sarkozy  aurait eu davantage ses faveurs que les autres.



Maintenant, qu’est-ce donc que l’abus de faiblesse ? Consultons le code pénal :



Article 223-15-2


Est puni de trois ans d'emprisonnement et de 375000 euros d'amende l'abus frauduleux de l'état d'ignorance ou de la situation de faiblesse soit d'un mineur, soit d'une personne dont la particulière vulnérabilité, due à son âge, à une maladie, à une infirmité, à une déficience physique ou psychique ou à un état de grossesse, est apparente ou connue de son auteur, soit d'une personne en état de sujétion psychologique ou physique résultant de l'exercice de pressions graves ou réitérées ou de techniques propres à altérer son jugement, pour conduire ce mineur ou cette personne à un acte ou à une abstention qui lui sont gravement préjudiciables.

Lorsque l'infraction est commise par le dirigeant de fait ou de droit d'un groupement qui poursuit des activités ayant pour but ou pour effet de créer, de maintenir ou d'exploiter la sujétion psychologique ou physique des personnes qui participent à ces activités, les peines sont portées à cinq ans d'emprisonnement et à 750000 euros d'amende.



Gravement préjudiciable !  Ce juge n’est pas seulement Gentil, il est comique !



Cette affaire me paraît bien grotesque. Sans être complotiste, ne pourrait-on pas imaginer qu’une justice qui ne le porte pas dans son cœur tente là de régler ces comptes avec l’ex-président ?  Cette affaire ne se retournera-t-elle pas finalement contre ses initiateurs ? Qui vivra verra… N’empêche, il semble que la sodomisation des diptères reste un sport populaire en Doulce France.

jeudi 21 mars 2013

Désarroi d’un éleveur potentiel



J’envisage d’élever quelques oies. Quelle curieuse idée me direz-vous !  Pas si curieuse, rétorquerai-je. En effet, une partie de mon terrain est occupée par un tertre d’assainissement des eaux ce qui rend la tonte de l’herbe malaisée et éreintante. Or, me dit-on, l’oie est friande d’herbe et vous la tond impeccablement. Outre l’économie d’efforts l’oie présente l’avantage non-négligeable de pouvoir se déguster rôtie à Noël ou à toute autre occasion, ce qui n’est pas le cas de la tondeuse qu’elle soit thermique ou électrique. Conjuguer l’utile et l’agréable est un des atouts de cet anatidé.

Seulement, j’ai autant de connaissance sur leur élevage que sur la physique nucléaire ou la neurochirurgie. Ne me laissant pas décourager, je fais comme  tout un chacun lorsqu’il veut installer une centrale nucléaire dans son jardin ou opérer sa belle-mère : des recherches sur Internet. Et c’est là que les choses se corsent : car les informations que j’y trouve sont aussi contradictoires que nombreuses. Sur des forums dédiés à ces volatiles, les divergences  sont aussi marqués que celles que l’on constate en lisant un blog d’un réac et celui d’un mélenchonniste. Pour les uns, si on ne veut pas retrouver son enclos vide, il est indispensable de le protéger de toute part : grillage enterré, abri dont la porte ferme  à double tour, protection aérienne etc.  Pour d’autres, l’oie est une robuste luronne qui non seulement  ne craint aucun prédateur mais joue le rôle d’un chien de garde  donnant « la chasse au gens portant bâtons et mendiants » .Elle possède sur cet animal, sauf pour nos amis chinois, le même avantage que je signalais plus haut au sujet de la tondeuse. De plus, la bougresse a horreur d’être enfermée : ça lui donne des boutons. C’est tout juste si on ne vous conseille pas de tenir éloignés d’elle le lion ou le tigre qui vous tiennent lieu d’animal de compagnie si vous ne souhaitez pas que n’en restent que les os et quelques touffes de poils imprégnées de sang.

Tout ça est bien embarrassant ! Mais ce n’est pas spécial aux forums avicoles. Ceux de bricolage ne le sont pas moins. Tel vous dira que le cœur de votre réacteur nucléaire est très bien protégé quand on l’entoure d'une feuille de papier d’alu, tel autre qu’il faut confectionner autour  une ceinture de béton d’au moins vingt centimètres d’épaisseur, tel autre encore que plusieurs fusions du réacteur l’ont fait renoncer à cette technique somme toute assez délicate  et à opter pour une éolienne laquelle lui donnerait toute satisfaction si ses oies n’avaient pas une fâcheuse tendance à en bouffer les pales.

Comme disait le bon Vladimir Ilitch Oulianov, mais à propos de toutes autres questions (il n’a à ma connaissance que très peu écrit sur l’élevage des oies dans les collines du bocage normand) : « Que faire ? » Écouter les optimistes ? Laisser les oies en liberté sans abri fermé ? Prêter l'oreille aux pessimistes et protéger leur faiblesse de toute part ? Ne pas s’emmerder avec des putains d’oies ?

Je crois que la meilleure solution sera d’interroger sur le sujet  un marchand d’oisons au marché et de suivre ses conseils éclairés.

mercredi 20 mars 2013

Colonisation



Beaucoup se plaignent de la ville, de la délinquance, du bruit, de la pollution, de la promiscuité, des prix exorbitants du logement et des mille et une autres nuisances qu’elle engendre. Eh bien, il existe une solution : des espaces quasi-vierges sont à leur disposition : on y parle français, l’air y est pur, on y a de l’espace, les bruits y sont modérés le jour, quasi inexistants la nuit, le crime n’y fleurit qu’occasionnellement, les prix des maisons et du terrain bas,  bref, où se  trouve le remède aux maux de la ville. Et où se trouvent ces lieux paradisiaques, s’il vous plaît ?  Aux Amériques ? En Terre-Adélie ? Sur quelque île du pacifique ? Que nenni ! C’est juste à côté de chez vous : ça s’appelle la campagne française. Vous savez, celle que vous apercevez de l’autoroute quand vous vous rendez de vos villes vers les concentrations balnéaires ou montagnardes, selon la saison.

La densité moyenne de notre pays est de 112 habitants par kilomètre carré, ce qui nous laisse disposer de pas loin de 9000 mètres carrés par tête de pipe. Ce qui est beaucoup. Mais, me direz-vous, ces terrains sont déjà occupés par l’agriculture, les routes et tout plein de trucs. C’est vrai, mais en se contentant du dixième de cela, une famille de 5 personnes disposerait encore d’environ 4500 mètres carrés ce qui est bien plus que les meilleurs des pères et mères de famille ont envie de tondre ou de labourer le week-end.

Le problème, c’est que,  de plus en plus,  le Français moderne s’agglutine et que 90 % de la population vit 10 % du territoire.  Ce qui laisse aux 10 % restant 90 % du territoire.  C’est dire s’il y a de la place pour accueillir de nouveaux arrivants ! Surtout que les candidats ne se bousculent pas. On a beau râler, crier à la fin de tout et du reste, on s’accroche à la ville comme une bernique à son rocher. On aimerait bien la changer, y respirer un air pur, y trouver des gens courtois, de l’espace, etc. Autant chercher une vierge dans un boxon. Et au fond, en a-t-on vraiment envie ?  L’homme est volontiers grégaire…

Pourtant vivre à la campagne devient de plus en plus agréable.  Grâce à l’Internet (que l’on peut obtenir par satellite avec un bon débit depuis le plus isolé des recoins), on peut y télétravailler, faire ses courses, être en contact avec tout plein de gens largement aussi intéressants qu’un voisin de palier auquel, en général, on n’adresse pas la parole. Vu qu’on n’y trouve aucune espèce de transports en commun, on ne risque pas de s’y entasser. Bien sûr, il faut une voiture mais contrairement au milieu urbain, l’essentiel du carburant n’y est pas dépensé à faire du sur-place dans les embouteillages. Et puis, en s’organisant un peu on peut faire de grosses courses tous les quinze jours ou tous les mois ce qui réduit le bilan carbone. Mais le boulot, pour ceux qui ne peuvent pas télé-travailler ?  Nous bénéficions d’un réseau routier qui permettrait aux entreprises industrielles de s’installer un peu partout. D’autre part, la redensification de la population en milieu rural y créerait automatiquement de nombreux services et partant de nombreux emplois de toutes sortes.

Quid des facilités « culturelles » ? Soyons sérieux : la plupart des gens n’en profitent pas ou peu.  Si on y tient vraiment, on peut toujours se déplacer pour en jouir une fois tous les trente-six du mois. Et les bonnes écoles pour les tits gnenfants ? Une bonne école est celle où l’on apprend à bien lire, écrire et compter, savoirs de base que nos écoles urbaines ont de plus en plus de mal à dispenser. Le reste, on l’apprend (ou pas) largement par soi-même. Combien des membres de nos élites du temps passé ont émergé du fin fond d’obscurs trous de province ?

On pourra m’objecter des milliers d’arguments en faveur de la vie citadine. J’en trouverai autant contre. Quoi qu’il en soit, je ne crois pas que mon idée de coloniser la France campagnarde ait grandes chances de rencontrer le succès.  "Dieu se rit des créatures qui déplorent les effets dont elles continuent à chérir les causes." : telle est la sage citation de Bossuet que le Plouc a inscrit en exergue de son blog. Ignorant ce rire divin, mes contemporains continueront donc de se regrouper et de pleurer sur les inévitables conséquences de leur regroupement.

mardi 19 mars 2013

Sentiments



S’il y a une chose dont il faut se méfier, c’est bien des sentiments.  M. Gainsbourg nous avait mis en garde contre eux il y a des décennies déjà :
« Laissez glisser
Papier glacé
Les sentiments
Papier collant
Ça impressionne
Papier carbone
Mais c'est du vent »
Saurait-on mieux dénoncer leur manque de fondement comme l’embarras qu’ils provoquent ?

Aussi n’y a-t-il rien d’étonnant à ce que ceux de nos compatriotes qui pensent correctement dénoncent à longueur de temps l’un d’entre eux  à savoir le « sentiment d’insécurité » qu’éprouveraient  certains mauvais Français, manipulés par une extrême droite désireuse de voir renaître les heures les plus sombres de notre histoire. Ce sentiment, n’est, comme le disait si bien le beau Serge, basé que sur du vent. Il ne résulte d’aucune réalité.

On n’est ni plus ni moins en sécurité qu’à n’importe quelle époque.  Plus qu’à certaines même. Et c’est indéniable. Je n’en prendrai qu’un exemple : vous courez, en 2013, nettement moins de risques, en vous promenant sur le Chemin des Dames, d’y être déchiqueté par un obus ou haché par la mitraille qu’au printemps 1917.  Celui qui penserait le contraire souffrirait donc du fameux « sentiment d’insécurité ».

En fait, ce « sentiment » n’est qu’une manifestation paranoïaque. N’était le complot conjoint des assureurs, des serruriers et des marchands d’équipements de sécurité, personne n’achèterait ces digicodes, alarmes et autres portes blindées  qui sont venus équiper les immeubles de nos cités ces dernières décennies et que rien ne saurait justifier.  Comme beaucoup de ses collègues bijoutiers, M. Collier, exerçant ce noble métier à Albertville, a eu le sentiment que des braqueurs brisaient ses vitrines et qu’un d’entre eux lui tirait dessus.Transporté à l’hôpital il eut même le sentiment de mourir, sentiment d’ailleurs partagé par le personnel soignant, ses proches et ses amis.

Et si tout n’était que sentiment ? Le cancéreux au stade terminal a un sentiment de souffrance, le noyé un sentiment d’humidité, le gouvernement un sentiment d’impopularité, le condamné un sentiment d’emprisonnement (pas toujours), le contribuable un sentiment de spoliation, le pauvre un sentiment de misère, le gauchiste un sentiment de sécurité, le cypriote un sentiment de confiscation, le cardinal le sentiment d’être vêtu de rouge, etc.  Nous ne saurions qu’y gagner !  Ravaler au niveau de « sentiment » tous les problèmes que peut connaître la société ne serait-ce pas la meilleure des solutions qu’on puisse leur apporter ?

lundi 18 mars 2013

J’en suis sur le cul !



L’affaire de Chypre me laisse sur le cul (ce qui est normal vu que je ne claviotte pas debout). Taxer les dépôts en banque me semble aussi acceptable que le banditisme de grand chemin  par rapport auquel il présente cependant des avantages. D’une part ça évite de coûteux frais de déplacement.  D’autre part, les gens se promenant  de moins en moins avec des liquidités sur eux, cette taxation permet, selon la bonne vieille formule gauchiste de prendre l’argent là ou c’qu’alle est.



On a beau me dire que c’est exceptionnel, que Chypre c’est Chypre et pas le reste de l’Europe,  qu’il y a tout plein d’argent sale  dans les banques cypriotes, que les confiscations seront compensées par l’obtention d’actions de la compagnie du canal de Panama ou des bons d’emprunts russes, je ne suis pas vraiment rassuré.



Car comme le dit le bon sens populaire, il n’y a que le premier pas qui coûte. Une fois qu’une mesure ou qu’une législation, si loufoques soient-elles, sont adoptées par un état, les autres peuvent toujours se servir de ce précédent pour en justifier l’adoption par leur pays. On a de nombreux exemples de ces pseudo-justifications. Comme si la folie du voisin justifiait que l’on se comporte soi-même en dément !


Cette décision est inspirée par l’Union Européenne. J’ai longtemps été un farouche partisan de cette union mais plus ça va plus je me pose de questions sur l’intérêt qu’elle présente. Ce n’est pas ce genre de décisions  qui va effacer mes doutes.