S’il est des choses qui m’ennuient
un peu comme la destruction systématique de notre identité et
des bases de notre
société par
des apprentis-sorciers fous que suit le troupeau bêlant des
imbéciles consensuels, il en existent d’autres qui me réjouissent.
Et l’un dans l’autre, la joie l’emporte sur l’ennui car je
vis une vie qui me convient dans un cadre qui me sied et je ne vois
pas comment mes lamentations pourraient de manière quelconque
empêcher que, comme tout cours d’eau coule du haut vers le bas,
notre société ne suive sa pente naturelle tant de tout côté on en
chérit la décadence.
Loin
du problème des retraites, loin des gilets jaunes, loin des
anti-macronistes rabiques qui seraient bien en peine de lui choisir
un remplaçant pire ou meilleur, certains se lancent dans des
aventures insensées avec un
enthousiasme doublé
d’une ténacité remarquables, vertus si rares aujourd’hui qu’il
est rassurant de constater que, même de manière résiduelle elles
perdurent.
Au
tout début des années 2000, ma compagne d’alors donnait des cours
de je-ne-sais-trop-quoi à des potiers au centre de formation de
Saint-Amand-en-Puisaye dans l’Yonne. Toujours prêt à rendre
service, il arriva que je l’y conduise et, histoire de m’occuper
tandis qu’elle enseignait, je décidai d’aller faire un tour au
village voisin de Saint-Sauveur
(toujours en Puisaye) que je savais être le lieu de naissance de
l’écrivain Colette. Elle y avait grandi et sa maison natale servit
de cadre à nombre de ses romans dont je fus un temps l’enthousiaste
lecteur. A l’époque, cette belle demeure bourgeoise n’était pas
ouverte au public et mon pèlerinage se borna à la lecture de la
plaque apposée sur sa façade. Toutefois, cette excursion me permit
de découvrir le site de Guédelon qui se trouve à proximité de la
route reliant les deux villages sus-mentionnés. J’avais vaguement
entendu parler de ce projet de construction d’un château fort
selon les techniques médiévales.
L’idée m’avait parue
excellente, mais le chantier, lancé en 1997 n’en était qu’à
son début et l’avancement des travaux n’offrait alors rien de
bien spectaculaire. J’en fus un peu déçu.
Seulement,
comme je l’évoquais plus haut, cette idée folle était née dans
des esprits tenaces et, vingt-trois ans après son lancement, le
projet continue d’avancer et connaît
un succès touristique croissant. Par hasard, je suis récemment
tombé sur une vidéo produite par Arte (chaîne qui n’a pas que
des défauts) en 2015 et qui donne sur les différents aspects de
cette entreprise originale de précieuses et passionnantes
information. Si vous disposez d’une heure trente, je vous propose
de la regarder en espérant que vous y prendrez autant plaisir que
moi :
J'allais régulièrement, chaque année pendant longtemps, sur ce site observer l'avancée lente des travaux et admirer la maîtrise des cordiers, des forgerons et des tailleurs de pierre, respirer l'odeur des feux et celle des animaux...
RépondreSupprimerUn des premiers "vrais" articles de mon blog lui était consacré (sans grand succès...) avec quelques photos (de 2000 à 2016) et une -courte- vidéo de 2016...
...faudrait que j'y retourne, la transformation des lieux semble spectaculaire, réouverture le 2 avril...!
(pour info: taper guédelon dans la fenêtre de recherche)
Mission accomplie. Merci pour le renseignement.
SupprimerNous avons habité durant quatre ans (de 1992 à 1996) tout près de Saint-Sauveur : un hameau entre Beaulieu et Châtillon-sur-Loire.
RépondreSupprimerÇa faisait beaucoup de route pour aller au boulot !
RépondreSupprimerPas pu le voir en entier mais j'y reviendrai, c'est prodigieusement intéressant. C'est bien la télé quand ça oublie de travailler pour abrutir encore plus les abrutis.
RépondreSupprimerAmitiés.
Heureux d'avoir suscité votre intérêt, cher Nouratin.
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