Depuis déjà quelques décennies, la
mode est aux procès et à la mise au pilori des « racistes ».
Plus récemment ce sont ceux
qui ont
une « crainte
excessive, maladive et irraisonnée de certains objets, actes,
situations ou idées »*
qui
se trouvent mis en cause .
C’est
à dire les phobiques.
Homophobes, islamophobes,
xénophobes sont dénoncés, vilipendés, traînés devant les
tribunaux et parfois condamnés.
Le
terme de phobie est bien entendu totalement inadapté aux phénomènes
contestés par les âmes délicates et procédurières des
associations minoritaires. En effet, il est rare que ces supposés
phobiques, montrent à
la seule vue d’un étranger,
d’une
lesbienne ou un d’un musulman
les signes d’une agitation irrationnelle et maladive,
comme c’est le cas des
arachnophobes qui sont
pris de panique à la vue de la
moindre araignée, .
En
fait, ceux qu’ils poursuivent de leur haine farouches sont ceux que
l’on pourrait soupçonner de ne pas nécessairement apprécier
telle ou telle catégorie. Car,
en dehors des réseaux sociaux et autres blogs, il n'arrive pas que dans
les media ou les partis politiques soient émis des propos appelant
ouvertement au massacre, à l’expulsion du territoire ou toute
autre forme de déportation, à l’internement, à l’emprisonnement, à la mise à l’écart ou même à la restriction des droits de telle ou telle minorité.
L’associatif
minoritaire est dans la même situation que l’antifasciste (quand
il n’est pas le même) qui, faute de pouvoir poursuivre de sa
vindicte des troupes de chemises noires paradant dans les rues des
villes, se voient, vu qu'elles n'existent pas, contraint à
s’en inventer. Devient fasciste toute personne exprimant plus ou moins clairement
son opposition aux idées défendues par les antifas.
Les
associatifs minoritaires faute de déclarations appelant ouvertement
à combattre ou à annihiler telle ou telle minorité en sont réduits
à débusquer la moindre phrase qui laisserait entendre que la cause
et le groupe qu’ils défendent ne sont pas ce qu’il y a de mieux.
Leur
travail est rendu d’autant
plus difficile que
règne de plus en plus une auto-censure qui fait que, lors toute
prise de parole publique, on
se garde de prononcer une phrase,
si anodine soit-elle, ou un habile exégète minoritaire pourrait
déceler des traces de dénigrement de sa minorité.
Seulement,
le contrôle de la parole avec les sanctions qu’elle réclame ne
peut que s’exercer au niveau des media et de la politique.
Ailleurs, il en va autrement. Les réseaux sociaux et plus
généralement l’Internet malgré la bonne volonté de leurs
censeurs ne peuvent, vus les milliards de textes, statuts, likes (par
ailleurs difficilement interprétables) qui y paraissent
quotidiennement, être sérieusement contrôlés. Et quand bien même
parviendrait-on un jour à un total contrôle de l’expression,
supprimer la liberté de pensée est
un objectif sur lequel les plus sanguinaires totalitarismes se sont
cassé les dents.
La
réussite de nos chers activistes minoritaires n’est en fait
qu’apparente et risque à terme de n’être qu’une victoire à
la Pyrrhus.
On signale, sur le web (internet en bon français) l'apparition de quelques phobophobes militants. Une affaire à suivre.
RépondreSupprimerEtant atteint de vertige (une véritable phobie !) la montée de la phobophobie m'inquiète !
SupprimerActiviste minoritaire un bien dur métier, comme vous dites, et il s'en passe de belles dans votre Normandie :
RépondreSupprimerhttps://lincorrect.org/lgbt-caen-pelerins-violence-lgbt-antifas-haine-lincorrect/
J'étais au courant. Ce qui m'amuse, c'est que l'o explique que c'est par erreur que ces braves gens s'en étaient pris à d'innocents pèlerins qu'ils avaient pris pour des criminels militants de la Manif Pour Tous. Comme si ça changeait grand chose à leur intolérance.
SupprimerUne petite révision de temps en temps ne saurait faire de mal. Je n'ai nullement pour but d'inventer le fil à couper le beurre, j'exprime parfois mes réflexions, c'est tout.
RépondreSupprimerCela ne fait pourtant pas de mal, de temps à autre, dans un dîner en ville, de lâcher l'idée scandaleuse qui va choquer la tablée.
RépondreSupprimerOn regardera ensuite le phobe qui vient de faire son coming out avec d'autres yeux, à moins qu'on ne l'ostracise la fois suivante en ne l'invitant plus ou en le mettant en bout de table...
Vendémiaire.
N'étant invité à aucun dîner en ville (j'habite à la campagne) et,en dehors de mon frère aîné gaucho-écolo que mes prises de position indignent (ce qui n'est pas réciproque vu que les siennes sont d'une banalité totale), je ne fréquente aucun bien-pendants.
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