Suivant le principe selon lequel on ne
change pas une équipe qui perd et vu le peu de succès qu'a
rencontré mon article d'hier, je vais continuer de vous narrer mon
excursion en des parties de moi ignorées du Limousin. Encouragé
par les merveilles découvertes à Vigeois, je décidai de pousser
jusqu'à Arnac-Pompadour dont j'avais entendu, il y a des lustres,
dire le plus grand bien du château dont le Roi Louis XV fit don à sa favorite et du haras qu'elle y créa. Les quinze
kilomètres me séparant de cette riante petite cité furent bien
vite parcourus. Enfin, quand je dis riante,c'est histoire d'utiliser
un cliché car le froid qui y régnait n'incitait guère à la
franche rigolade. Je trouvai vite le château et, me rendant à
l'entrée j'appris qu'il n'y avait pas plus de possibilités de
visite en cette saison que de bonté dans le regard d'un gauchiste.
Cependant, j'en vis sortir un couple et poussai la barrière de bois
du portail afin d 'aller me promener dans le parc et d'y faire
quelques photos. Voici ce que j'en ramenai :
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Entrée | |
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Vue de l'intérieur |
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Autre vue de l'intérieur |
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Poivrière |
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Portail vu de l'intérieur |
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Vue des douves |
Alors que je quittais à peine
l'enceinte du château, j'entendis comme le choc sourd d'une porte
que l'on fermait. Je me retournai et vis que le second vantail du
portail venait de se refermer interdisant à tout visiteur l'accès
de la cour. Je regardai ma montre et constatai qu'il était 5 h moins
le quart. Curieux horaire pour une fermeture ! Je me demandai,
si, m'étant attardé un peu plus sur les lieux j'aurais connu la
mésaventure de me trouver enfermé dans l'enceinte du château par
cette fin d'après-midi glaciale jusqu'à ce que quelqu'un me
délivrât ou si, ayant épié ma visite quelque employé avait
attendu ma sortie pour mettre fin aux entrées intempestives. Sage
précaution vu qu'un couple que je croisai me demanda si une visite
était possible...
Je pris la route du retour. A un
carrefour, j'aperçus un panneau signalant, accompagné du logo des
Monuments Historiques, la chartreuse du Glandier. Ma curiosité
piquée, je fis au plus vite demi-tour et m'engageai sur le chemin y
menant. D'abord bordée de champs de pommiers, la route devint de
plus en plus étroite, solitaire et pour tout dire peu accueillante.
Les braves moines cartusiens semblaient avoir bien choisi leur
solitude ! Le lieu et son accès devaient favoriser la prière.
La mienne étant de ne croiser aucun véhicule sur ce chemin défoncé et étroit traversant de sombres forêts. Je parvins enfin au lieu recherché pour
découvrir que loin d'être la merveille romane que j'espérais
trouver, les bâtiments dataient de la fin du XIXe siècle et ne
présentaient aucune espèce d'intérêt à mes yeux. Je poursuivi
donc ma route y rencontrai un nouveau panneau indiquant une une
chapelle du XVIe siècle dans un lieu nommé Voutezac, oublié de
Dieu (et des hommes) . Je m'y rendis et découvris au sein d'un
village aux rues étroites une église massive auprès de laquelle
stationner était impossible. Pensant qu'il s'agissait de la chapelle
recherchée et peu séduit par l'édifice, je ne m'y arrêtai point.
Rentré chez moi, je fis des recherches et appris que ce que j'avais
pris pour la chapelle était la très ancienne église paroissiale
fortifiée et que la chapelle recherchée se trouvait à l'écart et
recelait six vitraux de Chagall. Dans le voisinage immédiat se
trouvaient nombre de monuments divers méritant la visite. J'ai donc
tout raté mais m'en console en me disant que vue l'heure tardive de
mon arrivée sur les lieux les portes en auraient été closes...
Bonjour. Il y a peu à commenter mais il convient certainement de vous encourager dans ce genre d'activités, moins lassantes que ne peut le devenir le bricolage, et qui nous offrent la joie d'apprécier votre toujours agréable prose.
RépondreSupprimerFrans.
Merci de vos encouragements. Cependant, sur ce genre de sujets les visites se font à proportion des commentaires : rares !
SupprimerJe vous trouve bien caustique, Monsieur Fredi !
RépondreSupprimerMoi, je trouve que le gros reproche que l'on pourrait faire à ce blog, c'est qu'on n'y parle pas assez de livres, de lectures et d'écrivains…
RépondreSupprimerRéponse du berger à la bergère ! Il se trouve que lisant peu (on ne peut pas être partout), et ne me sentant pas une âme de critique je ne peux qu'être d'accord avec vous.
SupprimerOn lit (en tous cas "je, etc")...
RépondreSupprimerMais que dire d'original et surtout d'intéressant, un peu comme que dire après la visite d'un site, d'un monument, d'un tableau ou l'écoute d'une oeuvre musicale ?
et comme en plus les modalités pour commenter ont changé, je vous dis pas...
(ah, si...j'aime bien l'image du regard d'un gauchiste..)
Ces nouvelles modalités ne me satisfont pas, comme je l'ai dit. Mais je ne veux plus voir apparaître les commentaires de celui qui en est à l'origine et ce quoi qu'il dise.
SupprimerLes champs de pommiers s'appellent des vergers :)
RépondreSupprimerLes vergers peuvent être plantés de toutes sortes d'arbres fruitier. Le terme "pommeraie", peu usité à ma connaissance, dissiperait l’ambiguïté.
SupprimerJ'en parle savamment je suis arboriculteur,on parle de vergers de pmmiers,poiriers,abricotiers..etc
SupprimerVous êtes celui qui sait. N'empêche que je préfèrerais "Pommeraie", plus court et plus élégant.
SupprimerJe parlais de la façon de laisser un commentaire avec un compte Google+, par exemple, qui n'est plus opérationnel sur Blogspot...
RépondreSupprimerla modération de la part de l'auteur de l'article ne me gène pas du tout...
Si caustique c'est Sire et non pas Monsieur ...
RépondreSupprimerVraiment capillotracté !
SupprimerEt moi je trouve que le plus étonnant là-dedans c'est que vos semblez vous adonner à toutes ces visites en solitaire.
RépondreSupprimerBen oui ! La solitude n'empêche pas de profiter des belles choses !
SupprimerLors d'un mariage dans le coin j'avais choisi de visiter Uzerche mais une partie de la famille a jeté son dévolu sur Pompadour et l recommandait chaudement. La diversité des pierres de notre pays m'étonne toujours...
RépondreSupprimerLa géologie est toujours complexe,ce qui explique qu'à quelques km près on utilise d'autres pierres. La règle pour le Limousin est le granite (mais elle connait des exceptions).
SupprimerJe suis l’exact inverse de vous Jacques Étienne, originaire du limousin ( Haute-Vienne), me voici arrivé en Normandie.
RépondreSupprimerQuels mauvais souvenirs je garde de cette région qui ressemble à un EHPAD à ciel ouvert’ triste à en mourir, dernier refuge des communistes français.
La Normandie est souriante, verte, ventée bref vivante !
En fait, entre la Normandie et le Limousin (plus exactement la Corrèze)je n'ai pas choisi. Les deux endroits me conviennent et je ne suis originaire d'aucun.
SupprimerJ'ai découvert la Corrèze il y a bientôt 30 ans. J'en suis tombé amoureux mais vues les circonstances, plutôt que d'y rester je suis parti pour Londres. Il y a quelques années j'ai enfin pu réaliser mon rêve d'y posséder une maison. Pas dans le bassin de Brive comme je pensais mais j'ai de mes fenêtres une très belle vue des Monédières...
Pour ce qui est de la Normandie, là où je vis, dans le Mortainais, on pourrait parler également d'EHPAD mais ça me permet de me sentir jeune. J'y finirai probablement mes jours car la nouvelle maison que j'y ai acheté me convient parfaitement.
Mais tout ça n’entame aucunement mon amour de la Corrèze.
Pour diverses raisons, ne me connectant pas chaque jour ou pas suffisamment longtemps, permettez-moi d'abord de revenir sur le bifton précédent avant d'en revenir à celui ci ...
RépondreSupprimerAyant bien compris le message je me garderais bien de tout calembour, même bon, quant au gentilé de Vigeois !
Mais dans quel état diantre espérez vous retrouver votre demeure de Sourdeval après avoir traité les normands de salopards ?
D'autant plus qu'elle est aisément identifiable ...
Quant à Arnac-Pompadour, à ne pas confondre avec Arnac-la-Poste (Haute-Vienne) et encore moins avec a bien plus sympathique Arnac-sur-Dourdou (Aveyron), au vu de vos photos la Pompadour ne s'était pas faite arnaquée !
Pour l'horaire de fermeture peut-être que ce "moins le quart" quotidien permet de respecter un quota d'heures mensuelles ou annuelles ?
Concernant les normands : le salopard de jadis s'est progressivement mué en un être doux et affable qui n'hésite pas à vous esquisser un timide bonjour après de nombreuses années de voisinage.
SupprimerLa brave marquise n'aurait pas profité du château qu'elle fit cependant embellir et auprès duquel elle créa le célèbre haras. Elle n'y résida pas Peut-être était-il trop loin de Versailles et de Paris ?
Quand même, je me pose la question : comment, pourquoi quitter la Normandie et ses fromages pour le Limousin ? Cette question -et l'attente de la réponse détaillée- m'obsèdent nuit et jour. Oui, dites-nous, pourquoi. Il est vrai que je ne connais pas bien ni l'une ni l'autre -m'en reste juste le souvenir de pays austères et un peu tristes. On a donc forcément envie de voir derrière l'apparence.
RépondreSupprimerIl me semblait avoir déjà répondu à votre question mais je rétablirai de nouveau les faits. Tout d'abord, je n'ai PAS quitté la Normandie pour le Limousin. Ma résidence principale reste dans le Mortainais et je ne réside en Corrèze qu'à mi-temps entre printemps et automne. Je suis également heureux dans ces deux endroits. Du fait d'une vie plutôt vagabonde, je ne me sens pas appartenir à une région quelconque de mon pays que j'adore. Il ne s'agit donc pas pour moi d'établir un classement entre deux régions dont j'apprécie les qualités respectives. Toutes deux ont également des défauts. Ayant très (trop) longtemps vécu en Eure-et-Loir, je ne peux pas dire que la Beauce m'ait inspiré le moindre sentiment. L'amour ne s'explique pas et c'est tant mieux.Il est vrai qu'en Normandie on est plus près de la mer mais vu qu'avec les années la mer a perdu son attrait à mes yeux, ce n'est pas un plus vus que ma préférence va aux campagnes vallonnées.
SupprimerMerci de votre réponse qui va enfin me permettre de dormir des deux oreilles. Ceci dit, j'hésite un peu à faire comme vous: partager ma vie en deux endroits, un été l'autre d'hiver. Non seulement les frais, même si la taxe d'habitation est appelée à disparaître pour l'un des deux logements,les abonnements, l'entretien mais aussi et surtout la foule d'objets indispensables à transporter et je n'ai pas de break, moi. Enfin, donnez-moi un conseil avisé: partager sa vie en deux, est-ce la vivre deux fois? Car là est bien le fond de la question que je me pose.
RépondreSupprimer" partager sa vie en deux, est-ce la vivre deux fois? " J'y répondrai dans un prochain article?
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