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mardi 18 avril 2017

Columbo

L'inspecteur (alias Lieutenant) Columbo fut d'abord des années 68 à 78, le héros d'une série diffusée dans le monde entier pour le plus grand bonheur des téléspectateurs. Une séquelle suivit (que pouvait-elle faire d'autre?) 10 à 15 ans plus tard. En ce moment, on la rediffuse ce qui n'est pas pour me déplaire et me donner matière à réflexion.

Le scénario était simple et répétitif : dans un premier temps, on vous montrait un (ou une, mais plutôt un) personnage plein aux as se séparer, pour des raisons qui lui appartenaient, d'une personne encombrante. Pour ce faire, il (ou elle , mais surtout il) faisait appel à des trésors d'imagination qui auraient dû rendre son crime parfait. Hélas, survenait un petit policier (avec imper et 403 décapotable) qui commençait à poser au coupable d'innocentes questions dont il blâmait lui-même la stupidité avant de l’obséder par d'innombrables retours, des questions qui se faisaient embarrassantes, avant que, réduit aux abois ou pris en flagrant délit, le coupable ne se trouve confondu. Ce qui était bien triste : tant d'imagination et d'efforts pour se retrouver fait comme un rat !

D'un autre côté, ces « génies »du crime commettaient une grave erreur d'analyse. Le vrai problème n'était pas d'imaginer une (presque) parfaite mise en scène visant à les placer hors de toute suspicion mais le fait que l'enquête fût confiée à ce fouille-merde de Columbo. Plutôt que de se triturer les méninges afin d'élaborer des scénarios complexes que Columbo se ferait un plaisir de démonter, un criminel sérieux se serait préoccupé de savoir si leur crime se déroulait dans un endroit où ce diabolique Italien sévissait. On ne m'ôtera pas de l'idée qu'à force d'envoyer de très riches citoyens derrière les barreaux, le lieutenant avait acquis une certaine célébrité, la manière infaillible qu'il avait d'éventer les plus parfaits complots étant devenue le secret de Polichinelle. Du coup, au lieu de se concentrer sur une manière sophistiquée de se débarrasser du gêneur ou de la gêneuse, l'important, au cas où on se trouvait dans son rayon d'action, devenait de se débarrasser de Columbo lui-même. Ce qui ne demandait aucunement des trésors d'imagination, vu qu'en cas d'assassinat de ce dernier l'enquête serait confiée à un de ses collègues bien moins futé. Débarrassé de l'homme à l'imperméable, le criminel pourrait sans trop d'inquiétude faire tranquillement disparaître sa victime préférée.

Je m'étonne qu'aucun des criminels démasqués par ce diabolique enquêteur n'ait eu mon idée. On m'objectera que c'eût été la fin de la série et que d'un point de vue moral ce serait contestable. Vu que tout a une fin et que le monde est loin d'être parfait, qu'importe ?

14 commentaires:

  1. Voyez-vous M'sieur, ma femme me disait la même chose hier soir...
    Qu'est-ce que vous en pensez ?

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  2. Une 403 cabriolet. Pas une 404...

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    1. Comment commettre pareille erreur ? Je vais corriger de ce pas.

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  3. C'est une réflexion que je me suis toujours faite : comment peut-on être assez con pour assassiner quelqu'un, quand on sait que c'est sans doute l'homme à l'imperméable qui va couvrir l'affaire ?

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  4. C'est donc ça, une réflexion de droite? C'est bizarre.

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  5. Ces histoires ne sont pas crédibles. L'assassin est toujours un blanc (caucasien comme on dit là-bas).
    C'est un parti pris raciste surtout quand on sait que les crimes aux USA sont commis majoritairement par des noirs.

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    1. Il ne faut pas oublier que M. Columbo ne s'intéresse qu'à des crimes commis par des gens très riches, lesquels ne sont généralement pas noirs.

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  6. Il eût de surcroît été facile de saboter sa 403 déjà en piteux état. Personne n'aurait eu le moindre doute sur la cause accidentelle due à une défectuosité de ce tas de ferraille ambulant.

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  7. En tant que simple humain, j'aurais évité ce satané italien car on meurt beaucoup quand il est dans le coin, un peu comme Jessica Fletcher qui a du assassiner la moitié de son village.

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