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lundi 6 octobre 2014

Combien d’égorgements aujourd’hui ? (Billet cynique)



Les islamistes continuaient d’égorger au couteau ébréché de plus en plus d’otages. Hélas pour eux, dans l’indifférence générale. On s’y était fait. Ce qui était au départ apparu comme le summum de la cruauté s’était peu à peu transformé en statistiques. Les premières décapitations avaient fait un tabac. On poussa les hauts cris ici et là, on parla d’inacceptable barbarie, on évoqua d’éventuelles et terribles représailles. Et puis, comme toutes les choses qui se répètent, on finit par s’en lasser, ça devint un chiffre comme celui des morts de la route, du tabac ou du suicide, en bien moindre…

Pour relancer la machine à indigner, on égorgea les nouveau-nés de volontaires humanitaires, on tourna des vidéos de viols collectifs de leurs femmes avant qu’on ne les crucifie, mais ce ne furent au départ que des demi-succès avant qu’ils ne rencontrent la plus parfaite indifférence. On engagea alors, à prix d’or, des communicants de pointe pour tenter de relancer l’intérêt mais rien n’y fit. Ahmed Abdel Trucmuche, l’homme qui décapite plus vite que son sabre, fit un temps renaître l’espoir : quarante Amerloques,  dix Angliches, huit Franchouillards et deux Chleus zigouillés en 60 secondes chrono,  d’un coup net, d’un seul,  il faut reconnaître que ça avait de la gueule. Mais,  que voulez-vous, même les plus étonnants numéros de music-hall fatiguent à la longue…

Le principal problème des barbares est leur barbarie. Leur cerveau arriéré  leur interdit de comprendre la mentalité de l’occidental d’aujourd’hui. Ils croient sottement pouvoir l’influencer par de dérisoires mises en scènes, ils pensent pouvoir ainsi instiller l’effroi dans son esprit. Seulement, l’occidental a bien d’autres préoccupations. Quelques exécutions sommaires pratiquées dans le trou du cul du monde, quoi qu’il prétende, l’intéressent bien moins qu’un retard de paiement de ses allocations, que le futur score de l’équipe qu’il soutient ou que le prochain tirage du loto.

Il y a des pros chargés de ces affaires : on les envoie larguer quelques centaines de tonnes de bombes sur la tête de ces connards, lesquelles font bien plus de victimes en beaucoup moins de temps qu’Ahmed Abdel Trucmuche au mieux de sa forme, victimes dont on se fout au point de ne pas prendre la peine de les mentionner. Et le monde continue de tourner…

Les barbares vivent dans un monde de foi violente. Notre monde est fait de spectacle et d’indifférence où les bons sentiments affichés dissimulent mal la vacuité morale. Quelque part, le barbare nous prend pour son égal, son semblable, son frère. Il tente de nous frapper là où ça lui ferait  mal. Il se trompe. Des décennies d’abrutissement nous ont rendus quasi-invulnérables aux attaques externes. Nous ne saurions mourir que des maux internes qui se développent sous notre impénétrable cuirasse. C’est de ces derniers que nous ne réchapperons  pas !

18 commentaires:

  1. et vous ne comptabilisez pas les moutons, sauvagement égorgés dans les baignoires de HLM , qui laissent également indifférents les voisins occidentaux qui restent courageusement dans les dits HLM

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    1. Et les montons suicidaires, qui s'en soucie, hein ? Qui ?

      @ Jacques, êtes-vous bien sûr que l'égorgeur-décolleur s'appelle vraiment Ahmed Abdel Trucmuche ? Il se serait appelé Jean-Didier, ç'eut été nettement moins stigmatisant.

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    2. En fait Jean-Didier aussi est un peu stigmatisant. C'est Vladimir qu'il faut écrire lorsque l'on est un journaliste consciencieux ou un blog sérieux.
      C. Monge

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    3. Robert Marchenoir6 octobre 2014 à 15:59

      En fait, il s'appelle Jihadi John, il est originaire d'un faubourg de Londres et il fait partie d'un groupe nommé les Beatles. C'est ainsi que les otages les ont surnommés, parce qu'ils parlent anglais avec un accent anglais. Cela dit sans présumer de son origine ethnique, naturellement.

      Il y a aussi Very Good, surnommé ainsi parce qu'il dit "very good" après avoir torturé ses prisonniers.

      Cela dit, les armées anglaise et américaine connaissent l'identité de Jihadi John, et savent exactement où ils se trouve. Donc son élimination ou sa capture ne sont qu'une question de temps.

      Concernant les "frappes" occidentales, ce qui me, euh... frappe, justement, c'est le petit nombre de morts qu'elles font. Les vidéos diffusées par les différentes armées montrent qu'on n'hésite pas à bazarder un missile qui coûte, combien ? 200 millions d'euros pièce ? pour niquer une Toyota d'occasion qui ferait tout juste 1 000 euros sur le Bon coin, équipée d'une mitrailleuse soviétique des années 80, et manoeuvrée tout au plus par deux bonshommes.

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    4. Un Hellfire, missile généralement utilisé contre ce genre d'objectif au sol coûte 68000$. L'écart entre cible et missile est réduit mais reste énorme, sauf si on intègre le coût de la traque au sol et les pertes éventuelles en hommes pour y arriver.

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    5. @ C. Monge : vous m'avez coupé l'herbe sous le pied avec Vladimir !
      @ Marchenoir et Koltchak : Très vieille éole j'en étais resté au carpet bombing !

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  2. Exact. L'Occidental est comme un consommateur régulier de porno. Au tout début, la vue d'un téton de Véronique et Davina sous la douche provoquait en lui des remous textiles. Au fil du temps, les chairs et autres réflexes se sont ramollis. Qu'importe, ajoutons-y quelques objets lubrifiés ou insultes bien choisies, deux-trois animaux domestiques, des enfants, des nains, des téléthoniens ou une troupe de catcheurs congolais et tournez manège...

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  3. La décapitation qui avait de la gueule ... Ça me la coupe, si je puis encore dire, bien sur !
    Toutefois je ne partage pas votre point de vue. Il faudrait que l'armée islamike décapite au terme d'un jeu auquel les téléspectateurs pourraient participer grâce à des sms, des appels surtaxés (un match katar-PSG contre Alger la blanche, etc.) pour gagner une télé ou une décapitation en direct.
    Du coup il y aurait un véritable enjeu alors que raccourcir un blanc, fût-il catho, c'est banal. Quant au décor, hein le décor ? Et la musique ? Et puis ne l'ont ils pas mérité ces moutons occidentaux ?
    C. Monge

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  4. J'ai voulu vous répondre, à propos de décapitation/égorgement et de barbares, et j'en ai fait un billet.

    http://merle-moqueur.blogspot.fr/2014/10/le-prochain-otage-meurt-loin-des.html

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  5. Vous avez tout à fait raison, hélas, ces tordus nous croient encore accessibles aux horreurs de
    leurs actes abjects. Ce n'est que lorsqu'ils commenceront à en faire autant sous nos fenêtres que
    la sainte-trouille nous saisira vraiment. En attendant nous avons de quoi nous occuper avec la crise,
    les Socialistes et tous les embarras qui en découlent.
    Amitiés.

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    1. La possibilité que ça se passe sous nos fenêtres fait partie des "maux internes" que j'évoquais.

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  6. Excellent billet, hélas.

    Hier, Slate publiait l'interview d'un djihadiste originaire de Toulouse: "la vie n'est qu'une question de dignité", "l'islam est vraiment une religion extraordinaire" blablabla. Pour un peu, on verserait une larme lorsqu'il nous parle de ses amis djihadistes morts au combat. Au même moment, une photo circulait sur Twitter, qui nous montrait ce connard tout sourire, en train de brandir la tête d'une combattante kurde décapitée...

    C'est comme ça que la barbarie se banalise. Et ce n'est qu'un début, car il y a bien un moment où ces connards vont revenir en France - et j'imagine qu'il y aura alors des abrutis pour nous dire qu'ils ne faut pas les stigmatiser...

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    1. Aymeric Caron fait encore mieux : il nie leur existence...

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  7. Les prétendues "frappes" semblent ne viser qu'à faire des dégâts matériels. Je trouve ça curieux. Est-ce vrai ou est-on à ce point gentil que l'on répugne à tuer des combattants? A moins que -tout simplement- on n'en ait pas les moyens.

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    1. Répandre le sang ? Vous n'y pensez pas ! Ou ils n'en parlent pas...

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