Pour la première fois de ma pas si courte vie, j’ai été
visité par des candidats des deux listes en lice pour les municipales de ma
commune. Samedi, ce fut une charmante dame qui vint me chanter les louanges du
maire sortant. Entreprise louable autant qu’inutile, vu que j’avais déjà l’intention
de voter pour lui qu’il m’est arrivé de rencontrer et qui m’a paru dévoué et
raisonnable. Il n’y avait aucune raison de ne pas accorder mon vote à ses
colistiers, tous inconnus de moi et donc a priori méritants. Je m’assurai
cependant que cette liste apolitique ne
penchait pas, ne serait-ce qu’un tout petit peu sur la gauche car je n’oublie jamais qu’en élisant un maire
on prépare les sénatoriales. Des assurances me furent données qui ne m’étonnèrent
point vu qu’au premier tour des présidentielles fut en tête M. Sarkozy avec 30,59%
des suffrages suivi de Mme Le Pen avec 26,49% et qu’au second, l’ex-président
récolta 58,93% laissant ce brave François presque 18 points derrière… Ça fera
de la peine à certains, mais que voulez-vous la Normandie profonde n’est pas
gauchiste…
Ce qui fit le sel de cette visite, furent les renseignements
qu’on me donna sur les candidats, j’appris que Jean-Pierre habitait en face de
chez René dans la grande maison juste avant celle des Mâchu. Je crois que
durant l’heure que dura l’entretien j’eus droit à des précisions sur à peu près
tous les habitants de la commune voire
du canton… Ne connaissant que mes voisins immédiats et le maire, vous pensez
bien que tout cela s’est imprimé dans ma mémoire. Je fus cependant mis en garde
contre un vote pour les dissidents, porteurs de dispendieux et irréalistes
projets comme l’éclairage des abords de la salle des fêtes ou l’aménagement d’aires
de croisement sur le chemin vicinal 23.
Je fus un peu perturbé par le fait que la liste ne comptait
que 9 noms sur les 11 nécessaires. Par qui allai-je la compléter ? D’où la
joie qui fut mienne lorsqu’hier frappa à ma porte un brave homme désirant m’entretenir
de la liste de quatre personnes qu’il menait. Je le soumis à la question
ordinaire : « Ne seriez-vous pas de gauche, par hasard ? ».
Il me fut répondu que bien que sa liste fût apolitique, il avait sa carte de l’UMP.
Sottement, j’oubliai de lui demander de produire ce document. Car qu’est-ce qui
me garantissait que si j’avais fait montre de gauchisme il ne m’aurait pas juré
ses grands dieux que François était son idole ? Ce problème réglé, il m’exposa
les principaux points de son programme qui ne me sembla pas trop exubérant. Je
tenais donc mes deux compléments : ce seraient lui et la charmante dame
qui le suivait sur son tract.
Ainsi va la politique dans nos communes rurales…
"Je le soumis à la question ordinaire : « Ne seriez-vous pas de gauche, par hasard ? »
RépondreSupprimerEt voilà! La question était mal posée! Il fallait y aller par petites touches.
Une chose que je ne supporte pas ce sont les "sans étiquette" qui deviennent carrément "socialistes" au scrutin suivant!
Ici, il est peu probable que nous assistions à un tel retournement : le socialisme n'a pas sa chance...
SupprimerPourquoi dites vous "par hasard", moi, à votre place, j'aurais risqué "par malheur" ce qui, à mon sens eût été plus juste et plus explicite.
RépondreSupprimerA cela près, je reconnais parfaitement la validité de votre démarche et estime à sa juste valeur, le souci citoyen qui vous anime. Vous méritez amplement une bonne équipe municipale, soucieuse de ménager les deniers du con-tribuable.
Amitiés.
Mon slogan : moins d'investissement (inutiles) pour moins d'impôts (confiscatoires). Ici, nous bénéficions de très peu d'investissements et d'un taux d'imposition très léger. Pourvu que ça dure !
SupprimerJe vois mal la hidalgo ou la NKM venir taper à ma porte de toute façon, elles risqueraient de la prendre sur les doigts au moment où je refermerais celle ci.
RépondreSupprimerJe vous trouve peu galant avec ces dames !
Supprimerbien d'accord avec l'ami grandpas, pas de danger qu'on les voient dans nos HLM !
RépondreSupprimerceci dit, je trouve que les élections municipales dans les petites villes de nos vertes campagnes sont un vrai bonheur que nous n'avons pas la chance de connaitre, j'ai reçu ce matin, l'épais dossier des candidatures, j'ai tout filé à la poubelle
Salut Dame Boutfil, pas plus tard qu'hier soir nous avons eu la visite non pas de la femme de charge espagnole mais de ses sbires la nouvelle Guépéou socialiste qui sonnait à chaque porte de mon escalier , les tchékistes de service notaient sur un petit carnet qui avaient ouvert la porte.
SupprimerEn 30 années de vie à Paris, c'est la première fois que cela se passe à quand les camps de rééducation pour les opposants.
Vous pensez qu'ils marqueront les portes des non-socialistes en vue d'une Sain-Barthélémy ?
SupprimerAvec les socialistes, il faut s'attendre à tout surtout au pire.
SupprimerIl n'y a que dans les petits villages qu'on peut espérer échapper à la politique.
RépondreSupprimerOui, dans le pire des cas, ce sont des rivalités personnelles...
SupprimerC'est mesquin chez vous, Jacques.
RépondreSupprimerChez nous, il y a trois listes -- pour une centaine d'électeurs.
Un candidat pour 3 électeurs ? Vous méritez la palme du civisme ! Mais pas celle du gauchisme après enquête...
SupprimerEt pourtant, un rond-point sur le chemin vicinal 23... Il faudrait y réfléchir sérieusement... Pour éviter les engorgements de tracteurs en période d'ensilage... Ou alors il faudrait leur imposer une circulation alternée ? Les PV rapporteraient des sous au garde-champêtre et avec on pourrait embaucher un emploi-jeune ?
RépondreSupprimerVous devriez vous présenter, Christine !
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