L’Allemagne est un pays à frontières variables à l’Est comme
à l’Ouest. L’Allemand, à la différence du Français, semble mal comprendre le concept de frontières
naturelles ce qui crée des malentendus entre eux suivis de conflits parfois longs
et meurtriers. La frontière naturelle entre la France et ce pays est le Rhin, nom que ces balourds de teutons écrivent Rhein, ce qui en dit long sur leur
maladresse. Du point de vue de la géographie physique, l’Allemagne ne présente
que très peu d’intérêt. Son climat laisse souvent à désirer. La population y
est nombreuse mais depuis quelque temps renâcle à se reproduire et du coup elle tend à baisser. Heureusement,
ils ont trouvé l’astuce le truc le Turc pour limiter la casse. Cette stagnation n’est pas forcément regrettable dans la mesure où à l'époque où sa population était
en expansion, le pays avait tendance à déborder. On y parle Allemand, ce qui
est bien pratique et témoigne d’une certaine cohérence même si ça pose des
problèmes de compréhension à la plupart des étrangers. Cette langue présente la
particularité de se hurler en temps de guerre, période où son vocabulaire se
réduit considérablement, « Raus ! »
et Schnell ! » en devenant les composantes essentielles. La paix revenue, l’Allemand retrouve un ton plus calme et sa complexité
comme en témoignent les expressions « Ach, guerre gross malheur ! »,
et « Du bist ein gross filou ! » qui faisaient naguère tout l’intérêt
des échanges entre villes jumelées.
Les Allemands sont de chauds partisans de l’unité
européenne. Pour atteindre ce but, tous les moyens leur sont bons comme l’ont
montré MM. Hitler et Adenauer ainsi que plus récemment Mme Merkel. L’histoire
de ce pays est courte et sans grand intérêt. D’une multitude de principautés
insignifiantes, a fini par y émerger un
puissant royaume, la Prusse, qui a réussi à réunir sous sa houlette le reste de
ce beau pays suite à un conflit avec son voisin occidental duquel il annexa une
province et un bout d’une autre afin de
pallier le douloureux manque de cigognes dont souffrait son pays. Admirateur inconditionnel
de l’architecture d’intérieur du Grand Siècle
Français, mais trop timide pour en demander la permission à Napoléon III, le
roi de Prusse se vit contraint, en compagnie de quelques collègues, d’envahir
la France afin de pouvoir se faire proclamer Kaiser dans la galerie des glaces
à Versailles, seul cadre digne selon lui d’une tel événement. Quelques conflits
s’ensuivirent. Pour l’instant, la France semble avoir récupéré durablement ses
cigognes.
L’Allemand est souvent grand et gros en son âge mûr. Sa
femme (généralement prénommée Gretchen) aussi. Cela est dû à un goût immodéré
pour la bière et les saucisses. Jusque là, rien à redire. Hélas, il a d’autres
caractéristiques moins glorieuses : le bougre est travailleur et méticuleux,
défauts qui l’ont amené à créer une puissante industrie produisant divers
appareils, machines et automobiles
supposés être de qualité. Ces produits se vendent à des prix qui rendent
toute critique improbable : quand vous avez payé une berline plus de 60 000
€, sauf à vouloir passer pour le dernier des gogos, vous vantez ses mérites et fermez
les yeux sur ses défauts. En conséquence de quoi l’Allemand tend à se croire
plus fort que tout le monde. A tort, bien entendu. Le premier partenaire économique de l’Allemagne
est la France. Les deux pays collaborent également dans l’industrie
télévisuelle : ils ont créé une chaîne, Arte, qui est principalement
consacrée à la deuxième guerre mondiale et dont la qualité est telle qu’elle
inspire un respect teinté d’épouvante qui l’amène, bien qu’étant la préférée du
public, à être très peu regardée.
Voilà. Vous savez tout, ou du moins tout ce qu’il est
essentiel de savoir à l’homme et la femme cultivés pour tenir leur rang.
L'Allemand a construit un grand réseau d'autoroutes au revêtement assez épouvantable sur lesquelles on peut faire rouler à fond les fameuses berlines et le long desquelles on peut s'arrêter dans des boutiques qui vendent des choses immangeables. Pour se distraire on peut écouter la radio allemande ; le niveau des chansons fait apprécier Patrick Bruel.
RépondreSupprimerBlague à part, le dimanche matin il y a parfois des perles sur Arte. En général des documentaires faits par des anglophones.
Heureux d'apprendre que je compte LA téléspectatrice d'Arte parmi mes lectrices.
Supprimerah mais seulement le dimanche en buvant mon thé !
SupprimerL’Allemagne est un pays à frontières variables à l’Est comme à l’Ouest.
RépondreSupprimerDe fait, l'Allemagne qui appartenait à tonton Charlemagne est française.
Le problème est que la mode est à la négation de tout héritage !
SupprimerJa, gut, sehr gut ! Ach, meister Jacques, sie sind ein gross filou !
RépondreSupprimerIch bin kein filou ! Ich bin ein ausgebildeter Mann.
SupprimerJe regrette que, parmi les delikatessen teutonnes, vous ayez omis de citer les limpides ouvrages de Martin Heidegger.
RépondreSupprimerJe ne pouvais pas parler de tout. De plus, vous chantez si bien ses louanges que je craindrais de ne pas lui rendre suffisamment justice.
SupprimerOn peut dire ce qu'on veut mais si l'Allemagne n'existait pas, où mettrait-on tous ces Allemands? Et où iraient tous ces Turcs?
RépondreSupprimerDes Allemands sans Allemagne c'est comme une valise sans poignée, un policier sans moustache ou un socialiste sans indignation : rien !
Supprimerheureusement que l'Allemagne existe , ainsi que ses habitants les Turcallemands , sinon nous aurions manqué une occasion de sourire devant ce joli billet.
RépondreSupprimerSans Allemagne, nous aurions du nous battre qu'avec l'Angleterre, ce qui aurait fini par nous lasser...
SupprimerUn grand merci, cher Jacques. Maintenant que j'en sais (presque) tout, il m'est devenu inutile d'y aller. Et que l'on ne me reproche pas de manquer de curiosité : je vous ai lu de bout en bout !
RépondreSupprimerJe vous ai évité bien des dépenses inutiles !
SupprimerJ'ai remarqué cette évidence géographique :
RépondreSupprimer>>Il n'y a pas un point du territoire allemand qui ne soit plus au nord ou plus à l'est que n'importe quelle partie du territoire français.<<
Ainsi, si Köln est plus à l'ouest que Strasbourg, elle est plus au nord. Et si München est plus au sud, elle est plus à l'est...
Pour moi, ce fût une révélation : En Allemagne, il fait froid en hiver.........
Amike
En revanche, le temps y est plus doux en été...
Supprimermoi j'aime bien aller en Allemagne, je vais assez souvent à Heidelberg, que nos salopards d'ancêtres avec quelques mercenaires sous Louis le 14 eme ont ravagés, le château est en partie en ruine, mais heureusement, ils ont laissé les caves et des immenses tonneaux qui servaient de salles de bal, avec des tuyaux reliés directement au délicieux vin blanc du Palatinat et que les danseurs pouvaient boire à volonté, La Princesse Palatine est toujours vénérée dans cette ville, ils ont quelques bons côtés quand ils parlent gentiment
RépondreSupprimerJe n'y suis allé qu'une fois. Si les Allemands avaient gardé les cigognes, ç'aurait été plus souvent...
SupprimerMerci, j'apprends cet admirable texte par cœur et me voilà blindé pour affronter les conversations de salon.
RépondreSupprimerAmitiés.
Une interro est prévue pour la semaine prochaine !
SupprimerToujours des description haute en couleur de nos voisins lointains ou proches, les autoroutes allemandes servaient aussi à faire atterrir ou décoller les premiers avions à réaction d'où leur revêtement en béton.
RépondreSupprimerAvant de fesser les français en 1870, ils avaient mis une danse aux austro-hongrois à Sadowa
Les allemands ont aussi le goût du colossal.
"Les allemands ont aussi le goût du colossal." et c'est là leur finesse !
SupprimerEt rien sur l'Allemande ?
RépondreSupprimerPourtant je m'étais laissé dire qu'elle ne rechignait pas à ce qu'on lui chante :" Ôte ta gaine, Gretchen, que j'lèche ta croupe !"
Mais peut-être cela date-t-il du temps où nous étions des vainqueurs à qui elle ne pouvait rien refuser.