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lundi 28 février 2022

A quoi bon ?

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Je suis passé de la sidération à l’affliction. A quoi bon parler géopolitique quand tant d’Européens semblent poser sur la situation d’aujourd’hui une grille de lecture vieille de plus de 80 ans alors que tout a changé non seulement sur leur continent mais dans le monde ?

Dans le vacarme des passions, quelques voix s’élèvent : des militaires, des spécialistes de géopolitique, envisagent le problème de manière rationnelle et prônent la négociation au niveau où elle doit se tenir, à savoir entre les USA, patrons de l’Otan, et la Russie.

Les Ukrainiens souffrent. Pour rien, puisqu’ils ne sont qu’une case sur un échiquier géopolitique qui les dépasse. Les Européens, avec leurs éventuelles livraisons d’armes, ne feront qu’ajouter à leur misère.Si M. Poutine était le belliciste fou qu’on nous décrit , il pilonnerait les villes, les raserait et ce n’est pas avec leurs dérisoire cocktails Molotov que les gens de Kiev ou de Karkov pourrait l’en empêcher. Qui envisage une victoire ukrainienne ?

Si l’on veut éviter un bain de sang, si on ne tient pas à voir un conflit local, certes déplorable, se transformer en conflit mondial il est urgent que les VRAIS protagonistes s’assoient à la table de négociation. C’est aux États-uniens d’en prendre l’initiative.

On pourra me dire que ce serait reculer pour mieux sauter, que Poutine c’est Hitler. Mais dans ce cas, rien ni personne ne pourrait l’empêcher de déclencher un conflit mondial.

J’en reviens à ce qu’a dit M. Sarkozy : on n’a le choix qu’entre la guerre totale et la négociation.

Mais je cause, je cause et ça n’avance à rien : aux vrais responsables (s’ils le sont vraiment) de prendre leurs responsabilités ou de sacrifier des milliers d’Ukrainiens dans un combat douteux.




samedi 26 février 2022

On nous prend pour des cons (et à juste titre!)


Le paranoïaque Poutine a, allez savoir pourquoi, un « sentiment » d’encerclement !

J’avoue ma sidération face aux débats sur les événements d’Ukraine. En dehors de quelques experts en géopolitique raisonnables, c’est le café du commerce : Poutine est un fou qui veut reconstituer l’empire russe, le Bloc de l’Est, voire étendre celui-ci jusqu’à l’Atlantique. Curieusement, les interventions étasuniennes ou de l’Otan en Ex-Yougoslavie, en Irak, en Afghanistan, françaises en Libye, au Sahel, toutes finalement couronnées d’un retentissant succès et ayant ramené dans ces pays une paix, une prospérité et, n’ayons pas peur de le dire, un bonheur durables n’ont pas valu à leurs initiateurs de se faire traiter de malades mentaux. A croire que l’adhésion à l’Otan constitue un rempart efficace contre la folie !

Du coup, c’est à qui se montrera le plus va-t-en guerre et le plus Ukrainophile possible. Tout en soulignant la totale impossibilité d’une intervention militaire sur le terrain. En gros, il faudrait faire la guerre, sans la faire, tout en la souhaitant.

Je note cependant la clarté du propos de M. Sarkozy à la sortie de l’Élysée : nous avons le choix entre la négociation et la guerre totale. Le reste, c’est de la parlotte.

« Guerre totale » voilà un terme qui dit bien ce qu’il veut dire. Cela implique l’entrée dans le conflit de l’Otan face à la Russie et accessoirement le recours à l’arme nucléaire, de part et d’autre. Est-ce ce que nous souhaitons ?

La négociation paraît une solution plus raisonnable. Reste à savoir entre qui et qui. Avant tout, il serait raisonnable de préciser le véritable enjeu de cette guerre. Pour des peuples européens en totale déliquescence intellectuelle et craignant de voir revenir les « heures les plus sombres de leur histoire », croire (ou feindre de croire) que le « paranoïaque » du Kremlin a pour but d’agrandir son « empire » est certes tentant. En faire un nouvel Hitler, quoi de plus « raisonnable » ? Maintenant, n’existe-t-il pas d’autres raisons plus réelles à ce conflit ? En admettant que M. Poutine soit paranoïaque, cela ne l’empêche aucunement d’avoir de réels ennemis. Des ennemis qui, par exemple, installeraient à ses frontières des batteries de missiles anti-missiles et sol-sol visant à lui interdire toute réplique en cas d’attaque nucléaire de leur part. Des ennemis qui le désignent ouvertement comme l’ennemi à abattre* : les États-Unis et leur bras armé de l’Otan puisqu’il faut les nommer par leur nom. En attaquant une Ukraine qui souhaiterait adhérer à l’Otan, M. Poutine ne fait que tenter de mettre fin à l’encerclement systématique de son pays entrepris depuis des décennies par cette dernière. N’est-ce pas compréhensible ? Que dirait-on si les Russes avaient installé tout autour des USA des batteries de missiles en les désignant ouvertement comme leurs ennemis ? S’il doit y avoir négociation c’est entre la Russie et les USA, l’Ukraine n’étant, pour son malheur, qu’une pièce sur l’échiquier géopolitique. En est-il encore temps ?

Pour plus d’informations sur la situation actuelle, je vous propose cette analyse certes longue mais instructive. Maintenant, on peut se contenter d’écouter les jérémiades, les divers témoignages émouvants et les fines analyses psychologiques du « cas Poutine » que nous proposent avec un bel ensemble tous les media communiant avec une unanimité retrouvée avec la propagande officielle. C’est moins fatiguant et mieux adapté au  téléspectateur moyen.

 *Lire à ce sujet l’intéressante tribune du Cercle de réflexion interarmées. C’est long, c’est parfois difficile à suivre, mais ça me paraît un peu plus sérieux que les débagoulages des participants aux débats des chaînes d’« information » qui me rappellent, par leur sérieux, ceux des experts en Covid du début de l’épidémie. 

jeudi 24 février 2022

Ben v’là aut’chose !

Carte liguistique de l'Ukraine

Alors voilà : je me réveille, je vais faire mon petit tour sur le Net en fumant ma première cigarette, je prépare mon petit déjeuner, la routine, quoi. A 9 heures j’allume la télé, histoire de prendre des nouvelles de Zemmour et du Covid et qu’ouis-je ? M. Praud est dans tous ses états ! Les Russes (ou plutôt l’infâme Poutine) sont en train d’envahir la gentille Ukraine ! Avec le sens de la mesure qui le caractérise, le bon Pascal se déclare bouleversifié : le monde n’est plus ce qu’il était ! Il en est comme deux ronds de flan ! Ce à quoi personne ne s’attendait, s’est produit ! Mon Dieu, mon Dieu, mon Dieu ! Il n’en revient pas le père Praud ! Dans quel monde vit-il ?

S’ensuivent divers témoignages. Comme toujours dans ces cas-là, on fait appel à des gens qui présentent l’avantage de parler notre langue. Sont-ils représentatifs ? Va savoir, Charles ! Les invités (à l’exception de M. Bauer, toujours pragmatique) parlent d’un dictateur fou, on évoque le souvenir de l’exode de 1940, souvenir un peu flou, vu que ceux qui l’ont vécu se raréfient.

Personnellement, j’aurais un peu tendance à m’en foutre comme de l’an quarante. D’un côté, il y a le principe de la (plus ou moins) intangibilité des frontières, de l’autre le fait que certains russophones de l’Est de l’Ukraine où ils représentent l’immense majorité des habitants ne semblent pas ressentir vis à vis de l’Ukraine l’amour immodéré qui conviendrait. D’un autre encore, il y aurait comme un léger désir de la part de l’Otan d’entourer la Russie (pour son bien !) de bases militaires. Dans quel but précis ? Va savoir Charles !

De brillants spécialistes de la spécialité (ils le sont tous!), nous expliquent qu’il est urgent d’arrêter le dictateur fou avant qu’il n’envahisse la Biélorussie, la Pologne, l’Allemagne, la France et peut-être même les principautés d’Andorre et de Monaco. Ce qui ne saurait se faire dans certains cas cités au nom du Panslavisme et qui entraînerait accessoirement autant qu’obligatoirement l’entrée en guerre de l’Otan avec les menus inconvénients que cela pourrait entraîner.

Ce nouveau fait présente tout de même un avantage : ceux de nos compatriotes qui commençaient à se lasser d’être d’éminents épidémiologistes pourront se reconvertir dans la stratégie. Pour ce qui me concerne, n’étant spécialiste en rien, je me contenterai de penser qu’il ne s’agit là que d’un épiphénomène qui ne concerne que les états russes et ukrainiens et le désir d’hégémonie de nos chers amis étasuniens. Qu’ils se démerdent entre eux et gardons notre calme !


vendredi 18 février 2022

Transfuges divers

 

La mode est aux prises de conscience. Une question de saison peut-être… Une poignée de membres plus ou moins éminents de LR ou du RN tournent casaque et se découvrent des affinités avec MM. Zemmour ou Macron. Certaines de ces ces désertions étaient prévisibles, d’autres plus surprenantes surtout si l’on considère que leurs seules motivations sont éthiques ou idéologiques.

Prenons un premier exemple au hasard : M. Woerth. Ministre sous Sarkozy, soutien de Fillon lors du deuxième tour de la primaire LR de 2017, il accorde son soutien à Laurent Wauquiez lors de son élection à la présidence de LR. Pour ces raisons, on aurait pu penser qu’il appartenait à la tendance la moins molle de ce parti dont il il était jusqu’à ces derniers jours, président de la section de l’Oise. C’eût été se tromper ! En fait, comme Paul sur le chemin de Damas, à quelques semaines du scrutin présidentiel, il fut frappé par la grâce et réalisa qu’à l’insu de son plein gré s’était développée en son âme la fleur d’un macronisme sincère. Mettons cela sur le compte de la versatilité de la jeunesse (il n’a que 66 ans!) , sur celui d’une intervention divine ou encore d’une tardive prise de conscience du côté où sa tartine serait le mieux beurrée. Député LR de l’Oise, il ne lui resta plus qu’à changer de groupe.

Autre exemple : M. Bay. Son cas est bien différent. Contrairement au bravé Éric, ses convictions ont pu paraître variables. Militant FN dès l’âge de 15 ans, il quitte ce parti en 1998 pour suivre M. Mégret avant d’obtenir dans ce parti le poste de secrétaire général. Mais, vu qu’il se rapproche un peu trop de Marine Le Pen, il en est exclu en 2008. Pas rancunière pour un sou, Marine l’accueille de bon cœur. Le retour de l’enfant prodigue est un succès. Secrétaire général puis vice-Président du FN, il se voit élu député européen (2014 et 2019) puis au conseil régional de Haute-Normandie (2015). Il semble pourtant que le sort s’acharne sur lui (cf. supra) puisqu’il se trouve suspendu de ses postes au RN le 15 février (on l’accuse, à tort selon lui, vu qu’il portera plainte contre ce parti le lendemain, d’être un sous-marin zemmourien). A la surprise générale (vraiment?), il apporte son soutien le 16 au candidat de Reconquête sans pour autant démissionner du parlement européen.

Ainsi, on passe du RN chez Zemmour, de LR chez le même ou chez Macron tout en conservant des mandats acquis grâce au parti qu’on abandonne en rase campagne. Personne ne semble s’en offusquer. Les commentateurs, plutôt que de fustiger les transfuges, préfèrent supputer l’impact qu’auront ces défections sur les résultats électoraux des uns ou des autres. J’avoue que j’aurais du mal à soutenir un renégat de la dernière heure et je pense que ces ralliements n’apporteront que peu de changements aux scrutins.

Tout ce qu’on peut souhaiter à ces deux braves hommes ainsi qu’à leurs semblables, c’est que les trente deniers promis leur seront payés sous forme d’un maroquin pour le premier et d’une circonscription éligible pour le second (le risque étant pour ce dernier de connaître les mêmes déboires électoraux qu’il connut au MRN et que la porte du RN ne lui soit fermée à jamais).

mardi 15 février 2022

And the best loser is…*

 


Il semblerait que le résultat de la présidentielle soit plié d’avance. Sauf grave accident de dernière minute (scandale sexuel particulièrement odieux, découverte de détournements massifs, assassinat de Brigitte à coups de bêche lors d’une cérémonie officielle, etc.) il est très probable que M. Macron soit réélu, plus ou moins les doigts dans le nez. A cela, il y a d’excellentes raisons : il bénéficie, va savoir pourquoi, d’une certaine popularité, le Français moyen a horreur de l’aventure et a été dressé à rejeter les extrêmes ou ce qu’on lui présente comme tel et aussi la peur du changement que l’on peut constater en tous domaines suivant le principe  qu'on ne change pas une équipe qui perd.

Les sondages sont clairs à ce sujet : quel que soit son opposant, M. Macron l’emporterait. On me dira que les sondages mentent, qu’ils sont truqués, que c’est à la fin de la foire qu’on compte les bouses. Moi, je veux bien tout ce qu’on veut (c’est mon côté tolérant) mais je serais fort surpris que M. Lassalle, Mme Hidalgo ou M. Mélenchon soient élus dès le premier tour.

Nous en sommes donc réduits, à moins d’être des macronistes fervents ou résignés, à désigner celle ou celui qui perdra. Jusqu’à nouvel ordre, nous avons donc le choix entre trois candidats à l’échec : M. Zemmour, Mme Le Pen et Mme Pécresse. Pour ce qui me concerne, j’élimine cette dernière car malgré son ralliement de façade à des thèses droitières elle représente un centre droit si modéré que pour la différencier de celui qu’elle affronterait et en faveur duquel il est probable qu’elle se désisterait en cas d’échec au premier tour , il faut être du genre à disséquer, en vue d’une analyse poussée, un cheveu en quatre dans le sens de la longueur. Ce n’est pas mon cas.

Restent donc deux postulants à la défaite. Le Z, comme aiment à le désigner ses partisans et Mme Le Pen. Le premier, entre autres arguments, proclame que la deuxième ne sera jamais en position de gagner. Il semble, ce faisant, ne pas se rendre compte qu’il « bénéficie » d’un pourcentage de rejet bien supérieur à elle et qu’en cas de deuxième tour il obtiendrait un piètre score. Car s’il lui est possible de rallier les « intellos » de droite dure et quelques traîtres plus ou moins éminents de LR et du RN , son assise populaire reste faiblarde. Son opposante, quant à elle (toujours selon des sondages menteurs et truqués), recueillerait jusqu’à 45 % des suffrages, comme le fit Mitterrand face à de Gaulle en 1965. Ce n’est pas rien.

Si la défaite est inévitable, autant qu’elle soit le moins cuisante possible. Ce qui compte, c’est la progression du camp national. Présidentielle 2002 : Jean-Marie Le Pen : 17,79 %. Présidentielle 2017 : Marine Le Pen : 33,9 %. Prévisions 2022 (Toujours selon des sondages truqués autant que menteurs) : Marine Le pen : entre 43,5 et 45 % des voix. M. Zemmour pourrait-il faire mieux ?

Plutôt que le briser, il serait à mon sens plus utile d’entretenir cet élan qui finira bien un jour ou l’autre (Paris ne s’est pas fait en un jour!) à la victoire. Maintenant, si vous êtes, comme M. Zemmour, des fanatiques de Napoléon, libre à vous de le choisir.

* Et le meilleur perdant est…