Il semblerait que le résultat de la présidentielle soit plié d’avance. Sauf grave accident de dernière minute (scandale sexuel particulièrement odieux, découverte de détournements massifs, assassinat de Brigitte à coups de bêche lors d’une cérémonie officielle, etc.) il est très probable que M. Macron soit réélu, plus ou moins les doigts dans le nez. A cela, il y a d’excellentes raisons : il bénéficie, va savoir pourquoi, d’une certaine popularité, le Français moyen a horreur de l’aventure et a été dressé à rejeter les extrêmes ou ce qu’on lui présente comme tel et aussi la peur du changement que l’on peut constater en tous domaines suivant le principe qu'on ne change pas une équipe qui perd.
Les sondages sont clairs à ce sujet : quel que soit son opposant, M. Macron l’emporterait. On me dira que les sondages mentent, qu’ils sont truqués, que c’est à la fin de la foire qu’on compte les bouses. Moi, je veux bien tout ce qu’on veut (c’est mon côté tolérant) mais je serais fort surpris que M. Lassalle, Mme Hidalgo ou M. Mélenchon soient élus dès le premier tour.
Nous en sommes donc réduits, à moins d’être des macronistes fervents ou résignés, à désigner celle ou celui qui perdra. Jusqu’à nouvel ordre, nous avons donc le choix entre trois candidats à l’échec : M. Zemmour, Mme Le Pen et Mme Pécresse. Pour ce qui me concerne, j’élimine cette dernière car malgré son ralliement de façade à des thèses droitières elle représente un centre droit si modéré que pour la différencier de celui qu’elle affronterait et en faveur duquel il est probable qu’elle se désisterait en cas d’échec au premier tour , il faut être du genre à disséquer, en vue d’une analyse poussée, un cheveu en quatre dans le sens de la longueur. Ce n’est pas mon cas.
Restent donc deux postulants à la défaite. Le Z, comme aiment à le désigner ses partisans et Mme Le Pen. Le premier, entre autres arguments, proclame que la deuxième ne sera jamais en position de gagner. Il semble, ce faisant, ne pas se rendre compte qu’il « bénéficie » d’un pourcentage de rejet bien supérieur à elle et qu’en cas de deuxième tour il obtiendrait un piètre score. Car s’il lui est possible de rallier les « intellos » de droite dure et quelques traîtres plus ou moins éminents de LR et du RN , son assise populaire reste faiblarde. Son opposante, quant à elle (toujours selon des sondages menteurs et truqués), recueillerait jusqu’à 45 % des suffrages, comme le fit Mitterrand face à de Gaulle en 1965. Ce n’est pas rien.
Si la défaite est inévitable, autant qu’elle soit le moins cuisante possible. Ce qui compte, c’est la progression du camp national. Présidentielle 2002 : Jean-Marie Le Pen : 17,79 %. Présidentielle 2017 : Marine Le Pen : 33,9 %. Prévisions 2022 (Toujours selon des sondages truqués autant que menteurs) : Marine Le pen : entre 43,5 et 45 % des voix. M. Zemmour pourrait-il faire mieux ?
Plutôt que le briser, il serait à mon sens plus utile d’entretenir cet élan qui finira bien un jour ou l’autre (Paris ne s’est pas fait en un jour!) à la victoire. Maintenant, si vous êtes, comme M. Zemmour, des fanatiques de Napoléon, libre à vous de le choisir.
* Et le meilleur perdant est…
Allons allons, pas de morosité, regardez des vidéos de Combaz pour vous rafraichir.
RépondreSupprimerJe ne suis pas morose du tout !
SupprimerJe conviens comme vous que la présidentielle semble pliée, c'est un peu comme si les urnes étaeint déjà remplies. Mais se déterminer en fonction du meilleur perdant me semble un peu stérile. Il me semble qu'il faille plutôt se demander qui de Reconquête ou du RN peut faire élire le plus de députés en juin et surtout qui peut faire progresser à moyen terme les idées nationales. Il faudrait donc plus faire un choix de parti que de personnes et Reconquête avec ses 100000 adhérents tout neufs me semble en meilleure forme que le RN avec ses probèmes financiers.
RépondreSupprimerCent mille adhérents, c'est bien mais est-ce suffisant, vu le rejet très fort de Zemmour, pour obtenir ne serait-ce qu'un siège ? Ce rejet se retrouvera forcément aux législatives...
SupprimerCe commentaire a été supprimé par l'auteur.
SupprimerEn effet, en cas de duel Pécresse/Macron, j'aurais du mal à voter.
RépondreSupprimerBis repetita placent :
RépondreSupprimerhttps://www.youtube.com/watch?v=ljv9-mPDCp8
J'avais lu votre commentaire sur l'article précédent !
SupprimerJe m'étonne des deux o à loser, même si on ne le voit pratiquement écrit que comme cela un peu partout. Mais venant d'un angliciste distingué comme vous...
RépondreSupprimerOrage
Merci. Corrigé. Je pense avoir toujours écrit le verbe "to lose" (confondu avec l'adjectif "loose") avec cette faute! Comme quoi il n'est jamais trop tard pour apprendre !
SupprimerAnyway, they are lost !
SupprimerJe pense que vous auriez aisément votre place dans les petites sauteries digestives (apéritives pour les Parisiens) de Praud. Le recuit, le réchauffé, l'accommodement y forment le plat principal de l'abandon hypnique.
RépondreSupprimerVotre goût pour la flatterie frise l'obséquiosité, cher Léon ! Un petit problème cependant : pour participer à L'Heure des pros, il me faudrait me rendre à Paris et, au risque de passer pour gâteux en le répétant, cette perspective me révulse.
SupprimerJ'ai toujours cru que Gaston Lagaffe était le seul à pour "s'endormir en sursaut" ...
SupprimerAh une lectrice attentive... Je m'attendais plutôt à prendre une danse de la part de JE, mais un slow soporifique avec vous, pourquoi pas ? Les moutons sont devant leur poste où d'infatigables cabris ânonnent (eh oui !) leur mantra.
SupprimerCher Léon, je deviens de plus en plus débonnaire au fil du temps.
SupprimerQui a peur du grand méchant mou, grand méchant mou, Bayrou ?
RépondreSupprimerMacron !
Mais pas moi !