..Toi qui entres ici, abandonne tout espoir de trouver un contenu sérieux. Ici, on dérise, on batifole, on plaisante, on ricane.

lundi 25 janvier 2021

Faisons le point

 




On a eu la première vague parce qu’on n’avait pas de masques. On a eu la deuxième bien qu’on ait eu des masques.


Ce qui nous manquait pour enrayer l’épidémie, c’était des tests. On a des tests, elle continue.


Les gestes barrières sont efficaces. On les a renforcés mais les contaminations continuent.


La fermeture des restaurants et des cafés est indispensable mais ne semble pas changer grand-chose.


Le confinement permet d’enrayer la contamination. Quand on le suspend, elle repart.


Le vaccin est la panacée mais on n’en est pas certain qu’il soit efficace contre les variants présents et à venir et certains craignent des effets secondaires sur le long terme .


On a beaucoup progressé : on sait avec précision ce qui ne marche pas !


Il ne reste donc plus qu’à trouver ce qui marche car manifestement la reproduction, voire le renforcement, de ce qui ne marche pas risque de ne pas marcher.


On nous dit qu’il faut apprendre à vivre avec le Covid. Tout ce qu’on nous propose c’est de couvrir nos feux ou de nous confiner dès que ça tourne au vinaigre. Est-ce cela vivre avec ?


Il semblerait qu’un troisième confinement soit en vue. Sur quelles bases s’appuie-t-on pour penser qu’il se montrera capable de faire mieux que les précédents ? Le deuxième devait être levé si on atteignait un seuil de 5 000 contaminations par jour. On n’y est pas parvenu. Je ferais d’ailleurs remarquer que l’épidémie est forcément partie d’un seul contaminé et que par conséquent penser qu’en dessous d’un nombre de X milliers de personnes atteintes on pourrait la stopper est simplement fantaisiste. Vu qu’on n’avait pas atteint le chiffre magique, on nous imposa un couvre-feu à 20 h, puis à 18 h pour certains départements avant de généraliser cette mesure à l’ensemble du territoire et de s’apercevoir que ça ne changeait pas grand-chose.


Je me demande bien, en dehors d’éviter de congestionner les services de santé, à quoi pourraient bien servir un nouveau confinement et l’absurde « Autorisation de déplacement dérogatoire » qui ne saurait manquer de l’accompagner. On en est donc réduit à faire de la capacité d’accueil des hôpitaux l’alpha et l’oméga de la lutte anti-Covid alors que s’y rendre, c’est aussi prendre le risque de l’attraper entre autres maladies nosocomiales.


En tant que personne à risques ( passé le cap des 70 ans, cœur et poumons dans un état pas vraiment nickel) mon goût pour les rave parties est limité, je m’emmerde vite au restaurant et ne vais jamais au café. Ai-je vraiment besoin d’une mesure gouvernementale et d’un bout de papier pour limiter mes sorties ? Je me montre prudent autant que faire se peut, mais il m’arrive, comme à tout le monde, de commettre des « imprudences » par distraction. Vivre avec le Covid, c’est, qu’on le veuille ou non, également accepter d’en être atteint voire d’un mourir, le risque zéro n’existant nulle part.


J’entends qu’ici ou là, des voix s’élèvent contre masque et confinement. On manifeste dans bien des contrées, aux Pays-Bas émeutes et pillages ont eu lieu. La mise à sac de magasins en tant que moyen de prophylaxie ne me paraît pas évidente. Elle n’a cependant rien d’étonnant dans les asiles à ciel ouvert que sont devenues nos sociétés occidentales.


Il me semble de plus en plus qu’au lieu de mettre en place des mesures inefficaces quand elles ne sont pas plus mortifères que le mal, on ferait mieux de faire appel à ce qui reste de raison chez nos concitoyens et ailleurs, d’encourager la prudence, de soigner, de vacciner et de laisser voguer la galère. Advienne que pourra !


jeudi 21 janvier 2021

Ce que j'ai fait, aucune bête ne l'aurait fait !



Être malade comme un chien est certes une activité prenante mais, aussi tentant que ce soit, y consacrer l'essentiel de son temps n'est pas la meilleure manière de s'occuper , même en période de Covid. Entre deux attaques de fièvre, je tentai donc de meubler mon temps de manière destructive d'abord, constructive ensuite. 

En un peu plus de deux ans, la rénovation de la maison avait bien avancé. Au rez-de-chaussée, couloir, chambre, salon, salle à manger et cuisine étaient redevenus clairs et pimpants. Ensuite, je m'étais attaqué à l'étage, redécorant chambres et bureau, palier et cage d'escalier. Restait la salle de bains. Son état laissait pour le moins à désirer : la pauvre vieille baignoire avait perdu tout son lustre, les toilettes fonctionnaient moyennement, la déco était de son époque et montrait nombre de faiblesses. Toutefois, je rechignais un peu à attaquer ce nouveau chantier, conscient que j'étais qu'en rénover la plomberie ne serait pas nécessairement de la tarte. Fin novembre, surmontant mes réserves, je me mis à l'ouvrage.

Première victime de mon vandalisme : les toilettes. La place que prenait leur réservoir m'empêchait de remplacer le lavabo par un meuble standard


Je le remplaçai par un autre me permettant un gain d'espace et surtout, par une consommation d'eau plus réduite de sauver la planète, ce qui n'est pas rien.

Admirez au passage le magnifique carrelage, parsemé ici et là de couples de cygnes du plus bel effet que d'affreux lambris blancs viendront dissimuler à jamais.

Ensuite,  ma folie destructrice se tourna vers l'antique baignoire en fonte. Si la désincarcérer ne posa pas de problème particulier son évacuation ne fut possible que grâce à l'aide d'un voisin secourable et de son fil, deux robustes gaillards, qui remplirent leur mission délicate sans trop causer de dommages à l'escalier et à sa cage.



J'avais donc la place pour installer  sa remplaçante lui faire subir quelques découpes, plâtrer son pourtour après avoir adapté le système d'évacuation :




Par précaution, je la remplis à moitié d'eau pour pouvoir vérifier que l'évacuation était étanche et, ce faisant j'entendis un inquiétant bruit de cascade. Je descendis pour constater que le couloir s'était transformé en piscine et que du plafond d'échappait un mini-Niagara. Après moult épongeage, je me mis en demeure de casser le pourtour de la baignoire que je venais de terminer, de déplacer cette dernière pour constater que le problème ne venait pas de mon évacuation mais se situait dans l'espace séparant le plancher du plafond du couloir d'en bas  endroit évidemment inaccessible. Je découpai donc le plancher et réparai le tuyau endommagé.

Une fois le trou rebouché, je remis tout en place après un essai de vidange fructueux : faire et défaire, c'est toujours travailler !


Le travail de décoration allait pouvoir enfin commencer : je retirai le papier pour découvrir des murs en bien piètre état qui exigèrent un replâtrage aux l'endroit où le plâtre menaçait de tomber. La routine, quoi.



Je posai ensuite papier et revêtement de sol avant de me lancer dans la pose de lambris PVC. Toutes choses simples et rapides à réaliser.



Je mis le meuble en place avec l'aide de mon futur gendre.


Restaient quelques finitions à réaliser : changer bouton et prise électriques, poser les plinthes, peaufiner l'étanchéité autour de la baignoire et installer les mitigeurs. Celui de la baignoire, difficile à réaliser, posa de nombreux problèmes de mini-fuites, celles, insidieuses, qui laissent passer une gouttes toutes les trois minutes mais qui, négligées, ont tôt fait de vous pourrir murs et planchers. De nombreux montages et démontages, pose et changements de joints, s'ils tendirent à user ma patience, finirent par résoudre le problème.






Me voici donc l'heureux propriétaire d'une salle de bains à mon goût (de chiotte selon M. Fredi M.) après un mois et demi de labeur. Efforts d'autant plus méritoires que je ne prends jamais de bains, vu que je bénéficie d'une salle de douche au rez-de-chaussée et qu'en conséquence en dehors des toilettes et du lavabo elle ne servira à rien. 

Une fois le rafraîchissement des toilettes, de la salle de douche du bas et la rationalisation de l'installation électrique de l'extension, je n'aurai plus qu'à entretenir l'ensemble du logement. Ne me resteront qu'à terminer l'aménagement du jardin, à rendre présentables garage et portails sur la ruelle, bref, peu de choses.


 

mardi 19 janvier 2021

La fièvre monte à Sourdeval

Un mal qui répand la terreur,

Mal que le Ciel en sa fureur

Inventa pour punir les crimes de la terre,

Le Covid, puisqu’il faut l’appeler par son nom,

Capable de vider en un jour les Ehpad,

Faisait au monde entier la guerre.

Ils ne mouraient pas tous, mais tous étaient frappés

Et c’est bien là le problème.

Ceux qui me suivent régulièrement ont dû le remarquer : j’ai, depuis le début, eu du mal à prendre vraiment la « pandémie » au sérieux. Bien entendu des gens mouraient (Paix à leur âme, si elle existe!) . D’autres en souffraient puis gardaient des lésions. Tout cela était bien triste, certes, mais l’état de sidération dans lequel cette épidémie plaçait bien des pays m’étonnait tout de même. Qu’on mît pour autant l’économie à genoux, qu’on compromît gravement l’avenir de centaines de milliers de femmes et d’hommes pour sauvegarder la « bonne marche » du système hospitalier m’a toujours paru excessif.


Mais que faire quand la folie saisit des peuples qui conçoivent que des épidémies puissent exister mais rejettent l’idée que celles-ci causent des morts ? Qu’attendre de gouvernants que la peur de mal faire et des conséquences que cela entraînerait pour eux pousse à imposer des précautions parfois absurdes ? Quelle confiance accorder à un corps médical qui étale au grand jour ses visions contradictoires et dont les membres, tous éminents spécialistes, se battent comme des chiffonniers ?


Le Covid aura, à mes yeux, plus que tout autre chose révélé la fragilité d’une civilisation sur le déclin : pusillanimité, exigences contradictoires, louvoiements de dirigeants au gré des opinions et autres statistiques, etc. En maintenant plus de dix mois, on s’est installé dans la peur. Un peu plus d’un Français sur mille en sont morts mais aucun n’aura traversé la crise sans que peu ou prou sa vie et son équilibre n’en ait été perturbé.


Ainsi, moi qui vous parle, je viens, pour la troisième fois en six mois de connaître une période de fortes fièvres. En juillet, la première se solda par un séjour hospitalier d’une semaine, un diagnostic de pleurésie et un rapide retour à la santé. A la mi-octobre, ma température se remit à flirter avec les 40°. Mon bon docteur, une femme qui sait garder la tête sur les épaules, me diagnostiqua une bronchite et me prescrivit des antibiotiques. Deux jours plus tard j’avais retrouvé ma bonne humeur et ma fièvre n’était qu’un mauvais souvenir. Jeudi dernier, je me sentis à nouveau tout chose. Une prise de température m’indiqua plus de 38. Je m’endormis sans peine et au matin je pensai que le repos m’avait été salutaire. L’illusion se dissipa quand je réalisai en me levant que je tremblais comme une feuille, que j’étais perclus de courbatures, parcouru de frissons et quand, consulté, ce coquin de thermomètre afficha un 39,8° qui ne laissait rien présager de bon. Et là, la paranoïa ambiante me saisit. J’hésitai à appeler mon médecin. Je me jurai que, quoi qu’il advienne, je refuserais toute hospitalisation. Je prévins ma fille de mon état. Elle me conseilla de consulter. Ce que je fis finalement. Ma praticienne me reçut en priorité après que j’eus, pas fier de moi, pris le volant pour rejoindre son cabinet dans un bien triste état. Elle me prescrivit un traitement et me pria de la recontacter lundi afin de l’informer sur la bonne ou mauvaise évolution de la situation. Dès le lendemain matin, je commençai à me sentir mieux, la fièvre avait baissé, je ne tremblais plus. Le dimanche tout allait bien.


Tout ça pour dire que moi qui d’habitude ne tiens aucun compte des alertes de santé et des conseils qu’elles me valent de la part des praticiens, j’ai connu, l’espace d’un jour, une panique totale qui me fit craindre le pire au point d’envisager de renoncer à tout soin et que le climat anxiogène dans lequel on nous fait baigner depuis des mois a fini par m’affecter plus que je le pensais.


Je m’interroge cependant sur l’origine de ces accès fiévreux à répétitions. S’agit-il de rechutes de la première infection ? Sont-ils d’origine psychosomatique ? Dieu seul le sait mais je ne suis pas trop pressé de le rencontrer pour avoir la réponse. Un prochain scanner et une visite chez le pneumologues prévus de longue date éclaireront peut-être ma lanterne...


jeudi 14 janvier 2021

Le "scandale" Chombier



Olivier Chombier tenait, depuis des lustres, un rôle prépondérant dans les institutions charcutières de France. Que ce soit lors de la Foire au boudin de Mortagne, des Rillettades du Mans, du Festival Panalsaciens du Knack de Strasbourg (FPKS), des Jambonnades Bayonnaises, du Congrès Interceltique de l’Andouille de Guéméné-sur-Scorff et de tout ce que l’hexagone compte de manifestations charcutières prestigieuses c’est dans un silence religieux que l’on écoutait ses interventions avant de l’ovationner.


Les media se l’arrachaient. Un débat sérieux sur le porc et ses dérivés était tout simplement inconcevable sans celui que l’on surnommait « Le pape de la charcutaille ». Son émission « Saucisses, pâtés, andouilles et compagnie », programmée en prime time battait les records d’audience. Mérite Agricole, Légion d’honneur, Ordre du mérite, aucune distinction ne lui fut refusée. Des unes de Match, The Economist, Time Magazine, et de bien d’autres prestigieuses publications internationales rendirent son visage de bon vivant familier au monde entier.


Mais, comme on se plaît à le répéter dans les salons feutrés de l’élite charcutière , « Arx tarpeia Capitoli proxima ». Depuis longtemps déjà des rumeurs circulaient sur son compte : de mauvaises langues laissaient entendre qu’Olivier aurait eu tendance à faire « tâter de sa saucisse » à de jeunes et même trop jeunes gens. Mais que ce soit dans la filière charcutière ou dans tout autre milieu, on craint tout scandale susceptible d’entacher la profession. Hélas, des décennies après les faits évoqués, un article fut publié par la revue « Charcuterie et Démocratie » dans lequel la fille de sa seconde épouse l’accusait d’avoir sexuellement abusé de son frère ! Comme dans l’histoire du fou qui repeint son plafond, le tout charcutaille pria Chombier de s’accrocher au pinceau avant de s’empresser de lui retirer son échelle. On annula son émission, l’exclut des ordres prestigieux, nombre de personnages éminents de la charcuterie déclarèrent tout ignorer des faits reprochés à Chombier, tandis que quelques-uns de ses intimes crurent nécessaire de démissionner de leurs fonctions. Cependant, l’affaire ne connut pas de grand retentissement dans les media car qu’un charcutier, si talentueux soit-il, ait sa part d’ombre ne saurait faire leur choux gras. Les faits étant prescrits, l’affaire passa à la trappe.


Entre cette fable et le scandale qui émeut actuellement le Tout-Paris médiatico-politique la seule différence est le retentissement qu’il connaît. On s’offusque, on blâme, on dénonce à tout-va. Comment se peut-il qu’un grand constitutionnaliste se soit rendu coupable du « pire des crimes » ? Qu’un éminent donneur de leçons, même si ces dernières ne portaient généralement pas sur les déviances sexuelles, puisse s’être adonné à de telles pratiques ? A droite, on en profite, dans la foulée, pour vilipender la « gauche caviar » et sa pratique de l’entre-soi, étouffeuse de scandales. J’avoue que l’agitation effrénée du Landerneau politico-médiatique m’étonne tant il est basé sur la conception, erronée à mon sens, qu’une personne éminente devrait être, par définition, exempte de toute turpitude. A mes yeux, qu’ils soient charcutier ou constitutionnaliste, aucun homme, aucune femme ne sont à l’abri de fautes fussent-elles gravissimes. Ça me paraît une évidence.


D’un autre côté, le temps passé à évoquer ce scandale n’est pas consacré au Covid et ça nous fait des vacances.

samedi 2 janvier 2021

Meilleurs vœux !

 

Que vous souhaiter à l’aube de cette deuxième année covidienne sinon les deux principaux éléments sur lesquels se base toute félicité humaine durable ?

Une salle de bain entièrement rénovée :


Et du pâté de campagne à foison :



 Si, de plus, on vous installe un compteur Linky, votre bonheur sera inégalable !