..Toi qui entres ici, abandonne tout espoir de trouver un contenu sérieux. Ici, on dérise, on batifole, on plaisante, on ricane.

samedi 20 avril 2019

Les sans couilles

Je suis bien conscient que ce qui suit non seulement ne me fera pas que des "amis" et même qu'il m'en fera perdre. Qu'importe : j'en arrive à un point de dégoût où cela m'est égal.


Les rois des Gilets Jaunes sont nus et un grand nombre continue de s'extasier sur la beauté de leurs nouveaux atours ! Personnellement, j'en retire mépris et dégoût. Personne pour dénoncer l'ineptie des propos que sortent à longueur d'antenne leurs « porte-paroles ». Les mêmes qui dénoncent l'irréalisme des discours des politiciens semblent adhérer aux déclarations inarticulées de représentants auto-appointés de ce mouvement ultra minoritaire ayant pour seul but de foutre le bazar dans le pays. Des imbéciles que j'espère heureux qui se comportent en BOUCLIERS HUMAINS VOLONTAIRES des casseurs avant d'aller pleurer"Maman bobo !" quand ils y laissent des plumes. Qui réclament tout, son contraire et le reste. Qui, avant même qu'on leur annonce la moindre réforme, s'en déclarent mécontents.

On retire 5 euros des APL : c'est le drame. On offre 100 euros aux smicards : ce n'est rien. Des mesures sont prises à hauteur de 10 milliards et plus en faveur des petits revenus : il s'affligent que des sales (par définition) riches déboursent plus de dix fois moins pour sauver un joyau de notre patrimoine. Ils veulent la démission du président, la dissolution de l'assemblée, le RIC. Au nom de quoi ? S'imaginent-ils que le rêve des Français est de passer leurs dimanches à voter pour ci, ou ça et leurs soirée dans des AG où il sera difficile de  désigner le plus délirant des intervenants ?

Qu'il y ait des imbéciles pour réclamer l'impossible et le néfaste n'a rien d'étonnant ni de nouveau. Qu'une bande de traîne-patins n'ait rien de mieux à faire que d'aller se promener en ville le samedi avec leurs semblables n'est pas original. On ne peut pas leur en vouloir. S'ils avaient eu le choix, ils auraient, peut-être, été différents. Non, ceux qui m'agacent vraiment sont leurs soutiens qui se gardent bien de les imiter mais qui sont légions. Quelles sont les motivations de ce troupeau ? Qu'on lutte contre la misère ? Mais qui est pour qu'elle s'amplifie ? Qu'on paye moins d'impôts et de taxes ? Mais qui, en dehors des gauchiards, serait pour qu'on (c'est à dire les autres) en paie plus ?

Le troupeau est disparate. Ça va de la droite radicale à la gauche fanatique. Qu'ont-ils en commun, que se cache-t-il derrière leurs soi-disant généreuses motivations sinon la haine d'un pouvoir qui, qu'il leur plaise ou non, a été légalement élu ? Des mauvais perdants et des rêveurs. Car s'ils pensent que des urnes pourrait sortir un pouvoir qui leur agrée c'est qu'ils oublient leurs divisions ou croient que comme jadis chez Jacques Martin tout le monde va gagner. Tout ça est désolant comme le sont les discours de ces politiques qui oublient qu'au pouvoir ils n'ont rien résolu et n'étouffent pas de honte et comme l'est l'« extrême droite » qui se rallie au discours des ânes gauchistes dans l'espoir d'en tirer profit, ce qui me désole. Mais eux, c'est leur métier...

Il y a des jours comme disait Gainsbourg ou « j'voudrais que la terre s'arrête pour descendre ». Mais j'y suis déjà si peu et me sens si loin du troupeau que ça ne changerait pas grand chose. Après tout, peut-être suis-je injuste : peut-on en vouloir aux moutons d'être des béliers sans couilles mâtinés de girouettes?

vendredi 19 avril 2019

Zatiz-zecwèstcheun !


C'est vue de ce côté que je la trouve la plus belle.

Alors, votre Notre-Dame, on vous la restaure comment ma p'tit' dame ? A l'identique ? A la différente ? Le débat fait rage ! Enfin, quand on a fini de blâmer MM. Pinault et Arnaud d'avoir offert tant d'argent pour sa reconstruction au lieu de distribuer ces sommes aux millions de Français victime de la famine. 

Question qui ne se serait pas posée dans des siècles antérieurs en pareil cas. Si un édifice roman brûlait, que la mode était au gothique, et que réparer était impossible, on réédifiait au goût du jour. Il faut bien dire que patrimoine et le tourisme étaient alors moins en vogue. Une église, fut-elle cathédrale était une église, un palais fut-il royal était un palais, c'est à dire des bâtiments chargés d'une fonction. De son palais gouvernait le roi, dans les églises priaient peuple et affluaient pèlerins. Ces fonctions primaient sur la révérence due aux vieilles pierres.

En va-t-il de même aujourd'hui ? La réponse est clairement non et se référer aux usages anciens n'a plus aucun sens. Supposons que le château de Versailles soit détruit pas un incendie. Viendrait-il à l'idée du plus abruti des modernistes d'en rebâtir un de notre temps tout de verre et d'acier, élançant ses multiples étages vers le ciel, bref un Versailles d'aujourd'hui ? Permettez moi d'en douter et cela pour les raisons suivantes : d'abord il n'y a plus de roi avide d'éblouir l'Europe par sa magnificence et d'y réunir cour et vassaux, ensuite, les millions de visiteurs du château viennent y admirer la splendeur de siècles révolus et non un bâtiment situé dans le chef-lieu des Yvelines, quels que soient ses mérites architecturaux.

D'une certaine manière, il en va de même pour Notre-Dame. Certes, elle conserve sa fonction de prière et de célébration des rites catholiques mais est-ce cela qui pousse des millions d'Européens, d'Américains ou d'Asiatiques à venir prendre des selfies sur son parvis avec elle pour toile de fond ? Les touristes viennent y confronter leurs attentes avec la réalité. Or, de ces attentes et de cette réalité, la célèbre flèche fait partie intégrante. Sans elle, Notre-Dame ne serait plus tout à fait Notre-Dame.

La remplacer par un quelconque bidule serait à mon sens une erreur. Quelles que soient les qualités dudit bidule. Sans compter que quand on voit bien des œuvres architecturales de notre temps on est souvent saisi de doutes. Alors, pour moi la réponse à cette question lancinante est : à l'identique !

Si on a envie de faire du nouveau (et pas forcément du Nouvel) qu'on le fasse ailleurs ! Les pyramides de M. Pei s'intègrent très bien au décor du Louvre. De là à doter ce palais de toits pyramidaux, il y a un pas que je ne suis pas prêt à franchir.

jeudi 18 avril 2019

Trouvailles

Jardiner est utile et sain. Entre autres avantages, on y prend de l'exercice, on profite des bienfaits du soleil, on transforme une nature toujours brouillonne en un espace agréable à l’œil, et en cas de potager, on bénéficie de légumes frais et non traités. De plus, en retournant la terre, il arrive que l'on fasse des trouvailles. 

De retour en Normandie, je me suis immédiatement mis à tondre les espaces herbus (il ne s'agit pas vraiment de pelouse) à faire une première taille de haies et à désherber mes petits carrés de potager afin d'y planter des pommes de terre. Ce faisant, un objet métallique rond et percé en son centre attira mon regard. Vu qu'il était passablement oxydé, il était difficile de dire s'il s'agissait d'une monnaie ou d'une simple rondelle. Je la nettoyai un peu et pus constater qu'il s'agissait d'une pièce de dix centimes de 1920. 




Presque centenaire ! Qui avait bien pu perdre ces deux sous ? Bien sûr, il ne s'agissait pas là d'un trésor. Juste un humble témoin d'une perte passée.

Cela me fit penser à d'autres trouvailles faites dans le jardin de mon ancienne maison comme cette médaille en aluminium sur laquelle est représentée d'un côté Notre dame de Lourdes et de l'autre Notre Dame de la Délivrande, les deux légendes suivies de PPN (priez pour nous). D'une pierre deux coups ! Qui, avant de la perdre a porté cette modeste médaille ? Était-elle le pieux souvenir d'un pèlerinage à la basilique normande ? 



Plus inquiétante fut la découverte de ces deux munitions : 


Fusil ? Mitrailleuse ? Trace de la contre attaque allemande d'août 1944 ? A quelle arme de quel camp étaient-elles destinées ? Mystère. Intrigué, j'ai demandé à l'ancien fermier qui occupait les lieux s'il lui était arrivé de trouver des balles dans son potager. Il m'assura que non. 

Je garde ces objets comme autant de messages anonymes et involontaires venus de personnes probablement disparues aujourd'hui.

samedi 13 avril 2019

On va voir de quel bois je me chauffe !

Je crains que la plaisanterie que constitue mon titre ne passe inaperçue bien que, loin de vouloir menacer qui que ce soit de la violence de ma colère, je ne veuille parler que du mode de chauffage que je viens d'adopter.

Ma maison corrézienne étant chauffée à l'électricité, le KW s'apprêtant allègrement à atteindre puis à dépasser le prix de 0,15 centimes et avril s'acharnant à nous déconseiller de nous découvrir ne serait-ce que d'un fil, ce mode de chauffage, à raison d'entre 40 et 50 KW par jour quand le temps est frais, tendait à devenir dispendieux.

Restait l'alternative du bois, vu que j'avais équipé la maison d'un magnifique insert réputé capable d'en chauffer l'intégralité. Seulement, le chauffage au bois ne va pas sans contraintes et inconvénients. Le bois que l'on rentre cochonne la pièce, on est soumis à la corvée salissante du nettoyage des cendres, il faut alimenter le feu en veillant à ce qu'il évite à la fois de s'éteindre ou de porter la température à des niveaux trop hauts, penser à se faire livrer du bois, le scier à la dimension du foyer,le ranger correctement et rallumer le feu au matin. Aussi fut-ce à reculons que je me dirigeai vers cette solution (bel alexandrin qui en plus rime avec le mot qui le précède). Pourtant je finis par m'y résoudre, par avarice ou par raison.

Je me rendis donc, comme me l'avait conseillé un paysan voisin, chez le fabricant de merrains et autres fournitures pour les tonneaux qui exerce son industrie dans le village et y fit pour une somme modique l'emplette de deux fagots de chutes qui me furent immédiatement livrés :


Fagot 

Restait à scier ce bois d'environ un mètre de long en deux afin qu'il pût entrer dans l'insert. Ce fut, en quelques heures , grâce à ma tronçonneuse (merci encore Nicole!) une affaire rondement menée. Et les morceaux de bois formèrent un tas sur la terrasse :


Restait à en faire un tas correct, de façon à pouvoir mettre le bois dans un endroit où il gênerait moins et aussi à pouvoir le protéger de la pluie afin qu'il continue de sécher. La tâche fut un peu longue mais j'obtins le résultat suivant :

Tas de bois en attente de bâchage
Je pouvais donc expérimenter mon nouveau chauffage afin de voir à la fois son efficacité et sa rentabilité. J'allumai mon insert et pus constater que le bois produisait une belle et réchauffante flamme :



L'expérience se poursuit depuis maintenant cinq jours et s'avère concluante et cela à deux niveaux. D'abord, selon mes calculs, cela me permettrait de diviser mes dépenses de chauffage par (au moins) deux. Ensuite, le foyer dégageant une puissance supérieure à celle des radiateurs, la température de la pièce principale atteint sans problèmes trois degrés de plus, m'évitant ainsi d'avoir froid aux pieds. Ça vaut bien les inconvénient, non ?

vendredi 12 avril 2019

Soif d'Histoire

Pour M. Souchon, la foule sentimentale aurait soif d'idéal. Admettons. Toutefois il existe dans les media et dans la foule sentimentale qui les suit une autre soif, au moins aussi forte : celle de vivre des « moments historiques ». Comment pourrait-on les en blâmer vu que TOUT moment est par définition historique. Imaginons que dans un pays ou une région absolument rien de notable ne se soit produit pendant plusieurs siècles. Il faudrait imaginer un nom pour cette période mais elle n'en serait pas moins historique au même titre que la Pax romana s'inscrit dans l'histoire comme les multiples guerre napoléoniennes.

Cela dit, le piège dans lequel chroniqueurs et bon peuple semble tomber, voire sauter à pieds joints, est de penser que les moments que nous vivons ont une importance capitale dans l'histoire. Curieusement, j'ai du mal à partager leur vision de l'importance de tel ou tel événement. Je l'ai dit et répété (à mon âge, ne pas radoter serait une faute de goût), je ne suis jamais parvenu à considérer, au fur à mesure de leur déroulement, que les « événements » de mai 1968 étaient autre chose qu'une ridicule pantalonnade. Et pourtant je ne faisais alors qu'approcher mes dix-huit ans ! Il est de bon ton, parmi les réacs, de rendre cet épisode insignifiant responsable des pires dérives que connaît aujourd'hui notre société tandis que de l'autre bord on les attribue au « progrès » et aux luttes populaires. Je crains que l'origine de ces mutations ne se trouve ailleurs car les pays de développement économique comparable qui n'ont pas ou peu connu de troubles durant ce mois-là n'ont rien à nous envier en matière de déliquescence.

A mon sens, les bouleversements que connaissent les sociétés occidentales sont le fruit d'une organisation économique qui entraîne des changements sociaux, sociétaux et idéologiques et ne doivent rien aux gesticulations et autres vociférations des activistes. S'il arrive que ces derniers semblent renverser l'ordre rétabli c'est que cet ordre était devenu caduc et aurait fini par disparaître de sa belle mort. Si la civilisation européenne actuelle et ses métastases venaient à disparaître c'est qu'elles auraient fait leur temps.

Quand on voit les choses de cette manière qu'on pourrait traiter de cynique, de fataliste et de plus qu'un tantinet marxiste, on a bien du mal à s'intéresser à certains épiphénomènes censés bouleverser la France, l'Europe ou le monde. S'il arrive que j' en parle, c'est à cause de l'importance imméritée que media et réseaux sociaux leur donnent. Si j'en parle trop souvent c'est pour dénoncer l'espace qu'ils occupent indûment et dont ils privent des sujets réellement importants. En faisant cela, certes, les media ne font que jouer leur rôle qui est de meubler leurs journaux ou autres séquences d'actualités. Ce qui m'agace, c'est de voir tant de braves gens leur emboîter le pas. Mais peut-être cela les aide-t-il à satisfaire leur soif de participer à des « moments historiques » et à se libérer d'une indignation qui sinon resterait à couver en eux, faute d'objet.

Personnellement, je préfère le froid constat à l'indignation. Ce qui n'exclut aucunement la radicalité.