..Toi qui entres ici, abandonne tout espoir de trouver un contenu sérieux. Ici, on dérise, on batifole, on plaisante, on ricane.

mardi 25 novembre 2014

Éducation : à quoi reconnaît-on un élève tenté par le djihad ?


Tel est le titre d’un article du Point. Il y est fait allusion à une circulaire émise par le Rectorat de L’académie de Poitiers censée apprendre aux enseignants comment repérer ceux de leurs élèves que la radicalisation risquait de mener à de regrettables excès.

Dieu merci, M. Médi-apart (de standing dans les beaux quartiers avec gauchisme à tous les étages) était vigilant à son mirador. Il dénonça donc le scandale. Il ne fut pas le seul car les belles consciences ne manquent pas en notre beau pays dès qu’il s’agit de dénoncer le racisme.  Syndicats, associations lusulmanes et autres organes gauchistes de hurler avec leur ardeur habituelle à la stigmatisation, à regretter qu’on ne dénonce pas les extrémistes des autres religions, bref ils firent, comme disait cette vieille ordure communiste de le bon Jacques Prévert, ils firent leur bruit habituel.
Avant d’aller plus loin, pour ceux à qui l’info aurait échappé rappelons ce qui mit le feu aux poudres.
 A la rubrique « Signes extérieurs individuels » on pouvait lire :
  • Barbe longue non taillée (moustache rasée). Cela concerne essentiellement les jeunes hommes. Rien ne nous dit que les rares jeunes filles disposant d’une pilosité suffisante pour arborer ce signe ne le feraient pas en vue d’ouvrir une baraque de foire. 
  • Cheveux rasés. Idem supra. Mais rien ne dit qu’il ne s’agit pas de skinheads ou de demoiselles nostalgiques de la coupe adoptée par leurs arrière-grands-mères à la libération.
  • Habillement musulman. Il se peut que certains vêtements soient portés dans les pays musulmans mais de là à ce qu’ils aient des convictions religieuses… La formule est malheureuse ! 
  • Jambes couvertes jusqu’à la cheville. Sauf feu de plancher, la plupart des pantalons le font… 
  • Refus du tatouage. Le tatouage n’étant pas obligatoire, je ne vois pas en quoi n’en avoir pas serait un signe de radicalisation musulmane.
  •  Cal sur le front. J’avoue ma perplexité. Il m’arrive d’avoir des cals aux mains, mais sur le front… 
  • Perte de poids liée à des jeûnes fréquents. Comment en être certain ? Ça peut venir d’une anorexie ou d’un vilain cancer…
Tout cela est bien maladroit.
Suit une rubrique « Comportement individuels »
  • Repli identitaire. N’est-ce pas ce qu’on reproche aux réacs ? 
  • Rhétorique politique (ref à l’injustice en Palestine, Tchétchénie, Irak, Syrie, Égypte). En ce cas, bien des journalistes de gauche seraient à surveiller de très près. 
  • Exposition sélective aux médias (préférence pour les sites web jihadistes). Enfin un élément pertinent ! Mais en dehors de recherches au CDI comment le savoir ? 
  • Intérêt pour les débuts de l’Islam. Très discutable.

Tout ça n’est pas très sérieux. C’est soit mal formulé, soit imprécis, soit difficilement constatable. Qu’on ait pu critiquer la pertinence des éléments retenus est certain. Que des individus montrant l’ensemble de ces signes puissent être soupçonné d’être des musulmans radicaux n’aurait rien d’étonnant. Seulement, tous les radicaux ne sont pas partants pour le djihad… Existerait-il un seuil au-delà duquel la pratique religieuse deviendrait intolérable ?

Avant de monter sur leurs grands chevaux, nos gauchistes ne devraient pas oublier que la démarche de l’Académie de Poitiers s’inscrit dans le cadre d’une campagne visant à éviter que de trop nombreux jeunes Français aillent joindre les rangs de « Daech » comme certains voudraient qu’on dise. Que je sache, seule une fraction de l’Islam est concernée par le Djihad. La lutte contre les extrémistes chrétiens, juifs, zoroastriens, hindouistes, bouddhistes, adeptes du vaudou, adorateurs de la Sainte-Pastèque ou du Caméléon Morveux si virulents soient-ils n’est pas à l’ordre du jour.

lundi 24 novembre 2014

Pour en finir avec les communautés de communes



Suite à mon billet d’avant-hier, Nicolas  s’est donné la peine d’y répondre par un long billet et sans aucune animosité. Il est vrai qu’il est plus aisé de rester courtois lorsqu’on traite d’un problème concret d’administration que lorsque l’on est sur le terrain idéologique. Plutôt que de déposer un interminable commentaire au pied dudit article, j’ai décidé de consacrer ce billet à la question.

Je commencerai par saluer le soin qu’a mis Nicolas à se documenter sur la question. En effet, la carte qui accompagne son billet situe avec exactitude la communauté en question et c’est la lecture de l’article de La Manche Libre qu’il met en lien qui a provoqué mon ire. J’insère ci-dessous la carte en question qui permettra de visualiser autant que d’expliquer certains point de mon développement :  



La partie cernée de rouge est la communauté en question. Comme Nicolas l’a déduit, j’habite sa partie septentrionale et même l’extrême pointe de celle-ci ce qui fait qu’en m’éloignant de 3 km de chez moi, suivant la route choisie je me retrouve dans l’Orne ou le Calvados et que je me trouve plus près de Vire que de Mortain. Qu’il ait été ou non judicieux de rattacher les cantons de Vire, Saint-Sever et  du Béni-Bocage au département de la Manche plutôt qu’au Calvados est une question certes intéressante mais dont l’actualité s’est attiédie au fil des deux-cent-vingt années passées. D’ailleurs, comme le signale si justement Nicolas, organiser des comcoms dans le cadre départemental est absurde comme l’illustre si bien le cas d’Alençon auquel il fait allusion. L’idée selon laquelle mon canton gagnerait à être rattaché à une communauté Viroise se défend. Mais tout cela est sous-tendu par l’idée que les entités administratives devraient, sous peine de mourir, atteindre une taille minimum. J’ai exprimé naguère mon opinion sur la pertinence de la réforme des régions.  C’est là-dessus que je ne suis pas d’accord. En fait je suis contre les regroupements et je vais vous dire pourquoi :
Si j’ai choisi, et cela depuis une vingtaine d’année de m’installer dans des villages perdus, ce n’est pas par hasard : j’en apprécie la paix et le faible taux d’imposition locale, ce dernier étant justement dû à la quasi-inexistence de coûteux équipements collectifs.  Je pense de manière générale que ces équipements devraient être les plus réduits possibles. Combien de réalisations « prestigieuses » ne font que flatter la mégalomanie d’élus que couper des rubans fascine tandis que les services rendus ne concernent qu’une frange infime de la population mais participent grandement à l’endettement et à l’augmentation des impôts de tous ? Plus la communauté locale s’étoffe plus la tentation de dépenses somptuaires s’accroît.

Mais, pomme à l’eau, m’objectera-t-on, des équipements, il en faut bien un minimum ! Des écoles, des centres de soin, des piscines (pour éviter que nos chères têtes blondes ne se noient durant leurs premières vacances),  des salles des fêtes (pour s’y amuser), des cimetières (pour y pleurer)… Ben oui, il en faut un MINIMUM. Seulement quand on s’installe dans un trou perdu, sauf quand on est un parfait abruti, on ne s’attend pas à bénéficier des mêmes services qu’offre une métropole. Ainsi, moi qui vous parle, m’offrirait-on de décupler ma pension et un hôtel particulier (avec potager) sans loyer ni charges aucunes, je n’en refuserais pas moins de vivre à Paris, Lille, Lyon, Marseille, etc. C’est un choix.  J’ai la ville, même moyenne, en horreur.

Plutôt que d’inutiles regroupements, pour que soient assurés un MINIMUM de services, je serais plutôt favorable à des regroupements VOLONTAIRES de communes autour de projets spécifiques. Le besoin urgent d’une piscine se fait-il sentir (suite à la montée des eaux consécutive au réchauffement global) que les porteurs du projet se débrouillent pour fédérer autour de lui suffisamment de communes INDÉPENDANTES afin d’assurer sa faisabilité. On pourrait-même envisager que des promoteurs privés s’en occupent…

Voilà qui est bien libéral me dira-t-on. Eh bien oui : le socialisme rêve d’un nombre toujours plus grand de ce qu’il appelle des « services publics ». J’y suis opposé : si les gens veulent certains services, qu’ils se les offrent. S’ils n’en ont pas les moyens, qu’ils s’en passent ! Je n’ai comme, je le suppose, la majorité des habitants de ma commune pas plus envie de participer au financement d’un théâtre à Vire que d’un centre social à Mortain.

dimanche 23 novembre 2014

Le djihad ne passera pas par moi !



Comme l’a si justement souligné l’éminente blogueuse dont on tait le nom, ceux qui quittent l’hexagone pour la Syrie afin de s’y adonner à leur innocente passion djihadiste sont dans leur grande majorité des fils de bonne famille, des (passez-moi l’expression !)  Français de souche.

Étant moi-même issu d’une famille irréprochable dont les racines plongent profondément dans la terre bretonne qui, qu’on le veuille ou non, est depuis bien longtemps française, je me suis demandé comment il se faisait que je reste d’une surdité totale face au chant des sirènes djihadistes qui séduisent tant de mes semblables.

A force de réflexion, je suis parvenu à isoler quelques unes des raisons qui expliquent cette énigme. Je vous les livre en désordre vu que ma répugnance à embrasser cette noble cause est due à un amoncellement de causes que j’aurais bien du mal à hiérarchiser mais dont chacune constitue un obstacle majeur à mon embrigadement :

1)      Je suis allergique à toute croyance
2)      Homme du Nord, j’ai horreur de la chaleur et par conséquent le climat de L’Irak ou de la Syrie ne me conviennent pas
3)      Je ne parle pas Arabe et n’ai aucune envie d’apprendre une nouvelle langue
4)      Je suis pacifiste et non-violent
5)      J’ai horreur d’appartenir à un groupe quelconque
6)      Je crains que mon goût prononcé pour une liqueur que l’on distille dans l’ancienne Calédonie ainsi que pour le jus fermenté de la treille ne déplaise à certains de mes compagnons de combat
7)      Je n’aime pas porter l’uniforme
8)      J’ai horreur du bruit, quelle que soit sa source
9)      Une certaine raideur des genoux me rendrait de trop nombreuses prières pénibles
10)   Je préfère les paysages verdoyants aux arides
11)   J’aime la charcuterie et un  mois de jeûne du lever au coucher du soleil ne me dit rien
12)   Mon envie de donner ma vie pour une quelconque cause est extrêmement modérée
13)   Plutôt que de houris, au cas où je mourrais en martyr, je préfèrerais un paradis peuplé de femmes un peu plus mûres et plus expérimentées
14)   Les voyages m’attirent peu
15)   Je crains que là-bas ils n’aient pas de magasins Leclerc
16)   Je n’ai pas envie de changer de banque
17)   Je suis trop vieux pour apprendre un nouveau métier
18)   Je n’ai pas de barbe et aucune envie de m’en laisser pousser une
19)   Je ne ressens aucune animosité particulière envers les Chiites, les Kurdes, les  Chrétiens, les Juifs ou les Yazidis
20)   J’ai pas mal de travaux en projet dans le garage

Il en existe certainement beaucoup d’autres, mais cette première liste me fait craindre de n’être qu’un bien piètre djihadiste ce qui froisserait mon perfectionnisme.

samedi 22 novembre 2014

Intercommunalité : début des réjouissances !



J’habite une commune qui compte 290 habitants. On ne peut pas parler de village vu que cette commune résulte de la fusion, en 1972, de deux anciennes entités administratives dont les bourgs respectifs ne comptent, en dehors de leur église que quelques maisons dont certaines inhabitées. On est en plein bocage : habitat dispersé en une multitude de hameaux. En dehors de la modicité du prix des maisons et du calme qui y règne la faiblesse des impôts locaux n’a pas été pour rien dans mon choix. Mais ça, c’était avant.



Une si petite commune ne peut se doter des « indispensables » équipements qu’exige la vie moderne. Il faut des structures intercommunales. Ça existait déjà au niveau du canton. Mais c’était notoirement insuffisant. Aussi à compter du 1er janvier 2013 naquit une nouvelle communauté de communes regroupant quatre cantons et la quinzaine de milliers de taillables et corvéables à merci nécessaires à la mise en place d’équipements dignes de ce nom.  Et nous y voici.



Le lundi 17 novembre 2014, les élus de la communauté se sont réunis pour voter la création d’un centre social à Mortain, son chef lieu, baptisé « Forum du Mortainais ». A quoi servira-t-il au juste ? Je ne suis même pas certain que Dieu le sache. Il s’agit, et ça au moins c’est clair, de redonner vie à l’ancien tribunal fermé en 2009. Le projet avait été repoussé en juin dernier. En ce début de semaine, il a été adopté, malgré, entre autres,  la véhémente opposition de notre bon maire toujours prudent en matière de dépenses publiques. Alléluia !   Les frais engagés ne seront que d’un montant global de 1.5 millions d’Euros. C’est donné ! Mais grâce aux subventions de diverses origines* la note ne sera pour la communauté que de 468 000 €. Une paille ! Juste 31,25 € par habitant ! A croire qu’une fois les travaux effectués son fonctionnement et son entretien n’entraîneront aucun frais !



Le seul léger inconvénient que je trouve à ce modeste projet c’est que je ne vais JAMAIS à Mortain. Je me trouve plus près de Vire ou l’offre en commerce et en services divers est autrement plus importante. Je suppose que bien des gens quatre cantons sont dans mon cas. Ce simple fait ne saura me priver de contribuer à l’installation, à l’entretien et au fonctionnement d’une magnifique structure où je ne foutrai jamais les pieds.



Au-delà du côté purement local de l’affaire, ce qui me révolte c’est la désinvolture avec laquelle les élus se permettent de dépenser notre argent. L’établissement des communautés de communes n’aura pour conséquence que de permettre des « réalisations » somptuaires autant qu’inutiles qui, dans le cadre des anciennes communautés locales n’auraient pu être imaginées que par des élus mégalomanes et dont la mise en œuvre eût été impossible vu les finances limitées dont ils disposaient. Grâce à ces nouvelles entités, on pourra désormais se lancer dans les plus échevelées entreprises pour le plus grand bonheur des collectivistes de tout poil pour qui il est urgent de mettre en œuvre un projet, quelles que soient son utilité ou sa rentabilité, du moment qu’il présente un aspect vaguement « social ».


Noyés que sont les 290 habitants de notre commune dans une entité 50 fois plus importante, leur voix ne sera plus entendue mais il leur restera cependant le droit de payer. Elle est pas belle la démocratie socialiste ? 


*Europe ? État ? Région ? Département ? Qu’importe ? Quel que soit leur source, ces subventions viennent de la fiscalité et/ou de l’endettement, donc de la poche des taillables et corvéables.