..Toi qui entres ici, abandonne tout espoir de trouver un contenu sérieux. Ici, on dérise, on batifole, on plaisante, on ricane.

dimanche 28 septembre 2014

28 septembre



Le vingt-huit septembre est pour moi un jour de frustration, surtout cette année où il n’y en a que pour Brigitte. Est-ce ma faute si madame Bardot est née le même jour que moi ? Que cet heureux événement se soit produit 16 ans plus tôt ne me console aucunement. Et s’il n’y avait que ça !

Tant de choses se sont produites à cette date ! En 48 avant notre ère, Pompée fut assassiné (j’en suis encore tout chiffonné !), en 1106 eut lieu à 13 kilomètres d’ici la Bataille de Tinchebray opposant Henri 1er Beauclerc à son frère aîné Robert Courteheuse (si c’est pas malheureux de voir une famille se déchirer comme ça !), en 1958 fut adoptée par référendum la constitution de la Ve République (je me souviens encore des klaxons sur la départementale 308 à Sartrouville : Pouet, pouet, pouet-pouet-pouet = De Gaulle au pouvoir, Algérie Française ou A poil la Brigitte, va savoir…).

De plus, c’est la période où on enregistre le plus de naissances vu qu’elle se situe neuf mois après les fêtes de fin d’année, période où de copieuses libations facilitent les rapprochements : ainsi en 1803 naquit Prosper (Youp la boum !) Mérimée, en 1841 Georges Clémenceau, en 1924 Marcello Mastroianni, en 1982 Nolwen Leroy pour ne citer que les plus illustres parmi ces enfants de pochtrons.

Pour éviter la surpopulation, c’est également un jour où l’on aime à mourir. Ainsi, le saint du jour, Venceslas 1er, duc de Bohème fut assassiné par son frère Boleslas en 935 (ah ! La famille !), le grand Louis Pasteur mourut en ce jour en 1895 (c’est pourquoi cette date est devenue la journée mondiale de la rage (pour le désespoir et la vieillesse ennemie, je ne saurais dire quand on les fête), en 1964, ce fut le tour de Harpo Marx, en 1970 celui de Gamal Abdel Nasser, suivi en 1973 par Fernand Raynaud.

Dans ces conditions, les chances pour que mes travaux de géographe, d’analyste politique et d’éthologue amènent à ce qu’en ce jour l’humanité entière célèbre mes mérites sont pour le moins minces. C’est à se demander si ça vaut le coup d’écrire des conneries sur un blog…

vendredi 26 septembre 2014

Invasion étrangère



Oh, je ne vais pas vous parler du « Grand remplacement ». J’ai suffisamment exprimé mon total refus du multiculturalisme et de l’émigration de masse pour y revenir. Non, il s’agit d’une autre invasion qui touche ce que nous avons de plus cher au monde : notre porte-monnaie. Il y a bien longtemps que je m’étais rendu compte du phénomène mais j’ai la très nette impression qu’il va en s’aggravant. Ce matin, j’ai pu remarquer que le mien contenait 9 € et 24 cents (je suis très riche) et que sur cette somme seulement 2 € et 54 cents était constitué de pièces françaises. Ensuite, et c’est peut-être là ce qui le plus m’inquiète, ce ne sont pas les menues monnaies mais les pièces de deux, un Euros et à la rigueur celles de  50 et de 20 cents qui envahissent poches et tiroirs-caisses.  
Soyons précis dans l’inventaire de ma bourse : 

  • 2 € belges 
  • 2 € irlandais 
  • 1 € portugais 
  • 1 € slovène (!) 
  • 50 et 20 cents allemands

Pour la France : 

  • 2 € 
  • 2 20 cents 
  • 2 5 cents 
  • 4 1 cent.


Le constat fait, se pose une question fondamentale : comment expliquer cette invasion étrangère et la raréfaction  des pièces nationales ? Notre pays serait chaque année visité par 70 millions de touristes. Seule une vingtaine de millions de Français partent en vacances à l’étranger.  Mais ni les uns ni les autres ne viennent tous de la zone Euro ou ne s’y rendent. Quelle est la part de ces pièces ramenées par nos compatriotes ? Quelle est celle laissée par les visiteurs ?

Avez-vous constaté cette invasion ? Serais-je le seul à connaître ce phénomène ? Me sachant patriote (mais comment le sauraient-ils ?), les commerçants mettraient-ils un point d’honneur à me refiler des pièces d’origine pour le moins suspecte afin de heurter mes sentiments ? Si vous avez la moindre explication de ce mystère, donnez-la-moi afin que je puisse retrouver un sommeil apaisé. Merci !

mercredi 24 septembre 2014

Rassembler



Tout politicien se veut rassembleur. Quoi de plus beau que le rassemblement ? Quoi de plus dangereux que la division ou le clivage comme on dit aujourd’hui ? L’ex-président se voyait accuser de cliver, l’actuel est parvenu à rassembler (contre lui) la quasi-unanimité des Français. Les rassemblements contre quelqu’un ou quelque chose sont assez faciles à réaliser car ils permettent de fédérer des éléments totalement hétérogènes pour des raisons opposées. Il n’en va pas de même pour ceux qui se feraient en faveur d’une personne ou plutôt d’un porteur d’idées puisque la Ve république l’implique et qu’un retour au parlementarisme ne saurait mener qu’à l’instabilité grâce  au règne des partis charnières. Avant de parler de rassemblement, encore faudrait-il savoir sur quelles bases celui-ci se ferait. Autour d’un programme ? Autour d’idées fortes ?

Un programme, c’est bien, c’est beau, c’est bon et ça ne convainc pas grand monde. Un programme ça se veut prioritairement économique : il s’agit d’abord de réduire le chômage, d’améliorer le niveau de vie ensuite on l’assortit, pour lui donner un peu d’épaisseur, de mesures sociétales, culturelles, écologiques et autres. Plus il comporte de propositions, plus il paraît sérieux alors qu’une pléthore d’engagements ne fait qu’en compromettre la mise en application. N’importe comment, la plupart des électeurs ne le liront pas, pas plus qu’ils ne le compareront avec ceux des divers candidats. De plus, les gens sont de plus en plus conscients que la marge de manœuvre des gouvernements en matière économique est de plus en plus réduite et dépend davantage de l’environnement économique mondial que de l’action, si dynamique soit-elle, d’un quelconque gouvernement. Il est certain qu’une gestion erratique, sans cohérence ne fait, comme on peut le constater aujourd’hui, que compliquer les choses mais ça ne change les résultats globaux qu’à la marge.

Restent les « idées ». M. Valéry Giscard d’Estaing avait publié en 1984 un ouvrage intitulé 2 Français sur 3 où il prônait le rassemblement  autour d’opinions censées être partagées par les deux tiers des Français. Il est évident que certaines options sont partagées par une large majorité. Seulement, si elles créent un certain consensus, elles ne se voient pas attribuer le même rang dans la liste des priorités de chacun. De plus, en admettant qu’on se mette d’accord sur les priorités, encore faudrait-il que l’on fasse confiance à celui ou ceux qu’on charge de les mettre en œuvre car on a vu certains, une fois élus, tourner le dos à ce qu’ils avaient promis de défendre et prendre des mesures en complète contradiction avec les aspirations de leur électorat.

Quoi qu’il en soit, il me semble que c’est au niveau des idées qu’il faudrait se rassembler. Est-on pour plus ou moins d’État, de « libertés », de liberté, d’initiative personnelle, de redistribution, etc. ?  Car de ces options dépendront les options sociétales, économiques et autres qui seront prises. On ne saurait à mon sens rassembler qu’autour de quelques idées simples, claires et cohérentes entre elles et dont les conséquences logiques sont clairement présentées.  C’est peut-être là que le bât blesse car bien des gens manquent de cohérence et veulent moins d’impôts locaux mais plus d’équipements, moins de prélèvement mais plus de prestations, plus d’état et moins de réglementations etc.  On quitterait le monde des petites phrases, de la démagogie et des passions pour celui des convictions, de la pédagogie et de la rationalité.

Les Français y sont-ils prêts ? Rien n’est moins certain. Mais rien n’interdit de rêver…

mardi 23 septembre 2014

Ma question est : faut-il désespérer ?



Je paraphrase Sardou mais mon questionnement est sincère. Comme Corto, je m’interroge sur ce que veulent certains. De même,  quand je lis Koltchak la perplexité m’envahit. Au fond, la question est : faut-il attendre, le cul dans son fauteuil, baignant dans une douce délectation morose que la France s’écroule, que s’enfonce dans le chaos ce pays que nous aimons tant ? Et cela sous prétexte que n’émerge pas une Jeanne d’Arc, un De Gaulle, un homme ou une femme sans peur et sans reproche qui partage EN TOUS POINTS nos opinions.

Je ne crois pas en l’homme ou la femme providentiel (le). Quand on les observe bien, les grandes figures de notre histoire n’étaient pas si blanc-bleu qu’on peut les rêver… N’étant pas croyant, j’ai peine à suivre une jeune fille guidée par des voix célestes, quand au général, je vois plus en lui un habile politicien faisant feu de tout bois qu’un sauveur héroïque. De là à les jeter au panier, il y a un grand pas…

Personnellement, je mène depuis trois ans la vie qui me convient. Mes ressources sont modestes mais comme mes goûts et mes envies le sont également, rien ne me manque. J’habite un endroit agréable où la menace d’ « invasion » est quasi inexistante. Je ne suis pas plus inquiet que ça pour ma fille qui est née et a grandi dans une société différente de celle que j’ai connue. Elle est donc mieux adaptée aux changements intervenus et à venir. Les générations qui suivront feront avec ce qu’elles auront tout comme nous avons fait avec ce que nous avions. Je peux donc passer le temps qu’il me reste dans un confort certain.

Et pourtant, je ne me résigne pas. Si des changements sont inéluctables, si un retour au passé est illusoire, cela n’implique pas qu’on se contente d’observer, habité par un sentiment de totale impuissance. Est-ce à dire que je prône l’action ? Pas vraiment. D’abord, de quelle action s’agit-il ? Aller défiler derrière des pancartes en criant des slogans ne sert pas à grand-chose. On peut être des millions à manifester pour ou contre ci, ça ou le reste, tant qu’on ne représente pas une menace concrète et pressante pour l’ordre public, ça ne change rien ou presque. On m’opposera les manifs pour l’école libre de l’an quatre-vingt quatre. Mouais… Les temps étaient à la rigueur. Croyez-vous que ramener dans le giron de l’EN 20% des élèves scolarisés qui coûtent à l’État deux fois moins que les autres était à l’ordre du jour avec les milliards d’Euros(je parle en monnaie d’aujourd’hui) que cela eût coûté ? Je crois que le père François a dû être soulagé d’abandonner le projet Savary : il se montrait ainsi à l’écoute du peuple, économisait des fortunes tout en se trouvant une excuse pour abandonner une mesure phare autant qu’irréaliste sans trop perdre la face vis-à-vis des laïcards rabiques. Quant à l’action violente, elle a ses avantages : les Bretons obtiennent souvent ce qu’ils réclament en mettant le pays à feu (pour le sang, pas encore). Ce n’est toutefois pas sans danger : la violence engendre la violence et en arriver, d’action musclée en action musclée, à un état de guerre civile larvée ou pas ne m’attire aucunement.

Alors quoi ? Eh bien tenter de convaincre et d’influencer. On dit souvent qu’on ne prêche que des convertis. Rien n’est moins sûr. Il y a une décennie, les voix « réactionnaires » trouvaient bien moins d’écho qu’aujourd’hui. Il faut donc croire que l’on peut convaincre. Si l’UMP donne des boutons, si le FN devient cryptocommuniste, est-ce une raison pour laisser le champ libre à la gauche ? Si les politiciens n’ont pour objectif que leur réélection, ne serait-il pas utile que se constitue une force de droite radicale affichant clairement ses objectifs primordiaux (et sachant taire ses points de discorde) sans le soutien de laquelle aucune majorité ne serait envisageable et dont il faudrait bien tenir compte des aspirations ?

Le tout ou rien ne mène jamais au tout. La résignation mène sûrement à rien. Les « réacs » et les « conservateurs »* plutôt que de se désoler feraient mieux de s’entendre sur ce qui les réunit et d’oublier leurs désaccords afin de constituer une force d’influence incontournable avant, peut-être, avec le temps,  de convertir une large majorité au bien fondé de leurs options.

*Ces deux termes me paraissent inadéquats : Réagir ou conserver est  illusoire : je serais plutôt pour un « progrès différent » : on n’arrête pas le cours du temps et l’évolution des sociétés, on ne peut que les accompagner en leur donnant des orientations différentes de celles que la gauche nous présente comme inéluctables.

lundi 22 septembre 2014

Et si on changeait de cocus ?



Bien des gens de droite se sont sentis trahis par Nicolas Sarkozy en 2007. Après leur avoir promis qu’on allait voir ce qu’on allait voir, il s’est mis à pratiquer une politique d’ouverture et a pris des mesures peu susceptibles de les satisfaire. Seulement, ce revirement s’est avéré un échec : les Français ne se sont pas ralliés en masse à son panache rosâtre. Aussi s’est-il vu contraint lors de la campagne de 2012 de changer son fusil d’épaule et de reprendre des positions plus droitières. Ça a failli marcher mais certains ne se sont pas laissés convaincre et ont continué de ne pas croire en la sincérité de son attachement réaffirmé à la « droite dure ».

Plus de 7 ans ont passé depuis mai 2007. Le triste M. Hollande a atteint jusque dans son propre camp des niveaux d’impopularité inouïs, Mme Le Pen est donnée en tête d’un éventuel premier tour, on parle de droitisation de l’opinion et M. Sarkozy revient, soutenu par l’énorme majorité des sympathisants UMP.

Nous l’avons vu hier soir affirmer qu’il avait sinon changé du moins évolué et qu’il éviterait désormais de blesser certains par des propos maladroits. On a senti le gars qui allait être gentil comme tout, qui voulait rassembler les Français, du moins ceux qui sont rassemblables par lui.  Rassemblement, je veux bien mais sur quelles bases ? La ligne droite dure ne semble pas trop dans l’air, bien qu’une nette majorité de ses sympathisants la réclament (seuls 20% seraient pour un recentrage).

M. Sarkozy revient pour prendre la tête de l’UMP qu’il déclare vouloir réformer de fond en comble mais le vrai but est 2017. Et c’est là que ça se corse car le brave M. Juppé et le bon M. Fillon risqueraient de lui faire de l’ombre au cas où une primaire serait organisée et qu’elle serait ouverte à tous ceux qui se déclareraient de droite et du centre (il n'est pas interdit d'imaginer dans ce cas que de zélés anti-sarkozystes de gauche y participent afin de barrer la route à l'objet de leur haine). En ce cas, il serait nécessaire de donner des gages aux centristes afin qu’ils se rallient mais sans pour autant faire s’éloigner ceux qui sont plus à droite. Exercice délicat. Le mieux serait évidemment de se débarrasser de cette guignolade, mais sera-ce possible ?

Il est donc possible qu’afin d’éviter de se voir distancé par l’incolore Alain ou l’insipide François (on peut inverser les qualificatifs sans qu’ils perdent de leur pertinence) M. Sarkozy se voit contraint à faire semblant de se recentrer, histoire de passer ce cap. Une fois choisi, il sera toujours temps de corriger la trajectoire afin de séduire ou de rassurer sa droite et au-delà. Les centristes, surtout les plus extrémistes d’entre eux ont la particularité de se trouver nulle part et d’être contraints pour exister à une alliance avec la droite. On peut donc les cocufier sans qu’ils rechignent trop. Pourquoi s’en priverait-on ?

J’entendais ce matin le brave Raffarin déclarer, reprenant les termes de VGE, que la France devait être « gouvernée au centre ». C’était tellement vrai que M. Giscard d’Estaing n’a pas été reconduit. Ça l’est encore moins aujourd’hui où, qu’on le veuille ou non, les mentalités ont évolué, que certaines positions naguère considérées extrémistes sont communément acceptées et que grâce aux dirigeants actuels la gauche risque de se retrouver sinon marginalisée du moins profondément divisée. Le temps semble venu pour un virage à droite toute. Aura-t-il lieu ? Je n’ai pas de boule de cristal…