..Toi qui entres ici, abandonne tout espoir de trouver un contenu sérieux. Ici, on dérise, on batifole, on plaisante, on ricane.

mardi 19 août 2014

Harcèlement publicitaire



Vous recherchez un outil ou un objet quelconque sur le net. Vous aboutissez à un site de vente où on vous propose l’objet de vos désirs.  Ce faisant, que vous l’achetiez ou que vous renonciez pour X raison (s) à en faire l’emplette vous déclenchez un processus de  harcèlement. Partout où vous vous rendez sur le Net, apparaissent des pubs consacrées à l’objet que vous êtes supposé rechercher.  Et cela, même si vous en êtes déjà l’heureux  ou déçu propriétaire. Cela doit venir d’un quelconque biscuit* qui s’est subrepticement glissé dans votre ordinateur et vous transforme en maniaque du désherbeur thermique (je prends un exemple au hasard) auquel on propose sans cesse et partout des occasions d’assouvir sa passion. Et ça peut durer des mois… Imaginons que, dans la « vraie vie » vous vous soyez rendu un jour dans une charcuterie afin d’y acheter de l’andouille et qu’ensuite, partout où vous alliez, que ce soit chez des amis, de vagues relations, chez le coiffeur, à la boulangerie, on se mette à vous proposer de cette charcuterie. Ne serait-ce pas agaçant ?

Ne pourrait-on pas envisager une solution qui permette de signifier aux annonceurs que suite à l’achat ou à la perte d’intérêt pour l’objet vous ne vous y intéressez plus ? Ne pourrait-on pas vous demander de temps à autre si votre intérêt pour les désherbeurs est toujours aussi vif ? La seule manière d’échapper à cette persécution est de lancer une nouvelle recherche. Un clou vient chasser l’autre. Désormais, on ne fera plus votre siège qu’à coup de taille-herbe sans fil (pour prendre un exemple au hasard).

Et encore, je ne parle que de recherches anodines qui ne sauraient compromettre votre respectabilité. Imaginons que votre désir de connaissance et une bien compréhensible curiosité (rien de ce qui est humain ne vous étant étranger) vous ait amené à vous renseigner sur les godemichés géants à surface abrasive… L’apparition  constante d’images relatives à votre recherche ne risquerait-elle pas d’éveiller chez un conjoint puritain qui les apercevrait fortuitement des questions sur la réelle austérité de vos mœurs ? Ou bien, si ce dernier est plus ouvert, d’influencer son choix d’un cadeau pour Noël prochain ?  A moins que les honnêtes commerçants qui fournissent ce genre de jouets se montrent moins intrusifs que les marchands d’outillage de jardin ?

Quoi qu’il en soit, ces pratiques sont désagréables. Mais dans un monde de gratuité comme celui du Net, n’est-il pas normal que tout se paye ?

*Oui, je sais on dit cookie, mais ici, on parle français.

lundi 18 août 2014

500 000 !




C’est le nombre de pages qui, sauf panne du Net,  auront été vues sur ce modeste blog depuis sa création, il y a bientôt trois ans. C’est du moins ce qu’affichera dans la journée le compteur de M. Blogger qui apparaît en haut de la colonne de droite.

Ce billet est le 980e à paraître. Ce qui signifie que chacun a en moyenne été vu (je n’irai pas jusqu’à dire lu et médité) plus de 500 fois.

A tous mes fidèles lecteurs et même aux infidèles, je voudrais dire un grand merci car si on écrit pour son plaisir on le fait également pour être lu. Un MERCI encore plus grand à ceux qui prennent la peine d'écrire des commentaires.

dimanche 17 août 2014

Étranges mœurs !



Cette chanson m’a toujours intrigué. Pour ceux qui ne la connaîtraient pas, vous en trouverez une interprétation ici. En visionnant cette vidéo, j’ai eu la surprise de voir, chapeauté de blanc, derrière le soliste, mon frère aîné s’adonnant aux joies du chant choral, une des passions qu’il entretient avec constance depuis des décennies. A moins bien entendu que ce ne soit son parfait sosie qui partagerait le même goût des chansons de marins. Ce qui, avouons-le serait un concours de circonstances pour le moins troublant.  Mais ne digressons pas et concentrons nous sur  nos lyriques moutons.

Ce « chant à virer » serait normand. Son rythme stimulait les marins lorsqu’ils s’attelaient au cabestan pour, par exemple, lever l’ancre.  Je veux bien, Il n’empêche que les paroles de ce petit chef d’œuvre sont un peu surprenantes et m’ont inspiré des notes de bout de ligne.


Chantons pour passer le temps
Chantons pour passer le temps                Faudrait savoir si c’est pour passer le temps ou pour virer le cabestan !
Les amours passés d'une belle fille
Chantons pour passer le temps
Les amours passés d'une fille de quinze ans
Aussitôt qu'elle fut promise                     
Fiancée à 15 ans !
Aussitôt elle changea de mise
Et prit l'habit de matelot
                                   Il est vrai que matelot rime avec travelo !  
Et vint s'embarquer à bord du navire
Et prit l'habit de matelot
Et vint s'embarquer à bord du bateau
Le capitaine du bâtiment
D'avoir à son bord un si beau jeune homme
Le capitaine du bâtiment
Le fit monter sur l'gaillard d'avant  
             Ça se corse !
Beau matelot , ton joli visage
Tes beaux yeux , ton joli corsage            
Un capitaine qui reluque le joli corsage de ses matelots ! Voilà qui explique pourquoi  ces derniers portaient des caleçons en zinc !
Me font toujours me rappeler
Mes amours passés avec une belle          
A peine embarqué, il parle de sa promise au passé ! Ces marins, tout de même, quels cavaleurs !
Me font toujours me rappeler
A une beauté du port de Lorient
Mon capitaine assurément
Vous me badinez , vous me faites rire       
Le « matelot » n’a pas l’air plus inquiet que cela du curieux discours de son capitaine ! O tempora, o mores !
Je n'ai ni frères ni parents
Et ne suis pas né au port de Lorient
Je suis né à la Martinique
Je suis même un enfant unique                 
Précisions inutiles
Et c'est un vaisseau hollandais
Qui m'a débarqué au port de Dunkerque
Et c'est un vaisseau hollandais
Qui m'a débarqué au port de Calais        
Calais ou Dunkerque ? Faudrait savoir ! C’est quand même pas la porte à côté !
Ayant navigué sept ans
Sur le même bateau sans se reconnaître  
Pas très physionomistes !
Ayant navigué sept ans
Se sont reconnus au débarquement          
On se demande bien pourquoi !
Puisqu'ici l'amour nous rassemble
Nous allons nous marier ensemble           
Le fait que son futur mari convoque les matelots sur le gaillard d’avant pour leur parler de leurs jolis visage et corsage n’entame en rien sa détermination !
L'argent que nous avons gagné
Il nous servira pour notre ménage           
L'argent que nous avons gagné
Il nous servira pour nous marier               
7 ans de salaires dépensés pour un mariage ! Ça commence bien !
Celui qu'a fait la chanson
C'est le gars CAMUS ,gabier de misaine   
Albert ou Renaud ? Faut que je vérifie lequel a été gabier en sa jeunesse.
Celui qu'a fait la chanson
C'est le gars CAMUS ,gabier d'artimon     
D’artimon ou de misaine ? Faudrait savoir !
Oh matelot hisse la grande voile
Au cabestan , que tout le monde y soit
Et vire , et vire vire donc
Sinon t'auras pas d'vin dans ta gamelle
Et vire , vire vire donc
Sinon t'auras pas d' vin dans ton bidon     
Tout s’explique ! Camus est un ivrogne qui ne travaille que pour s'arsouiller au pinard ce qui explique que dans son esprit embrumé se  confondent  Calais et Dunkerque, misaine et artimon. Qu’entre autres caractéristiques il soit à voile et à vapeur ne m’étonnerait qu’à moitié.

samedi 16 août 2014

Une merveille de plus !



Amateurs de belles choses, attendez vous à un de ces chocs esthétiques qui font de votre vie une cascade d'ineffables bonheurs !

Dès cet après-midi je prendrai la route au volant de la Jacquamobile (autrement nommée Daimler) pour aller à la rencontre d’un brave homme dont je veux ignorer les vicissitudes de la vie qui le mènent à se séparer d’un objet alliant de manière exceptionnelle le beau à l'utile. Mais ne nous perdons pas en vains discours, mettons une prompte fin au suspens qui vous taraude, exposons à vos yeux ébahis cette merveille :


Un désherbeur thermique, puisqu’il faut appeler les choses par leur nom !

Quelques Euros seront échangés, et, cette formalité expédiée, je quitterai les mornes plaines ornaises pour retrouver la beauté du bocage avec dans le coffre l’objet d’un désir qui se transformera bien vite en source de félicité éternelle.  Grâce à lui, en lieu et place de désherbant, je pourrai détruire les mauvaises herbes qui tenteraient de s’immiscer dans ma belle allée empierrée, je pourrai supprimer les végétaux parasites qui ont le front de pousser sur le bord des planches de mon potager. Et cela de manière É-CO-LO-GI-QUE ! Sans mettre en péril la pureté des eaux qui sourdent dans nos vertes collines. Bien sûr, le cultivateur dont le champ qui domine mon potager continuera d’y déverser des tonnes d’herbicide mais pour ce qui me concerne, je pourrai, le sourire aux lèvres et l’âme tranquille, comparaître face à mon Créateur, certain de sa clémence . Je me serai conduit en citoyen éco-responsable, j’aurai rompu avec des pratiques qui mènent inéluctablement notre planète à une désolante fin.  Me fera-t-on grief des quelques kilogrammes de CO2 dont je polluerai ainsi l’atmosphère ? J’en doute. Le proverbe Africain qui dit que la terre ne nous appartient pas mais que nous l’empruntons à nos enfants ne dit rien au sujet de l’air. Je mourrai donc l’âme sereine.

vendredi 15 août 2014

Frémissement, mon cul !



Peut-on dire qu’on soit étonné de ce que la fameuse reprise  dont il y a un mois et un jour M. Hollande déclarait qu’ « [elle était] là, mais [qu’] elle [était] insuffisante » s’avère en réalité nulle ?  La croissance est toujours là dans un sens si on considère qu’elle peut être plus ou moins négative, nulle ou plus ou moins positive. N’empêche que pour des esprits aussi bornés que le mien, une croissance 0 c’est pas de croissance du tout.

Hier matin, le bon M. Le Foll, ministre de l’agriculture et porte-parole du gouvernement a affirmé sur les ondes de la RSC™ que cela était prévisible et qu’il fallait prendre en compte la situation dont son gouvernement avait hérité. Il est vrai que si le gouvernement actuel avait pris le relais d’une période de forte croissance et d’excédents budgétaires, ce serait plus lamentable. Il a d’ailleurs ajouté qu’en Allemagne c’était bien pire. Curieuse déclaration, car au trimestre précédent, nul ne s’était  empressé de signaler qu’en Allemagne c’était bien mieux.

Toutefois ceux qui ne sont pas atteint d’amnésie ne peuvent oublier que M. Hollande est arrivé en disant qu’avec lui on allait voir ce qu’on allait voir, qu’il allait ramener la croissance, inverser les courbes défavorables et cela en deux coups les gros. Depuis plus de deux ans, des mesures ont été mises en place et le rouge des signaux n’a fait que s’intensifier. Une magnifique réforme du logement a eu pour effet de faire s’effondrer le nombre des mises en chantier, l’augmentation du taux des prélèvements a permis une baisse des rentrées fiscales, les emplois aidés créés à tour de bras n’ont  aucunement empêché la montée du chômage, etc.

M. Le Foll a de grandes qualités : il est bien peigné et propre sur lui. Seulement quand il affirme la prévisibilité de cette stagnation et qu’il l’explique par la difficulté à pallier une situation héritée, sans s’en rendre compte, je l’espère, il fait passer son président chéri, comme si nous avions besoin de lui pour ça,  pour un triste guignol et les déclarations moult fois réaffirmées d’icelui pour un ramassis d’âneries. Ce faisant, il risque fort de se voir attribuer les mêmes caractéristiques.

Une courte majorité a porté au pouvoir un incapable. Une immense majorité aujourd’hui le rejette, hélas pour des raisons divergentes. Il faudra nous coltiner pendant encore presque trois ans la valse hésitation de sa politique (si tant est que ses prises de position brouillonnes et contradictoires méritent ce nom). C’est désolant. La seule consolation qu’on peut en tirer est qu’avec lui on est en terrain sûr : on sait que tout ce qu’il annonce ne se produira pas.