..Toi qui entres ici, abandonne tout espoir de trouver un contenu sérieux. Ici, on dérise, on batifole, on plaisante, on ricane.

jeudi 3 juillet 2014

(Sar) Causons de choses et d’autres



Hier soir, M. SarKozy a causé dans le poste et ce faisant à causé bien des remous chez nos amis de gauche : comment, voilà un homme qu’on accuse et qui ose se défendre ? C’est une honte, un inouï scandale ! Je comprends leur indignation. Ou du moins la logique qui la sous-tend. Pour tout homme de gauche, les gens de droite sont forcément coupables. Peu importe de quoi. Ils ont évidemment trempé dans l’affaire du vase de Soissons, dans le complot de Ravaillac et point n’est besoin de s’interroger sur qui a bien pu voler le chat de la Mère Michel… Parmi ces criminels, il y en a un qui, aussi inconcevable que cela paraisse, parvient à dépasser en vilénie les autres monstres de son camp : M. Sarkozy. Ce bandit de grands chemins se livre à TOUTES les turpitudes imaginables et certainement à d’autres qu’un esprit de gauche, vertueux par nature, n’oserait concevoir. Partant, quel que soit le crime immonde dont on le soupçonne, il l’a nécessairement commis. Il est même bien dommage qu’un formalisme suranné contraigne la justice à en apporter la preuve ou du moins à rassembler un faisceau d’éléments concordants  susceptibles de le mener devant un tribunal. Surtout qu’un procès pourrait, grâce à des juges aussi partiaux que criminels (il en est, hélas, de droite), mener à un acquittement. On sent bien que si une véritable justice existait, accusation valant culpabilité, nos humanistes le colleraient au poteau, douze balles dans le corps et on n’en cause plus. Quoi, la peine de mort a été abolie ? Par la gauche ? Mais il ne s’agissait que d’éviter à de braves assassins d’enfants (victimes d’une société injuste) de se voir « coupés en deux » pour reprendre la formule de l’inénarrable Badinter. Ici, on parle de VRAIS crimes…

J’entendis ce matin, sur la RSC™, une brave militante syndicale (ou du moins une personne dont les propos permettaient de supposer qu’elle le fût) s’offusquer des réserves émises par Mme NKM sur la capacité d’un juge membre du SM (Syndicat de la Magistrature et non adepte du sadomasochisme, ne confondons pas tout), organisation ayant ouvertement déclaré son hostilité envers M. Sarkozy, à se montrer objective dans cette affaire. Selon cette brave dame, formuler de tels doutes revenait à mettre en cause la liberté syndicale. Je suppose qu’en d’autres temps et lieux, se fût-elle nommée Mme Rappoport, elle n’eût vu, au nom de la liberté d’opinion, aucun problème à ce que le juge qui instruisait une affaire à laquelle  elle se fût malencontreusement trouvée mêlée s’avérât être  un membre actif du parti National Socialiste…

Pour terminer, toujours sur la même radio, j’appris qu’une majorité de Français (65%), selon un sondage, serait opposée au retour de M. Sarkozy dans le jeu politique. Ce qui signifie que 35%** en seraient satisfaits ou s’en foutraient comme de l’an quarante, ce qui n’est pas si mal après tant d’années de dénigrement systématique. Ce genre de sondages est amusant, comme sont amusantes « Les cotes d’avenir des personnalités politiques » telles qu’elles apparaissent dans le baromètre politique du Figaro Magazine. On y apprend que M. Jupé devancerait M. Sarkozy de quelque six points. C’est dire si le détesté ex-président est un bien mauvais cheval sur lequel il faudrait être bien fol pour miser. Sauf que l’observateur attentif ne manquera pas de remarquer, en examinant la page 17 du document, que cette belle avance le maire de Bordeaux ne la doit qu’aux sympathisants de gauche. Que ce soit parmi les électeurs UMP ou FN (et malgré une dégringolade au mois de juin), c'est-à-dire parmi ceux qui au premier ou au deuxième tours seraient susceptibles de voter pour un candidat de droite, c’est M. Sarkozy qui mène. Être plus ou moins bien vu par des gens qui n’envisagent en aucun cas de voter pour vous fait la jambe belle mais ne saurait vous profiter. A moins qu’aidé par cette tendance qu’à l’imbécile de base à se ruer au secours de la victoire, on ne souhaite se retrouver avec un candidat faussement populaire apte à se vautrer dès le premier tour. Personnellement, je n’émettrai aucun souhait de voir tel(le) ou tel(le) représenter mes amis de gauche : l’expérience récente conforte ma confiance en leur infaillible don de choisir le plus naze.

Là-dessus, je vous souhaite une belle journée et cours profiter du beau temps pour me livrer aux joies du jardinage.

*Pour les nouveaux venus et afin de leur éviter la peine d’écrire un commentaire sous forme de question, je signalerai que la RSC™ (Radio de Service Comique)  est le nom que je donne à France Inter, station sur laquelle je fais mon plein quotidien de déformations.

**Dont 72% (quand même) de sympathisants UMP

mercredi 2 juillet 2014

Quelle mouche a piqué le p’tit père Bilger ?



M. Bilger a un feveu fur la langue. Ve comprends que fa rende hargneux. De là à fe que fa vustifie qu’il se  fe répande en âneries fur fon blog, il y a de la marve. 

Mais cessons d’être moqueur. Ce n’est pas le genre de la maison. Or donc, hier, ce haut magistrat à la retraite a commis sur son excellent blog un non moins excellent billet dans lequel il avait  visiblement du mal à calmer la joie que lui procurait la garde à vue de M. Sarkozy. Pour une raison ou pour une autre, cet ex-avocat général semble peu favorable à l’ex-président. Il semblerait même à l’observateur attentif qu’il le tienne en piètre estime, comme le laisse supposer cet extrait : « Cette garde à vue est une "première" pour un ancien président de la République mais celui-ci, à cette échelle et avec cette intensité, est également un "premier" pour les transgressions au moins présumées de l'éthique présidentielle et de la morale publique. On n'a jamais fait "pire" avec cette constance et cette fréquence. »  Un peu plus loin, il ajoute : « Si toutes ces casseroles aux basques de l'ancien président s'incarnent en culpabilité judiciaire, si ces soupçons si plausibles à force d'être multipliés et étayés sont confirmés par des preuves, je forme le vœu qu'enfin les transgressions ne soient plus une prime, la malhonnêteté une aubaine et l'absence de rectitude et d'exemplarité un bénéfice. » (C’est moi qui souligne).

Ainsi, selon le cher Philippe, M. Sarkozy aurait transgressé de manière inouïe les règles sacrées de « l’éthique présidentielle » et de « la morale publique » ! C’est pas bien ! Bien qu’attaché à la présomption d’innocence comme morpion à bas ventre moule à son rocher, il ne peut s’empêcher de laisser planer un léger doute sur ladite « innocence » de l’ex-président.

Ça m’amena à me poser quelques questions : M. Bilger soufrerait-il d’amnésie ? Aurait-il oublié que naguère comme jadis, on a pu noter de ci de là, chez certains des prédécesseurs du voyou qu’il accable ainsi,  de légères entorses à « l’éthique présidentielle » et « la morale publique » ?  Aurait-il passé sa déjà longue vie chez Walt Disney ? Se serait-il laissé emporter par ses passions  ?

Je ne pus m’empêcher de déposer au pied de son billet un bref commentaire dans lequel je le félicitais ironiquement de son objectivité avant d’exprimer les inquiétudes que suscitaient en moi le fait qu’un magistrat de si haut vol pût se montrer si partial. Je le fis de manière mesurée, sans qu’aucun terme employé ne puisse être interprété comme une mise en cause des mœurs de sa maman ou des dimensions d’aucun de ses organes. Mon commentaire ne fut pas validé.  

mardi 1 juillet 2014

L’Espagne (2)



L’Espagne produit des vins de type « chasse-cousin » qui lorsque vous les offrez à vos invités ont pour effet de faire se replier prudemment les pires  soiffards vers la carafe d’eau. L’élevage du cochon permet d’alimenter une industrie charcutière remarquable entre autres par ses excellents jambons qu’ils soient « serrano » (montagnard) ou « iberico » (ibérique ou patte noire). Le premier provient du cochon blanc (et non de plantureuses alpinistes comme son nom pourrait le suggérer), le second du cochon noir. Puisqu’il faut bien faire quelque chose avec le reste de la bête, on le transforme en chorizos, lomos, et autres spécialités plus ou moins savoureuses. La pêche en mer y est très active, car l’Espagnol raffole de poisson et de fruits de mer qu’il accommode en paella (sorte de pizza où du riz remplacerait la pâte, ce qui nous confirme dans l’idée qu’à part maladroitement copier l’Italie, on ne sait pas faire grand-chose dans ce pays). L’agriculture produit oranges, olives, tomates et fraises en quantités telles qu’elle se voit contrainte à en exporter. C’est pourquoi nous pouvons très tôt en saison déguster de grosses fraises peu chères, insipides et dont seule la moitié des barquettes est tournée lors de l’achat (pour un pourrissement complet, attendre vingt-quatre heures).

L’industrie espagnole tient un rang tout à fait honorable au niveau mondial dans le domaine des machines-outils, de l’automobile, de la construction navale, de l’électronique et de l’aéronautique. Elle surclasse tout le monde dans celui des castagnettes et de l’affiche de corrida (voir plus bas). Ses plages de sable fin attirent les touristes de l’Europe entière offrant notamment aux jeunes hooligans Anglais et Allemands qui n’ont pas eu la chance de connaître les joies de la deuxième guerre mondiale l’occasion de s’affronter en d’épiques rixes après boire.

Notons en outre qu’un des fleurons de l’économie espagnole est un chômage dont le taux fait pâlir d’envie notre bon gouvernement qui, malgré tous ses efforts, n’ose rêver de jamais l’égaler.  Après être parvenu aux environs de 25% en 1994, il connut ensuite un inquiétant fléchissement et baissa même jusqu’à moins de 8 % en 2007. Toutefois les choses sont depuis rentrées dans l’ordre puisqu’en 2013, il dépassait les 27%.

Pour ce qui est de la culture, force est de constater que ce n’est pas le point fort de ce pays. Tout esprit sain ne peut que déplorer son architecture. J’en prendrai pour exemple la cathédrale de Saint-Jacques-de-Compostelle : à partir d’un édifice roman, on est parvenu, au fil de siècles d’ « améliorations » à l’horreur d’aujourd’hui. Si l’on excepte le « siècle d’or » qui vit prospérer quelques barbouilleurs méritants, une poignée de dramaturges et d'écrivains de talent, on peut dire qu’avant et après ça laisse à désirer. Quand on voit les portraits de la famille royale réalisés par un certain Goya, on se demande qui des modèles (qui s’en trouvaient satisfaits) ou du peintre était le plus miro. Ce qui nous amène à l’époque contemporaine où un artiste de ce nom obtint une renommée usurpée grâce à des gribouillis. La décence nous contraint à passer sous silence MM. Picasso et Dali.

Pour en finir avec la « culture » ibérique, nous évoquerons les « corridas » ou courses de taureaux. Inutile d’essayer de miser quelque argent sur elles au PMU, car cette appellation trompeuse ne recouvre qu’une sordide et archaïque boucherie. Comment peut-on, dans l’Europe du XXIe siècle tolérer de telles pratiques ?  Voir des cavaliers munis de lances piquer un bovin dont l’agressivité ne saurait masquer la maigreur ?  Voir ensuite des hommes vêtus d’un costume ridicule lui planter des sortes de fléchettes dans le garrot ? Voir enfin le personnage principal du spectacle faire tourner cette pauvre bête en bourrique en l’attirant vers lui à l’aide d’une cape avant d’éviter sa charge par quelque pirouette et finalement lui passer la lame de son épée à travers le corps ? C’est indigne de notre époque !  Ne pourrait-on pas remplacer les chevaux par des 4 X 4, les banderilles par des munitions de faible calibre, habiller tout ce joli monde en treillis et munir le matador d’une arme automatique ? Il faut vivre avec son temps que diable !

Malgré tout cela une visite en Espagne n’est pas totalement dénuée d’intérêt : En effet, on peut s’y procurer à des prix raisonnables cigarettes, whisky, vodka et jambons. Cela justifie-t-il qu’on pousse l’incursion au-delà d’Irun ou du Perthus ? Bien sûr que non ! Enfin, vous faites ce que vous voulez : on vous aura prévenu !

lundi 30 juin 2014

L’Espagne



Ah, l’Espagne, ses corridas, ses ensorcelantes Gitanes (auxquelles j’ai cependant un temps préféré les Gauloises disque bleu filtre), son Benidorm, ses tapas, ses jambons, son Julio (pas le mois, Iglesias), son Aragon (sans Elsa, il est plus rigolo), ses Castilles (la vieille et celle de rechange), son Andalousie, sa sangria ! Quel pays de cocagne !  Que viva España, Vous écriez-vous tandis que résonnent les trompettes des bandas !

Eh oui, mais il y a la carte postale et la réalité. Car qu’est-ce que l’Espagne sinon une Italie surnuméraire ? Était-il indispensable qu’un tel doublet existât ? Tout être sensé répondra que non. Seulement les quarante-sept millions de déshérités qui peuplent ce malheureux pays ne le sont pas tous. Sa forme générale, quasi-carrée, si on y inclut le Portugal comme le fit un temps  le bon roi Philippe II, est une insulte au bon goût lequel requiert que tout pays digne de ce nom s’inscrive approximativement dans un hexagone. Et puis toutes ces montagnes, est-ce bien utile ? Le pays est, sur trois de ses côtés (si comme il siérait on y annexait le Portugal) cerné d’une quantité d’eau saumâtre, pompeusement nommée mer ou océan,  avec laquelle ne saurait aucunement rivaliser le peu d’eau douce que charrient des fleuves sans grand intérêt, surtout quand on réalise que ladite eau court se mêler à la mer (ou à l’océan) sans en faire baisser notablement la salinité.

Retracer l’histoire de l’Espagne en quelques lignes serait une gageure. Nous n’évoquerons donc que quelques points important. A la période préhistorique, le pays était bien moins peuplé. Des êtres frustes s’amusaient à y faire des gribouillis dans des grottes comme à Altamira. Longtemps dominée par les Romains (dont ils adoptèrent, sans trop la modifier, la langue, ce qui, comme signalé plus haut en fait des sortes d’Italiens), ils furent ensuite en proie aux invasions barbares, notamment celle des Vandales qui selon une étymologie douteuse auraient donné son nom à la vaste Andalousie. Je n’en crois rien. Baptiser un pays du nom de voyous qui cassent tout demande un sens du pardon que le vindicatif Ibère ignore. Au début du VIIIe siècle, des Arabes et autres Berbères s’emparèrent d’une grande partie du pays avant de se voir progressivement repoussés par une Reconquista qui s’étendit sur quasiment huit siècles puisqu’elle ne s’acheva qu’en 1492.  Notons au passage l’indolence de l’Espagnol si on le compare à l’Étasunien qui reconquit une surface bien supérieure en moins d’un an. Cette même année un Génois nommé Christophe Colomb (encore un Italien !) découvrit par hasard l’Amérique et, au lieu de se la garder en amorça la conquête au nom des rois d’Espagne. Comme par un vol de gerfauts hors du charnier natal, il fut suivi de quelques conquistadors qui taillèrent à leur roi un immense empire qu’ils pillèrent avec le même enthousiasme qu’ils en massacraient les autochtones. L’or d’Amérique permit à l’Espagne de vivre un siècle du même métal. Mais ça ne dura guère, l'Espagnol étant dépensier. Plus tard, la France eut des vues sur ces terres arides. Ce n’est pas Louis XIV ou Napoléon qui me contrediront. Le pays continua son chemin cahin-caha, perdant au fil du temps un vaste empire sur lequel, du temps de Philippe II, le soleil ne se couchait jamais (ce qui devait le fatiguer). Les rois se succédèrent jusqu‘en 1931 où une seconde république (vu la brièveté de la première, nous n'avons pas jugé utile d'en parler) tenta de s’instaurer. C’était compter sans les méchants qui à partir de 1936 se lancèrent dans une guerre civile,sanglante comme on les apprécie, épaulés en cela par les encore plus méchants Mussolini et Hitler. Au bout du compte, ce furent les méchants qui gagnèrent et un certain Franco qui, suite au sort malheureux de ses trois co-putschistes, se trouva à la tête du pays en 1939. Il s’y maintint  pendant 36 interminables années de deuil avant de passer l’arme à gauche et la main au roi Juan-Carlos. Ce  dernier abdiqua, il y a quelques jours en faveur de son fils, un certain Philippe VI.

Voilà, vous en savez bien plus que nécessaire pour briller dans les salons. Demain nous examinerons l’économie et la pseudo culture espagnoles.

dimanche 29 juin 2014

D’une curieuse malédiction (qui pourrait s’avérer une bénédiction)



Hier nous fûmes en la belle province du Perche. Nous quittâmes le Mortainais sous un ciel gris mais sans que la moindre goutte tombât des nuages qui l’obscurcissaient. Arrivés à destination, après un petit tour de jardin, nos charmants hôtes proposèrent que nous prissions l’apéritif dehors. C’est alors que les premières gouttes commencèrent à tomber. Le subséquent déluge ne cessa de tout l’après midi et du début de soirée. Lorsque nous reprîmes la route, il pleuviottait toujours. Un peu après Argentan ça se corsa. Des cataractes vinrent rendre la conduite malaisée. Plus loin, la pluie se calma jusqu’à disparaître et nous pûmes constater, en approchant de la maison qu’au cours de notre absence AUCUNE goutte n’était venue abreuver nos sillons. Toutefois, une fois arrivés, nous constatâmes que quelques gouttes commençaient à tomber. Il plut durant la nuit et, au matin, se déchaîna l’orage.

Tous les voyages que nous entreprîmes avec la Daimler s’avérèrent copieusement arrosés. Qu’elle nous menât à Troyes, dans le Perche ou dans les Landes, à chaque fois les trombes d’eau furent au rendez-vous. Comment tout esprit rationnel n’en viendrait-il pas à conclure à l’existence d’une corrélation entre les déplacements de cette automobile et les précipitations ? 

Ces douloureuses expériences m’amènent à penser qu’il existe une malédiction de la Daimler. Quelque maligne divinité s’acharne donc à gâcher, au niveau météorologique, toute excursion à son volant gâchant partiellement l’agrément de la conduite sans pour autant nuire à celui des rencontres.

Cet irrécusable constat pourrait paraître décourageant. Seulement, si toute médaille a son revers, on peut en inférer que tout revers a sa médaille. Et si cette apparente malédiction s’avérait une bénédiction ? Pensons à toutes ces régions arides où l’on prie pour que tombe la pluie ! Sahara, Sahel, Gobi, pour n’en citer que les plus vastes. Que n’y donnerait-on pas pour que ces désolantes étendues de pierre ou de sable se transforment en luxuriantes prairies où brouterait un nombreux et gras bétail ? Pour qu’on puisse s'y livrer à de rémunératrices cultures ? Quand on pense qu’un passage de Daimler de temps à autre transformerait ces rêves insensés en enrichissantes réalités, on ne peut s’empêcher d’envisager les profits financiers qu’on pourrait en tirer…

Seulement, vu que je répugne à quitter mes pénates et qu’aucun désir d’enrichissement ne m’habite, je crains de ne jamais exploiter ce filon. Toutefois, si quelque jeune (ou moins jeune) aventurier (ère), ambitionnant une rapide fortune, avait envie d’en tirer profit, mon amour du genre humain me dicterait de lui céder cette voiture miraculeuse pour un nombre de millions d’Euros qui reste à déterminer. Ce serait  un crève-cœur, bien sûr, mais un cœur généreux et une âme élevée me dicteraient de m’y résoudre.