Un tireur fou (ou pas mais j’ai du mal à considérer que pour
allez zigouiller un gars qu’on ne connaît pas dans le hall d’un quotidien on
puisse être très sensé) menace BFM, fait
un carton à Libé, tire sur la façade d’une banque. Tout de suite, des gens de
gauche s’empressent comme le porte-parole
du PS M. Assouline de dénoncer
un climat délétère créé par une droite
revancharde. Mme Caroline Fourest de même que M. Daniel Goldberg, député
socialiste de Seine-Saint-Denis, jamais en retard d’une ânerie prennent le relais.
Manque de chance pour ces braves gens, le tireur s’avère être d’extrême gauche.
C’est triste mais c’est comme ça. Pour parodier le vieux Victor, ils
attendaient Anders Breivik, c’était
Abdelhakim Dekhar !
Vont-ils, suite à leur Waterloo présenter des excuses, faire précéder leurs prochaines déclarations
de mises en garde contre leur grave propension à dire n’importe
quoi ? J’en doute !
Le pauvre Méric meurt au cours d’une bagarre avec des skins que lui et ses amis avaient
attendus dans la rue pour en découdre. Des « antifas » attaquent les
« veilleurs » à Toulouse. Des jeunes de la même mouvance mettent à
sac un bar où se trouvaient des militants LMPT dans le XVe arrondissement de
Paris. Des individus lancent une grenade fumigène lors de l’office à
Saint-Nicolas-du-Chardonnet .Mis à part le martyre de Méric, ces actions ne
semblent pas intéresser les media ni troubler les grandes consciences de
gauche. Aucun appel au calme n’est lancé, aucune condamnation prononcée. Car
tout mal ne peut venir QUE de
l’extrême droite. Et, pour nos chers gauchistes, dès que l’on émet la moindre
réserve sur les bienfaits d’une émigration de masse, les vertus du
multiculturalisme ou l’opportunité du mariage pour tous on est d’extrême droite, ergo fasciste voire
même, les jours de grande forme, nazi.
On serait pourtant en droit de se demander si ces Guillot
qui crient au facho à tout bout de champ ne créent pas eux-mêmes, pour
reprendre les termes de la « gentille » Caroline, un «climat particulier » propre à faire
passer à l’action des esprits fragiles. La jeunesse, l’inexpérience, un
caractère impulsif, un esprit dérangé peuvent pousser certains à foncer tête
baissée sur le premier ennemi qu’on leur désigne. Et cela d’un côté comme de
l’autre. La grande différence, c’est que la gauche se croit porteuse de valeurs
aussi incontestables qu’universelles et généreuses. Ce qui a pour conséquence de faire de tous
ceux qui ne les partagent pas des gens de mentalité douteuse, étriquée et mus
par l’égoïsme. Et de ceux qui s’en réclament des personnes excusables et ceci QUOI QU’ELLES FASSENT. Au point qu’un
modéré de gauche ne saurait blâmer les « antifas » lorsqu’ils
commettent des exactions, vu qu’ils le font au nom d’un « idéal généreux ».
Je sais qu’il existe également des boutefeux à droite.
Seulement, contrairement à leurs contreparties gauchistes, on ne les voit ni
les entend appeler à combattre des idées « mortifères » à longueur
d’émission sur les media nationaux. Combien y entend-on de déclarations
ouvertement « fascistes » face au flot d’appels à la lutte contre les
« nauséabonds » ? Combien d’appels à la haine raciale face à la
dénonciation perpétuelle d’un racisme
ambiant ?
Je crains que finalement, le discours de la gauche n’ait
pour double conséquence de pousser ses extrémistes à l’action violente et d’exacerber
les passions des plus excités de la droite.
Plus qu’une extrême droite largement fantasmée, n’est-ce pas
elle qui, par bêtise, calcul ou haine, nuit
à la paix civile, souffle sur les
braises, favorise l’éclosion d’un climat délétère, prêche hypocritement la paix
quand elle ne vise qu’à créer d’inutiles conflits, et détruit le peu de cohésion
nationale qui nous reste ?
IMPORTANT : Toujours à l’écoute
de notre lectorat et désireux de mieux connaître ses motivations et ses
attentes, nous vous proposons de participer à un SONDAGE que vous trouverez en
haut de la colonne de gauche.