Il y a une « droite modérée ». Elle est très populaire. Du moins à gauche.
Et pourquoi donc ? Probablement parce qu’elle n’y gène personne. Le gros
problème avec cette « droite modérée » c’est qu’on se demande en quoi
au juste elle est à droite, surtout maintenant qu’à part à son extrémité la
gauche s’est à regret résignée à
admettre que Staline, Mao, Kim Jong-un, Pol Pot, Castro, Ceaucescu et le système
qu’ils prônaient n’avaient pas que des avantages. La « Droite modéré »
étant à peine plus libérale en matière économique que la gauche du même nom, au
niveau idéologique on se demande ce qui les
sépare. Car elle est progressiste,
ouverte à l’ « autre », « sociale », européenne, en un
mot large, voire béante, d’ « idées ».
Ce voyant, la gauche la bichonne : elle flatte son sens
de la mesure, son attitude raisonnable et en cas d’alternance, elle ne voit qu’elle
pour lui succéder. Il est vrai qu’avec de tels « adversaires » on n’a
plus besoin d’alliés.
La question au sujet des tenants de la « droite modérée »
est de savoir en quoi elle est à droite.
C’est là que l’on achoppe. Comme sa contrepartie de gauche on a comme l’impression
qu’elle s’est inscrite sous une étiquette par défaut plus que par choix. A
croire que la place que ses membres guignaient étant prise d’un côté, ils ont
tenté leur chance de l’autre. Sortis des
mêmes milieux, voire de la même école, rien ne les sépare et tout les unit.
Seulement, en période de crise économique et sociétale cela pose problème. On sait très
bien qu’en matière économique la marge de manœuvre est quasi-inexistante. Sauf
à choisir l’utopie. Je n’ai rien contre ce
que la marmotte plie le papier d’aluminium mais de là à ce que ça résolve tout…
Reste le sociétal sur lequel le politique a encore du poids. Les problèmes d’identité
nationale, d’acceptation ou de refus du multiculturalisme, d’organisation de la
famille, d’immigration de masse etc. sont fondamentaux. Or sur ces points « droite
modérée » et gauche semblent plutôt d’accord. Au point que certains de ses
représentants de la DM vont jusqu’à
voter avec leurs « adversaires ».
Quand ces gens-là se disent de droite, allez savoir
pourquoi, ils me font penser à une fille qui, se prétendant rosière, arpenterait
la rue Blondel en tenue suggestive, aguicherait des hommes qu’en cas de succès
elle accompagnerait dans un hôtel borgne où elle leur prodiguerait des caresses
moyennant espèces sonnantes et trébuchantes qu’elle remettrait à son protecteur.
Sans être une pute, bien entendu.