..Toi qui entres ici, abandonne tout espoir de trouver un contenu sérieux. Ici, on dérise, on batifole, on plaisante, on ricane.

jeudi 9 février 2012

Circulez, y'a rien à voir...



« Au moment où nous dénoncions le racisme, des militants d'extrême-droite se sont levés et nous on invectivés, jusqu'à physiquement empêcher le débat. »

Voilà les propos de  Mme Caroline Fourest que reportait La Libre Belgique  pas plus tard qu’hier. Extrait de son contexte cette phrase laisserait à penser que l’auteur du livre «Marine Le Pen » paru l’an dernier a été  la cible d’une manifestation d’hostilité de sympathisants  de la présidente du FN. Eh bien pas du tout. L’ « extrême droite » dont il est question ici est constituée d’islamistes venus  l’empêcher de participer à un débat  intitulé « L'extrême droite est-elle ou non devenue fréquentable? » organisé à  l’ULB (Université Libre de Bruxelles) le 7 de ce mois.

Car si Caroline Fourest  ferraille contre le FN, elle mène également, au nom de ses convictions féministes entre autres, un combat contre l’islamisme.  Ce qui l’a amenée en entrer en conflit ouvert avec des « intellectuels de gauche » qu’elle taxa d’ « islamo-gauchisme ».

« Si nous avions en France des évènements comme ça dans nos universités françaises, Marine Le Pen serait certainement au deuxième tour. » poursuivit-elle, faisant ainsi des islamistes les alliés objectifs de l’extrême droite, les inscrivant même dans cette mouvance honnie.

Je n’ai aucune sympathie particulière pour cette personne. Elle m’agace plutôt qu’autre chose. Il n’en reste pas moins que l’on ne peut pas dire que la censure dont elle a été l’objet ait été relayée par les grands médias nationaux ni donné lieu à une de ces merveilleuses polémiques qui font chaque jour notre bonheur. 

Il faut dire que les problèmes de la belle Caroline ont du mal à s’inscrire dans le manichéisme médiatique ordinaire pour lequel il n’y a d’un côté aucun islamisme et de l’autre d’affreux islamophobes extrémistes.  Difficile de faire passer une militante des causes  homosexuelle, anti-FN  et antiraciste pour une extrémiste de droite. Impossible d’admettre que, puisqu’il n’y a pas d’islamistes, des musulmans forcément modérés puissent adopter des comportements peu démocratiques.

Dans ce cas figure, que faire sinon se taire ?

mercredi 8 février 2012

Des esclaves ? Vous n'y pensez pas ! Captifs, tout au plus...



Hier, à L'Assemblée Nationale, M. Serge Letchimy, député apparenté socialiste , etc.

Laissons-le à ses fantasmes.

Je voudrais simplement, vous narrer une anecdote qui tendrait à prouver que l'esclavage n'a pas été le seul fait des blancs mais qu'il est arrivé qu'il existe également en Afrique noire entre gens de même couleur.

Lorsqu'en 1971 je m'en fus accomplir mon Service National en tant que coopérant au Sénégal, je prenais mes repas à la "popote" de Salomon. Qu'est ce qu'une "popote" ? Disons que nous nous réunissions à quelques uns afin de partager les frais qu'occasionne l'emploi d'un boy cuisinier et que nous prenions nos repas chez celui qui abritait la dite "popote". Notre boy s'appelait Mamadou. Quel manque d'originalité ! C'était un Toucouleur, un Peul sédentarisé de la vallée du fleuve Sénégal. Un jour que la "popote" organisait un méchoui, Mamadou vint accompagné d'un homme qui l'aidait dans ses préparatifs, notamment en tournant la broche. Histoire de causer (je suis bavard !), je lui demandai si c'était un copain à lui. Il m'expliqua que non, il s'agissait d'un captif. Un captif, m'enquis-je ? Le bon cuisinier m'expliqua que cet homme lui appartenait. Que le père du captif avait appartenu à son père. Pour bien me faire comprendre, il me montra le singe de Salomon et m'expliqua que, si ce singe avait des petits, ces petits appartiendraient à ce dernier. J'en restai comme deux ronds de flan. Là ne s'arrêta pas ma surprise.

Intrigué, je lui demandai s'il n'avait que ce captif. Sa réponse fut négative. Il en avait un autre qui travaillait en France, à Douai, chez Renault et qui, obligeamment, lui envoyait chaque mois l'essentiel de son salaire. Comme l'exige l'usage. J'eus du mal à en croire mes oreilles. Je lui objectai, dans mon ignorante jeunesse,  que ce brave garçon pourrait très bien se sentir, vue la distance, dispensé de cette obligation. Mamadou me rassura : c'était hors de question. Si le captif oubliait ses devoirs, il irait chez un marabout qui confectionnerait une figurine à son effigie puis la transpercerait d'une épingle et, à Douai, un OS de chez Renault irait rejoindre le paradis (ou plutôt, vue sa piètre conduite, l'enfer) d'Allah...

Comme quoi, en matière d'esclavagisme et de superstition, l'Afrique n'a aucune leçon à recevoir de nous. 

Dieu merci, tout ça est de l'histoire ancienne. Si vous vous donnez la peine de consulter l'article Toucouleurs de Wikipédia, vous apprendrez avec soulagement, à l'avant-dernier paragraphe du chapitre sur les castes que "Les Maccube, Jyaabe ou Kordo représentent la caste des captifs. Ils se situent au plus bas dans la hiérarchie. Ils proviennent de toutes origines. On distingue les Jyaabe sottiibe représentant les captifs affranchis, et les Jyaabe haalfabe qui eux sont demeurés captifs. La servitude qu'ils ont connue n'existe plus." (J'ai mis la dernière phrase en caractères gras afin d'en souligner le côté paradoxal : A quoi bon différencier les affranchis de ceux qui ne le seraient pas si la servitude n'existe plus ?)

mardi 7 février 2012

Alexandre le Grand



Je viens de recevoir de la Bibliothèque Centrale de Prêt les deux volumes des « Chroniques de la Montagne » d’Alexandre Vialatte  parus chez Robert Laffont dans la collection « Bouquins ». Près de deux mille pages ! Un sacré morceau !

Pour ceux qui ne connaîtraient pas, quelque mots sur l’auteur : M. Vialatte, distingué germaniste traduisit Kafka en français. Ce qui est d’autant plus méritoire que l’inverse n’est pas vrai. Il écrivit quelques romans qui ne connurent qu’un succès d’estime. Ce sont ses chroniques qui lui permirent d’accéder à la postérité. Il en publia un peu partout. Les plus célèbres furent celles qui, dix-huit ans durant, parurent chaque mardi dans les colonnes du quotidien « La Montagne » de Clermont-Ferrand.

Il bénéficiait pour ce qui est du contenu, d’une liberté totale, à la seule condition de ne pas parler politique. Cette liberté, il en usa et abusa. Pour le plus grand bonheur de ses lecteurs.

Chaque chronique est précédée d’un chapeau censé en annoncer le contenu, à la manière dont les romans d’aventures  du début du siècle dernier coiffaient chaque début de chapitre d’un « sommaire ». Seulement, ce résumé est pour le moins copieux et désoriente quelque peu. Prenons-en un au hasard, celui de la Chronique 673 « LEPTOCÉPHALES ET VEAUX BRETONS » : Faut-il tuer l’homme ? * Probablement  * Raisons pour * Raisons contre* Excès des raisons pour * Merveilles du monde * Éléphants * Veaux bretons * Leptocéphales * Anguilles et serpents de mer * Plaisirs de Dieu et fraîcheur de la terre * Grandeur consécutive d’Allah. Comment résister à un tel programme ?  Il est à noter que le dernier point abordé annonce la conclusion de chacune des chroniques. Sans que rien n’y prépare elles se terminent  toutes  par « Et c’est ainsi qu’Allah est grand ».

Entre le chapeau et la sempiternelle conclusion, on parle de tout, de rien, dans un style élégant et léger. Avec une ironie et un humour absurde d’excellent aloi. Ainsi M. Vialatte commente-t-il  un passage de Vladimir Jankélévitch  :  «  « Ce mystère ne peut être rongé par le progrès scalaire de nos connaissances » Voilà la chose et là j’applaudis des deux mains. Qui a jamais vu le progrès scalaire ronger quelque mystère que ce soit ? Même derrière une malle démodée, dans un grenier de commune rurale !  J’ai vu des rats ronger des noix, des lapins ronger des carottes, du tout, du rien, du presque tout, du presque rien, et même parfois du je ne sais quoi, jamais je n’ai vu de progrès scalaire ronger de mystère de la totalité. » (Chronique du rien et du presque rien,  20 mars 1962).

Je ne sais si ces brefs aperçus seront susceptibles de donner l’envie de lire ces petits bijoux. Je l’espère cependant. Quant à moi, je n’ai qu’un regret : ne disposer de ces volumes que pour un mois alors qu’il faudrait en faire un livre de chevet dont on savoure un passage à loisir. J’ai trouvé la parade : je vais me les offrir dès qu’une de mes actions, particulièrement  méritoire, justifiera telle récompense.

lundi 6 février 2012

Inacceptable évidence !



«Contrairement à ce que dit l'idéologie relativiste de gauche, pour nous, toutes les civilisations ne se valent pas. Celles qui défendent l’humanité nous paraissent plus avancées que celles qui la nient. Celles qui défendent la liberté, l’égalité et la fraternité, nous paraissent supérieures à celles qui acceptent la tyrannie, la minorité des femmes, la haine sociale ou ethnique. »

Ainsi parlait M. Guéant. Il était bien prudent, timoré, même. Il lui « paraissait », comme s’il n’était pas certain…

Et la gôche de feindre n’avoir entendu parler que d’inégalité des civilisations et de s’indigner. La gôche s’indigne tellement volontiers et le fait si bien qu’il lui arrive, emportée par sa fougue, de s’indigner à côté de ses godasses. Car si on y réfléchit un instant, le discours du ministre de l’intérieur est justement un discours de gôche. Qu’y trouve-t-on ? Un plaidoyer pour la défense de  l’humanité, l’affirmation des valeurs républicaines  de liberté, d’égalité et de fraternité. On y fustige la tyrannie (Celle dont l’étendard sanglant contre nous était levé ? – Celle-là même !), l’oppression des femmes  et le racisme. Toutes les vieilles balançoires dont les « progressistes »  nous bassinent à longueur de discours sirupeux.

Qu’est-ce qui coince alors ? Qu’est-ce qui fait que ces délicats humanistes épris de liberté, d’égalité, de fraternité qui voient des tyrans à descendre au cercueil partout,  dont le féminisme ferait l’envie de bien des phoques et qui voient des racistes à museler à chaque coin de phrase se fâchent tout rouges (ou au moins tout rose) quand on exalte leurs valeurs ? Prendraient-il un plaisir pervers à se tirer dans le pied ?

Mais c’est bien simple : M. Guéant établit une hiérarchie entre les civilisations ! Vous vous rendez compte ? Tout le monde sait que toutes les civilisations se valent (et certaines largement).  Il s’agit d’un dogme.  Intangible. Car il arrive à la gôche d’être à la fois relativiste et dogmatique.  Ce qui n’est pas toujours facile et parfois même un rien schizophrène. Ces contradictions font son charme et nourrissent notre amusement. Elles se résolvent souvent par  une forme de cécité volontaire, l’exemple le plus récent en fut l’enthousiasme envers le « Printemps arabe », même que ce n’est pas fini.

Par idéologie, la gôche est prête à se goinfrer de couleuvres. Comme un malade qui en vient à ne plus supporter la santé d’autrui, elle voudrait nous en faire avaler quelques unes.  Elle y parvient parfois.

Mais il ne s’agit là que d’épiphénoménales fariboles.  Ce n’est pas cela qui fera basculer le scrutin. Si M. Hollande gagne, ce ne sera pas sur le terrain idéologique : l’électeur s’en fout. Comme il se fout de toutes les vaseuses polémiques dont on tente de l’abreuver. L’électeur est responsable : Ce sont d’autres conneries qui motivent son choix.

PS : J’entends Me Gilbert Collard, président du comité de soutien à Marine Le Pen,  déclarer qu’il n’adhère évidemment pas à l’idée que les civilisations pourraient ne pas se valoir !  Avec des ennemis pareils, les « progressistes » n’ont pas besoins d’amis.

dimanche 5 février 2012

Une affaire qui marche !


Les plus attentifs d'entre vous auront remarqué que la photo ci-dessus, prise par mes soins pas plus tard que maintenant , un certain changement s'est opéré. La couche de neige présente depuis une huitaine de jours s'est étoffée suite aux chutes de la nuit. En conséquence il semble que tout ce que les collines comptent d'oiseaux se soit rassemblé autour du resto.

Mon appareil, ancien et de piètre qualité, ne donne qu'une vision approximative et bien floue de la situation réelle. Je suis contraint de photographier à travers la fenêtre pour ne pas mettre en déroute tout ces emplumés. Cependant, au moindre de mes mouvements, les plus observateurs prennent leur envol. En fait, c'est par dizaines qu'ils arrivent de partout. 

Et tout ça pour gaspiller une partie non négligeable de l'énergie que peuvent leur apporter les graines en inutiles combats. Aucune organisation, aucune discipline. Alors qu'ils pourraient facilement tenir à une dizaine sur le bord de la mangeoire, il y en a rarement plus de deux ou trois, les plus teigneux, qui s'y installent. Seules les paisibles tourterelles, sures de leur force, n'attaquent personne. Et personne ne les défie. Dieu merci, les conquérants de la mangeoire mangent salement et projettent des graines tout alentour si bien que les chassés peuvent se nourrir au sol et éventuellement s'y battre pour une graine de millet... Chaval avait raison : Les oiseaux sont des cons !

Si les passereaux sont de sortie, on ne peut pas en dire autant des humains : à part le fermier d'à côté que rien ne ferait renoncer à jouer avec son tracteur, pas un véhicule n'est passé. Ce dimanche s'annonce bien calme. 

Un temps à se mitonner une bonne blanquette de veau...