Le candidat Jadcron juste avant la fusion |
Mon titre parodie, vous l’aurez deviné, le pompeux Hugo narrant Waterloo. C’est ce que je me suis dit en entendant des extraits du discours du foutriquet qui nous tient lieu de président (suivre l’intégralité de ses verbiages était d’une part au-dessus de mes forces et d’autre part inutile vu qu’il s’est fait une spécialité de dire n’importe quoi puis son contraire qui reste du n’importe quoi pur sucre).
Il n’empêche que, s’ils étaient capables d’un embryon de réflexion, ceux qui l’ont placé en tête au premier tour seraient en droit de s’interroger sur le sens de leur vote. Ils avaient cru voter pour on ne sait quoi, il se retrouvaient avec les élucubrations d’un écolo. Je suppose que si M. Poutou avait obtenu un meilleur score, c’est son discours qu’il aurait repris, devenant un fervent marxiste. Par delà l’opportunisme systématique du personnage, la nouvelle bannière sous laquelle il prétend se placer et rassembler le peuple me semble sujette à caution.
Bien sûr, le dernier rapport du GIEC tire la sonnette d’alarme. Comme les précédents. Bien sûr, il est urgent d’agir. Bien sûr, sans cela, la vie va devenir totalement impossible sur la planète d’ici quelques années voire moins. Mais, hélas, il est également certain que nous n’y pouvons rien. Nous sommes en effet très mal placés en matière de pollution : Nous n’apparaissons même pas dans la liste des 15 premiers pollueurs de la planète. Notre cher voisin, l’Allemagne y figure en bonne position, elle, nous battant à plate couture comme d’habitude : 7eme derrière la Chine, Les États-Unis, l’Inde, la Russie, le Japon et l’Iran ! Pour ce qui est de la pollution par habitant, nous faisons là encore piètre figure : 18èmes devancés en Europe par la Russie, l’Allemagne (encore!), la Pologne, l’Espagne, le Royaume-Uni et l’Italie.
On pourrait se dire qu’au moins nos efforts nous permettraient de bénéficier d’une meilleure qualité de l’air. Pas vraiment, car malheureusement les vents ignorent les frontières. En cas de vent de Nord-Est, des micros particules viennent s’ajouter à la production locale, elles sont certes minoritaires mais non négligeables, même si la majorité des vents nous viennent de l’Ouest.
Faire croire que la France en réduisant ses déjà relativement faibles émissions pourrait à elle seule influencer l’évolution climatique générale est une totale illusion. Sans une réaction énergique des principaux états pollueurs, le sort de la planète (ou plutôt de son habitabilité par certaines espèces) restera scellé. Y sont-ils prêts ? Rien n’est moins sûr. N’en déplaise au candidat Jadcron et au nouveau lapin qu’il vient de sortir de son chapeau.