Le confinement rend gâteux. Peut-être
pas tout le monde mais moi si ! Il faut dire que le Covid-19
m’ennuie profondément. J’ai la désagréable impression qu’à
son sujet tout a été dit ainsi que son contraire. Du coup, vu
qu’on n’y parle que de ça, j’ai quasiment cessé de regarder
les infos et plus généralement la télé. Ce qui a eu pour
conséquence ma perte de repères temporels.
Ainsi, hier soir je croyais être
samedi. De plus, j’étais également persuadé que dans la nuit
suivante nous changions d’heure. En conséquence, je me mis en
devoir d’avancer mes horloges (four et micro-onde) et ma montre
d’une heure afin de ne pas être surpris par le changement comme ça
m’arriva une fois voici quelques décennies quand je me rendis
faire mes courses après l’heure de fermeture des commerces.
Bien sûr, certains repères me
perturbèrent un peu. Par exemple, vu que je consomme un quart de baguette par jour, qu’il ne m’en restait plus et que j’étais
sorti pour la dernière fois jeudi, ça ne collait pas. D’autre
part, en consultant le programme de télé avant de ne pas la
regarder, je fus étonné de constater qu’on diffusait tant de
films un samedi soir.
Cela ne parvint cependant pas à
ébranler ma conviction aussi allai-je me coucher tôt afin de me
lever à temps pour
aller faire quelques courses avant 11 h. Tandis que je prenais mon
petit déjeuner, je regardai ma montre qui indiquait 8 h et aussi le
quantième et là, ça ne marchait plus : nous étions le 23 !
Or je savais que le 23 était.. ...UN LUNDI ! J’allai
vérifier sur le calendrier de l’ordi : aucun doute possible :
nous étions bien lundi ! D’autre part, il me revint que c’est le
dernier week-end de mars qu’on changeait d’heure et que par
conséquent j’avais une heure d’avance.
Voilà où j’en suis. Si le
confinement s’éternise et
que je survis, il se peut qu’au
bout de quelques mois, je prenne une ou plusieurs semaines de retard.
Ce qui aurait pour conséquence que je reste confiné tandis que le
reste des gens gambaderont gaîment dans les rues de la ville. Mais
ces distorsions temporelles ne sont pas vraiment graves et comme
aurait pu le chanter Ray
Ventura et ses collégiens :
Une chorégraphie parfaite, un air
entraînant, des paroles d’une profonde sagesse. Décidément, je
vous gâte !