Tous les plus grands enculeurs de mouches penseurs se sont trouvé un nouveau cheval de
bataille : les races n’existent pas. Il n’y a qu’une race humaine, point
barre. Notre président, toujours réactif, a même promis d’un jour retirer ce
mot maudit de la constitution où il était parvenu, Dieu sait comment, à s’introduire
en dépit de son inexistence. Curieusement, s’il n’y a pas de races les racismes
eux, se multiplient qu’ils soient anti-jeunes, anti-musulmans et
anti-bien-des-choses-qui-n’ont-rien-à-voir-avec-une-quelconque-race-quelle-que-soit-la-définition-qu’on-donne-de-ce-concept-imaginaire.
Il y a donc urgence à supprimer des discours ce mot maudit
et à sanctionner avec la plus exemplaire sévérité toute personne que la folie
pousserait à considérer que la France serait un pays de race blanche, du moins
majoritairement. Que le Général De Gaulle ait ou non été de cette opinion ne
change rien : ces propos sont inacceptables et nous ramènent au HLPSDNH,
voire pire. Une fois qu’on aura expurgé notre langue de ce terme honteux, on
peut donc espérer qu’avec lui disparaîtra tout racisme. Avec pour conséquence
que la Licra devra changer de sigle. Il se pourrait pourtant que certains continuent
d’exercer des discriminations envers ceux dont les nuances de couleur de peau ou
certains traits physiques ne sont pas les leurs. Et ce, en quelque endroit du
monde qu’on se trouve et quelles que soient majoritairement lesdits traits ou
nuances.
Je crains que nos chers enculeurs de mouches penseurs ne gaspillent temps et énergie en un
inutile combat. Nier les différences ne saurait apaiser les griefs de ceux qui
les déplorent. Leur démarche me parait aussi stupide que celle de la vieille blague sur le ségrégationnisme. Dans un
état du sud, le gouverneur décide qu’il n’y aura plus ni noirs ni blancs :
désormais tout le monde est bleu. Seulement, dans les bus, les bleu clair s’assiéront
à l’avant et les bleu foncé à l’arrière…