Entendons-nous bien : il ne s’agit pas ici de suggérer
que notre (pas vraiment) bien aimé président présenterait une quelconque
ressemblance avec ce petit mammifère insectivore au corps cylindrique, au
pelage noir et à la vue basse. Une telle comparaison serait ridicule ne
serait-ce que parce que la taupe vit tête nue dans des galeries souterraines
tandis que le président réside à l’Élysée et porte un casque intégral. Je parle
d’un espion ou plutôt d’un agent d’influence infiltré dans le milieu qu’il
observe (et auquel il ne souhaite aucun bien).
Si nous observons l’action de notre vénéré chef et ses
résultats en moins de deux ans, force est de remarquer que ceux –ci justifient qu’on se pose la question. Apparatchik dans un parti politique des
décennies durant, il est parvenu à accentuer de manière significative la
défiance des Français vis-à-vis des partis. Politicien professionnel, il a
amené une large majorité de « citoyens » à ne plus accorder aucune
confiance à ses pareils. Homme de gauche, grâce à d’habiles lois, il a su arracher
la droite dure (conservateurs, réacs, fachos et autres nazis) à son doux
sommeil et à l’amener à manifester en nombre dans la rue. Champion du parti des
impôts et de la redistribution, il a su porter les premiers à un niveau tel que
même leurs zélés défenseurs commencent à renâcler tandis que les partageux les plus rabiques l’accusent d’être
un valet du capitalisme. Homme « modéré », il a placé en position de premiers
couteaux des idéologues dont les prises de position idéologiques, passées ou
présentes, sont aptes à provoquer la colère des modérés.
Je ne dis pas que M. Hollande soit une taupe. Je constate
simplement que s’il avait été poussé vers la position éminente qu’il occupe par
un mouvement nihiliste se donnant pour but de précipiter la société française
dans un état de déliquescence la rendant susceptible de se lancer dans d’aléatoires
aventures politique, il ne s’y serait pas pris autrement.