..Toi qui entres ici, abandonne tout espoir de trouver un contenu sérieux. Ici, on dérise, on batifole, on plaisante, on ricane.

vendredi 15 juin 2012

La « droite » molle de M. Raffarin


J’écoutais hier matin le bon M.Raffarin répondre aux bienveillantes questions  de M. Cohen lors de l’estimable matinale de la RSC. Bien évidemment, le zélé journaliste s’inquiétait de savoir ce qui pouvait différencier l’UMP du FN. Certains auditeurs, la tête un rien près du bonnet, se montrèrent agressifs, outrés qu’ils étaient du peu de différence qu’ils notaient entre le diabolique FN et l’abominable UMP.
M. Raffarin, homme courtois mais résolu, ne se laissa pas démonter par ces assauts. Qu’attendre d’autre d’un homme qui quand « la route est droite mais la pente est forte » poursuit son chemin avec détermination ? Sa réponse fut ferme et claire : L’UMP est un mouvement « humaniste et républicain ». Nous voila rassurés.
Seulement, ces qualificatifs sont utilisés par d’autres. Nos amis socialistes s’en  gargarisent. D’ailleurs, l’ex-premier ministre ne s’arrête pas là.  Comptant bien que le socialisme fera des déçus, c’est avec bonheur qu’il accueillera leurs voix. La stratégie du gentil Jean-Pierre consiste en gros à dire à la frange centriste de l’électorat qui a pu se déplacer vers la gôche : « Venez, n’ayez pas peur, vous voyez bien que nous sommes  semblables à vos amis socialistes. Ils ont fait de grosses bêtises, eh bien nous allons les réparer parce que nous, on est ‘achement plus habiles. »  C’est grosso modo ce qu’avait dit le Président Normal avant d’accéder à la magistrature suprême.  Pas question de changer quoi que ce soit au fonctionnement de la boutique : on repeint la façade en rose ou en bleu, on te met de nouveaux bibelots idéologiques dans la vitrine et pendant les travaux le commerce continue.
Tout ça est aussi bel que bon. Seulement, quid des problèmes économiques et culturels (engendrés par l’immigration) profonds du pays et de l’Europe ?  On sent bien que, comme ses amis socialistes, M. Raffarin ne pense pas qu’il y ait de problèmes culturels, bien au contraire. En tant qu’humaniste, au niveau économique que lui dicterait son bon cœur sinon se prendre plus aux riches pour donner davantage aux pauvres ? Plus de prélèvement pour plus d’assistanat ! On ne change pas une politique qui perd, que diantre !
Quand j’entends Messieurs Raffarin et consorts, je me dis que si c’est ça la droite, je n’en suis pas  et qu’avec eux il n’y aura de « victoire » qu’à la Pyrrhus.

jeudi 14 juin 2012

Rien de bien nouveau sous le soleil




Grandpas m’a fait parvenir ce texte de Michel Poniatowski, écrit en 1991, et présenté comme prémonitoire. Plus que l’écrit d’un « voyant » j’y vois un simple constat qu’il aurait fallu être aveugle pour ne pas dresser il y a 21 ans et qu’il faudrait l’être plus encore pour ne pas en voir la profonde vérité aujourd’hui. On peut, comme la gôche, se réjouir de la disparition du « cher vieux pays ». On peut aussi, comme ceux que l’on nomme « Réacs », la déplorer et la combattre. Quoi qu’il en soit, ce qui, à mes yeux, fait l’intérêt de cet extrait est qu’un éminent politicien de la droite dite « républicaine » (comme s’il en existait une autre !) osait s’exprimer ainsi. En irait-il de même aujourd’hui ?

« Cette âme, la France est en train de la perdre, non seulement à cause de la mondialisation, mais aussi, et surtout, à cause de la société à la fois pluriethnique et pluriculturelle que l'on s'acharne avec de fausses idées et de vrais mensonges, à lui imposer. »
Si cet essai a permis à quelques-uns de mesurer devant quels périls nous nous trouvons placés, il aura déjà atteint son but. (...)
Ces pages peuvent apparaître cruelles. Mais elles correspondent à un sentiment très profond.
Le moment est venu de traiter énergiquement le problème de l'immigration africaine et notamment musulmane.
Si tel n'est pas le cas, la France aura deux visages : celui du « cher et vieux pays » dont parle le général de Gaulle et celui du campement avancé du tiers-monde africain. Si nous désirons voir les choses dégénérer ainsi, il suffit de leur laisser suivre leur cours. Le campement africain toujours plus grand, plus vaste, plus illégal, grignotera d'abord, puis rongera, avant de faire disparaître tout entier le ‘’cher vieux pays’’, dont la défaite sera annoncée du haut des minarets de nos nombreuses mosquées. Nos temps sont assez graves pour ne pas faire appel à de médiocres facilités politiciennes.
Nous allons vers des Saint-Barthélemy si l'immigration africaine n'est pas strictement contrôlée, limitée, réduite et expurgée de ses éléments négatifs et dangereux, si un effort d'intégration ne vient pas aussi compléter cette nécessaire répression. Les mesures à prendre sont sévères et il ne faudra pas que le ‘’vieux pays’’ frémisse de réprobation chaque fois qu'un charter rapatriera des envahisseurs illégaux. Il faut donc ainsi que ce ‘’’cher vieux pays’’ restitue à l'État sa place normale. Les libéraux l'ont affaibli, les socialistes l'ont détruit.
Où sont les grandes tâches dévolues à l'État ? La Justice, l'Armée, l'Éducation nationale, la Sécurité, la Police, notre place en Europe ?
En miettes !
La France est à l'abandon et en décomposition à travers le monde. Sa recomposition est dans un retour énergique à l'unité et à la cohérence, et de la Nation, et de l'État. »

mercredi 13 juin 2012

Quo non descendemus ?




On ne parle que de ça. C'est-à-dire de rien. Madame Tatzi envoie un Tweet au concurrent de la mère Tapdur. La France en est toute bouleversifiée. La France, non, les média et les politicards, si. D’un côté on ricane, de l’autre on suppute. La mère Tatzi a-t-elle agi avec ou sans la bénédiction du père Flanby ?  

Les commentateurs, toujours prêt à sodomiser le diptère, se lancent dans des analyses d’une finesse talmudique ou byzantine, comme vous voudrez, tendant à éclairer le bon peuple sur les conséquences difficilement imaginables du Saint-Tweet.

Pendant ce temps-là en Syrie et autres lieux on continue à se balancer bombes, obus et rafales de Kalach à qui mieux mieux.  La crise de l’Euro continue son petit bonhomme de chemin. Les merles s'empiffrent  sans remords de mes fraises.  Bref, le monde entier semble indifférent au Tweet. Peut-être ne sont-ils pas au courant ? Ne me dites quand même pas qu’ils s’en foutent comme de l’an quarante ! Qu’ils ont d’autres soucis !

Je crois que cette affaire, si le terme n’est pas exagéré pour un tel non-événement,  révèle à quel point nous en sommes de notre exploration du néant. Je me demande quelle sera la prochaine « polémique ».

 Ira-t-on encore plus loin dans l’insignifiant ? Est-ce seulement possible ?

mardi 12 juin 2012

Dur, dur d’être (dirigeant) UMP !





Au grand scandale de la gôche, la direction de l’UMP a opté pour le ni-ni. Vous vous rendez compte ? Ni FN, ni PS ! Pas de « front républicain » ! Quelle honte !

Rappelez-vous 2002 ! Les socialistes appelant à voter Chirac ! Et pourtant, Chirac n’était-il pas un monstre fasciste, lui aussi ? Oh, ils étaient allés voter avec une pince à linge sur le nez et des gants, mais on est républicain ou on ne l’est pas… La Patrie était en danger ! Et quand elle l’est, on peut compter sur la gôche pour la sauver. Ils auraient pu appeler au ni-ni. Mais non, animés par leur hypocrisie fondamentale, il a fallu qu’ils fassent semblant d’être partie prenante. Ils ont prétendu craindre l’élection de M. Le Pen. Éliminés, il ne leur restait que cela pour paraître exister encore.  De plus, ce faisant, et c’est là que le ridicule faisait place au futé, ils s’offraient un brevet de démocratie et un moyen de chantage vis-à-vis de la droite : nous avons sauvé la République en votant pour vous,  le moins que vous puissiez faire est de nous renvoyer l’ascenseur.

L’heure serait venue, selon eux, de rendre la pareille. La république est-elle en danger ? Pas tout à fait. Pour tout dire, encore moins qu’en 2002 c'est-à-dire moins que pas. Disons qu’un désistement en faveur du candidat socialiste pourrait permettre au  PS de gagner quelques sièges de plus.  Ce qui est certes une belle et bonne cause.

Seulement, à la tête de l’UMP, malgré toute l’envie qu’on aurait de faire plaisir aux collègues, les choses ne sont pas si simples. Figurez-vous, et c’est curieux, que les élus ont des électeurs. Et les électeurs ne sont pas forcément à la hauteur de leurs élus. C’est bien triste mais c’est comme ça. Et qu’est-ce qu’ils disent ces empêcheurs de tourner en rond d’électeurs UMP ?  Eh bien qu’aux deux tiers ils seraient d’avis de s’allier au FN pour faire barrage à la gôche ! Pour un dirigeant, c’est toujours étonnant que des électeurs de droite ne soient pas un peu de gôche mais encore une fois, c’est comme ça.

Or donc, voilà nos Copé, Fillon, Juppé, NKM et alii bien embarrassés : si leur cœur leur dicterait  d’appeler au « front républicain », leur raison leur conseille de n’en rien faire. Le désaveu par la base serait certain.  Surtout qu’il y aura, plus tard, d’autres élections : si on appelle, en vain, à voter socialiste, ce con d’électeur risque de s’en souvenir et de voter pour ceux qui ne l’ont pas fait (sauf, exceptionnellement pour éliminer ceux qui, justement, ont appelé au « front républicain »).

Alors, la mort dans l’âme, ils se résignent au ni-ni. Seule solution raisonnable. Ce faisant, ils savent que Libé, L’Huma, Le Monde, Le Nouvel Obs, Rue 89, Médiapart, France Inter (RSC) et tous ceux dont ils redoutent et tentent de suivre  les leçons vont se fâcher tout rouge. 

Ça fait mal au cœur, on en a les larmes aux yeux mais quand il s’agit de survie, on prend ses responsabilités. A la Ponce-Pilate, certes, mais on les prend.

lundi 11 juin 2012

Le campagnol n’est pas l’ami du campagnard


Sympathique, non ? Eh bien NON !



En ce lendemain d’élections qui a vu la victoire de tout le monde et surtout de l’abstention,  force est de constater que, quelle que soit l’issue finale du scrutin dimanche prochain, un problème demeurera entier : celui que cause aux cultures le campagnol des champs.  C’est en vain que l’on chercherait dans les soixante proposition du président Hollande ( PPNF, Président Normal)l’ombre d’une allusion à ce qui constitue pourtant un problème majeur de nos campagnes. Il est vrai qu’au milieu de ce fatras d’inepties anecdotiques une question sérieuse paraîtrait déplacée. Si on se tourne vers la droite et l’extrême droite, même silence gêné. Et pourtant…

Microtus arvalis, comme le scientifique nomme cet infâme  petit salopiaud, est un redoutable prédateur. D’une taille ridicule par rapport aux ravages dont il se rend coupable, cet animal sournois creuse dans le sol des galeries superficielles. Il se nourrit, ou plutôt se bâfre, de luzerne, d'herbes, de céréales, de racines des plantes cultivées et sauvages et parfois d'insectes. Des racines de MES plantes cultivées. Incapable d’assumer ses crimes face à son créateur, il les commet souterrainement. Ainsi, j’ai pu noter ce printemps qu’alors que j’avais arraché et laissé en tas des racines de chicorée cet ignoble rongeur  a préféré aller bouloter celles, souterraines, de ma plantation d’endives !

Lors d’un précédent billet, j’avais injustement accusé les rats d’avoir ravagé ma récolte de pommes de terre. Les pièges que je leur avais tendus n’étaient parvenus à attraper que quelques-unes de ces ridicules bestioles brun-roux d’une grosse dizaine de centimètres queue comprise. Je crus alors, ô innocence !, que ces animalcules ne pouvaient être les coupables. Depuis, je me suis renseigné. Microtus arvalis raffole de patates. Ce n’est pas tout. Il n’a rien trouvé de mieux, creusant une galerie suivant le rang, de se repaître de mes semences de petits pois. Ces derniers levaient  une pousse vert-tendre en direction des cieux puis cette pousse tombait à terre : le muridé avait bouffé la graine qui la sustentait. Je ne me décourageai pas : Je complétai les rangs ravagés par de nouvelles semences.  La germination se fit. Et le même crime ignoble la suivit. J’ai jeté l’éponge : cette année je n’aurai que peu de pois.

Je me documentai sur les mœurs de mon ennemi. Et j’en appris de belles : « La saison de reproduction varie en fonction de la latitude. En Lorraine, la saison de reproduction va de février à décembre. La maturité sexuelle est atteinte au bout de 30 jours pour les mâles, mais des femelles âgées de seulement 11 à 13 jours peuvent être gestantes. La gestation dure de 19 à 21 jours. On peut compter 3 à 4 portées annuelles de 8 petits (2 à 12). 8 tétines. Les jeunes sont sevrés au bout de 20 jours. » Ainsi, non content d’être un goinfre, le campagnol est pédophile ! Il prend ses compagnes à la mamelle !  Jolie mentalité ! Que fait la police ? Au rythme qui vient d’être décrit, s’il n’y avait les prédateurs, il ne faudrait pas longtemps pour que des millions de campagnols envahissent mon beau jardin, y rongent toutes mes patates. 

Aussi, quand je vois des chats plus ou moins pelés parcourir mon terrain, je leur adresse tous mes vœux de bonne chasse comme je le fais dès qu’apparaît au ciel le moindre rapace.