Ces gens-là
Si elle n’avait tenu des propos inadmissibles, je crois que jamais Mme Cayeux n’eût connu les honneurs des gazettes. Il est inadmissible qu’une personne s’étant opposée, il y a dix ans, au « mariage pour tous » puisse être ministre de la cohésion des territoires et des relations avec les collectivités territoriales d’un pays démocratique comme le nôtre !
Il faut donc croire qu’une fois une loi votée sur un quelconque sujet, tout citoyen digne de ce nom et à plus forte raison un ministre qui, comme chacun sait se doit d’être en tout point exemplaire quel qu'ait été son avis sur la question doit s’y rallier avec enthousiasme voire être prêt à donner sa vie pour la défendre. C’est ce qu’on appelle la démocratie.
Cette infâme relapse n’a pas hésité dans sa folie homophobe à qualifier ceux et celles qu’elle poursuit de sa haine de « ces gens-là » ! Peut-on imaginer pire insulte ? Les braves gens de ce pays en sont, à juste titre, bouleversifiés. Je ne dois pas en être vu que pour moi l’expression « ces gens-là » ne sert qu’à reprendre une catégorie de personnes spécifique et n’a rien d’insultant en soi. Ainsi, me montrerais-je offensant envers les habitants de ma commune en écrivant : « Les Sourdevalais allient, entre autres qualités insignes, beauté, intelligence, honnêteté, sens aigu de l’humour, rigueur morale et civisme ; ces gens-là suscitent en moi une vive admiration. » ?
Infime minorité
Il est de bon ton de rappeler, chaque fois que faire se peut, que les jeunes taquins qui mettent un peu d’animation dans les quartiers « sensibles » à coup de mortiers d’artifice et de divers projectiles visant pompiers et forces de l’ordre ne représentent qu’une infime minorité de populations ne rêvant que de civisme et d’intégration. Media et politiques ne manquent jamais de le souligner afin d’éviter que des esprits égarés ne tombent dans le piège de l’amalgame. Et comment leur donner tort ?
Seulement, ce faisant et sans en avoir conscience, ils soulignent la totale impuissance de l’État vu que ce dernier se montre absolument incapable de mettre fin aux agissement de cette infime minorité. On est alors en droit de s’interroger sur l’état où se trouverait le pays au cas où cette minorité cesserait carrément d’être infime ou le deviendrait un peu moins.
On peut aussi se demander si leur faire tenir des "propos inadmissibles", n'est pas le meilleur moyen que ceux qui nous gouvernent, ont trouvé pour nous donner une petite chance de connaître enfin "ces gens-là" ?
RépondreSupprimerOn peut se le demander en effet.
Supprimer"au cas où cette minorité cesserait carrément d’être infime ou le deviendrait un peu moins". C'est déjà le cas mais chut, il ne faut pas le dire!
RépondreSupprimerOrage
Ben non, ce serait se montrer pessimiste alors qu'n notre cher pays tous les indicateurs sont au vert.
SupprimerIl est des opinions qu'il faut garder pour soi dans ce pays de liberté d'opinion.
RépondreSupprimerPangloss
Il semble que continuer de ne pas adhérer à une loi sociétale votée soit de plus en plus considéré comme une sorte de délit.
Supprimer"Asile à ciel ouvert" vous ne croyez pas si bien dire, Oncle Jacques ! Prenant votre balle au bond, j'ai eu l'idée de taper "loi sociétale" sur mon Google qui m'a renvoyé, chez un certain Gérard Haddad, juif d'origine séfarade, né le 21 juin 1940 à Tunis, ingénieur agronome, médecin psychiatre, psychanalyste français, auteur de maints ouvrages, qui se permet cette question iconoclaste : " Lois sociétales ou lois scélérates ?"
RépondreSupprimerLa réponse jouissive est, bien entendu, dans la question :
https://www.larevue.info/lois-societales-ou-lois-scelerates-par-gerard-haddad/
"mettre fin aux agissement de cette infime minorité..." est quelque-chose d'anecdotique quand l'Etat consacre toutes ses ressources et toutes ses forces à maintenir à leur niveau d'excellence que le monde entier nous envie, toutes les institutions qui dépendent de Lui : emploi, commerce et industrie, éducation, arts zet lettres, santé, police et justice... et tout ce qui fait la réputation de notre beau pays jusqu'au fin fond de l'Afrique sub-saharienne.
RépondreSupprimerQui n'a pas commis quelque incivilité dans sa jeunesse... sonner aux portes avant de partir en courant... voler l'orange l'orange du marchand... faire un pied de nez dans le dos des vieilles dames...?
Votre commenaire est à double tranchant : si tous les autres problèmes sont adressés avec compétence et résultats, pourquoi le gouvernement n'emploierait-il pas un petit peu de sa formidable énergie à résoudre ce problème minime ?
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