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vendredi 29 juillet 2022

Y'a pas photo !

Plus j’y réfléchis, plus je me dis qu’en prenant le maquis j’ai fait le bon choix. Étant né et ayant grandi en région parisienne, j’ai, chaque fois que les circonstances me l’ont permis, décidé de vivre à la campagne. Depuis près de quarante-cinq ans j’y ai passé l’essentiel de mon temps.

Si je mets en balance les avantages de ma situation actuelle avec celle que je connaîtrais dans une ville grande ou moyenne, y’a pas photo.

Point de vue logement, alors que dispose d’une maison particulière de 100 m² habitables, dans une grande ville ou son agglomération, tout juste aurais-je pu m’offrir pour son prix un placard nommé studio Je bénéficie de plus d’un terrain qui me permet de cultiver légumes et fleurs, de cuire mes repas sur le barbecue quand le temps s’y prête et de m’y dégourdir les jambes par une tournée d’inspection le matin sans quitter mon pyjama.

Ici, on ignore les embouteillages et les problèmes de parking. Les rues sont calmes, dépourvues de ces clodos, teneurs de murs et autres fumeurs de crack qui enrichissent nos riantes cités.

Étant passé de l’isolement des collines au bourg voisin depuis quatre ans, je peux en cas de nécessité m’y rendre aux commerces à pied. L’offre est un peu restreinte mais en un quart d’heure je peux me rendre au Leclerc de Vire où le choix est plus étendu. J’ai toujours été client de la grande distri : pas de commerçants obséquieux et des prix avantageux. Je m’y rends tous les huit ou quinze jours entre midi et deux pour éviter la foule et toute attente aux caisses.

On mobjectera que les activités culturelles sont réduites, que l’offre médicale est quasi inexistante mais vues ma répugnance à me mêler à toute foule, ma sociabilité embryonnaire et vu que je passe le plus clair de mon temps en dehors des hôpitaux et des cabinets médicaux, je n’en souffre aucunement. D’autant moins que, grâce à la sage gestion de nos gouvernements successifs, il semblerait que l’offre médicale se raréfie partout.

Je suis parfaitement conscient que certains, dans un tel cadre de vie, mourraient d’ennui. La foule, les enrichisseurs et leurs aimables facéties, la promiscuité, l’insécurité, le bruit, la fureur, la pollution, les spectacles auxquels ils n’ont ni le temps ni les moyens d’assister, les élus écolos, les trotinetteurs fous et bien d’autres désagréments leur manqueraient. C’est d’ailleurs très bien comme ça. Ça évite l’envahissement.

Et ils échappent à tout ça :

bouquets frais cueillis du jardin



barbecues et repas en plein air







contemplation des fruits et légumes qui poussent et mûrissent et des fleurs qui éclosent


                                               récolte de pommes de terre nouvelles

15 commentaires:

  1. Mettez votre adresse... que les envieux aillent par chez vous. Chez moi c'est moche, il fait froid et chaud, les gens sont vieux et puent souvent, y a même pas d'abeilles sur les pots de confiture, on se lave que les dents, les aisselles et encore....

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    1. Pas bien loin de JE en ce moment.

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    2. La menace se rapprocherait -elle , cher Léon ?

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    3. Ne voyez-vous rien venir Oncle Jacques ? Et vous qui lancez l'Adhan bien à l'abri -croyez-vous- derrière vos laitues et vos chapelets de saucisses pures porc.

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    4. Les seuls appels à la prière que l'on entende ici, c'est l'angélus, trois fois par jour (7H, 12H, 19H). A part une jeune fille que je soupçonne d'avoir été adoptée et un couple dont la femme est Antillaise, pas de gens de couleur chez nous. A croire que nos envahisseurs n'aiment pas le calme.

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  2. "Sans quitter mon pyjama" voilà, moi c'est pareil et c'est ça qu'est bien ! Tout le reste je m'en fous, nananère !

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    1. Vous avez raison, chère Mildred ! Concentrons nous sur les fondamentaux.

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    2. Ceci dit je ne cracherais pas sur une visite du bon Dr. Léon. Pour l'occasion j'enlèverais même mon pyjama, et toujours en me concentrant sur les fondamentaux, c'est vous dire !

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    3. Je ne saisis pas. Qui est le "bon Dr Léon" ? Dans quel but enlveriez-vous votre pyjama ? Pour une auscultation en profondeur ?

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  3. Pas forcément. Pour apprécier tout ça, il faut soit être natif de ce genre d'endroit, soit être anglais (ils pullulent ici !), soit être amateur de calme, ce qui n'est pas si répandu qu'on le croit.

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  4. Ne me dites pas que votre petit copain Fredi aurait pu m'enduire avec de l'erreur ? C'est lui qui nous a présenté Dr. Léon et Mr. Léon comme étant un seul et même Léon !
    Que tout le monde se calme : si j'enlève mon pyjama c'est pour le troquer contre ce qu'il me reste de plus convenable comme vêtements !
    Les examens approfondis ça n'est plus pour moi depuis longtemps. La dernière fois que j'ai cru devoir en avoir un - mon époux ayant affirmé : je ne peux quand même pas te faire un frottis sur notre table de cuisine - le gynéco auquel je m'étais adressée a levé les bras au ciel en soufflant toute sa désapprobation à l'idée de ce qui allait l'attendre !
    Ce jour-là j'ai été guérie à vie. Cela dit à ce que j'ai pu entendre : les médecins aussi sont guéris des examens approfondis qu'ils ont remplacé par des statistiques. Ainsi ils ne sont plus obligés de donner de leur personne ! Et ceux qui n'ont pas encore compris cela, (il paraît qu'il en reste quelques uns) sont des violeurs !

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    1. Chère Mildred, après l'impudeur de vos cuisines, de votre pyjama, épargnez-nous vos intimes statistiques. La moindre numération excédentaire de cellules endocervicales et jonctionnelles pourrait déclencher d'inattendues réactions des commentateurs pour qui le frottis se limite à l'ail à la cuisine et sans chemise.

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  5. Puisque j'ai rassuré l'Oncle Jacques, c'est tout ce qui compte pour moi ! Désolée !

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  6. Cher ami, ne faites pas l'apologie de votre thébaïde! Vous risquez de convaincre des citadins de devenir de néo-ruraux, d'envahir les campagnes, de se plaindre des coqs, des cloches et des grenouilles et de vous regarder de haut, vous qui, j'en suis presque certain, ne suivez pas la mode et ne possédez pas de trottinette électrique.
    Pangloss

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