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samedi 21 décembre 2019

Le modèle français


Notre chère gauche et nos non moins chers syndicats nous rebattent les oreilles avec un soi-disant modèle français qu’il est urgent de préserver et que le monde est censé nous envier.

Avant d’aller plus loin, il est intéressant de rappeler les différentes acceptions du mot modèle. Pour premier sens, nous trouvons « Ce qui sert comme base à l‘imitation ». En second vient « Personne qui pose pour un artiste (peintre ou sculpteur) ». En troisième position arrive « Prototype ». On parle aussi d’un « objet de même forme qu’un objet plus grand ».

Il va de soi que le second sens ne peut réellement s’appliquer au système social de notre beau pays. Car si un sculpteur archaïsant voulait représenter, par exemple, « Le modèle français terrassant la misère », pour incarner cette allégorie, il lui faudrait faire appel à un modèle humain. Pour ce qui est du prototype, il ne me semble pas qu’un système se réclamant du programme du Conseil National de la Résistance, vieux de soixante-quinze ans et que l’on tente de sauvegarder plutôt que de perfectionner soit d’une nouveauté renversante ou susceptible de précéder une fabrication en série. Quant à le qualifier de modèle réduit, ce serait lui faire offense.

Nous reste donc le sens premier. Et là, ça ne semble pas coller tout à fait. Il semble que rares soient les pays qui tentent de copier notre modèle. A cela, des explications peuvent se trouver. Championne du monde des prélèvements obligatoires, connaissant un taux de chômage très élevé, étant paralysée tous les trois quatre matins par des conflits sociaux menés par des syndicats cryptocommunistes aux effectifs réduits quand elle n’est pas agitée d’émeutes destructrices, on voit mal comment la France pourrait provoquer chez ses voisins et ses concurrents une irrépressible envie de l’imiter. Un modèle ne peut l’être que s’il fonctionne. Et il ne semble pas que ce soit vraiment le cas du nôtre.

J’en voudrais pour exemple la grève de nos sympathiques cheminots et RATPistes qui provoque quelques menus troubles dans la circulation des personne et des biens en ce moment. Celle-ci est supposée être soutenue, selon les sondages par une majorité de Français. Lesquels verraient dans les héros du rail de braves gens qui se battent pour eux. On parle de grève « par procuration » : ne pouvant faire grève eux-même parce qu’ils n’en ont pas les moyens, l’envie ou le temps, ils chargent des êtres d’exception de combattre pour eux. Ce qui est amusant, c’est que cette « procuration » est également donnée par le personnel de la SNCF, en large majorité non gréviste, aux super-héros que sont les conducteurs de train. Or un train sans conducteur ça pose problème. Au bout du compte, quelques milliers d’employés, bénéficiant probablement de cagnottes mises de côté à cet effet et bénéficiant du soutien ou de la compréhension de millions de gogos, sont en mesure de troubler gravement les transports du pays. Je serais prêt à parier que si demain le premier ministre déclarait « Mes chers CGTistes de la SNCF, mes adorés Sudistes du même tonneau, je vous ai compris, et je maintiens votre statut jusqu’à la fin des temps, voire davantage. » la grève s’arrêterait immédiatement et les donneurs de « procuration » seraient gentiment priés d’aller se faire voir chez Plumeau.

Pour résumer, notre modèle-qui-n’en-est-pas-un a été mis en place et est maintenu en réanimation par les tenants d’une idéologie qui, sous prétexte de défendre les droits de tous, tentent à tout prix de maintenir leurs propres avantages. Et qu’importent le chômage de masse, les dommages causés à l’économie du pays et à la paix publique quand la cause est noble ?

19 commentaires:

  1. J'ajouterai que si, effectivement, une majorité de Français soutient cette grève, c'est sans doute aussi parce qu'elle ne gêne vraiment que les habitants des très grandes villes. Pour les autres, elle ne change rien, ou très peu, à leurs habitudes.

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    1. En ce qui me concerne, ils peuvent bloquer les trains aussi longtemps qu'ils veulent ça ne me gênera pas beaucoup vu que j'ai dû utiliser ce moyen de transport par deux fois en dix ans. Une fois pour aller chercher une voiture et l'autre fois pour revenir de Paris où j'étais allé en livrer une. Et je ne suis probablement pas le seul dans ce cas en Normandie profonde et ailleurs.

      En revanche, j'ai entendu dire que les habitants des grandes agglomérations soutenaient autant le mouvement que le reste de la population. Ce qui ne veut pas dire grand chose, vu qu'il n'y a qu'à Paris que cela a vraiment un impact. Dans le cas de cette dernière ville et de son agglomération, vu le nombre de bobos socialisant qu'elles comptent, ce n'est pas étonnant. Des gens qui élisent Mme Hidalgo ont tendance quand ils se font mettre à insister pour payer la vaseline.


      J

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  2. Cher Fredi, au risque de me répéter, j'admire votre candeur ! Vous semblez croire que CGT et Sud se battent pour tous ? Vous vivez dans un monde merveilleux !

    Maintenant, je sais très bien qu'il n'y a pas que les régimes spéciaux qui sont mis en cause. N'étant pas comme vous un spécialiste des systèmes de retraite, je suis incapable de dire si la proposition du gouvernement actuel (qui ne doit aucunement à moi d'être en place) est la meilleure solution possible au problème que pose la démographie dans ce domaine. Les arguments de ces saccageurs de la CGT et consorts ne me convainquent aucunement. Il me semble qu'inéluctablement le niveau des pensions ira s'amenuisant. C'est le cas même pour ceux qui en bénéficient actuellement vu qu'elles ne sont plus indexées sur le coût de la vie depuis de nombreuses années. Les fonctionnaires (enseignant de le privé, je ne l'étais pas et étais assujetti au régime général) quand on leur verse 80% de leur meilleur salaire, celui dont ils bénéficiaient alors qu'en général leurs enfants étaient élevés et leur logement fini de payer, sont bien plus nombreux que cheminots et RATPistes. Ils bénéficient eux aussi d'avantages que d'autres n'ont pas.

    En ce qui me concerne, la baisse des retraites ne me gêne pas. Je trouve même curieux qu'on me verse plus à rien foutre que ne touchent des gens qui travaillent dur. C'est vous dire si je suis ouvert à la négociation à la différence de ces voyous marxistes de la CGT dont je me demande combien d'emplois par an ils font perdre à la France depuis des décennies.

    Maintenant, libre à vous de les soutenir..

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  3. Vous êtes un enfant charmant, cher Fredi, respectueux des anciens et des faiblesses qu'entraîne leur inévitable décrépitude. Soyez en d'autant plus remercié que vous avez eu la délicate attention d'inscrire l'adresse deux fois au cas où une seule eût échappée à mon attention défaillante.

    Les sages paroles du CGTiste de service que vous m'avez offert sont un merveilleux cadeau de Noël ! Mes yeux se sont ouverts ! Je vois la lumière ! la CGT n'est pas un ramassis de voyous marxistes qui n'ont pour but que d'abuser les gogos pour maintenir un système obsolète et juteux pour ses membres mais des bienfaiteurs de l'humanité !

    Accepteront-ils'adhésion du vieillard gâteux que je suis ? Je crains que non ! Peut-être pourriez-vous, lors d'une prochaine manif glisser un mot en ma faveur à un des brillants dirigeants de ce fabuleux syndicat ? Sachant que vous aurez la bonté de le faire, je terminerai par des remerciements anticipés.

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  4. Échappé en effet ! Merci encore de me remettre une fois de plus sur la bonne voie, ne serait-ce qu'en matière orthographique !

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  5. Pendant que nous y sommes : "que vous m'avez offertEs" eut été préférable. Mais, que voulez vous, l'âge entraîne une mémoire défaillante des moindre règles...

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  6. Je viens de regarder la vidéo signalée par M. Fredi.
    Le présentateur, quel punch, quelle conviction, quelle force de persuasion !
    Le problème est que même Libération démonte son argumentation qui se révèle erronée voire mensongère. https://www.liberation.fr/checknews/2019/12/03/retraites-est-il-vrai-que-les-cadres-ne-cotiseront-plus-qu-a-hauteur-de-28-au-lieu-de-28-au-dela-de-_1766787 En outre (en amphore, magnum…- je n’ai pas pu résister-), il omet de signaler que l’ensemble des cotisations est payé par l’employeur, la fameuse «part salarié » n’étant qu’une ligne comptable.
    Il oublie également de parler des 3 milliards de déficit du régime SNCF, des 600 millions de la RATP, et de la « particularité » du régime des fonctionnaires certes jamais déficitaire car toujours abondé par nos impôts.
    Donc d’un côté, les avantages bien acquis qui profitent toujours et de l’autre un gouvernement qui au lieu de dire la vérité : le système par répartition n’est pas viable, il faut passer à la capitalisation (qui ne le sera peut-être pas davantage), tente de faire croire à l’Eldorado alors que le but final est de limiter la casse inévitable et la réduction des pensions.
    Rendez-vous dans quelques années, pour le prochain épisode de « La réforme des retraites nécessaire si l’on veut sauver ce système que le monde entier nous envie. »
    Le Page.

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    1. Si elle n'était pas si nocive, la CGT m'amuserait. Pour elle, tout allègement de charges est un cadeau fait au grand capital. Le problème c'est que ces gens jugent le système existant en fonction du système auquel ils aspirent. Ça revient à juger d'une partie de poker en fonction des règles de la belote ou du bridge.

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    2. Je ne vois pas ce que peut avoir de gênant le fait que certains gagnent beaucoup plus que d'autres. N'importe comment, je pense que la société est normalement divisée. Personnellement je ne fréquente pas de milliardaires et n'en souffre pas. Je crains que cela ne dérange que les envieux qui, si la situation des autres leur fait envie, devraient tenter de changer de condition plutôt que de rêver à un égalitarisme impossible à mettre en oeuvre.

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    3. Le "pacte républicain", ce truc magique que personne n'a jamais signé ni encore moins lu. Un mantra de gauche très utilisé sous le quinquennat de François Hollande, ce qui l'a rendu très suspect à mes yeux.
      Entièrement d'accord avec commentaire de Le Page : ce système de retraite par répartition n'est pas viable, et le beau bordel auquel nous assistons depuis trois semaines est parfaitement inutile dans la mesure où cette "réforme", de toute façon, ne peut assurer sa pérennité pour des raisons mécaniques. Du gaspillage de temps, d'argent et d'énergie, en particulier pour ceux, la majorité, qui n'ont d'autre choix que de subir ces grèves de nantis.

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  7. Merci Fredi ! Si j'ai bien compris, tout ira bien mieux quand tous les babyboomers seront morts. Il n'y a plus qu'à attendre et prendre son mal en patience !

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    1. Il faudrait peut-être recourir à l'euthanasie, vu l'état de délabrement physique et mental des malheureux boomers.

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    2. Ou même défiler en brandissant des pancartes "Boomers, suicidez-vous !" Il paraît que c'est très tendance aussi !

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  8. La CGT est un organisme qui a prêté allégeance au communisme, financé par l'état, qui a eu plusieurs fois maille à partir avec la justice pour la gestion frauduleuse de son CE, qui est dans l'opposition systématique sans rien proposer, qui défend les régimes spéciaux mais qui se contrefort des retraites minables des agriculteurs ou des artisans. La CGT est nuisible et je suis étonné que son avis soit pris en compte ici ou ailleurs.

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  9. Réponses
    1. Bien d'accord avec vous. Ceux qui soutiennent son mouvement sont des idiots utiles à ces idiots nuisibles.

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    2. Les syndicats qui avaient été complètement largués par les Gilets Jaunes, ont cru pouvoir prendre le train en marche (hi ! hi !) avec cette grève, mais hélas, une fois de plus le mouvement est en train (re hi ! hi !) de leur échapper !
      Signé : une idiote utile fière d'être nuisible à Macron !

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  10. Une fois qu'on a compris cela, on a compris la France...il faut regarder les choses en face, un jour ou l'autre, toute cette gabegie finira par s'écrouler et notre modèle français...oups, excusez moi, le fou rire...
    Joyeux Noël et amitiés.

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    1. Ne riez pas d'un modèle si parfait que l'étranger n'ose imiter de peur de ne pas parvenir à l'égaler ! Joyeux Noël à vous !

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