Plus les gens de gauche
perdent du terrain sur le champ de bataille idéologique, plus ils se
mettent à défendre des positions sur lesquelles, au temps de leur
plus grande domination ils n'avaient même pas songé utile de
camper. Les exemples se multiplient : lutte contre les crèches
de Noël, contre la présence de croix dans les lieux publics, pour
une écriture inclusive, pour la féminisation des fonctions et
métiers, refus de relier les congés ou les fêtes aux événement
religieux qui les génèrent, etc.
leur fureur se déchaîne
contre des états de fait tellement anciens et ancrés dans les
traditions qu'on est en droit de se demander si, en dehors des temps
regrettables qui suivirent cette révolution qu'ils chérissent tant
et de l'apogée des bouffeurs de curé que connut la fin de
l'avant-dernier siècle, ils ne se sont pas montrés, plus d'un
siècle durant, un peu distraits. A moins, bien entendu, qu'aux
abois, telles des bêtes (ou crétins) blessés, ils ne soient en
proie à une crise de folie destructrice. On peut alors parler de
délire obsidional, trouble mental qui affecte des gens qui se
pensent assiégés , environnés de persécuteurs contre lesquels ils
se défendent par tous les moyens. La meilleure défense étant
l'attaque voire l'attaque avant même que l'idée de vous nuire ait
traversé l'esprit du supposé « ennemi ».
Quelle que soit la cause
de ces combats d'arrière-garde, on est en droit de se demander où
ils s'arrêteront. En effet comment nos vigilants athées
pourraient-ils supporter tous les calvaires des carrefours de
Bretagne et d'ailleurs ? Peuvent-ils tolérer que vues du ciel,
nos églises présentent généralement un plan en forme de croix
latine ? Que faudra-t-il raser pour pallier cette insupportable
provocation ? Les bras du transept ? La nef et le chœur ?
L'ensemble de l'édifice ? Quant aux cinq mille villes et
villages (sans compter d'innombrables lieux-dits) dédié à
Saint-Trucmuche ou Saint-Machin, ne serait-il pas urgent qu'on les
débaptise ?
Dans le domaine
linguistique, même si, pour l'instant du moins, on ne s'attaque pas
aux racines latines de notre langue lesquelles sont pourtant la
conséquence d'une conquête dont l'ancienneté ne saurait atténuer
l'inadmissible iniquité, on nous parle d'écriture inclusive. Dans
sa grande sagesse, l'Académie Française a récemment publié une
déclaration soulignant les dangers que ferait courir à notre
langue pareille « écriture ». Sans compter que,
traditionnellement, en français, le masculin est inclusif, en ce
qu'il désigne à la fois le masculin et le féminin. Ainsi les
« droits de l'homme » sont-ils également partagés par
la femme. La féminisation des métiers ou fonctions est au contraire
exclusive car si une femme peut être un grand auteur, un homme ne
saurait être une grande auteure.
Toutes ces moderneries ne
devraient provoquer qu'un sourire amusé voire un rire franc. Hélas,
les media, publics ou privés, et les « élites » prêtent
à ces délires une oreille bienveillante et les propagent avec un
sérieux papal. Quel meneur d'opinion osera dire que le roi est nu ?
Qui dénoncera les doctes discours obsidionaux pour les létales
impostures qu'ils sont ? L'écoutera-t-on seulement ?
Oui, il est grand temps que le Père Nicieux, l'Abbé Tacorn et le Curé Pugnant se réveillent et prennent les "choses" (?) en main!
RépondreSupprimer(les athées ne sont pas forcément de gauche ni anti-cléricaux obsessionels :-D )
N'étant moi-même croyant en aucune divinité (même les "forces de l'esprit" du père François M. me laissent sceptique), je peux être considéré comme athée mais le terme a été un peu confisqué par la gauche qui en a fait un ennemi de toute religion. Du coup les sans-dieu non agressifs se trouvent nommés agnostiques dans l'usage courant.
SupprimerEt les cimetières Étasuniens de Normandie avec leurs croix magnifiquement alignées n'en-sont-elles pas d'autres? Il est vrai que ces terrains sont sols américains...
RépondreSupprimerLa féminisation des métiers ou fonctions sera inclusive quand des femmes pourront être sage homme. Dixit.
RépondreSupprimerCe serait en effet une avancée primordiale !
SupprimerDans ce cas c'est l'homme qui est devenu sage femme...
SupprimerVous demandez : "Quel meneur d'opinion osera dire que le roi est nu ? Qui dénoncera les doctes discours...?" J'en connais au moins deux: Eric Zemmour et Alain Finkielkraut.
RépondreSupprimerOr dès qu'ils ont l'audace de s'exprimer, ils sont livrés à la vindicte populaire par les valets du régime qui sévissent dans les media, ce qui les conduit immanquablement à être traînés devant la justice et à être sévèrement condamnés plus souvent qu'à leur tour, sans que l'intelligentsia n'y trouve à redire.
Je suis bien conscient de cela mais quand je parle de "meneur d'opinion" je pense à quelqu'un réellement capable d'entraîner derrière lui ou elle une majorité...
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