J'adore les théories du complot. Plus
elles paraissent absurdes, plus elle me plaisent tant il est vrai que
non seulement on nous cache tout mais que le peu qu'on condescend à
nous dire est falsifié. Heureusement pour nous, des esprits moins
influençables que la normale sont là pour nous ouvrir les yeux. Sans eux qui saurait que Napoléon était une femme, que
Jeanne d'Arc était payée par les Anglais, que New-York ne compte
que 27 habitants (le reste étant des figurants venus de divers
états), que c'est Eve qui a poussé le serpent à manger la pomme et
non le contraire, que Pinocchio, loin d'être de bois, a eu une
nombreuse descendance, que
le communisme n'a en tout et pour tout fait qu'une victime (Si tant
est qu'on puisse qualifier de victime une personne morte de plaisir
un écoutant un discours de Staline) ou que le principal titre de
gloire de Louis XIV était sa capacité à décapsuler les bouteilles de bière avec les dents ?
Il se trouve que des recherches
approfondies m'ont permis de découvrir que M. Macron N'EST PAS
président de la République Française et cela pour une raison bien
simple : la France n'est pas une république. En fait, il n'y a
pas plus eu de révolution en 1789 que de tsars en Russie. Certes des
États Généraux ont bien été convoqués cette année-là.
Seulement, loin d'être bonasse comme s'est plu à le décrire
l'histoire officielle, Louis XVI n'était pas homme à se laisser
asticoter par des jean-foutres. Quand les députés du Tiers-État
ont commencé à faire leurs malins, il y mit vite le holà en les
faisant fusiller jusqu'au dernier. Puis il réfléchit. Il semblait
que certaines grandes gueules avaient tendance à critiquer la
monarchie de droit divin et que de sinistres crétins les écoutaient.
Ils voulaient de la république ? On allait leur en donner !
Et de la belle ! C'est ainsi que commença ce complot qui
perdure depuis maintenant 228 ans.
Des acteurs et des figurants furent
engagés pour offrir au bon peuple des spectacles d'émeutes, des
simulacres de décapitations, de fausses rivalités entre divers courants républicains, etc.
Relayées par une presse servile (pléonasme) et les colporteurs, ces
« nouvelles » persuadèrent les provinciaux qu'ils
étaient en république et tout le monde fut content. Les Vendéens
et autres « chouans » furent chargés, en prétendant se
révolter contre le nouveau régime, de donner plus de vraisemblance
à ce dernier. Mais les Français se lassent vite et conscient de
cela, Louis XVI suscita Napoléon (une copine d'école de sa cousine
Mauricette, cf. supra).
Hélas, en 1814, le roi et sa famille furent victimes d'un stupide accident de la circulation (le carrosse
royal, pour des raisons inconnues explosa au moment où le dauphin
déballait le cadeau que lui avaient offert ses oncles à l'occasion
de la Saint Ravachol). Son frère décida de rétablir le régime
monarchique et pour ça déclencha une pseudo-guerre européenne afin
de justifier le départ de Napoléon laquelle se reconvertit avec un
certain succès dans la restauration (finesse !). Histoire de ne
pas décevoir le goût immodéré de ses sujets pour le changement,
Charles X chargea en 1830 un de ses cousins de prétendre fonder un nouveau
régime .
Dix-huit ans plus tard, Charles XI
rétablit la république puis un nouveau Napoléon (c'était un
instable!). Son fils, Louis XIX accéda au trône en 1870 et décida,
suite à à un simulacre de guerre avec le roi de Prusse, de rétablir
une bonne fois pour toute la république car, à la différence de
son père, il avait horreur du changement. La monarchie ne s'en porta
que mieux. De temps en temps, on élut un président fantoche qui
inaugurait les chrysanthèmes, ce dont tout le monde était ravi.
Les rois successifs, afin de rompre un
peu la monotonie, décidèrent parfois de donner à la république un
nouveau numéro sous les prétextes les plus divers. Suite à la
seconde guerre mondiale (qui n'eut pas plus lieu que la première) on
passa à la quatrième. La cinquième naquit du désir qu'eut le roi
Charles XV de distraire ses sujets en leur offrant pour pseudo-président un
général portant le même prénom que lui et dont la taille
inhabituelle, le grand nez et la manie de lever les bras en criant
d'une voix bizarre « Vive la France » surent un temps amuser les foules.
Suivirent quelques insignifiants qui parvinrent à divertir le peuple
avec plus ou moins de succès mais surtout à leur faire oublier le
joug de plus en plus lourd que faisait peser sur leurs épaules la
monarchie.
Voilà. Vous savez tout.
Trés certainement, il ne vous reste plus qu'à "poussez" un peu vos thèses sur Touitteur, FesseBouc et IouToube pour jouir d'un succès bien mérité.
RépondreSupprimerP.S. Je vous signale en passant que les nymphettes coréennes dont vous fîtes fi en sont à 98 739 164 vues en 1 mois soit environ 3 millions de vues par jour vous devriez engager leur Dircom pour assurer le lancement de votre projet.
Ce sont vos échanges avec M. Jazzman chez Pangloss qui m'ont inspiré ce billet.
SupprimerC'est l'effet neige, ou quoi ?
RépondreSupprimerIl n'y a plus de neige.
SupprimerEnfin la vérité!J-J S
RépondreSupprimerIl était grand temps de la révéler !
SupprimerLes enseignants sont les idiots utiles des comploteurs.
RépondreSupprimerM. Jazz élucubre, c'est un fait reconnu et de notoriété publique. Peu d'entre nous se laissent prendre à sa logorrhée stupide sous acide. Pas la peine d' y revenir.
RépondreSupprimerNonobstant ce serait une erreur d'ignorer Louis Dasté et son excellent « Marie-Antoinette et le complot maçonnique » publié aux Éditions Saint-Rémi (ESR). On a beaucoup à apprendre.
Enfin, faites comme vous voulez, mais faites-le.
Nestor Burma
Dites donc Nestor, il ne serait pas un peu complotiste votre André Baron ? Quand à son éditeur ESR, il me paraît bien à droite des catholiques intégristes. Bien que ne pensant pas le suivre, je vous remercie cependant de votre conseil.
SupprimerC'est vrai ça, la monarchie c'est terrible!
RépondreSupprimerEn tout cas je me suis toujours demandé ce que signifiait "La Restauration", désormais, grâce à vous, j'ai la réponse. Merci.
Amitiés.