Comme tout un chacun, j'ai, dans ma
lointaine jeunesse, appris par cœur nombre de poèmes. Hélas, ma
mémoire faiblit et de ces chefs-d’œuvre ne me reste aujourd'hui
qu'un vers ou une strophe. J'ai essayé de combler ces lacunes de mon
mieux. Je vous laisse juge du résultat.
Quand le ciel bas et lourd pèse comme
un couvercle sur l'esprit gémissant en proie au longs ennuis, vaut
mieux rester couché.
Demain dès l'aube, à l'heure ou
blanchit la campagne, je dois aller acheter des asperges à
Romorantin.
Quand vous serez bien vieille, au soir,
à la chandelle, assise auprès du feu dévidant et filant, je ne
serai pas de première jeunesse non plus.
C'est le moment crépusculaire,
j'admire assis sous un portail ce reste de jour dont s'éclaire la
dernière heure du travail et me dis qu'il commence à faire frisquet
et que je ferais mieux de rentrer à la maison si je ne veux pas
attraper un rhume de fesses.
C'est la saison ou tout tombe aux coups
redoublés des vents. Va falloir penser à commander du fioule.
En l'an trentième de mon âge que
toute mes hontes j'eus bues ne du tout fou ne du tout sage j'ai
ouvert un plan d'épargne logement.
Mignonne, allons voir si la rose qui ce
matin avait déclose sa robe de pourpre au soleil a rien perdu cette
vesprée les plis de ça robe pourprée et son teint au vôtre
pareil : y'a vraiment rien la télé.
Comme je descendais des Fleuves
impassibles, je ne me sentis plus guidé par les haleurs : des
Peaux-Rouges criards les avaient pris pour cibles, les ayant cloués
nus aux poteaux de couleurs. On n'est vraiment plus en sécurité
nulle part ! Que fait le ministre de l'intérieur ?
Ô temps ! suspends ton vol, et vous,
heures propices suspendez votre cours : je vais être à la bourre
chez l'ophtalmo.
Comme un vol de gerfauts hors du
charnier natal, fatigués de porter leurs misères hautaines, de
Palos de Moguer, routiers et capitaines partaient, ivres d'un rêve
héroïque et brutal et moi pendant c'temps-là, j'tournais la
manivelle.
La
très-chère était nue, et, connaissant mon cœur, elle n'avait
gardé que ses bijoux sonores. Je lui fis remarquer que cette tenue
n'était peut-être pas la mieux adaptée à la pratique du ski
alpin.
Ô triste, triste était mon âme, à
cause, à cause d'une femme et puis j'ai consulté un orthophoniste
homosexuel, il m'a soigné et séduit. Du coup je ne bégaie plus et
ma tristesse s'est envolée.
Épreuve facultative : ceux qui seront capables d'identifier les auteurs cités se verront assurés de ma parfaite considération.
Je mentirais si je disais n'en avoir pas reconnu un ou deux au passage ! Mais le plus important est que le temps de la lecture, ce fut amusant.
RépondreSupprimerEt pendant ce temps, d'autres se donnent un mal de chien pour aligner, tous les dimanches, les aphorismes bien frappés d'un écrivain sud-américain qui font se pâmer un lectorat assidu !
Mais comme dit l'autre : il faut de tout pour faire un monde !
" il faut de tout pour faire un monde !" c'est vrai et ma mère y ajoutait "et il y a vraiment de tout."
SupprimerHeureux de vous amuser.
Baudelaire, Hugo… Non, pas la peine de jouer : avec Google, tout le monde va trouver, ou plutôt faire semblant.
RépondreSupprimerInsinueriez-vous, cher Didier, que quelques-uns de mes lettrés lecteurs ne connaîtraient pas ces poèmes ultra-célèbres ?
Supprimer"Du coup je ne bégaie plus et ma tristesse s'est envolée. "
RépondreSupprimerMais j'ai un peu mal au cul
Il faut être prudent en ces matières : tout dépend de qui plante et qui reçoit.
SupprimerSouvenirs, souvenirs ..... les conquérants de Hérédia bien sûr, et sans regarder sous google, choix de mon examinateur au bac en 1980 qui était ravi que je l'ai mis sur ma liste. Texte qui n'était pas souvent choisi par la jeunesse que nous étions alors.... cela m'a permis de l'avoir à tous les examens blancs et au bac...
RépondreSupprimerUn très beau poème !
SupprimerQue dalle de Georges of Sète ?
RépondreSupprimer(l'imprimeur local ...)
Même Jacques le schaerbeekois eût pu s'y trouver !
Dominique
Je suis resté dans les classiques...
SupprimerA propos de la pratique du ski alpin.e (écriture inclusive oblige ...), cela me rappelle l'anecdote voulant qu'à son premier cours de ski Linda de Souza à qui son moniteur lui intima "Allez, tout schuss" elle lui répondit "Ah non je suche pas" !...
RépondreSupprimerDominique
Elle n'était donc pas comme M. Méyawalpa !
SupprimerRomorantin, par Romorantain (comme Clémentine Autain)...
RépondreSupprimerMea maxima culpa ! J'ai d'autant moins d'excuses que dans une autre vie je m'y suis rendu tous les mercredis pendant un an et demi ! Je vais corriger l'impardonnable faute sans pour autant croire un instant que je puisse en être absout.
SupprimerIconoclaste!
RépondreSupprimerAmitiés.